Italie — Venise

Jeudi 17 avril

Aujourd’hui on prend un train direct pour Venise. La première partie du trajet jusqu’à Bologne est dans la montagne et presque entièrement en tunnel. À la sortie de Bologne, on avance au contraire dans une grande plaine agricole, avec des champs réguliers de de la terre bien noire. À l’approche de Venise, le train avance sur la lagune, c’est impressionnant ! Par contre il y a un peu de crachin c’est dommage.

À l’arrivée, nous nous dirigeons vers notre logement, avec les valises et toutes les marches des petits ponts, c’est du sport ! Il y a énormément de monde, bien plus qu’à notre dernière venue il y a 26 ans. On s’arrête dans un petit restaurant, et là j’ai la mauvaise idée de commander une spécialité locale : la morue à la polenta. La serveuse amène un plat qui sent extrêmement mauvais, comme une odeur d’égout, et je n’arrive pas à le manger. Le restaurant s’appelle “Luca e Fred”, on ne recommande pas !

Après quelques difficultés pour obtenir la clé de l’appartement (décidément !) on arrive à s’installer. Entretemps, le soleil est apparu et on sort se promener le nez au vent dans les petites rues de Venise. Malgré les nombreux touristes, la ville garde beaucoup de charme, et on trouve même un bon restaurant pour le dîner. Tout va bien !

Demain, visite guidée de la ville ; on espère qu’elle sera aussi bien que celle de Naples.

Vendredi 18 avril

Ce matin, nous avons rendez-vous avec notre guide Nicoletta, sur une petite place derrière le pont du Rialto, près du marché du même nom. Sa visite est très intéressante et nous apprend mille détails sur Venise.

Elle nous montre le marché, très sympa mais de plus en plus petit car le nombre d’habitants à Venise diminue constamment. À cause des prix de l’immobilier, les Vénitiens partent vivre à Mestre, juste en face sur la terre ferme, et peu à peu les logements sont tous remplacés par des locations touristiques.

Sur la place où nous commençons, il y a une petite colonne sur laquelle montait deux fois par jour un annonceur de nouvelles. Les banquiers et commerçants venaient écouter pour décider de la suite de leurs affaires. Une des nouvelles qui a créé le plus de remous est celle de la découverte par les Portugais d’une nouvelle route vers l’Inde. Mauvaise nouvelle pour Venise, qui avait l’exclusivité du commerce des épices jusque là !

Venise est composée de 118 îles, même si on ne s’en aperçoit pas vraiment. Chaque île a son église et son campo (place) sur laquelle une citerne était installée pour récolter l’eau de pluie. Tous les petits ponts de Venise n’existaient pas avant l’arrivée de Napoléon. Les gens se déplaçaient exclusivement en gondole.

Toutes les maisons sont en brique, parce que c’est plus léger. Les palazzi les plus riches mettaient une fine couche de pierre par-dessus. La plupart des palazzi étaient décorés de fresques, mais l’air marin les a faites presque toutes disparaître. Les maisons avaient des escaliers pour descendre jusqu’aux gondoles, mais comme Venise s’est enfoncée dans l’eau au cours du temps, ces escaliers sont maintenant quasiment invisibles sous l’eau.

Bref comme vous voyez nous avons appris une multitude de détails, c’était super ! À 13h à la fin de la visite, notre guide nous a gentiment donné de bonnes adresses pour manger, et des idées de promenade pour l’après-midi. Nous sommes donc allés nous promener dans la partie sud de la ville, un quartier plus calme et peuplé d’artistes, avant de rentrer en prenant une ultime glace sur le chemin.

En conclusion, Venise était sans doute la ville la moins agréable à visiter, la plus artificielle et bondée. On se sent un peu mal d’avoir participé à ce sur-tourisme et je ne suis pas sûre qu’on y revienne un jour. Cependant, je suis quand même contente que les filles aient pu voir cette ville exceptionnelle, et la visite guidée nous a beaucoup aidés à voir par delà les clichés.

C’est ici que se termine notre voyage. Demain, nous partons de bonne heure pour Milan (2h30 de trajet) pour y prendre le TGV qui nous emmènera à Paris en 7h. Là, il sera trop tard pour le dernier Eurostar, donc nous dormirons à l’hôtel pour repartir le dimanche matin. Si tout va bien, nous serons à la maison dimanche pour le déjeuner !

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