Samedi dernier, nous sommes allés au premier Oxford Storytelling Festival, sur les conseils d’une amie, qui va à celui du Pays de Galles depuis 20 ans. Bon, on a été petits joueurs comparés à elle : on n’y est resté que le samedi. Elle y passait tout le week-end avec sa fille de l’âge de Zoé, en camping à la britannique. (C’est à dire sans douche, avec un robinet d’eau froide pour 50 tentes, des toilettes sèches, 5°C la nuit, et une journée de pluie obligatoire !)
L’ambiance était très hippie (la copine disait “oxfordish”) : toilettes sèches donc, nourriture exclusivement végétarienne, mais principalement végane et sans gluten, ateliers “je raconte mon accouchement” ou séance de yoga face au soleil levant.
Et surtout plein d’histoires ! Soit sous des grands tipis, soit dans la grande maison, aux fresques New Age. On vient, on s’assied, on repart si ça ne nous plaît pas. Et franchement, ça nous a très souvent plu !
Voici un petit échantillon des conteurs qu’on a vus.
- Hugh Lupton, présenté comme “on ne le présente plus”, qui a raconté des histoires traditionnelles du nord de l’Angleterre. C’est le premier qu’on a vu, et il mettait la barre très haut !
- Kerima Mohideen, qui mêlait un conte traditionnel du Sri Lanka et une histoire bien réelle et contemporaine de tribus expropriées à l’est de l’Inde. Politique et féministe !
- Tom Irons, qui était à fond dans son histoire de géant et de fils du fils du roi sauvant la princesse, etc.
- Katy Cawkwell, avec des contes classiques, racontés de manière très colorée et vivante.
- Ben Haggarty pour finir, dans l’amphithéâtre avec le soleil couchant. Il nous a tenu en haleine une bonne heure avec l’histoire d’Atalante.
Avec ça, les filles ont également taillé une cuiller en bois chacune, et aussi filé un peu de laine colorée. Zoé et sa copine ont passé une bonne partie de la journée de leur côté, à vivre leur vie sans qu’on les embête.
On est parti vers 10h du soir, en souhaitant un bon courage à ceux qui restait, pour la nuit bien fraîche et la journée de flotte du lendemain…
Il faut avoir le courage mais quelle expérience. On se croirait dans un épisode de Barnaby !