Coronation

Allez, OK, on va vous faire un article sur ce fameux couronnement. Mais encore une fois, on a l’impression que les media français en font presque plus que les nôtres ! Le Guardian, le journal de gauche de référence, et qui n’aime pas trop la famille royale, a profité de l’occasion pour sortir une série d’articles appelée Cost of the Crown, qui décortique les finances de cette famille, en regardant par exemple ses liens historiques avec l’esclavage, ou en montrant comment ils échappent à plein de taxes ou de règles.

Parmi les gens qu’on connait, quelques personnes veulent abolir la monarchie et se revendiquent carrément républicaines. C’est l’exception, et pour la plupart, la famille royale est tolérée, à condition qu’elle restent à sa place décorative, et qu’elle ne coûte pas trop cher. En tout cas ce n’est plus du tout aussi festif que les célébrations du Queen Jubilee, quelques mois après notre arrivée dans ce pays. Il y a eu quelques fanions, des street parties ici ou là, mais rien de bien massif. Et de toute façon il pleut !

Le gouvernement a fait voter cette semaine, en procédure accélérée, une loi pour limiter le droit de manifester, et même faire des arrestations préventives. Ça a bien sûr servi aujourd’hui, pour mettre à l’ombre quelques mécontents, qui brandissaient des pancartes “Not My King”. Ça commence d’ailleurs à choquer un peu ici, toutes ces pratiques anti-démocratiques.
Ça vous rappelle quelque chose ? 🙂

Bon, enfin, on a eu un jour férié en plus, alors on ne va pas râler !

Balade romaine

Voici une grande balade qu’on a faite il y a deux semaines déjà, autour de Silchester, un village pas très loin de chez nous. Il est surtout connu pour être le siège des ruines romaines de Calleva Atrebatum, une ancienne ville romaine.

On est parti le matin, sans Maxine qui avait d’autres plans ce jour-là. On a loué une voiture pour arriver jusqu’à la petite gare de Mortimer, et marché 4 heures en tout. On suivait des instructions trouvées sur internet, qui n’étaient pas toujours très claires. On a fait un petit détour involontaire à un moment, retrouvé le chemin un peu plus tard, puis sur la fin on a complètement laissé tomber le guide et suivi Google Maps sur nos téléphone pour retrouver la voiture 😀

Il y avait plusieurs chemins balisés, qui nous ont un peu aidé à ne pas trop nous perdre. Comme ça se fait par ici, le chemin passe parfois en plein milieu d’un champ cultivé, ou même avec du bétail. Il y a des instructions strictes pour garder les chiens en laisse et fermer les barrières derrière nous… Mais il y en a dans la troupe qui n’étaient pas très rassurés de marcher au milieu des vaches — et on a même croisé des lamas !

Notre trajet en Brexitistan

Zoé a (enfin !) terminé son année scolaire mercredi, et qu’a-t-on donc fait jeudi ? On est parti en vacances en France, bien sûr ! Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas fait notre traditionnel tour de France estival, à visiter nos familles aux 4 coins du pays. Au programme cette année : Dijon, l’Ouest et pour finir la région parisienne. On fait tout ça en voiture de location, plus pratique que le train pour faire tous ces trajets… et pour ramener quelques bouteilles de vin en passant !

Mais d’abord, il nous faut quitter le Royaume-Uni… et là c’est un peu compliqué. Tout d’abord, la voiture de location, réservée à 8h30, n’était pas prête ! Le précédent client ne l’avait pas encore rendue. Après quelques coups de fil, ils en ont trouvé une autre.

Ensuite, la paperasse administrative pour l’emmener de l’autre côté de la frontière n’était pas prête non plus ! Eh oui, ce n’est plus aussi simple qu’avant, Brexit oblige… D’ailleurs la moitié des agences de location interdisent maintenant de sortir leurs voitures du Royaume-Uni, ce qui nous limite beaucoup le choix. Après quelques coups de fil de plus, les formalités se déclenchent, mais il faut quand même qu’on fasse un détour par Heathrow pour récupérer le papier magique nous permettant d’aller en France.

Ensuite, sur l’autoroute qui nous amène au tunnel, il y a toute une section où on passe à contresens, sur l’autre côté d’autoroute, parce que le sens normal est réservé pour… stocker les camions ! Il y a un énorme délai pour traiter, encore, toute la paperasserie des marchandises, et il faut bien entasser tout ça quelque part. Les camionneurs sont donc priés d’attendre des heures, voire des jours, sur 2 files longues d’environ 10 km.

Avec tout ça, on a accumulé pas mal de retard, et toute notre marge de sécurité s’est envolée. Le train (sur lequel on met la voiture, pour traverser le tunnel) part à 13h20, et il faut y être une heure à l’avance pour les formalités de passage de frontière. On y arrive juste à 12h30, et là… énorme bouchon juste en sortant de l’autoroute ! On a passé 1h30 à faire la queue avant d’atteindre le premier guichet. Pour parachever le tout, on a même été mis à part pour tester des traces d’explosifs dans l’habitacle de la voiture !
On est finalement parti à 15h36, donc avec plus de 2h de retard.

Tout cela est clairement lié au Brexit, et aux vérifications supplémentaires à faire désormais. L’été dernier, le Covid avait empêché plein de gens (dont nous !) de partir en vacances, et c’était donc passé inaperçu. On a même eu plutôt de la chance : aujourd’hui, les compagnies de ferry ont demandé à leurs clients de… ne pas venir du tout ! Pas la peine d’essayer, rien ne passe.

Quant à notre voyage, du côté français, les autoroutes sont belles et roulent très bien ! On est finalement arrivé à près de minuit chez Mémé et Dom, qui nous avaient patiemment attendus.
Ouf !

Cornouailles — suite

Suite — en léger différé — de nos aventures hivernales en Cornouailles.
Mais d’abord, on souhaite à nos lecteurs et lectrices une ✨ SUPER ANNÉE 2022 ✨ en espérant enfin pouvoir vous y retrouver en personne, et pas à travers un écran ! Vous nous manquez beaucoup.

Alors, au programme de ces quelques jours : encore des balades au bord de l’océan, des paysages côtiers superbes, du brouillard et de la grisaille mais pas de pluie. Les vues nous font penser à la Bretagne, mais en bien plus désert !

Ah, et une visite d’Exeter aussi. C’est une des universités sur la liste d’Iris, et elle voulait aller voir le campus. Il est bien agréable, très vert et espacé. Mais tout était fermé bien sûr. (On a juste pu trouver à manger à la buvette du théâtre, qui passait alors un spectacle pour enfant…) On a ensuite marché jusqu’au centre ville, mais il n’avait rien de bien folichon, à part l’impressionnante cathédrale anglicane.

Et pour le réveillon du 31 ? On est resté au gîte, on s’est fait un poulet rôti-frites surgelées et une Bakewell tart absolument pas faite maison, on a bu une bouteille de Cava et on a joué à des jeux de société. (J’essaie d’apprendre aux enfants à jouer à la belote, ce monument de culture française…)
C’était parfait 😁

Coro-no-voyage

Bon, on a laissé tomber… On n’ira pas en France ces vacances, encore.
Les règles changent à nouveau à partir de demain : il faut maintenant un test de moins de 24h pour venir (au lieu de 48h avant). Et une quarantaine en arrivant, que l’on peut interrompre au bout de 48h avec un test PCR. Et on doit s’enregistrer avant de partir, pour qu’ils puissent nous contrôler.
Tout ça serait faisable, mais on a la trouille qu’un seul des 26 (!) tests qu’on aurait à faire en 2 semaines s’avère positif, et là on serait coincé pour 10 jours, en loupant l’école et le boulot. Et puis les chiffres ne sont pas bons du tout, des deux côtés de la Manche, on s’attend à un nouveau durcissement la semaine prochaine. Ah oui, et mon Eurostar a gentiment été annulé hier… Bref.

On est vraiment déçu bien sûr. D’autant que ces décisions commencent à sentir la politique : seule la Grande-Bretagne est concernée par les dernières mesures, alors que d’autres pays autour sont tout autant en mauvais état. Mais enquiquiner les Anglais, c’est facile, c’est pas cher, et ça peut rapporter gros ! On attend maintenant l’inévitable réplique de BoJo… 🤡

Allez… Du coup, on a fait des courses de Noël, acheté une bouteille de Piper-Heidsick et du saumon fumé pour le réveillon, on va se faire du vin chaud et des feux dans la cheminée, et les chansons de Noël tournent en boucle. Et peut être même qu’on ira faire un petit séjour dans la campagne après Noël, pour se changer les idées…
On garde aussi nos bons d’achat Eurostar ; on espère bien s’en servir dans les 6 mois à venir !

La bise à tout le monde, et JOYEUX NOËL !

Corona-voyages

On a bien l’intention de faire un tour en France à Noël — ça fait 18 mois qu’on n’a pas vu nos familles, et aussi notre réserve de vin est complètement épuisée ! Mais c’est pas très simple, avec tous ces variants en folie. On pense avoir maintenant (presque) tous les éléments pour y arriver. Laissez-moi vous raconter !

D’abord, il nous faut un test antigène pour traverser la frontière vers la France. Ces tests sont dispensés gratuitement, on en a régulièrement par l’école, mais… pas question d’utiliser ceux-là, bien sûr ! Il faut passer par un fournisseur affilié par le gouvernement, qui en fournit la liste : il y en a plus de 400, dont les prix s’échelonnent de 15£ à… 235£ !
On fait quoi, on prend le moins cher? Le plus cher? Celui du milieu?
Quand on essaie d’en commander sur ces sites, on est souvent obligé de fournir plein d’information (nom, date de naissance, photo du passeport, etc.), et après il faut prendre un rendez-vous pour venir retirer le test, et finalement il n’y a pas de créneau avant janvier…
On a fini par trouver une pharmacie locale qui les fournit, pour 59£. À multiplier par 5 pour nous tous… Bon.

C’est pas fini ! Il nous faut aussi un test pour passer la frontière dans l’autre sens, à notre retour. On peut probablement le faire dans une pharmacie en France, mais ce sera plein de jours fériés, le plan blanc est déclenché, on ne sait pas s’ils seront acceptés… Bref, on va commander un autre paquet de tests à 59£ qu’on emmènera avec nous, pour notre tranquillité d’esprit.

C’est pas fini ! Après notre retour, on devra rester en quarantaine chez nous, jusqu’à obtenir un test négatif de PCR. Ce test est encore différent, et plus cher : 105£, et il doit être commandé avant de voyager. Il faut le renvoyer par la poste, et on reçoit le résultat 36h plus tard. Normalement. En attendant, on doit rester chez soi. Les enfants et Anne vont donc devoir manquer quelques jours d’école.

C’est pas fini ! En France, comme on voyage en train, il nous faut le fameux pass sanitaire. Pas de problème pour 3 d’entre nous : on est doublement vaccinés, ni pour Iris, qui a choppé le covid le mois dernier, et est donc considérée comme immunisée. On a installé l’app sur nos téléphones, et elle reconnaît le QR code British et crée un autre QR code reconnu en France. Ouf !
Mais pour Zoé, c’est plus compliqué. Elle ne peut pas obtenir de deuxième dose ici — seuls les plus de 16 ans ont ce privilège. Il va donc falloir qu’elle fasse régulièrement des tests en France, pour avoir le droit de prendre le train, ou aller au restau, au musée, etc. En espérant que les pharmacies seront ouvertes, les tests disponibles, etc.

Tout ça devrait bien se passer (sauf pour le portefeuille, qui va en prendre un coup ! Vous avez fait l’addition ?)
Notre grande frousse, c’est qu’on se retrouve positif à un de ces tests, ou qu’il n’y ait pas de pharmacies ouvertes pour tester Zoé, ou que les règles changent brusquement, ou que les résultats n’arrivent pas à temps, etc. Il y a tellement de paramètres, on pourrait se retrouver coincé en France, ou à une frontière ou même chez nous.

Allez, on y croit, et on vous tient au courant. Joyeux Noël à toutes et tous !

🎄🎅🎁🍗🥳

Visites d’université

On l’avait déjà fait pour Maxine, c’est le tour d’Iris maintenant : la tournée des universités pour l’année prochaine ! Covid oblige, ce sera malheureusement très réduit pour elle. Très peu d’universités ont organisé des journées portes ouvertes — certaines l’ont fait en remote, mais c’est pas aussi sympa.

On a quand même fait nos propres visites, pour voir de loin à quoi elles ressemblaient. D’abord à Édimbourg, en juin dernier, souvenez-vous ! Mais on a aussi réussi à caser York et Leicester le mois dernier.

York d’abord – c’est assez au nord de l’Angleterre, à 4h de train ou de voiture… On y est allé à deux, Iris et moi, en train, et on est resté une nuit sur place, pour passer un peu de temps dans la ville. On a vraiment adoré : c’est une ville pleine d’histoire, avec des toutes petites rues pavées, des vieilles maisons à colombages et des pubs de 500 ans à chaque coin de ruelle ! Il faut absolument qu’on y retourne avec Anne…

On n’a pas visité l’immense cathédrale, mais on a fait le tour des remparts, et bien lu les panneaux explicatifs à chacune des portes. À un moment, on est tombé sur un champ de fouilles avec un logo de l’université, et justement Iris veut étudier l’archéologie ! On a aussi vu de l’extérieur le bâtiment “historique” de l’université qui accueille cette matière : il a quand même 750 ans… Mais la plupart des cours sont sur le campus, à l’extérieur de la ville.

C’est donc notre destination pour le lendemain: 20 minutes de bus, et nous voilà à la librairie universitaire, où à notre grande surprise, on nous laisse gentiment rentrer. Le coin des bouquins d’archéologie est plein de livres en français, notamment une chronique des activités de Charles V, imprimée il y a 150 ans !
En nous baladant sur le campus, on trouve aussi la zone d'”archéologie expérimentale”, où les élèves recréent des habitations ou essaient des techniques anciennes.
Tout ça fait bien envie à Iris ! Après un petit tour dans le coin des logements étudiants, plutôt sympas, on retourne chez nous.

Le week-end suivant, on part à Leicester ! Là c’est juste à 2 heures de voiture, donc on en a loué une et fait l’aller-retour sur la journée. C’était aussi une vraie journée portes ouvertes, ce qui change tout ! On a pu assister à un mini cours d’archéologie sur la célébrité locale : le roi Richard III, exhumé il y a quelques années sous un parking. On a également pu visiter les labos, avec une prof très enthousiaste qui nous a montré sa collection de squelettes – humains ou non.

Iris a maintenant envoyé ses choix d’universités. Elle commence à avoir des retours, mais elle sait déjà lesquelles elle sélectionnera pour le second tour : York et Leicester !

Staycation

Encore un mot-valise, dont l’anglais raffole: staycation, ce sont des vacances où l’on reste chez soi. Cette année, on n’est pas tous vaccinés (3½ sur 5, Iris n’ayant eu qu’une dose et Zoé aucune) et les passeports des enfants sont périmés (on ne pouvait prendre rendez-vous au consulat qu’un mois avant leur expiration, mais le premier créneau était 2 mois plus tard…). Bref, pas question de faire notre tour de France annuel, mais on a quand même essayé de faire des trucs sympas la semaine dernière !

Voilà donc un résumé de nos activités de staycation :

  • Un petit tour à Marlow, une petite ville du bord de la Tamise, un clone de Henley pour ceux qui connaissent. On y a vu de jolies maisons, pique-niqué au bord de l’eau et… vacciné Maxine ! C’est là qu’elle avait son rendez-vous pour la deuxième piqûre, et c’était une excellente excuse pour y aller.
  • Une balade dans un petit bois à côté de chez nous, pour ramasser des mûres, et faire une délicieuse gelée avec.
  • Un tour au centre-ville de Reading, pour y tester un nouveau mini-golf (12 trous, et en intérieur c’est plus sûr !), un nouveau cinéma d’art & essai et un restau japonais.
  • Une escapade dans une ferme où on pouvait récolter nous-mêmes. On en a ramené des haricots verts, des oignons, des brocoli, des fraises et des framboises.
  • Un autre tour au centre-ville pour y tester un autre restau, libanais cette fois. On s’est pris une énorme averse en y allant, à pied, et on était bien trempé malgré les parapluies. On a pris le temps de sécher avant de rentrer.
  • Et pour finir, un après-midi à Londres, où on n’avait pas mis les pieds depuis au moins deux ans. Après l’habituelle flânerie le long de la South Bank de la Tamise, on a atterri au Globe, la réplique du théâtre de Shakespeare, pour y voir Roméo & Juliette !
    On a vraiment bien aimé. C’était une mise en scène moderne : Roméo fait du vélo sur scène et Juliette se suicide avec un flingue. Shakespeare dans le texte c’est très dur à comprendre, mais heureusement on avait révisé l’histoire avant !
    On était content de ne pas avoir pris les places dans la fosse: elles ne sont pas chères, mais c’est en plein air, et il a encore plu une énorme averse juste avant le début… Et on était content d’avoir emmené une couverture pour protéger nos fesses du banc en bois, bien à l’ancienne !

Allez, quelques photos souvenirs !

Corona-vaccinés

Et voilà ! On a eu notre première dose de vaccin aujourd’hui — les parents, pas les enfants. La semaine dernière, les vaccinations ont été ouvertes aux 45-50 ans (c’est nous ça, et ouais !). On n’a pas réussi à s’enregistrer les premiers jours, il y avait du monde et les créneaux partaient avant qu’on ne puisse cliquer dessus… Mais quelques jours plus tard c’était bon, et maintenant c’est fait !

Il a fallu aller au stade de foot local (Il doit probablement avoir le plus grand parking de la ville !) Comme c’est un peu loin, on n’a pas pris le vélo, mais on a loué une voiture à l’heure, avec un service en ligne : co-wheels. On s’enregistre en ligne d’abord — et ça c’était le plus dur, parce que le permis de conduire rose, en carton, et sans date de fin, ça n’inspire pas confiance par ici ! Ensuite, on réserve une voiture sur leur site. Il y en a plusieurs autour de nous, garées sur des places de parking prédéfinies. On agite une carte magnétique devant son nez, et magiquement les portières se déverrouillent ! Après, ça marche comme une voiture normale…

Arrivé au stade, on a été impressionné par l’organisation. Il y avait des gens pour nous guider partout. On a redonné notre numéro d’inscription, fait la queue 5 minutes, répondu à quelques questions et chtak! un coup de piqûre dans l’épaule. Le plus long était d’attendre ensuite sur une chaise 15 minutes, pour être sûr que tout allait bien. En partant, on nous a remis une petite carte de membre, avec la place pour le rappel, qui arrivera le 12 juillet. Et un joli autocollant, voir ci-contre!
Ah, j’allais oublier: on a eu le Moderna. On n’aurait pas fait les difficile de toute façon !

Brexit March II

Ah, le Brexit ! On n’en peut plus d’essayer de comprendre le bazar actuel.
Mercredi dernier, les députés se sont octroyés le droit (contre l’avis du Gouvernement !) de voter sur 8 sorties potentielles : accepter l’accord négocié avec l’UE, rester dans l’UE, faire un accord sur le modèle de la Norvège, rester dans l’Union douanière, rester dans le Marché commun, refaire un referendum, etc
Résultat: aucune majorité, sur aucune des propositions ! Les 8 ont été rejetées. Bref, tout est coincé. La date du départ – qui devait être hier – a été repoussée au 12 avril, mais on n’est pas plus avancé pour autant.

Il y avait une grosse manifestation pour un deuxième referendum samedi dernier, et on y est bien sûr tous allé ! Ce coup-ci, on avait même fait des pancartes. La première a eu du succès: plein de gens nous ont félicité ou l’ont prise en photo. Elle disait:

IMMIGRATION
Making britain great since 1066!

On avait ensuite ajouté des petits personnage de la tapisserie de Bayeux (qui relate l’invasion de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant en 1066, pour ceux qui n’ont pas de prof d’Histoire autour d’eux !) tenant des drapeaux français, britannique et européen.

La deuxième pancarte était plus simple :

Let’s flush this brexs💩t!

(flush = tirer la chasse…)

Comme la manif précédente, l’ambiance était très sympa, conviviale et chaleureuse, avec des drapeaux européens flottant partout et des slogans marrants. On a croisé Elvis jouant de la guitare, et aussi Lord Buckethead (un gars déguisé en envahisseur intergalactique, qui s’était présenté face à Theresa May aux dernières élections. La photo sur son site vaut le détour !)

On a fini dans un restau japonais, plein de gens sortant de la manif aussi, avec des gamins partout. On s’est pris un bon goûter et on a repris le train, bien crevés mais content d’avoir atteint UN MILLION de personnes, d’après les organisateurs. (Et presque 2 millions d’après la police… On ne comprend pas tout dans ce pays encore !)