Gaël est aussi contaminé

C’est Gaël qui nous a fait rire hier, avec une tournure de phrase à l’anglaise :

Gaël: J’ai été donner mon travail personnel en cours d’informatique.
Les parents: Ah bon ? Mais on ne l’a pas vu, tu l’as fait quand?
Gaël: Ben non, je ne l’ai pas fait, encore. Je viens de le recevoir.
Les parents: Hein ? Mais tu viens de dire que… quoi ? Comprends pas…

C’est Anne qui a eu l’illumination. Il voulait dire J’ai été donné, traduction littérale de I was given, qui est la manière courante en anglais de dire On m’a donné.

Ça nous a bien fait rire, mais Gaël non…

Premier bulletin de secondary school

On n’en a pas encore parlé, mais on a reçu, avant Noël, le premier bulletin de Gaël dans sa nouvelle école. On est encore assez perplexe à son sujet…

Tout d’abord, il vient évidemment empaqueté dans tout un ensemble d’awards divers.
L’un récompense par exemple le fait qu’il n’ait pas manqué un seul cours du trimestre. Un autre reconnaît son travail au Challenge 21, qui est le nom des devoirs personnalisés qu’il a fait. Tout cela rapporte bien sûr des house points à la maison dont il fait partie – c’est comme chez Harry Potter.

Pour comprendre le bulletin lui-même, on avait carrément eu une réunion en début d’année, qui nous expliquait le système de notation.
Il se base sur une échelle de compétences établie par le ministère. En fin de primaire, les enfants passent des tests nationaux et Gaël avait atteint le niveau 5 en Maths en Anglais.
Comme cette échelle n’est pas assez précise pour noter la progression, ces niveaux ont été subdivisés en trois, notés .2, .5 et .8, par exemple pour le niveau 5: 5.2, 5.5, 5.8 (C’est compliqué, mais n’oubliez pas qu’ici, les gens évaluent leur poids en stones, qui valent 14 livres…).
Chaque enfant ayant été évalué pendant le primaire, on sait à peu près, en se basant sur les statistiques des élèves plus âgés, quel niveau il atteindra dans chaque matière à la fin de l’année. C’est la colonne “Expected Target” du bulletin. Vous suivez encore ?
Comme on a envie que les enfants fassent mieux, il y a aussi une colonne “Challenge Target”, qui est le niveau qu’ils peuvent atteindre s’ils se bougent les fesses et travaillent dur.
Enfin, la colonne “Current Attainment” note où en est Gaël à la fin de ce trimestre. Dans la plupart, il n’a pas atteint l’objectif, mais tout va bien puisqu’il lui reste deux trimestres pour ça.
Je passe sur les colonnes “Progress” et “Attitude to learning”, qui parlent d’elles-même, non ?

Au final, ça donne un tableau de chiffre assez indigeste, et qui pose pas mal de questions: on ne sait même pas si notre fiston est bien sur la bonne trajectoire ou pas, puisqu’on a juste l’objectif de fin d’année. (D’après la réunion, les enfants gagnent environ un sous-niveau par trimestre, ce qui voudrait dire que Gaël est largué dans à peu près toutes les matières.) Les appréciations ont l’air d’être ajoutées automatiquement en fonction de la note. On est un peu étonné de sa note en musique, assez basse alors qu’il adore ça. (Celle en sport par contre ne nous surprend pas…). Pour finir, on ne comprend pas pourquoi il a une absence injustifiée, alors qu’il a eu par ailleurs un diplôme pour “100% attendance”.

Bref, on est largué… Mon opinion est qu’ils notent un peu à la va-vite et qu’il ne faut pas trop s’en faire. Anne est plus agacée, et a demandé un rendez-vous pour avoir des éclaircissements.
À suivre !

Promenade boueuse

Les pluies diluviennes de ces dernières semaines ont fait beaucoup monter le niveau des rivières et provoqué des inondations un peu partout dans le pays. Pas chez nous, heureusement…
On était donc content d’avoir une journée de beau temps hier, pour sortir un peu les troupes. Évidemment, les bottes en caoutchouc étaient obligatoires. Elles font partie de l’équipement de base du Britannique. (On en a même acheté en rab pour les visiteurs !)

Nous sommes allés à Dinton Pastures, un coin marécageux à 10 minutes en voiture, qu’on commence à connaître. Iris avait un grand sourire tout du long, et ne manquait pas une flaque d’eau. Elle n’a même pas râlé quand elle a fini par tomber dans l’une d’elles, toute fière de ramener un blouson trempé de boue et des bottes qui faisaient flic-floc de l’intérieur.
Zoé avait préféré le vélo. Elle l’a un peu regretté quand elle est tombée les deux mains dans la boue, mais est ensuite remontée dessus sans problème.
Quant à Gaël, il n’étais pas aussi sale qu’Iris à l’arrivée, mais largement plus que Zoé…

Voici les photos, dans une belle lumière rasante d’hiver !