Karate Kid

Si vous vous souvenez bien, lorsque nous étions encore en France, Iris faisait du judo, et elle aimait beaucoup ça. Lorsque nous sommes arrivés ici, elle aurait pu continuer au club de l’école, mais les cours sont le matin à 7h30, avant la classe.
Inutile de dire que se lever aussi tôt n’enchantait pas la demoiselle (ni, d’ailleurs, ses parents, qui n’ont pas insisté 🙂 )
Elle s’est donc contenté des Cubs pendant un bon moment, jusqu’à ce qu’on se fasse aborder à la sortie du supermarché par un monsieur en kimono, qui proposait des leçons d’arts martiaux mélangés à du self-defence, et le tout après l’école, et non pas à l’aube, youpi youpi!
Devant les yeux tout brillants de ma fille, j’ai accepté l’inscription à un cours d’essai gratuit, et voilà donc notre fille désormais membre de l’école Matt Fiddes d’arts martiaux.
Les leçons se déroulent dans une ambiance quasi militaire (il faut crier Yes Sir à chaque fois que le prof donne une instruction, si on n’écoute pas bien ou si on bavarde, paf, il faut faire 50 pompes…), mais Iris est à l’aise comme un poisson dans l’eau. L’ordre et la méthode, elle adore, et elle n’a pas peur du contact physique.
J’avoue avoir été un peu dubitative au début, mais après réflexion, quand je réalise qu’à 16 ans Iris pourrait faire partie des petites minettes qui se baladent en soutien-gorge au festival de Reading, je me dis que c’est sans doute une bonne chose qu’elle apprenne vite à maîtriser l’usage du bourre-pif !!!

Floppy

Il y a exactement une semaine, c’était l’anniversaire d’Iris. Mademoiselle a 10 ans maintenant !

Le problème, c’est que tout ce qu’elle voulait, c’était un animal de compagnie… Elle a commencé à en parler il y a très longtemps, et depuis des semaines ne prenait plus que des livres qui parlaient de ça à la bibliothèque.
On a essayé de négocier pour des animaux petits et faciles à gérer : poissons, insectes, tortue, mygale… Mais elle voulait quelque chose de plus doux au toucher !
Finalement, on s’est mis d’accord pour un lapin, qui resterait dans sa cage dehors. Il pourra manger les épluchures et les salades flétries…

Nous voici donc avec un membre de plus dans la famille : Floppy, ainsi nommé parce qu’il a une oreille qui tombe.
Elle promis 20 fois qu’elle s’en occuperait tous les jours, et on a promis en retour qu’on n’en ferait pas des rillettes… Pour l’instant tout le monde tient !

Les oiseaux

Hier soir, j’étais tranquillement en train de faire la vaisselle — enfin, de glandouiller sur le canapé, quand soudain… j’entends un raffut pas possible dans le petit salon, à côté.
Je vais voir ce qui y est tombé, et je tombe nez à nez avec… une chouette ! Oui, une vraie, une balèze, bien plus grosse qu’un pigeon, et qui essaie comme elle peut de voleter dans cette petite pièce, en se cognant au plafond et en cherchant où s’accrocher. Elle était passé par la cheminée, en laissant au passage pas mal de suie par terre.

Bon, premier réflexe : aller chercher l’appareil photo ! (Ça fera un bon article sur le site, ça, Coco !) Les enfants étaient déjà couchés. Anne est redescendue voir, puis est partie se barricader dans la cuisine en me souhaitant bon courage…

C’est vrai qu’on voit plein d’oiseaux différents dans ce pays. Forcément, ça nous change des pigeons et moineaux de la région parisienne… Mais en plus des plutôt classiques merles, mésanges et rouge-gorges, on voit aussi des espèces que je n’avais jamais vues en France : bergeronnette, huppes, geais, et surtout les impressionnant milan royaux, qui planent régulièrement au-dessus de nos têtes en criant. Parfois, on croirait des vautours dans le Far West… Ah oui, et donc une chouette !

Le problème, c’est qu’il fallait la sortir, cette grosse bestiole ! Les fenêtres de cette pièce ne s’ouvrent pas assez. Essayer de la pousser vers la sortie ne marche pas : elle vole trop prêt du plafond et ne passe pas la porte.
J’ai fini par lui jeter une couverture dessus, l’envelopper délicatement et la sortir dehors. Elle est partie en volant, donc je n’ai pas dû trop l’abîmer…
Tant mieux, c’était quand même un très bel animal !

Londres II

Deuxième – et finalement dernière – journée à Londres, où notre but était d’explorer la Tour de Londres, Tower of London, une très ancienne forteresse au bord de la Tamise, en plein cœur de Londres. (Ne pas confondre avec Tower Bridge, le célébrissime pont, qui est juste à côté, ni avec London Bridge, qui est juste un pont normal, dans le même coin.)

Pour se mettre en appétit, on commence par le musée de la torture ! Pas de panique, c’est tout petit et tout public… Juste deux instruments, qui auraient un peu servi pour faire peur aux gens de l’époque, mais jamais, promis, juré, jamais pour obtenir des aveux !

On tombe ensuite sur un petit spectacle, comme on en a déjà vu plusieurs fois dans ce genre d’endroit : des acteurs nous jouent, très sérieusement, des scènes de l’époque, en prenant volontiers le public a partie. Là, le Roi et le Duc d’York nous initient à la Guerre des Deux-Roses, en essayant chacun à leur tour de rameuter les troupes à leur cause et en démontrant que l’autre, à côté, est illégitime. Amusant et instructif ! Il va falloir qu’on se plonge un peu dans l’histoire de ce pays…

On ne manque pas d’aller voir les bijoux de la Couronne, très impressionnants, avec quelques ustensiles incroyables utilisés lors des banquets officiels de couronnement. Tous ces objets ont pour la plupart 500 ans, certains plus.

On visite quelques pièces et remparts, mais les troupes sont fatiguées et affamées…
On finit dans un pub très sympa, à manger au soleil derrière la vitre.
Et on rentre chez nous, libérer Anne de l’hôpital, sans savoir bien sûr qu’elle allait y retourner un peu plus tard…

Voici quelques photos de cette belle journée !

Londres I

Les enfants avaient une semaine de vacances en février, et on avait décidé d’aller passer quelques jours à… Londres ! On n’y va quasiment pas, et il y a plein de Français qui viennent nous voir et qui connaissent mieux que nous, c’est frustrant !
Bon, comme Anne s’amusait bien à l’hôpital cette semaine là (voir l’épisode précédent), on a hésité, et puis on a décidé d’aller y faire un tour quand même, en se limitant à deux jours au lieux des trois prévus.

Nous voilà donc tous les quatre, débarquant avec notre valise à la gare de Paddington (oui, comme l’ours…). La première pause se fait dans un McDonald qui passait par là, parce que bon, il est déjà midi en fait.
On va déposer la valise à l’hôtel, après une petite marche dans Hyde Park, et on fonce à notre première visite : le Shard, une tour construite récemment, aussi haute que la Tour Eiffel. Deux ascenseurs plus tard, et nous voici à 300m de hauteur ! La vue est superbe, et on reste bien une heure à faire tout le tour et à contempler tous ces monuments, qu’on commence à reconnaître un peu.

En sortant, on a un peu de temps avant notre rendez-vous du soir, donc on décide d’aller voir les dinosaures du National History Museum. Pas de bol, la queue pour rentrer fait tout le tour du bâtiment, alors on échoue juste à côté, au Science Museum. Mais le cœur n’y est pas, et les petites jambes commencent à fatiguer.
On ressort et là — surprise — la queue a disparu totalement ! On décide donc d’aller faire juste un petit tour voir les dinosaures. (Vivent les musées gratuits !) On s’y perd un peu, mais on finit pas les trouver. L’entrée seule vaut le détour, avec le grand diplodocus qui remplit toute la salle.

En sortant, on se rend compte qu’on est dans le quartier français. Pas parce que les gens parlent français, puisque ça c’est partout à Londres… (On n’a plus l’habitude d’entendre parler notre langue dans la rue !) Non, ça veut dire qu’il y a de vraies boulangeries, et justement c’est le goûter ! Finalement, les enfants trouvent que c’est encore mieux d’aller dans une crêperie, et on se régale en reposant nos guibolles.

Un petit tour à l’hôtel et on repart rapidement parce que ce soir, on va… voir une comédie musicale dans le West End ! Et pas n’importe laquelle : la meilleure très certainement : Matilda, basée sur l’histoire de Roald Dahl. Franchement, c’était su-per ! Un peu frustrant parfois, parce que je n’ai pas compris toutes les blagues, mais les chansons sont très sympas, les enfants sur scènes sont extraordinaires, le décor est bluffant, n’arrêtant pas de s’adapter à l’histoire, et le tout donne un spectacle où on ne voit pas le temps passer. Inutile de dire que les enfants ont adoré aussi !

En sortant, on a quand même un petit creux alors on se prend une pizza rapidement (ben oui, on a déjà eu hamburger-frites à midi, il faut manger de tout !) et on rentre se coucher, à 23h passé !
C’était notre première journée… À suivre 🙂

Porphyria

Pas beaucoup d’activité en ce moment par ici… Il faut dire qu’on a été pas mal occupé avec les soucis de santé de Anne, qui vient de sortir de plus de 3 semaines d’hôpital ! Reprenons.

Tout a commencé avec des maux de ventre terribles, en continu, qui après deux jours de souffrance l’ont emmenée aux urgences de l’hôpital le plus proche. C’était le jour de la Saint Valentin !
Après quelques jours sous morphine pour supporter la douleur, on finit par lui faire un scanner. Diagnostic : occlusion intestinale, c’est tout gonflé, on opère tout de suite avant la déchirure ! Elle se retrouve avec une superbe cicatrice de 20cm au milieu du ventre, mais en bien meilleur état. Après quelques laxatifs, elle rentre à la maison.
Au passage, on découvre qu’elle a une maladie rare, la porphyrie, qui a probablement causé le problème. Le centre spécialisé dans la question par chez nous se trouve à Cardiff, et il faudra y aller pour la suite des opérations. Pourquoi pas…
Après une semaine d’hôpital, on est bien content de se retrouver ensemble à la maison.

Trois jours après, les douleurs recommencent et on retourne aux urgences. C’est encore coincé. À grands coups de laxatifs, accompagnés de morphine pour tenir le coup, ils la remettent sur pied et on la récupère au bout d’une semaine, épuisée mais contente de rentrer.

Le lendemain, les douleurs reprennent de plus belle, et on se résigne à retourner aux urgences: elle peut à peine marcher. Là, ils commencent à étudier cette porphyrie de plus près et à traiter la cause. Elle prend des sels et du glucose, ce qui arrange un peu. Puis Cardiff envoie des poches contenant de l’hémine, qui lui est injectée par un tuyau arrivant directement dans le cœur, sur quatre jours.
Au bout de ce traitement, la douleur a enfin disparu, et elle arrive de nouveau à respirer sans souffrir et à dormir normalement. Elle ressent aussi la douleur de sa cicatrice, qui était masquée tout ce temps par l’autre…

Au final, depuis 2 jours qu’elle est rentrée à la maison, elle est encore très faible, et elle a quand même perdu 7 kg dans l’histoire… Il n’en reste plus grand chose, mais le moral, le sourire et l’appétit sont de retour, donc ça devrait aller de mieux en mieux !

Tout cela aurait été beaucoup plus difficile sans l’aide de nos super familles, qui se relaient pour venir gérer les enfants, les lessives, les repas, les lunch boxes, etc. Merci à tous les participants, à ceux qui ont proposé de participer, et à ceux qui nous ont soutenus à coup d’e-mails réconfortants pendant ces presque 4 semaines ! On vous adore et on est bien content d’être parti en Angleterre et pas en Australie !

Pour finir, on a aussi découvert que la “communauté” comme on dit ici, ce n’était pas juste un mot : on a été surpris des coups de mains de tous nos copains ici. Les gens nous ont proposé leur aide très spontanément, ont trimballé nos gamins à leurs activités, sont allés voir Anne à l’hôpital, etc.
Le groupe des mamans de l’école s’est même organisé pour nous fournir des repas tout chaud, à domicile, chaque soir de la semaine ! Ça aussi, ça fait du bien au moral, et en plus c’était très bon.

Bon, et il faut toujours qu’on aille à Cardiff ! Il paraît qu’il y a des châteaux à visiter au Pays de Galles…