Brexitons

Alors voilà, notre Royaume bien aimé va quitter l’Union Européenne.

Après coup, tout ça ressemble à une farce qui aurait mal tourné, une guéguerre entre deux politiciens conservateurs (Cameron, premier ministre, et Boris Johnson, ancien maire de Londres), qui pensent avant tout à leur carrière, mais ont entraîné tout le monde avec eux dans cette histoire.

Car le pays est aujourd’hui très divisé.
Géographiquement d’abord : l’Écosse veut rester dans l’UE et démarre des négociations dans ce sens. Et l’Irlande du nord va se rapprocher de la République d’Irlande, pour faire de même. On pourrait donc voir l’éclatement du Royaume-Uni.
Suivant les générations ensuite : les jeunes ont voté massivement pour rester, les vieux pour partir. Il y a du ressentiment envers les baby-boomers, vus comme ayant eu une vie économiquement aisée, et qui dénient aux jeunes l’avenir qu’ils souhaitent.
Et bien sûr, les populations les moins éduquées et les moins riches ont voté massivement pour partir, manipulées par des mensonges et une xénophobie latente. C’est un vote “protestataire” exactement comme le vote Front National. Et on commence à voir du racisme s’exprimer ouvertement, ce qu’on avait très peu vu jusqu’ici, contrairement à la France.

Il faut comprendre aussi que les Anglais n’ont pas du tout le même attachement à l’Europe que nous, notamment parce qu’ils se méfient de tout pouvoir central. Ils préfèrent s’organiser localement que de s’en remettre à une autorité lointaine, que ce soit à Bruxelles ou à Londres. Les Anglais sont tous anarchistes !
L’Union Européenne est donc vue uniquement du point de vue économique : le but a toujours été d’avoir le meilleur deal possible avec elle, sans s’occuper d’un quelconque projet commun.

Alors pas de panique : on ne se sent pas menacés de partir. À mon travail, les collègues étaient tous atterrés par le résultat, et plusieurs sont même venus s’excuser ! Avec nos boulots qualifiés, on fait partie de cette “immigration choisie”, qui fait tourner une bonne partie de l’économie. Mais Anne a passé un très mauvais moment dans sa salle de profs vendredi, avec quelques brexiters qui péroraient et étalaient leur xénophobie.
Elle veut maintenant déménager au Canada… (Le temps bien pourri depuis un mois n’aide pas !) Moi je pense qu’elle devrait juste changer d’école.

À suivre !

En vacances en Grèce – jour 6

C’est notre dernier jour, et on voulait aller à l’autre bout de l’île, sur une plage peu fréquentée, rendue accessible récemment grâce à un escalier de 400 marches ! On s’était dit que ça ferait une mini-balade, qu’on pourrait prendre le ferry pour traverser la baie, et qu’on finirait en beauté. Ça ne s’est pas passé exactement comme prévu…

Après le bateau, on a eu un peu de mal à trouver l’endroit, le GPS ayant quelques ratés sur ces petites routes. En arrivant, une route à lacets très très caillouteuse nous fait hésiter. Finalement, on la prend en voiture quand même. (Mais on aura plus tard bien du mal à la remonter, et le pauvre châssis souffrira dans l’histoire…).

On aperçoit enfin cette magnifique crique secrète, et on commence à descendre les fameuses marches, quand soudain… l’escalier devient une échelle, puis un simple éboulis de cailloux, sur 100m de long et à peu près 100m de dénivelé ! On pourrait descendre ça, à moitié sur les fesses, mais la remontée risque d’être beaucoup plus difficile, surtout en tongs.
On se résigne donc à faire demi-tour. On mange notre pique-nique en haut des marches, et on repart sur les petites routes, pour trouver un autre endroit où nous tremper.

On arrive finalement à une belle plage, mais pleine de touristes (principalement britanniques !). On se rend alors compte qu’on n’avait pas du tout croisé jusque là les centres de vacances et tous ces endroits touristiques, et qu’on était resté dans les parties les plus “sauvages” de l’île.

Le sable est tout doré, et Zoé alterne entre se rouler dedans pour se réchauffer, et retourner dans l’eau pour se nettoyer. Pas de tuba pour Iris : les fonds sablonneux n’ont pas de poissons, il faut du rocher. Mais bon, on est content d’être là, et on ne se plaint pas !

On ne rentre pas trop tard ce soir-là, parce qu’il faut reprendre le bateau, et surtout faire les valises ! On avait commandé un repas à notre logeuse, qui propose ses services de cuisinières. Au menu : moussaka pour les parents et tourte à la viande pour les enfants. C’est excellent, mais il y en a beaucoup trop, et on remporte le reste dans nos valises !

En vacances en Grèce – jour 5

Le but de cette journée était de retourner à la Plage la plus belle de notre vie®, et d’y rester jusqu’au coucher du soleil.

On a un petit contretemps le matin, quand on découvre un pneu crevé sur notre voiture ! Heureusement, elle était fournie avec une roue de secours, et on va faire réparer la roue au Goodyear local (10 minutes, 10 euros !) et on part. Jusqu’à ce que le voyant de l’essence s’allume ! On finit par trouver une petite station service au milieu de la montagne, et nous voilà finalement à Myrtos !

Il y a plus de monde qu’à celle d’hier, mais on arrive à se caser sans problème. L’eau est d’un bleu magnifique, transparente et presque chaude (dixit Anne, qui exceptionnellement se baigne !) On s’enduit de crème solaire, on pique-nique, on va voir les poissons, on joue aux cartes et quand on a trop chaud on retourne à l’eau.

Vers 18h, on remonte au village à la recherche d’une pizza à emporter, pour retourner la manger sur la plage. Finalement, les pizzas étant introuvables, on achète différentes entrées dans un restau (feuilles de vignes farcies, tzatziki, …) et on se réinstalle sur la plage qui se vide à toute vitesse. Au moment où le soleil se couche face à nous, on est les seuls dessus ! Tout au bout, on trouve une grotte où la mer rentre, et où les gamins se baignent une dernière fois.

On rentre se coucher, les yeux encore plein de toutes ces superbes couleurs.

En vacances en Grèce – jour 4

Après une journée entière sans baignade, direction la plage ! On en vise une nouvelle, Atheras, conseillée par nos hôtes, dans un endroit bien reculé. Quand on y arrive, on est les seuls sur la grande plage de sable fin, et on le restera tout le temps ! Malheureusement, le ciel est couvert ce jour-là, et il ne fait pas aussi chaud que précédemment. (Je sais ce que vous pensez… On a vu la météo en France. Bon courage à tous, sincèrement !)

Les filles alternent entre se baigner, crier à tue-tête et se recouvrir de sable pour se réchauffer. Gaël, qui n’a plus l’enthousiasme et la résistance au froid de ses sœurs, reste sur le sable à écouter de la musique.

Quand la faim nous fait quitter la plage, on essaie le restaurant de poisson juste à côté, et on se régale de tzatziki, sardines grillées et rougets frits, accompagnés bien sûr d’un petit blanc local.

L’après-midi, on retourne à Argostoli pour faire un peu de shopping. Zoé s’achète un bracelet avec son nom en grec (Ζ⍵η, pour information !), Iris un chapeau très sympa, que vous verrez sans doute sur des photos à venir, et Anne une parure de bijoux. Nous, les hommes, ne nous achetons rien…

On va se coucher un peu tôt (c’est à dire 22h) car demain on veut retourner à la plus belle plage de notre vie !

En vacances en Grèce – jour 3

Allez, on continue la saga grecque… (Si vous en avez marre, désolé… Revenez dans quelques jours ! 🙂 )

Ce matin-là, on va faire quelques courses dans la capitale de l’île, Argostoli. Et plutôt que d’y aller en voiture, on se gare au bout d’une passerelle et on traverse le bras de mer à pied. C’est très agréable, d’autant que l’eau est si transparente qu’on y voit plein de poissons, de crabes, et pour finir… une grosse tortue !

La ville elle-même ne nous impressionne pas autant que les paysages de ces derniers jours. Il y a une rue piétonne avec des boutiques à touristes… Bon… On préfère la promenade du port, où des pêcheurs vendent leurs prises. Finalement, on se retrouve à faire nos courses dans un bon vieux Carrefour — où les enfants se font copieusement nourrir de bonbons et gâteaux par les vendeuses ! Franchement, l’accueil des touristes ici est royal !

L’après-midi, on veut aller visiter la presqu’île d’Asos, où les Vénitiens qui occupaient l’île ont construit une forteresse au XVIIè siècle. Le plan était de retourner ensuite à la plus belle plage de notre vie — voir jour 1 — mais une route en travaux nous a obligé à faire un grand détour et on n’a pas eu le temps. Le petit village construit au pied de la presqu’île est très pittoresque. Et la nature tout autour est magnifique.

Il est déjà 18h, mais c’est les vacances, alors on marche quand même les 2km pour atteindre la forteresse. J’emmène les 2 grands par le chemin escarpé, et Anne prend la route “facile” (mais pleine de crottes de chèvres) avec Zoé, qui a cassé ses chaussures et marche pieds nus. On se retrouve tout en haut et on pique-nique d’un melon et de saucisson de Crète en admirant la vue. Finalement, on redescend tranquillement, les filles jettent quelques cailloux dans l’eau, et on rentre chez nous pendant que le soleil se couche.