Eurotrip Préquelle : expo à Paris

Voici un petit article pour raconter une expo que j’ai pu visiter quand je suis allée à Paris. Car oui, j’ai passé une semaine à Paris avant de partir pour Bruxelles. Une copine d’Angleterre venait à Paris pour le week-end du 25, et au lieu de faire un aller-retour puis remonter 10 jours plus tard, j’ai décidé de rester sur place (grand merci à tous mes hôtes: les Barbas et Margaret).

Pendant que je cherchais des trucs à faire pendant ces 10 jours, j’ai trouvé (grâce à Stéphanie) une exposition sur Alphonse Mucha qui venait d’ouvrir. Après avoir raté les robes d’Audrey Hepburn au Palais Galliera et l’expo Mugler au Musée des Art Décoratifs, je n’allais pas laisser passer ça. L’expo se trouve au Grand Palais Immersif (rien à voir avec le Grand Palais, c’est juste à côté de l’Opéra Bastille) et y sera jusqu’à novembre, pour les intéressés 😉

L’expo est assez courte, mais explique très bien sa carrière et son point de vue, bien que ces œuvres soit à Orsay. Il y a une section où ils montrent quelques peinture de Mucha à côté d’œuvres qu’il a inspiré, pour bien comprendre l’impact qu’il a eu et a toujours (d’où le nom “Éternel Mucha”).

Eurotrip : Bruxelles

Bruxelles était la dernière étape de notre trajet. Comme à Vienne, on n’avait que 2 jours et 2 nuits sur place. Et après notre nuit dans le train, on avait besoin d’une activité un peu calme ! On est allé au musée des instruments de musique pour commencer. C’était vraiment sympa, d’abord par le cadre : un magnifique bâtiment Art Nouveau très bien conservé. Ensuite par le concept : on admire des instruments de musique de tous les coins du monde et de toutes les époques, avec des écouteurs qui diffusent la musique faite par ces mêmes instruments. Il y avait des instruments de toutes sortes, certains vraiment originaux. Bref, un bon moment !

Après une petite pause déjeuner, comme le temps était plutôt à la pluie, on est allé se réfugier dans un musée du chocolat. On n’a pas appris grand-chose qu’on ne savait déjà, mais la dégustation à la fin a été bien appréciée : un chocolat praliné au Speculoos, miam !

On est ensuite rentré tranquillement pour passer une bonne nuit (enfin !) dans notre appartement. Le lendemain, c’était une journée dédiée à flâner dans les rues. On a admiré la Grand-Place, et toutes les petites rues piétonnes autour. On a bien sûr vu le Manneken-Pis, mais aussi sa jumelle, plus récente, la Jeanneke-Pis. Par contre, petite déception, à notre dernier passage à Bruxelles, toutes les boutiques de praline avaient des fontaines de chocolat dans les vitrines et offraient des fruits ou des chamallows trempés dedans aux passants, mais tout ça a disparu, peut-être à cause du Covid ?

Ça ne nous a pas empêché de bien manger le midi dans un petit restau italien, qui servait quand même des plats locaux : moules-frites pour Samuel, et carbonnade flamande pour les filles (moi j’ai pris des pâtes, parce que ça ne se refuse pas dans un restaurant italien !)

Toujours en flânant, nous sommes tombés sur un parc très agréable, où un orchestre jouait des airs de Simon et Garfunkel dans le kiosque à musique, et on a pu y voir aussi une exposition en plein air de statues du Chat de Geluck. On a profité de tout ça en mangeant une gaufre.

En passant dans les magnifiques galeries couvertes (galeries royales Saint Hubert), Samuel a aperçu un vieux cinéma qui diffusait un film qu’on avait bien envie de voir mais qui serait difficile à trouver en Angleterre : Suzume, un très bel anime japonais. Du coup, on est revenu le soir après le dîner pour profiter de la projection. C’était vraiment super, parce que ça nous a permis aussi de voir Bruxelles de nuit, toute illuminée et c’était vraiment magnifique.

Le lendemain, c’était départ pour tout le monde : on a d’abord mis Maxine dans son train, direction Paris puis Aix, et nous avons ensuite pris notre Eurostar vers Londres. On gardera un excellent souvenir de ce périple, on a vu beaucoup de choses chouettes, et notre ville préférée restera sans doute Vienne.

Surtout, cela nous a donné l’envie de recommencer. Cette fois-ci, on tenterait bien un voyage vers l’Italie, pour que les filles voient enfin Pompéi (depuis le temps que je leur en parle !), et on pourrait faire tout un tour par Florence, Venise, Rome… À voir !

Eurotrip : train de nuit

C’était le seul train de nuit de notre périple : 14h entre Vienne et Bruxelles, en traversant donc tout le sud de l’Allemagne. Départ à 20h, arrivée à 10h. On n’avait pas pu réserver de couchettes malheureusement, tout était plein, on avait juste des sièges inclinables. Mais comme ce sont des compartiments de 6 personnes, et qu’on en occupait 5 déjà, on espérait bien que la 6ème resterait libre et qu’on serait juste entre nous ! On avait même repéré un compartiment entièrement vide au départ du train.

Ça n’a pas été le cas… Une skieuse est venu nous rejoindre, toute embarrassée. Et après quelques arrêts, toutes les places étaient prises. Les sièges pouvaient s’incliner jusqu’à se toucher au milieu du compartiment. Ça formait donc une couchette, parfaite pour une personne… sauf qu’il y en avait deux sur chaque, bien sûr ! On s’est empilé/encastré comme on a pu, et il parait qu’il y en a qui ont dormi pas trop mal. On n’était quand même pas frais en arrivant !

La prochaine fois, on s’y prendra à l’avance et on choppera des vraies couchettes 😀

Eurotrip : Vienne

Étape suivante : Vienne ! Mais d’abord, on a dû batailler un peu avec les trains allemands… Notre train annonçait 45, puis 90, puis 150 minutes de retard… Pire : il s’arrêtera désormais à Nuremberg au lieu de nous amener jusqu’à Vienne. On a donc dû changer de train, et nous retrouver sans réservation, avec plein d’autre gens dans le même cas, dans la voiture bar, avec un contingent de supporters d’une équipe de foot allemande, bien alcoolisés déjà… Quatre heures comme ça, dont la moitié debout, on était content que ça se finisse !

Vienne donc ! On a adoré cette ville. Elle s’est beaucoup développé pendant le XIXe, avec des petits immeubles très ornés, dans de belles grandes rues. Mais il y a aussi des petits passages couverts très mignons. Et plein de rues piétonnes, avec même des fiacres pour trimballer les touristes. Le bruit des sabots sur les rues pavées… On a l’impression d’être au temps de Sissi, la fameuse impératrice locale.

On avait réservé la première matinée avec un guide, qui nous a promené et raconté plein d’infos sur la ville, mais aussi le pays, la culture, et… les restaurants où aller. On était les seuls avec lui, donc on a pu poser toutes les questions qu’on voulait.

On a passé du temps dans la cathédrale St Étienne, qui est immense, de style gothique flamboyant, et contenant de nombreuses œuvres d’art. On est monté dans les deux tours pour admirer la vue de tous les côtés. Et on est même descendu dans la crypte, pour y voir un ossuaire datant de la dernière peste !

On a également visité le musée du Trésor impérial, avec de magnifiques couronnes, vêtements officiels, reliques religieuses, et même le berceau du fils de Napoléon 1er, qui était du coin ! Ah, et aussi quelques salles dédiées aux Ducs de Bourgogne, pour les Dijonnais.

Bon, mais ce qu’on a préféré, c’est l’art de vivre autrichien. Imaginez Paris, mais au lieu d’une brasserie ou d’une boulangerie à chaque coin de rue, vous mettez les 2 ensemble, et vous avez des Konditorei – des sortes de cafés où on commande des pâtisseries, du café, ou même quelques boisson alcoolisés, et on passe du temps à papoter. On a bien sûr essayé tout ça, et plusieurs fois pour être sûr de bien comprendre !

On est reparti vraiment content d’être passé par là — surtout qu’on y est venu un peu par hasard, parce qu’il y avait un train de nuit qui en partait pour aller à Bruxelles… Mais ça sera le prochain article !

Eurotrip : bunkers et musées

Ce dernier jour à Berlin, on s’est dit qu’on n’avait pas le cœur assez bien accroché pour aller voir le camp de concentration local… et qu’on allait se limiter à un bunker ! On a en fait visité 2 bunkers : un petit datant de la seconde guerre mondiale, et un grand pouvant abriter 3300 personnes pendant deux semaines en cas de guerre atomique. Le guide a très bien expliqué que tout ça était juste pour rassurer les populations, que la vie aurait été intenable là-dessous aussi longtemps. Le but était l’équilibre de la terreur pour éviter de se prendre des bombes, pas de survivre aux bombes…

Après une bonne bratwurst le midi, on est allé faire un tour dans quelques musées de l’île aux musées. D’abord, toute une section égyptologie, où on a pu voir le fameux buste de Nefertiti (celui avec un seul œil). Interdiction de prendre des photos, mais vous voyez bien de qui je parle ! Ensuite, nous sommes allés voir la reconstitution visuelle de la ville de Pergame, un temple de Turquie antique, où une expédition allemande est allé tout rafler, comme ça se faisait dans l’archéologie colonialiste de l’époque. On était dans un immense cylindre, avec un paysage très détaillé et réaliste autour de nous, représentant le temple et la ville, avec plein de personnages et une ambiance sonore et lumineuse. On se sentait immergé dans ce paysage, ça nous a beaucoup plu.

Le but ensuite était d’aller voir la porte d’Ishtar, au musée d’à côté. Malheureusement, on n’avait pas tout compris au système très compliqué de billets et de réservation d’entrée, et on n’a pas pu rentrer. (On a trouvé le personnel pas super serviable, ça nous a rappelé la France ! On s’est rendu compte qu’on avait perdu l’habitude de ça : en Angleterre on est toujours traité comme des rois 🤴)

Du coup on est juste allé admirer des peintures impressionnistes au musée voisin, et c’était sympa. Le plus marrant c’était les tâches de peinture sur un mur, datant d’un acte d'”écoterrorisme” récent, où quelqu’un avait aspergé un Toulouse-Lautrec et s’était collé la main au mur. Et c’est à cause de ça qu’on a été obligé de laisser tous nos manteaux et sacs au vestiaire avant chaque musée 🙂

On était bien crevé après tout ça, alors on est rentré à notre appartement. Demain, on prend le train pour Vienne !

Eurotrip : le château de Charlottenbourg

Pour changer de l’ambiance lourdingue du centre-ville de Berlin, on part aujourd’hui vers une destination plus légère : le château de Charlottenbourg, à quelques stations de métro de chez nous. Bon, comme tout à Berlin, il a beaucoup souffert pendant les bombardements, et plus grand chose n’est d’origine.

Il y a deux ailes bien distinctes. La première rappelle fortement Versailles, avec ses dorures partout, son mobilier magnifique et ses peintures au mur. Vers la fin, on bascule dans un style rococo un peu dingue.

La deuxième aile est plus récente. Il y a un peu de mobilier, et beaucoup de peintures, dont pas mal de peintres français du XVIIIe.

On envisage ensuite de faire un tour dans les jardins, mais la pluie nous décourage. Dire qu’on a pris des coups de soleil la veille, à marcher dans Berlin ! Finalement, on reprend le métro, on achète des bretzels et on les mange au chaud dans notre appartement. Ah oui, on est aussi ressorti le soir pour tester un autre fleuron de la gastronomie allemande : le kebab 😋

Eurotrip : balade dans Berlin

Premier jour à Berlin, et on avait réservé un grand tour guidé à pied. Quatre heures, pas moins ! Mais on n’a pas vu le temps passer. On avait rendez-vous avec la guide à midi, à 10 min de notre appartement. Nous étions un petit groupe d’un quinzaine de personnes, ce qui était bien sympa pour être toujours suffisamment proche de la guide et bien l’entendre. Tout notre tour se faisait dans l’ancienne Berlin Est.

La guide (qui s’appelait Heidi) a commencé la visite par l’île aux musées, une petite île au centre de Berlin où sont regroupés tous les principaux musées de la ville. Certains ont été reconstruits après la guerre, d’autres avaient plus ou moins bien survécus, et on voit encore l’impact des balles sur les colonnes.

De là nous avons marché jusqu’à Unter den Linden, qui est une immense avenue dont le nom signifie “sous les tilleuls”. Elle va tout droit jusqu’à la porte de Brandenbourg et est bordée des deux côtés par d’anciens palais, tous reconstruits à l’identique soit après la guerre, soit carrément après la réunification. On a appris au passage que le petit bonhomme des feux de signalisation, au physique rondouillet et rigolo, surnommé “Ampelman”, était spécifiquement de Berlin-Est. Quand, après la réunification, la ville a voulu mettre le bonhomme ordinaire des villes de l’ouest, les gens sont descendus dans la rue et ont organisé des manifestations. Depuis, Ampelman est de retour à tous les croisements, et se répand même dans la partie ouest de la ville.

Arrivés à la porte de Brandenbourg, nous avons aperçu le Reichstag reconstruit après la réunification, avec sa superbe coupole en verre. De là, nous sommes arrivés au monument du souvenir des déportés juifs, très poignant. Juste à côté, sous un parking, se trouvait le bunker dans lequel Hitler s’est donné la mort, mais la ville a fait très attention à ce qu’il n’y ait aucun signe en souvenir. Comme nous l’a joliment expliqué la guide, les souvenirs doivent être en l’honneur des victimes, pas des bourreaux.

On a continué par un petit bout du mur encore en place, puis la visite s’est terminée au fameux Check Point Charlie, qui faisait le lien avec le côté américain. On a vraiment apprécié cette visite, la guide était super et connaissait son sujet sur le bout des doigts. On a ressenti à quel point l’histoire était lourde dans cette ville, il y a des monuments commémoratifs partout, et ça en dit long sur le courage des Allemands pour faire face à leur passé en permanence.

Pour finir la journée sur une note plus légère, nous sommes allés à la Fernsehturm, la plus haute construction de Berlin, d’où on a une belle vue panoramique. Cette tour avait été construite dans les années 60 par le gouvernement d’Allemagne de l’Est, juste à la limite avec l’Ouest, pour leur faire la nique 🙂

Au retour, un arrêt au Curry Wurst du coin, et on est rentré reposer nos jambes bien fatiguées.

Eurotrip : les canaux d’Amsterdam

Dernier jour à Amsterdam, et puisqu’on loge tout prêt du “quartier chaud”, on va prendre un petit déjeuner dans le café Quartier Putain ! (On a effectivement vu quelques vitrines avec des marchandises… inhabituelles 😲)

Le ventre plein, on prend place à bord d’un petit bateau pour faire un tour commenté des canaux. Vous saviez, vous, que la gare a été construite en 1959, et entièrement prise sur l’eau ? Un boulot de dingue ! Bref, c’était à la fois agréable et intéressant.

En sortant, on retourne au Rijksmuseum, mais dans les jardins cette fois. Il fait toujours aussi beau, c’est un plaisir de marcher. On déambule ensuite jusqu’à la gare justement, à l’autre bout de la ville, pour voir un peu la mer — mais en vrai c’est juste un prétexte pour continuer à profiter des petites rues et de la ville. On se pose un peu à la bibliothèque, juste pour reposer nos pieds. Et on repart dans l’autre sens pour finir la soirée dans une brasserie.

Franchement, on a adoré cette ville, où il fait si bon se promener.

Prochaine étape : Berlin ! Je vous envoie cet article depuis le train, on vient de passer la frontière… À bientôt !

Eurotrip : le Rijksmuseum à Amsterdam

Premier jour à Amsterdam, et on y a passé pas mal de temps dans le grand musée local : le Rijksmuseum, à admirer des Rembrandt et autres peintures de l’âge d’or flamand — mais pas de Vermeer : ils étaient tous accaparés par la grande expo à côté, complète depuis des mois ! On a beaucoup aimé quand même. C’était très varié, avec de nombreux portraits, mais aussi des gravures ou des dioramas. Ils y ont fait un effort pour présenter des artistes féminines et beaucoup de références à l’époque coloniale, mais sans se voiler la face sur la réalité (comme ils savent faire par exemple au British Museum !)

On a aussi adoré se balader dans les rues et ruelles de la ville, passer de canal en canal, de pont en pont, entre les vélos garés et ceux en mouvement… Il y a très peu de voitures, on peut donc circuler librement et se parler sans crier. On a aussi eu beaucoup de chance avec le soleil !

On a fini la journée avec une bière locale en terrasse, puis un excellent restau, et tout ça était très agréable !

Eurotrip : arrivée à Amsterdam

Par hasard, et par miracle, on se retrouve cette année avec 2 semaines de vacances en commun autour de Pâques, tous les 5. Du coup qu’est-ce qu’on fait ? Un tour en train des capitales d’Europe ! Pas toutes, il y en a trop… On se limite à : Amsterdam, Berlin, Vienne et Bruxelles. (Les enfants voulaient pousser jusqu’à l’Italie, mais ça ne rentrait pas.)

Connaissez-vous le pass interrail ? On croyait que c’était réservé aux jeunes, mais non, les vieux aussi y ont droit ! Le ticket permet de voyager 5 jours sur une période d’un mois. Et à un prix qu’on trouve incroyablement bas, habitué qu’on est aux tarifs britanniques.

Aujourd’hui c’était juste le trajet initial. Tout s’est bien déroulé, mais on a quand même eu un peu peur pour notre tout premier trajet, celui qui nous amenait à Londres : quai bondé, train à l’arrêt bondé… Finalement ils ont trouvé un conducteur et on a pu partir, ouf !

Ensuite, un coup d’Eurostar pour la Belgique. À Bruxelles, on a retrouvé Maxine, qui elle arrivait de Paris, après avoir passé une semaine là-bas. Après un léger dîner dans une brasserie, on a pris ensemble notre dernier train de la journée, pour Amsterdam Centraal.
Au menu de demain, le Rijksmuseum.
À suivre!