Animaux du jardin

Il y a quelques semaines, on s’était levé tôt et on a vu un renard dans notre jardin ! On en croise de temps en temps dans les rues la nuit, c’est toujours assez impressionnant. Celui-ci est un jeune je pense: il a les pattes plus courtes que d’autres. J’ai même pu prendre une vidéo.
Les Anglais ne les apprécient pas trop : ils fouillent dans les poubelles et laissent des crottes partout. Mais bon… nous on apprécie de vivre dans un coin où les crottes ont plus de chance de provenir d’un renard que d’un chien !

On aime bien la “biodiversité de notre jardin”, alors j’avais envie de vous montrer un peu ce qu’on trouve comme bestioles ici, et qu’on n’avait pas trop l’habitude de croiser en France.

Commençons par les oiseaux : vous vous souvenez peut-être de la chouette qui nous a rendu visite par la cheminée ! On a régulièrement des mésanges dans le nichoir au fond du jardin, et même eu une nichée de rouge-gorges dans le garage. Les rouge-gorges sont les moins farouches, et viennent picorer tout prêt, dès qu’on retourne un peu la terre. On a aussi un pic qu’on entend régulièrement taper sur un tronc mort de l’autre côté de la rue. On a vu des chardonnerets, des troglodytes, des geais, des hérons, une huppe, etc.

Et puis il y a tous ces milans royaux qui tournoient dans le ciel dès qu’il fait un peu chaud en sifflant, et qui se prennent de bec régulièrement avec les mouettes. Les enfants disent qu’il y en a plein à l’école, pour ramasser les restes des lunch boxes

Les insectes maintenant : figurez-vous qu’on voit parfois des lucanes cerf-volant ou des hannetons, choses qu’on n’a pas vues en France depuis la Guerre des Boutons ! On a aussi retrouvé un énorme nid de guêpes (abandonné, ouf !) sous le toit du garage, gros comme un ballon de foot. Et on a eu cet été un nid de gentils bourdons débonnaires dans notre abri de jardin, sous le tas de bois.

On a aussi un hérisson, qu’on entrevoit parfois le soir, et qui vient nous bouffer des limaces — tant mieux ! Et des écureuils qu’on voit cavaler sur nos barrières et qui répandent des glands et des noisettes un peu partout. Et il y a certainement d’autres rongeurs, parce que sinon qui a gentiment grignoté toutes les noix qu’on avait stockées au garage dans une boîte en carton, hmm?

Alors attention: la nature est plutôt moins abîmée ici qu’en France. Mais ce n’est pas du tout par souci de protection ! Au contraire, les gens ici roulent beaucoup en 4×4, les transports collectifs ou le vélo sont très peu encouragés, le recyclage est pitoyable, et en général la conscience écolo est peu développée. Mais c’est aussi que les infrastructures sont un peu pourries : les bords de route n’ont pas de fossé bien nettoyés, les voies ferrées ont des arbres qui poussent au ras (et laissent tomber des feuilles dessus en automne, ce qui ralentit les trains…), il n’y a jamais eu de remembrement qui aurait détruit les haies, et les forêts ne sont pas très entretenues. Tout ça nous agace régulièrement, mais bon, ça fait aussi de la jolie nature !

Corona-camping

C’était un grand week-end, avec le 8 mai férié et un bon soleil. Du coup on a décidé de changer un peu d’air, et d’aller camper… au fond du jardin !

On a monté les tentes le jeudi après-midi. (Oui, les tentes, parce que Zoé a préféré faire bande à part et dormir dans sa petite tente à elle.) Et le soir, on a fait un feu et on s’est installé autour. Au menu: des cacahuètes à éplucher — et quel plaisir de jeter les coques dans le feu —, des patates sous la cendre, des cubes de comté fondus, une salade de tomates et évidemment des chamallows grillés !

On a bien sûr très mal dormi. Il ne faisait pas bien chaud. Une bestiole est venue faire du raffut juste derrière notre tente vers 4h du matin. Et, malgré le confinement, on a entendu des voitures à peu près toute la nuit.
Iris a été de particulièrement mauvaise humeur le lendemain ! C’est vrai que ça ne correspondait pas bien à son fuseau horaire habituel, où elle se réveille vers midi…

On a courageusement recommencé la nuit suivante : une petite veillée (mais plus courte cette fois-ci…) et on a mieux dormi, fatigue oblige.

Mais on a remballé la tente le samedi. Deux nuits, c’est assez… On était très content de retrouver nos lits cette nuit !

Coronaroutine

Confinés depuis 6 semaines, on a maintenant une bonne petite routine familiale qui s’est installée !

Le matin, je démarre le boulot à 9h : je m’enferme dans notre chambre, à l’étage, et j’enchaîne les réunions ! Mon record, c’est dix dans la même journée…

Gaël a régulièrement des cours, en vidéo également, environ un par jour. Mais la motivation commence à faiblir… Il a commencé à “sécher” en virtuel. C’est facile : on se connecte au cours pour faire acte de présence, on coupe le son et on laisse la fenêtre de vidéo derrière la fenêtre du jeu du moment ! Les cours n’étant pas du tout interactifs, le prof ne voit rien.

Zoé fait encore entre 2 et 4 heures de devoirs quotidiennement, la pauvre. Elle n’a pas beaucoup de retour des profs, du coup la motivation n’est pas vraiment là non plus, mais elle s’y tient. Le samedi, elle a aussi repris les cours de flûte, en vidéo également. Là c’est quand même plus sympa. Par contre, elle devait passer son “grade 2” de flûte la semaine du confinement, elle avait bossé et stressé comme une folle, et là on ne sait pas quand ça arrivera.

Quant à Iris… on ne la voit pas sortir de son lit avant midi au mieux. Disons qu’elle a adopté un fuseau horaire différent de nous !

Vers midi, on se retrouve pour manger ensemble. On arrive à peu près à trouver ce qu’il nous faut en provisions, tout en évitant les supermarchés. La farine et les œufs sont le plus difficile à obtenir, mais on a maintenant des filières en passant par les petits commerçants locaux : le boulanger qu’on va voir tous les week-ends, notre restau chinois favori, qui ne fait plus que de la vente à emporter, etc. Le petit marché local existe encore, tous les 15 jours, mais en version encore plus réduite. Et sinon on utilise Ocado, en réservant notre créneau de livraison une semaine en avance.

L’après-midi, les enfants sont surtout devant un écran ! Zoé cuisine régulièrement aussi. Elle s’y est mise avec plaisir, pour de la pâtisserie ou du ramen, son plat favori depuis bien longtemps. Mais les 2 autres s’y mettent aussi de temps en temps — Gaël pour apprendre à cuisiner en cas d’université l’année prochaine !

En milieu d’après-midi, quand il fait beau, on se fait une demi-heure de sport en famille dans le jardin. C’est Iris qui nous coache, depuis qu’elle a commencé à tordre le nez sur Joe Wicks — voir l’épisode précédent. On fait des étirements, abdos, pompes, planche, encore des étirements. Et après on cueille une branche de menthe et on se fait un thé bien sucré, en essayant de récupérer notre souffle ! Ça fait vraiment du bien, mais il pleut depuis une semaine, et on a plus de mal à se motiver pour le faire à l’intérieur.

L’autre jour, on a ressorti un grand sac de jeux de plage en plastique. Au fond, il y avait une paire de raquettes de ping-pong. Du coup, on a improvisé une table, en utilisant du PQ pour le filet, sur une idée d’Iris. Ça nous a occupé un bon moment !

Le soir, bien sûr on mange ensemble, et après on se fait un film. Vive Netflix, qui nous fournit plein de choses à regarder variées et sans pubs ! Ah, et le jeudi soir à 20h, on sort applaudir le NHS. Oui, on ne fait ça qu’une fois par semaine par ici…

C’est là qu’Iris commence vraiment sa journée ! Elle fait soit des devoirs de temps en temps, soit des jeux sur son ordinateur tout neuf, y compris des jeux en réseau avec ses potes. On l’entend jacasser en anglais jusqu’à minuit…

En étant 5 à la maison, on ne peut pas dire qu’on souffre de la solitude… Bref, on ne s’en sort pas trop mal !

Noël à Kew Gardens

Nous avons passé Noël ici cette année, et Mémé et Dom sont venus nous retrouver. Nous avons bien suivi les traditions locales et le menu – sauf la dinde que nous avons remplacé par une oie, et le prosecco par du vrai champagne !

Nous sommes aussi allés faire un tour aux Kew Gardens – les jardins botaniques royaux qu’on avait déjà visité il y a deux ans. OK, le milieu de l’hiver n’est peut-être pas le meilleur moment pour un jardin rempli de plantes extraordinaires et en voie d’extinction… Mais la serre tropicale est toujours là, et les arbres magnifiques aussi !

On souhaite à tous nos lecteurs une super bonne année 2019 !


La neige encore !

Bon, il est encore tombé 10cm de neige aujourd’hui !
Ça fait donc trois fois cet hiver, alors qu’il n’avait pas neigé dans notre coin depuis 5 ans…
L’enthousiasme des débuts n’est plus là, et on est resté plutôt au chaud à l’intérieur. Il n’y a qu’Iris qui a accepté de sortir un moment pour une bataille de boules de neige. D’ailleurs, la neige était trop poudreuse, et on n’a pu faire qu’un mini-bonhomme.

Non, la seule chose qui pourrait rendre les enfants tout excités maintenant, c’est si l’école fermait demain matin. Mais ils n’y croient même plus…

Iris a quand même trouvé un nouveau jeu, sur la table de jardin. Je vous laisse admirer !

Dimanche enneigé

Dimanche dernier, nous avons eu quelques centimètres de neige !
Zoé est venue nous réveiller avant 8h pour nous annoncer la bonne nouvelle… Elle a englouti un petit-déjeuner et s’est précipité dehors.

C’est vrai que c’est plutôt rare par chez nous. La dernière fois, c’était il y a presque 5 ans, et on venait d’emménager dans cette maison. C’était un jour d’école, et ils nous avaient appelés pour qu’on récupère les gamins (de peur de devoir les garder toute la nuit si les routes étaient fermées !)
Plein de parents étaient venus avec des luges. On venait d’arriver, on n’en avait pas. On en a acheté une juste après, et elle n’a jamais servi…

Jusqu’à ce jour-ci ! On a donc fait un joli bonhomme de neige dans le jardin avec les filles, et ensuite on a retrouvé la luge au fond du garage, et on est allé l’essayer, sur une petite pente près de chez nous (1m de dénivelé environ…) Et c’était bien !

Zoé a voulu ressortir en fin de journée, et on est allé rouler une grosse boule de neige au parc, juste avant le coucher du soleil à 4h.

Vivement dans 5 ans que ça recommence !

Japon jour 11 – Kyoto et ses temples

Une journée bien remplie aujourd’hui, avec pas moins de TROIS temples !

Pour commencer, le temple du pavillon d’or, dont le bâtiment principal est recouvert de feuilles d’or. C’est vraiment joli et impressionnant. Mais on est beaucoup à vouloir l’admirer, et il faut faire la queue pour le prendre en photo, ça gâche un peu le plaisir !
La visite se poursuit avec un tour dans les jardins – splendides bien sûr, mais on se marche sur les pieds. On est content de l’avoir vu, mais on est aussi content d’en sortir !

On marche 20 minutes jusqu’au suivant, le Ryoanji Temple, qui abrite aussi le jardin zen (merci Anne G. !). Comme il est midi et qu’on connaît bien nos enfants, on s’achète chacun un nikuman — une boule de pâte farcie aux oignons, porc, etc. Pas mauvais du tout !
On doit se déchausser pour faire le tour du temple, et c’est bien agréable après cette marche. Vive les visites en chaussettes ! Le jardin de pierre n’est pas très impressionnant : grand comme une piscine, quelques rochers dépassent de gravillons soigneusement ratissés. On sent qu’on n’est pas assez zen pour être inspiré !
En revanche, le “vrai” jardin autour, avec un lac en son centre, est superbe: cerisiers en fleur, petit sanctuaire sur une île, poissons énormes et même quelques tortues.

Une bonne marche et un coup de bus (bondé !) plus tard, et nous voici au dernier temple de la journée : Tenryu-ji. On fait le tour du jardin, qui se trouve être un des plus anciens du pays, et qui est là encore magnifique. Les filles se mettent à faire des photos de fleurs en gros plan, qui sont plutôt réussies ! (Sauf quand, comme dit Zoé, “L’appareil photo ne concentre pas !” — en anglais, focus signifie à la fois “faire le point” et “se concentrer”…)
Juste à côté se trouve une petite forêt de bambous, et c’est assez dépaysant de marcher entre ces cannes immenses et si serrées qu’il fait très sombre.

On refait une heure de bus pour rentrer, et on se dit qu’on a bien mérité un petit restau après toutes ces activités ! Zoé a le droit de choisir le cadeau de son menu enfant parmi une caisse de babioles, et trouve que les Anglais devraient faire pareil.

On retourne à Tokyo demain, un peu à regret comme d’habitude : on a adoré Kyoto avec ses temples et sanctuaires littéralement à tous les coins de rue. On n’a fait qu’en effleurer la surface.
Les photos ne rendent pas ça aussi bien qu’on voudrait, mais les voici quand même !

Japon jour 10 – Fushimi Inari

Le temps étant redevenu très correct aujourd’hui, nous voici parti pour la grande attraction de Kyoto : Fushimi Inari. Il s’agit d’un grand sanctuaire sur la montagne, qui comporte quelques milliers de grandes portes rouges, formant un chemin. C’est vraiment impressionnant, et la balade est belle. Les enfants sont de bons marcheurs maintenant, et on est tout content de faire le grand tour, qui nous amène en haut de la montagne. La foule est très dense en bas, mais on n’est plus beaucoup là-haut, ça fait du bien !

En redescendant, les vendeurs de nourriture nous font de l’œil, et on se prend chacun une brochette différente. J’opte pour celle avec des tentacules, au grand dégoût des enfants… Il y a aussi un dessert très japonais qu’on n’avait pas essayé encore: une petite boule de pâte de riz, fourrée à la pâte de haricots rouge sucrée, et surmontée d’une fraise. C’est plutôt agréable, surtout après une bonne heure de marche !

On reprend le bus pour partir — on aura passé plein de temps dans des bus bondés aujourd’hui. Il y a énormément de touristes à Kyoto en ce moment, du fait de la saison des cerisiers en fleur, et on sent que les infrastructures peinent à nous accueillir tous ! On ne va pas trop se plaindre, on a eu la chance de trouver des places assises assez souvent.

On arrive finalement au chemin du philosophe (Merci Anne G. pour le tuyau !), un très joli petit canal bordé de… cerisiers en fleur, mais oui ! On ne s’en lasse pas, et Zoé fait plein de photos de fleurs en gros plan. On trouve encore plein de Japonaises en kimonos se prenant en photo, mais aussi beaucoup de touristes du monde entier.

On rentre en bus – tellement bondé encore qu’on n’arrive pas à descendre à notre arrêt et on va jusqu’au suivant, qui est le terminus. Ça nous permet d’acheter des plats tout prêts à la gare ! Sushis pour les hommes, Bretzel-minestrone pour les femmes. Et quelques Kit-Kat bizarres encore…

(On galère avec internet, et les photos sont très limitées encore. En voici tout de même quelques unes, envoyées par pigeon voyageur…)

Japon jour 8 – Kyoto!

Nous avons quitté le ryokan à regret ce matin — après avoir pris un dernier petit bain, vite fait avant le petit déj !
À propos de petit déjeuner, il était tout aussi étonnant que le repas d’hier soir ! Une soupe au porc, un petit poisson à cuire sur un réchaud individuel, une soupe miso, des choses dont personne ne connaissait le nom… le tout accompagné de riz et d’un très bon thé vert. On n’a pas tous apprécié la quasi-absence de sucré, mais c’était une sacrée expérience !

Après deux heures de route, on arrive finalement à Kyoto, où Yohan et Nanae nous laissent pour repartir chez eux en voiture, et nous stockons nos bagages à la consigne de la gare pour être libres !
Après quelques hésitations, nous prenons un bus pour aller admirer un des temples qui rendent la ville célèbre. C’est à celui de Chion-in que nous atterrissons, et on admire les magnifiques bâtiments, un cimetière perdu dans les collines, des sources qui coulent de partout, le tout saupoudré de pétales de cerisiers, qui sont partout en fleurs.
En redescendant, on arrive à une grande allée bordée de vendeurs de nourritures variées, et on en profite pour nourrir un peu les troupes, parce que le petit déj est déjà loin. Il y a des Japonais en kimono partout, qui se sont faits beaux pour célébrer la floraison des cerisiers et se prennent en photo mutuellement.
On aperçoit même quelques geishas, avec leur maquillage si particulier, Kyoto est aussi célèbre pour ça. Mais on sait qu’il est strictement interdit de les prendre en photo, alors on se retient !

Finalement, vers 17h, on arrive dans notre logement, une petite maison très sympa juste à côté du fleuve… et de la voie ferrée ! C’est bruyant, mais on a connu tellement pire à Tokyo qu’on est à peine impressionné.
Au dîner ce soir : omelette aux patates. Certains commencent à saturer des produits de la mer et des saveurs complexes de la cuisine japonaise, alors on se fait une petite cure de simplicité :-)

En amoureux sur l’Île de Wight (3)

Le dernier jour, nous avons passé la journée au Jardin botanique de Ventnor. Grâce à une localisation particulière sous la falaise, il y a un micro-climat à cet endroit qui permet de faire pousser plein de plantes tropicales. Le jardin botanique était même très fier d’avoir des petits lézards dans ses murs de pierre sèche, les seuls de tout le Royaume-Uni !

Ce jardin botanique a été construit sur l’ancien site d’un hôpital pour tuberculeux, qui prônait la guérison par l’air marin et le travail physique intense (les malades ont par exemple creusé un tunnel dans la falaise que l’on a pu visiter). Autant dire que le taux de survie n’était pas énorme…

De nos jours, l’hôpital a été entièrement détruit et transformé en un magnifique jardin, absolument immense. Seules les salles de chaufferies, souterraines, sont encore utilisées, pour y faire  pousser des champignons, que le musée vend ensuite aux touristes.

On pensait passer une matinée dans le jardin, mais on y est resté toute la journée finalement, tellement il y avait de choses à voir. On a quand même fait une petite pause le temps du déjeuner, pour retourner une dernière fois sur la petite plage juste à côté, et déguster un super sandwich au crabe.

En fin d’après-midi, on a repris le chemin de la maison, pour faire nos valises et aller récupérer nos enfants en France !