Échanges de victuailles

Nous sommes en vacances en France pour deux semaines, sur la côte Ouest. Nous avons fait une petite liste de courses, de choses à peu près introuvables par chez nous :

  • des cornichons (ici, on ne trouve que ceux au goût de MacDo, sucrés)
  • de la grenadine (on trouve un équivalent, qu’ils appellent le squash, qui est du jus de fruit concentré avec le goût de Tang)
  • du thé (voir notre article sur la nourriture. Le thé ici est une boisson populaire, donc bon marché et de mauvaise qualité, qu’on coupe avec du lait, voire de l’eau chaude)
  • des éponges (on n’arrive pas à trouver autre chose que les machins synthétiques horriblement inefficaces)
  • du pain d’épices, introuvable ici
  • du pineau, pour la Charentaise de la maison
  • et du vin ! OK, la bière est très bonne, mais un coup de rouge sur le fromage c’est quand même irremplaçable, et le vin français ici est aussi cher que le vin chilien en France !

On amène en échange :

  • du fudge, ce caramel tout tendre et fondant
  • des milky ways en version king size
  • de la marmelade d’orange
  • de la bière
  • des chips aux goûts incroyables, en petits sachets mais dans un immense sac, comme on n’en trouve que dans les supermarchés anglais
  • du Pimm’s ! C’est une boisson alcoolisée qu’on a découverte récemment, une sorte de liqueur goût réglisse qui se dilue dans la limonade, et s’accompagne de menthe, fraise, concombre (uuuh ?), etc. C’est comme la sangria, ça passe très bien quand il fait chaud et les Anglais chics en raffolent.

Vive les échanges culturels !

L’aventure au bout du jardin

Il fait un temps magnifique depuis 3 jours. Oui, oui, magnifique ! Grand soleil, presque 30°C au plus chaud de l’après-midi.
Comme c’est les vacances (voir précédemment), les gamins profitent à fond du jardin.

Et hier soir, nos trois gamins se sont retrouvés sous notre vieille tente igloo, tout excités et prêts à passer une nuit dedans.
Bon, il a bien fallu aller les calmer deux ou trois fois (ils faisaient vraiment du bruit, et on a eu peur que ça gêne les voisins…). Et Zoé n’a tenu que jusqu’à 21h, où elle a déclaré qu’elle avait peur et qu’elle préférait dormir dans son lit. Mais les deux grands ont tenu bon, et on les a retrouvés ce matin — vers 6h — pas très frais en train de petit-déjeuner.

Et ce soir ? On n’y croyait pas, mais ils y sont retournés tous les deux, tout fiers !

Holidays!

Les petits Anglais ont des grandes vacances beaucoup moins longues : c’est seulement avant-hier que nos deux grands ont pu enfin ranger leurs (minuscules) cartables !
La dernière semaine a été plutôt tranquille, et s’est terminée par des jeux. Gaël a joué au Taboo avec une copine… Vous savez, le jeu où il faut faire deviner un mot sans en utiliser d’autres. Son niveau d’anglais est plutôt impressionnant !
Ils ont quand même eu droit mercredi à la “journée sport” qui avait été repoussé suite au mauvais temps. Ils ont donc couru… sous la pluie, le temps ne s’étant pas tellement amélioré depuis la semaine dernière.

À propos du temps, on a eu un week-end sans une goutte de pluie ! Anne a même ressorti l’étendoir à linge, qui était dans sa housse depuis des semaines qu’on n’avait pas vu un jour sans flotte.
Pour notre première semaine de vacances, la météo annonce une semaine de beau temps extrême : pas de pluie, rien que du soleil !
(Sur le site officiel de la météo, les températures sont représentées par des couleurs, et voici ce qu’on trouve pour mardi : Vous apprécierez la teinte alarmiste du 28° !)

Pour en revenir à l’école, nos lecteurs qui parlent un peu anglais pourront lire les bulletins ci-dessus. C’est à l’anglaise : il n’y a que des compliments !
Chose intéressante : Gaël a pu lui aussi écrire quelques mots sur son bulletin. Lui aussi n’avait que des compliments à faire 🙂

Zoé va à l’école

Et oui, en tant que débutante à l’école en septembre, Zoé a eu droit, comme les autres petits de 5 ans, à deux après-midis d’adaptation. Nous avions pu déjà rencontrer ses maîtresses (hé oui, deux adultes pour 23 enfants…) et visiter toute l’école lors d’une réunion d’information.
Là, il s’agissait de laisser son enfant en classe de 13h30 à 15h. Nous avions eu un mot très rassurant, pour expliquer que c’était normal si notre enfant pleurait ou bien si nous mêmes avions envie de pleurer. Cela avait fait beaucoup rire nos enfants, l’idée de grands de 5 ans effrayés pour aller à l’école 🙂
Zoé est arrivée très confiante, du fait de sa loooongue expérience d’élève, et a regardé avec un peu d’ébahissement des enfants en train de pleurer (comme quoi, l’âge de la séparation ne change pas grand chose à la difficulté).
Elle a passé une bonne après-midi, les deux fois, mais est revenue légèrement dédaigneuse pour cette école où “il n’y avait même pas un vrai travail”, et en plus “les enfants ont le droit de courir dans la classe !”
Heureusement, la maîtresse a su sauver la situation, apparemment : “Elle fait comme ma maîtresse de France, elle lit une histoire avant l’heure des mamans”. Et Zoé a été capable, les deux fois, de raconter l’histoire du livre. Ceci dit, j’ai déjà remarqué que quand elle ne comprend pas, elle invente joyeusement, donc je ne saurais garantir l’authenticité du récit 🙂

A la rentrée, Zoé n’ira à l’école que le matin pendant une semaine, puis la deuxième semaine elle restera jusqu’au lunch mais un parent devra venir manger avec elle, et enfin elle aura des horaires normaux à partir de la troisième semaine.

Je vous laisse admirer Zoé en uniforme, avec le sac à dos pour emporter le repas (il fait sa grande fierté, car il y a dessus l’héroïne d’un dessin animé qu’elle adore).

Plomberie

Voici longtemps que je veux l’écrire celui-là… Des récentes mésaventures humides vont d’ailleurs m’obliger à le découper en plusieurs morceaux tellement il y a à raconter. Ça mériterait peut-être même une catégorie entière.

Les Anglais sont incroyablement mauvais en plomberie.
Je me souviens encore à l’époque du collège de séjours en Angleterre où les canalisations résonnaient de coups de bélier, et où l’eau chaude des douches provenait d’un étrange boîtier électrique.
La situation n’a pas l’air de s’être beaucoup amélioré en vingt ans…

Prenez les robinets pour commencer. Impossible de comprendre cette volonté de ne pas vouloir mélanger l’eau chaude et l’eau froide ! Tous les moyens sont bons:

  • avoir deux robinets ! On voit souvent ça dans les lavabos. Autant dire que l’eau tiède est inaccessible.
  • avoir un seul robinet , mais deux “chambres” à l’intérieur, faisant sortir l’eau froide à droite et l’eau chaude à gauche. Là, le milieu arrive à être tiède, mais attention à ne pas se brûler avec le côté gauche du jet !
  • variante du précédent, la version “coaxiale”, où l’eau froide forme un jet au milieu, et l’eau chaude des petits jets autour.

Pour mieux comprendre, voyez les photos (toutes prises dans notre maison actuelle, mais on a vu ça partout).
Les mitigeurs sont extrêmement rares. Et les robinets sont parfois si durs que Zoé n’arrive pas à les ouvrir : pas question d’ouvrir l’eau d’un coup de petit doigt quand la main est sale.

Les toilettes, ensuite, frappent par leur incapacité à évacuer ce qu’ils doivent évacuer ! Nous n’avions pas réalisé avant de vivre ici à quel point la technologie est importante en ce domaine. Au lieu de faire un joli tourbillon, l’eau monte dans la cuvette puis redescend péniblement, et l’eau qui reste au final est rarement claire !
Les mécanismes de chasse d’eau sont quasiment toujours déclenchés par une poignée, plutôt dure en général, et qu’il convient de pomper plusieurs fois pour avoir un minimum d’efficacité. Eh oui, je vous le jure, j’ai vérifié : il y a bien une pompe à l’intérieur du réservoir !

Pour finir, mais ça c’est peut-être spécifique à notre maison actuelle, parlons du trop-plein du réservoir des toilettes. En France, on se débrouille pour que celui-ci se déverse dans la cuvette. C’est simple, et ça se remarque vite.
Chez nous, le tuyau de trop-plein arrive… dehors ! Nous avons trois WC, et les trois ont un tuyau qui traverse le mur extérieur pour déboucher dehors.
Je m’en suis rendu compte parce qu’un samedi, l’un de ces tuyaux crachait de l’eau en permanence. Il s’agissait du mécanisme d’arrêt du remplissage d’une chasse d’eau, qui ne fonctionnait plus. Je ne sais pas pendant combien de jours ou d’heures on a arrosé dehors…

Dans le prochain épisode, je vous raconterai ce qu’on a découvert dans notre grenier. Vous allez voir, c’est encore pire !

New look

Notre site avait besoin d’un bon coup de peinture… Ça vous plaît ?
C’est le thème par défaut de WordPress, je ne me suis pas trop fatigué, mais c’est plus classe que le précédent.
J’ai rajouté un petit calendrier, pour voir rapidement les articles passés, et des liens vers les flux RSS plus bas.
Il y a aussi un champ de recherche en haut, qui marche plutôt bien.

Enjoy!

Conduite anglaise

Bon, on a plein de retard sur notre actualité…
Pour nous faire pardonner, voici quelques réflexions sur la conduite en Angleterre !

Alors d’abord, c’est à gauche bien sûr. On s’y fait plutôt bien, et maintenant ça nous fait bizarre quand on voit un film américain ou français, où la conduite est à droite.

Ce qui frappe ensuite, c’est la quantité de rond-points.
Ils en mettent même des ridiculement petits, là où en France il y aurait un bête cédez-le-passage ou une priorité à droite. Comme il n’y a pas la place de faire un vrai rond, il y a juste un disque blanc dessiné par terre au milieu du carrefour.
Ces rond-points miniatures obligent parfois à une gymnastique intellectuelle inattendue. Par exemple : vous devez aller à droite, donc parcourir les 3/4 du rond-point (eh oui, on les prend dans l’autre sens !). Au même moment se présente en face une voiture qui, elle, va tout droit. Qui a la priorité ? C’est vous ! Comme vous lui coupez la route, elle doit s’arrêter en attendant que vous tourniez.

Sur les plus gros rond-points, il est très important de se placer dans la bonne lane, même avant de s’y engager. Il y a même parfois le nom de la direction ou de la route tracé par terre avec de grandes lettres. Il faut dire que les panneaux ne sont pas toujours très informatifs, ni très cohérents entre eux. (Merci à Mémé et Dom pour le GPS, qui nous sert bien !)

Le niveau ultime du rond-point, c’est le magic roundabouts. On n’en a pas encore croisé, mais on n’est pas trop pressé…
Les Anglais en parlent avec beaucoup d’amusement, semblant assez fiers de rendre tout le monde perplexe.

La perplexité est d’ailleurs un sentiment qui a l’air assez commun au volant ici.
Nous étions habitués à une conduite à la parisienne : rapide, précise et très proche du pare-choc précédent !
Ici, c’est plus nonchalant et courtois : les gens vous laissent souvent passer, même si vous n’êtes pas prioritaire.
Ça peut parfois engendrer des salamalecs silencieux, et donc un peu de flottement dans la fluidité !
Il arrive régulièrement qu’un conducteur ait besoin de quelques secondes pour prendre sa décision. Pas de problème : il s’arrête, tout le monde attend patiemment, et ça repart.
C’est assez confortable, quand on se sent un peu perdu, de se rendre compte qu’on n’est pas le seul et que ce n’est pas grave !

Toute cette courtoisie n’a pas que du bon. En tant que cycliste, je suis parfois obligé de m’arrêter devant une voiture qui me grille la priorité, parce qu’une autre l’a, très gentiment, laissée passer.
La semaine dernière, sur un rond point forcément, j’ai été harponné par une voiture, qui ne m’avait pas vu. Rien de cassé, à part ma roue avant… et tout son pare-choc arrière, que ma pédale a arraché et qui traînait par terre. Ce genre de mésaventure ne m’était jamais arrivée en 12 ans de vélo en région parisienne. C’est ça aussi, la conduite flottante !