Iris commémore

Bon, vous vous souvenez qu’Iris va maintenant aux Army Cadets. Elle passe les examens petit à petit, et devrait pouvoir commencer le tir bientôt. Elle attend ça avec impatience.

Mais depuis un mois, c’est plutôt les cérémonies du centenaire de la 1ère Guerre mondiale qui les occupe. Les Army Cadets sont présents tous les ans aux commémorations, mais ce coup-ci c’était le centenaire, alors c’était du sérieux !

Le samedi, elle est allée en uniforme vendre des “poppies” au petit centre commercial du coin. Tout le monde porte ça début novembre, ce sont des petits coquelicots en papier qui sont vendus au profit d’une association d’anciens combattants.

Et le dimanche, on s’est retrouvé dans un champ voisin, au pied du monument aux morts, à admirer notre fifille au garde à vous.
En fait non, on n’a rien vu, il y avait trop de monde… Et aussi on discutait avec des copains, dont la fille participait aussi. Mais on a pris une petite vidéo de leur arrivée !
Alors, Iris est bien cachée, et n’est pas facile à repérer. Elle est avec son chignon, au milieu de la troupe, derrière le gamin en chemise blanche.
(Vous remarquerez après eux les “Air Cadets”, qui font bien rigoler Iris avec leur uniforme avec jupe et cravate…)

Le Brexit, ça marche pas !

Samedi dernier, nous sommes allés faire un tour à Londres, non pas pour du shopping, mais pour la marche anti-Brexit !
Ça faisait chaud au cœur d’être entouré d’autant de drapeaux européens ! L’ambiance était très sympa, avec plein de gens de tous âges et de toutes sortes, et des pancartes bourrées d’humour.
Zoé était à fond. On avait récupéré un kit “coupe du Monde” cet été (merci Mémé et Dom ), et elle avait ses lunettes bleu-blanc-rouge, un drapeau français sur chaque joue, un européen dans la main, et un autocollant “Bollocks to Brexit” sur le front…

On avait parlé de ce Brexit juste après le vote en 2016. Ce qui s’est passé depuis deux ans est un grand concentré de n’importe quoi. Essayons de résumer…

Tout d’abord, le referendum a été largement entaché de mensonges, mais aussi d’irrégularités, la partie pro-Brexit ayant dépensé bien plus qu’autorisé, utilisé des données de Facebook frauduleusement, etc. Il y a même des soupçons de financements de la Russie. Ça vous rappelle un autre vote ailleurs ?

Le gouvernement de Theresa May a fait preuve d’une impréparation et d’un amateurisme incroyable. Ils n’ont rien fichu pendant des mois, laissant l’UE faire tout le boulot. Ils sont d’ailleurs toujours divisés sur les questions basiques : le pays quitte l’UE, mais reste-t-il dans le Marché Unique (comme la Norvège) ? Ou bien a-t-on un accord d’échange particulier (comme la Suisse ou le Canada) ? Ou bien rien du tout, devenant un pays tiers avec des échanges gouvernés par l’OMC ? Ça change tout !
L’opposition ne fait pas tellement mieux, le leader travailliste Jeremy Corbyn étant un Brexitteur fervent, il attend que tout pète pour ramasser le pouvoir.

Quelle que soit l’option choisie, le pays s’attend à un choc terrible le 29 mars 2019, jour de la sortie. En cas d’absence d’accord, le gouvernement a publié une bonne centaine de recommandations, dont la simple liste donne la frousse. C’est qu’on perdrait du jour au lendemain tout un tas d’accords au niveau européen, permettant de faire voler les avions, d’acheter des matières nucléaires ou de l’électricité, d’autoriser des médicaments, etc. Les entreprises n’aiment pas cette incertitude, et chaque semaines, quelques unes décident de déplacer leur siège ou leurs usines ailleurs. De toute façon l’impact économique sera énorme.

Et puis, il y a les Irlandais. Au vu de l’histoire récente, ils refusent absolument qu’il y ait une frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, au Sud. Or, l’Europe impose une frontière et des vérifications de marchandises si le pays quitte le Marché commun, pour ne pas importer des cochonneries non conformes. L’UE a même proposé de déplacer la frontière à la Grande-Bretagne (l’île principale), en laissant toute l’Irlande unie. Mais la proposition ne passe pas auprès des députés nord-irlandais Unionistes (bien à droite, anti-avortement, etc.), dont Theresa May a besoin pour tenir sa coalition.
Les Écossais sont très fâchés aussi, eux qui ont massivement voté pour rester dans l’Europe. Il avaient voté contre leur indépendance en 2015 : on leur avait annoncé… qu’ils ne seraient plus dans l’UE s’ils devenaient indépendants !

Bref…

La grande marche devait durer 2 heures et se finir place du Parlement. En fait, au bout de 2h on n’avait pas encore fait la moitié tellement il y avait de monde. Les journaux prévoyaient 100 000 personnes, on s’est retrouvé au milieu de 700 000 personnes — d’après les organisateurs, la police ne faisant pas de décompte ici. On a mis 4 heures pour faire tout le parcours.
La revendication principale était d’avoir un second referendum, maintenant que le pays sait un peu mieux à quoi s’attendre. En espérant que le résultat soit différent.

Concrètement, pour nous, on devrait perdre le droit de vote aux élections locales et européennes, remplir quelques formulaires et payer une sorte de carte de séjour pour pouvoir rester ici. On attend de voir, tout pouvant changer à tout moment.
Mais bon, on fait quelques réserves de boîtes de conserve, juste au cas où…

Festival du conte d’Oxford

Samedi dernier, nous sommes allés au premier Oxford Storytelling Festival, sur les conseils d’une amie, qui va à celui du Pays de Galles depuis 20 ans. Bon, on a été petits joueurs comparés à elle : on n’y est resté que le samedi. Elle y passait tout le week-end avec sa fille de l’âge de Zoé, en camping à la britannique. (C’est à dire sans douche, avec un robinet d’eau froide pour 50 tentes, des toilettes sèches, 5°C la nuit, et une journée de pluie obligatoire !)

L’ambiance était très hippie (la copine disait “oxfordish”) : toilettes sèches donc, nourriture exclusivement végétarienne, mais principalement végane et sans gluten, ateliers “je raconte mon accouchement” ou séance de yoga face au soleil levant.
Et surtout plein d’histoires ! Soit sous des grands tipis, soit dans la grande maison, aux fresques New Age. On vient, on s’assied, on repart si ça ne nous plaît pas. Et franchement, ça nous a très souvent plu !

Voici un petit échantillon des conteurs qu’on a vus.

  • Hugh Lupton, présenté comme “on ne le présente plus”, qui a raconté des histoires traditionnelles du nord de l’Angleterre. C’est le premier qu’on a vu, et il mettait la barre très haut !
  • Kerima Mohideen, qui mêlait un conte traditionnel du Sri Lanka et une histoire bien réelle et contemporaine de tribus expropriées à l’est de l’Inde. Politique et féministe !
  • Tom Irons, qui était à fond dans son histoire de géant et de fils du fils du roi sauvant la princesse, etc.
  • Katy Cawkwell, avec des contes classiques, racontés de manière très colorée et vivante.
  • Ben Haggarty pour finir, dans l’amphithéâtre avec le soleil couchant. Il nous a tenu en haleine une bonne heure avec l’histoire d’Atalante.

Avec ça, les filles ont également taillé une cuiller en bois chacune, et aussi filé un peu de laine colorée. Zoé et sa copine ont passé une bonne partie de la journée de leur côté, à vivre leur vie sans qu’on les embête.

On est parti vers 10h du soir, en souhaitant un bon courage à ceux qui restait, pour la nuit bien fraîche et la journée de flotte du lendemain…

Royal wedding

Alors oui, le week-end dernier, c’était Le Mariage Royal ! Le Prince Harry et son Américaine, jolie, un peu Noire, divorcée, etc. Parlons un peu du rapport des Britanniques avec leur famille royale, qu’on avait un peu évoqué lors du jubilee de la reine il y a 6 ans, à notre arrivée ici.

Depuis la France, on voit dans les journaux les hordes de groupies devant le palais royal, ainsi que le guignol à côté ➡️ annonçant la nouvelle du dernier Royal Baby. Et on a l’impression que tout le monde adooooore la famille royale.
Eh bien non ! Plein de gens ici sont franchement indifférents, voire vaguement hostiles. Et d’ailleurs ce pantin n’a aucune fonction officielle, il se déguise juste pour passer à la télé.
Le journaliste Alex Taylor (anciennement anglais, désormais français !) a très bien expliqué ici son agacement à chaque fois qu’on lui demande de commenter des événements royaux à la télé française.

Alors bien sûr, le marketing a largement utilisé le mariage pour vendre des babioles aux couleurs des mariés : tasses, boîtes à gâteaux, etc. Et oui, on trouve toujours quelques fans prêts à camper une nuit devant le château de Windsor pour apercevoir un bout de chapeau royal. Mais en l’occurrence, beaucoup de ces gens étaient des étrangers !
Disons que la famille royale est tolérée si elle se tient correctement. C’est le cas de la Queen, qui est respectée pour ça. Mais tout le monde craint l’arrivée du Prince Charles, le suivant sur la liste, qui n’a pas bonne réputation.

Le mariage s’est bien passé (ouf !) mais ce dont on a le plus parlé ici, c’est finalement de la couleur de peau de la mariée et de celle du pasteur américain qu’elle avait amené avec elle, ainsi que de son sermon qui évoquait le racisme, la colonisation et l’esclavage !
Et aussi du contraste avec le scandale politique de Windrush, dont les journaux ont bien plus parlé ici, qui a montré que le ministre de l’Intérieur a renvoyé des gens illégalement dans les Caraïbes, après avoir détruit leurs papiers prouvant leur arrivée en Angleterre il y a 50 ans.

La plage, façon britannique

Le week-end dernier, il a fait un temps somp-tu-eux. Du genre 25° et pas un nuage, pendant trois jours ! Et en plus, le lundi était férié. Du coup, ça nous a repris et on a refait un tour à la plage…

On est parti sur la journée, à Barry Island, au sud du Pays de Galles. Si vous nous suivez attentivement, vous vous souvenez peut-être qu’on y est déjà allé il y a quatre ans ! À l’époque, on avait évoqué la série Gavin & Stacey, et j’avais dit qu’on n’était pas assez anglais pour la connaître. Eh ben ça y est ! On l’a regardée il y a quelques temps avec les enfants, et on s’est régalé. Du coup il fallait qu’on y retourne…

C’est à 2 bonnes heures de chez nous. On en a mis presque trois à cause des bouchons, mais on s’y attendait un peu. À l’arrivée, le lunch traditionnel du bord de mer c’est le fish & chips bien huileux, qu’on a dégusté face à la mer, avant de descendre sur la plage.

Bien sûr, l’eau est à 9°, ce qui est très, très froid ! Iris et Zoé ont réussi à se tremper jusqu’au cou pendant quelques minutes, puis Zoé m’a forcé à y aller à mon tour. Mais rien que de tremper le pied, ça pique ! À part quelques dingues comme nous, les gens étaient d’ailleurs bien alignés, à la limite où l’eau arrive aux chevilles…

Le coin abrite une fête foraine permanente, où on est allé faire un petit tour. Et on s’est aussi baladé sur les collines alentours. Mais la plupart de la journée s’est passée allongés sur la plage, à profiter du soleil et fabriquer de la vitamine D !
Évidemment, Iris a pris quelques légers coups de soleil, malgré la crème solaire indice 50 spéciale peaux sensible, qu’on n’avait même pas oubliée cette fois.

On est rentré avec le coucher de soleil dans le dos, plein de sable et avec la peau qui chauffe.
Jusqu’au prochain week-end de beau temps, l’année prochaine peut-être… 🙂

Iris part en camping

Aujourd’hui, Iris est partie camper deux jours et une nuit.
Ça s’appelle le Duke of Edinburgh.
Et ça donne des points pour rentrer à l’université.
Comme ces 3 choses n’ont a priori rien à voir entre elles, expliquons !

Le prince Philip, Duc d’Edimbourg est le mari de la reine. C’est apparemment un vieillard raciste et désagréable, qu’on sort le moins possible de peur qu’il dise encore une énorme bêtise. Comme tous les membres de la famille royale, il justifie son oisive existence en prêtant son nom à quelques charities.

La sienne, c’est donc le Duke of Edinburgh’s Award. Son but est d’inciter les jeunes à sortir de chez eux et à découvrir de nouvelles choses. C’est tout à fait dans l’esprit britannique du scoutisme.
C’est l’école qui s’occupe d’organiser ça, et Iris a choisi cette option (Gaël non…).
Pour obtenir l’award, il faut 4 choses

  • Bosser un peu dans une charity.
    Iris n’ayant que 14 ans, on galère un peu à en trouver qui accepte, mais on espère que l’école aidera.
  • Pratiquer une activité physique.
    Elle fait toujours du karaté, donc ça c’est facile.
  • Acquérir une nouvelle compétence, un savoir-faire.
    Elle avait pensé initialement à apprendre à jouer d’un harmonica qui traîne ici, mais finalement elle va plutôt se perfectionner au dessin ou à la peinture.
  • Effectuer une expédition en groupe, avec une nuit sous la tente, en allant d’un endroit à un autre. Les jeunes doivent tout planifier eux-mêmes, acheter leur nourriture, gérer leurs sacs à dos, s’orienter, etc. L’école les emmène, les ramène et surveille de loin, mais ils doivent se débrouiller.

C’est donc pour cette expédition qu’elle est partie jeudi — en fait la première, car il y en aura une autre plus tard.

Elle a mis un point d’honneur à être autonome, et du coup on ne sait pas grand chose de ce qu’elle a emmené dans son sac à dos, avec qui elle part (c’est un groupe de 7 filles), où elle va, etc. Elle nous a embarqué les allumettes, donc il y aura un feu de camp. Elle a fait les courses avec d’autres, mais on n’a rien vu. Elle est partie à pied ce matin à 8h, et elle reviendra demain soir… on ne sait pas trop quand, ça dépendra comment elles se débrouillent pour trouver les checkpoints !

En tout cas, elle a du bol, il va y avoir un temps magnifique pendant deux jours : plus de 20°C et pas une goutte de pluie. Les profs ont dit qu’ils n’avaient pas vu ça depuis très longtemps. Ah oui, parce qu’évidemment, une autre valeur très britannique, c’est le fameux whatever the weather : pas question d’annuler, même s’il pleut des trombes !
On vous tient au courant de son état au retour…

World Book Snowpocalypse Day

Jeudi dernier, c’était World Book Day. Expliquons !
Il s’agit d’une journée où les enfants peuvent venir déguisés en un personnage de livre de leur choix. C’est un événement national, et il y plein d’activités pour inciter les gamins à lire.

Zoé avait choisi son héroïne préférée du moment : Katniss Everdeen, la jeune rebelle de la série Hunger Games. (Elle a adoré les trois bouquins, et on a regardé ensemble les films récemment.)
On lui a donc trouvé des habits noirs, fait une tresse, imprimé son insigne et construit un carquois en carton.

Mais… C’était aussi le premier jour de l’arrivée de la Beast from the East, une grosse vague de froid et de neige qui a paralysé le pays pendant quelques jours. Les Anglais sont assez peu habitués à la neige, un peu comme les Parisiens !
Les deux grands sont allés à l’école à pied, ils n’ont pas voulu tenter le vélo, c’était bien glissant. Mais ils en sont revenus tout de suite, parce que le collège fermait !

Pour Zoé, pas de chance, l’école primaire était ouverte, et elle a donc eu droit à un tour en luge pour y aller. Mais ils ont finalement décidé de la fermer à 13h, et Anne a dû aller la rechercher. Zoé était toute contente. Elle aurait bien râlé, si elle avait eu école et pas les deux autres…

C’est là que les ennuis ont commencé ! Notre chaudière a décidé qu’il faisait trop froid pour travailler, et s’est mise en panne. (On a compris plus tard que le problème venait de son tuyau d’évacuation d’eau de condensation, qui se trouvait dehors et avait donc gelé. British plumbing…)
Le soir, il faisait 14°C dans la maison, et on s’est donc réfugié dans le salon autour de la minuscule cheminée, qui nous a sauvé la soirée, sinon la vie !
Pour dormir, on a mis les 3 enfants dans la même chambre avec un radiateur d’appoint, qui n’avait pas servi depuis longtemps. Et Anne et moi avons descendu notre literie pour dormir à côté de la cheminée, en entassant les couvertures.

Le matin, il faisait 10°C ! (Et 5°C dans notre chambre sous les toits…) On a donc commencé par refaire un feu, et pris notre petit déj autour. Toutes les écoles étaient fermées, ce fut une journée calme. Mais on a enfin réussi à faire repartir la chaudière, qui a gentiment turbiné toute la journée pour faire remonter la température. On surveillait ça de près, en mettant des couvertures sur le tuyau dehors et en espérant que ça tienne le coup ! Elle a mis 24 heures à récupérer le 19°C… Ouf !

Au final, il est bien tombé 10cm de neige sur deux jours. En plus des 2 jours d’école, ont été annulés :

  • une compétition de chant pour Gaël avec sa chorale d’école, à la salle de théâtre
  • les cours de karaté pour Iris
  • les cours de musique du samedi pour Gaël et Zoé
  • un pot de départ d’anciens collègues
  • une sortie scolaire pour Iris, où elle devait rencontrer des écrivains
  • une autre compétition de chant pour Gaël dimanche

Bon, mais en échange on a eu de la neige deux fois cet hiver, et ça c’était quand même sympa !
On en a profité une dernière fois aujourd’hui, en allant faire un peu de luge sur une petite pente du campus universitaire à côté. Avant que la pluie n’emporte tout cet après-midi…

Balade à vélo

Gaël ayant bien grandi ces derniers temps, son vélo (qu’il utilise tous les jours pour aller au collège) était beaucoup trop petit. Et Iris pareil. Nous avons donc procédé au décalage rituel : nouveau vélo, taille adulte, pour Gaël, et les suivantes prennent le vélo du cran au-dessus. Le vélo restant partira sur eBay.
Zoé était ravie de son nouvel engin, et nous a longuement réclamé une balade avec, qui a finalement eu lieu dimanche dernier.

Nous avons donc enfourché nos montures et sommes partis de chez nous. D’abord, nous avons rejoint la rivière Kennet, qui se jette dans la Tamise pas très loin. Nous l’avons ensuite remontée, en traversant la ville, puis de plus en plus loin dans la campagne. Il avait plus toute la journée la veille, et le chemin devenait de plus en plus gadouilleux. Mais les garde-boue ont tenu bon ! Et les gants aussi, parce qu’il faisait 5°C. On a même eu un peu de soleil. Au total, un trajet de 6 miles, mais oui ! (Oui, je sais… Ça fait 10 km !)

Notre destination finale, vous nous connaissez maintenant: un joli country pub, le Cunning Man, situé juste au bord de la rivière. Et le repas traditionnel des dimanches au pub: le sunday roast  (Mais siiii… souvenez-vous !).

Le retour fut un poil plus difficile. On était un peu lourd qu’à l’aller. Oui, on avait aussi pris un dessert. Le vent était moins bien orienté. Et les gambettes de Zoé commençaient à fatiguer. On est rentré au chaud, se faire une flambée dans notre toute petite cheminée, et tout allait mieux.

Quelques photos de notre “banlieue” !

Iris et les bêtes dangereuses

À l’école, Iris fait partie du groupe des more able. Ça veut dire qu’elle réussit bien à l’école, mais aussi qu’elle a des capacités qui ne rentrent pas très bien dans un cadre académique, que l’école essaie d’exploiter et de stimuler avec des activités différentes.

En février, elle avait l’opportunité de faire une présentation devant ce groupe d’élèves, sur le sujet qu’elle voulait.
Au départ, elle ne voulait pas trop. C’est quand même du travail supplémentaire ! On a trouvé un sujet qu’il l’intéressait, et ça a aidé : les animaux dangereux d’Australie ! (Elle regarde beaucoup de documentaires animaliers, et toutes ces bestioles mortelles l’intéressent…) Le prof de karaté a aussi poussé un peu, et finalement elle s’est décidé à le faire.

Elle a beaucoup travaillé, fait des diapos sous Powerpoint, et présenté tout ça la semaine dernière, dans le grand amphi de l’école. Elle avait répété devant Anne auparavant. Elle a rajouté des petites blagues de temps en temps, pour capter l’attention. Bref, elle s’est très bien débrouillé !

Le lendemain, il y avait une réunion parents-profs, et la prof d’Anglais, qui s’occupe aussi des more able, n’a pas tari d’éloges sur sa présentation — et aussi sur son travail. Son seul reproche était qu’Iris ne participe pas assez en classe.
C’était d’ailleurs général chez tous les profs que j’ai pu voir : elle travaille bien, mais la participation est trop faible.
SAUF en drama (théâtre, qui est un cours à part entière ici), où elle est apparemment très à l’aise sur scène, capable de jouer différentes émotions, etc. Le prof a dit que c’était assez courant que les élèves discrets se révèlent dans son cours. Et il a essayé de la recruter pour son option de l’année prochaine…

Voici les slides de la présentation – et non, on n’y a pas assisté donc il n’y a pas de vidéo malheureusement !

Cheval préhistorique

En Angleterre, il y a plusieurs endroits où les hommes préhistoriques ont dessiné des chevaux stylisés sur les collines (par manque de grotte, peut-être…). Nous sommes allés en voir un, le Cheval blanc d’Uffington, pas très loin de chez nous.
La colline en question est le point le plus haut de la région, avec une vue supposée être magnifique… Mais il y avait un tel brouillard qu’on n’a pas vu grand chose !

La purée de pois s’est un peu éclairci au fur et à mesure qu’on marchait. On est passé par une autre colline, supposée être celle où Saint George a occis son dragon, devenant ainsi le saint patron de l’Angleterre !
En redescendant, on a croisé un village typique, avec maisons en toits de chaume, église carrée, cimetière herbeux autour, …

Malgré le temps, c’était quand même une belle balade, dont voici quelques photos !