Plomberie II, le Retour

Anne et les enfants se prélassent en France encore une semaine (les photos ici bientôt, mais je n’ai pas eu la garde de l’appareil…). J’ai donc le temps de vous raconter un peu la suite de nos aventures avec la plomberie anglaise.
Un samedi après-midi, subitement, l’eau froide s’est mise à ne plus couler à l’étage. L’eau chaude fonctionnait encore, et tout allait bien au rez-de-chaussée. Que pouvait-il bien se passer ?

Après avoir cherché en vain une grosse fuite, j’ai fini par aller voir dans le grenier, parce que j’y avais vu des tuyaux bizarres.
Et là j’ai compris : il y a un gros réservoir d’eau froide (1m de haut, 1m de diamètre — calculer son volume en pouces cubiques) qui alimente l’étage, et qui se remplit tout seul, avec un système à flotteur comme une chasse d’eau. Ce système était un peu grippé ; juste en le tripotant j’ai déclenché le remplissage, ce qui a corrigé le bug.

On était quand même horrifié d’apprendre que cette eau – qu’on a bue plus d’une fois, rien qu’en se lavant les dents – était stockée là-haut, au milieu de la poussière et des araignées ! Il y a bien un couvercle, mais il est en plastique et complètement tordu avec la chaleur, donc il ne bouche plus grand-chose.
Un tuyau de trop-plein assure que ça ne déborde pas. (Bien sûr, vous avez lu l’article précédent sur le même sujet, donc vous savez que le trop-plein débouche dehors !) J’ai lu sur internet que ce tuyau doit être équipé d’un système empêchant que les bestioles le remontent et arrivent dans notre eau. Pas bête !

J’ai essayé d’en savoir un peu plus sur l’utilité de ce réservoir auprès de mes collègues. Quasiment tous ont la même chose chez eux. En cherchant un peu, ils m’ont sorti les raisons suivantes :

  • En cas de coupure d’eau, on a toujours de quoi faire. (Jamais arrivé, et vu ce qui tombe dehors, un seau suffirait !)
  • Ça permet de contrôler la pression. (En effet, la pression des robinets du haut est minable…)
  • Certains appareils, comme la chaudière, n’aime pas que l’eau vienne à manquer. Ça permet de s’assurer qu’il y en a toujours à disposition. (Apparemment non, pas toujours…)
  • C’est une contrainte réglementaire pour isoler l’eau afin qu’on ne puisse pas contaminer l’eau de ses voisins. Si on n’a pas ça, il faut mettre des clapets anti-retours à tous ses robinets. (Ça doit être pour ça que tant de gens meurent en France d’eau empoisonnée…)

Bref, rien de bien convaincant.
Des copains nous ont rassuré en nous expliquant qu’ils s’étaient débarrassé de ce truc en refaisant faire le chauffage central.
On espère bien que notre future maison n’en aura pas. Sinon pas de quartier !

4 réflexions sur « Plomberie II, le Retour »

  1. Samuel, je suis préoccupé pour toi. A force de partager ton étonnement pour la plomberie britanique avec tes collègues locaux, ne risques-tu pas de te donner l’image de l’éternel raleur français qui la ramène avec ses mitigeurs continentaux. A moins que tes collègues soient aussi des étrangers, auquel cas ces consultations permettront sans doute de *souder* le groupe 🙂

    • Merci de te préoccuper de ma popularité professionnelle, Rémi 🙂
      Pas de panique, je fais attention à ce que je dis, en général.
      Et surtout, il faut reconnaître que les Anglais ont assez d’humour et de recul pour se moquer d’eux-mêmes. Il n’y a pas de sujet tabou, même la Queen en prend pour son grade…

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