Hier soir, j’étais tranquillement en train de faire la vaisselle — enfin, de glandouiller sur le canapé, quand soudain… j’entends un raffut pas possible dans le petit salon, à côté.
Je vais voir ce qui y est tombé, et je tombe nez à nez avec… une chouette ! Oui, une vraie, une balèze, bien plus grosse qu’un pigeon, et qui essaie comme elle peut de voleter dans cette petite pièce, en se cognant au plafond et en cherchant où s’accrocher. Elle était passé par la cheminée, en laissant au passage pas mal de suie par terre.
Bon, premier réflexe : aller chercher l’appareil photo ! (Ça fera un bon article sur le site, ça, Coco !) Les enfants étaient déjà couchés. Anne est redescendue voir, puis est partie se barricader dans la cuisine en me souhaitant bon courage…
C’est vrai qu’on voit plein d’oiseaux différents dans ce pays. Forcément, ça nous change des pigeons et moineaux de la région parisienne… Mais en plus des plutôt classiques merles, mésanges et rouge-gorges, on voit aussi des espèces que je n’avais jamais vues en France : bergeronnette, huppes, geais, et surtout les impressionnant milan royaux, qui planent régulièrement au-dessus de nos têtes en criant. Parfois, on croirait des vautours dans le Far West… Ah oui, et donc une chouette !
Le problème, c’est qu’il fallait la sortir, cette grosse bestiole ! Les fenêtres de cette pièce ne s’ouvrent pas assez. Essayer de la pousser vers la sortie ne marche pas : elle vole trop prêt du plafond et ne passe pas la porte.
J’ai fini par lui jeter une couverture dessus, l’envelopper délicatement et la sortir dehors. Elle est partie en volant, donc je n’ai pas dû trop l’abîmer…
Tant mieux, c’était quand même un très bel animal !