Un tour chez le photographe

Ça s’est passé il y a un an, mais on a mis un peu de temps à s’en remettre…

À une tombola de l’école primaire (vous savez, celles où on ne gagne jamais rien), nous avons… gagné un bon pour une photo gratuite chez un photographe professionnel ! On était bien content, et on y est allé tous ensemble un dimanche matin.

Le photographe était vraiment très sympa. Il nous a fait mettre pieds nus, pour qu’on soit plus à l’aise et naturels. Et dans son studio, il nous a installés, éclairés, déplacés, manipulés très gentiment tout en papotant. Nous avons fait des photos de nous tous, dans différentes poses, puis des trois enfants, puis de chaque enfant — en suivant son conseil de les prendre en noir et blanc et sur fond noir, pour qu’ils ressortent bien. On y a passé une bonne heure, et c’était vraiment un moment agréable en famille.

Ensuite, il a fait une petite sélection rapidement, puis nous a installés dans sa pièce de projection pour qu’on sélectionne celles qui nous plaisaient le plus. On en a extrait cinq, non sans difficulté.

Puis est venu le moment délicat… On avait droit à une photo gratuite, mais évidemment on pouvait en choisir d’autres et les payer. Mais les prix étaient hal-lu-ci-nants ! Il a commencé par nous donner l’exemple de l’immense impression sur toile de 1m de haut, à environ… 1500£ ! En plus, il nous donnait les prix d’une manière très peu compréhensible, après tout un tas de dimensions dans des unités bizarres et en détachant chaque chiffre: “32 pouces par 16 pouces, pour 4-5-2 !” et il faut comprendre 452 £. Et tout ça en anglais, évidemment.
Pour être honnête, il ne nous a jamais poussés à acheter. Mais ces photos, on avait passé du temps à les faire, à les admirer, à les choisir, et ne rien acheter voulait dire tout jeter à la poubelle et ne plus jamais les voir.
On s’en est sorti avec quelques centaines de pounds en moins, et quelques magnifiques encadrements en plus, mais aussi un certain sentiment de nous être fait berner dans l’histoire !

En insistant un peu, il a également accepté de nous envoyer les versions électroniques — en basse résolution, pour être sûr qu’on n’aille pas les faire développer ailleurs — et je vous les livre ici, gratuitement et sans vergogne !