Dans le Bordelais

Nous sommes arrivées chez ma sœur juste au moment où Libourne organisait ses Fest’arts annuels. ( Ce n’est pas la première fois que ça nous arrive, je me demande s’ils ne vont pas finir par se douter de quelque chose, à nous voir débarquer tous les ans à la même période…)
Donc, entre deux tours dans la piscine (c’est fou ce qu’il fait chaud en France 🙂 ), nous sommes allés voir de superbes spectacles de rue, c’était vraiment un bon moment ! Seul petit bémol : les moustiques, apparemment très présents cette année, comme peuvent en témoigner les traces sur les filles. Pas de chance pour elles, elles ont hérité de leur mère et se retrouvent avec de grosses cloques pour une simple piqûre, alors que Samuel et Gaël n’ont rien eu du tout… Qui a dit que la nature était bien faite ? 🙂

Ceci dit, les enfants se sont amusés comme des fous dans le jardin, et ont été très contents de revoir Tampopo, le vénérable lapin de Théo.
Samuel a repris l’avion dans l’autre sens pour nous rejoindre à Bordeaux, avant que nous ne descendions encore plus au Sud (mais où cela va-t-il donc s’arrêter, me direz-vous ? Réponse au prochain épisode !)

A La Rochelle

Après un petit passage par Cachan (un grand merci à Maria et Foued pour l’accueil !), nous avons pris la route direction l’Atlantique. Les enfants ont retrouvé avec impatience leurs grands cousins chez Papi et Mamie, et nous avons tous passé un très bon moment sous un ciel toujours sans nuages 🙂
Le programme était bien tranquille : des tours de vélo sur la piste cyclable devant la maison, des baignades à la côte, et une superbe journée dans le marais poitevin, avec tour en barque, repas au restaurant et visite de l’abbaye de Maillezais.

Nous avons eu le temps de passer faire un petit coucou à la famille Chaperon, toujours dans le Marais, avant que Samuel ne saute dans un avion pour retourner travailler (le pauvre !) Pendant ce temps-là, les enfants et moi avons repris la voiture pour descendre encore un peu plus au Sud…

En gîte dans le Vexin

(Désolé, les posts arrivent au compte-goutte en ce moment !)

Donc reprenons : après le très chouette mariage, donc, nous avons passé quelques jours dans un grand gîte dans le Vexin avec toute la famille, et c’était vraiment sympa. Le gîte en lui-même était immense, avec de très belles chambres et une salle à manger impressionnante (mais il fallait bien ça pour loger tout le monde).
Au menu de ce séjour : des balades au cours desquelles on trouve des cerises sauvages, un beau moulin, des escargots… De grands repas où on mange et on rit bien, une visite des jardins de Monet et des parties de ping-pong.

Bref, un très chouette séjour, qui nous a permis de profiter un peu de tous ceux qu’on ne voit pas très souvent : un grand merci aux organisateurs !!

Chose promise…

Voici la photo d’Iris dans son uniforme de Cubs. Elle a trotté allègrement jusqu’au parc près de l’école, où avait lieu la rencontre, toute contente de retrouver ses copines. Hier, le thème était le sport, et les enfants ont fait plein de jeux collectifs aux noms alléchants comme “Stuck in the mud” (littéralement “coincé/collé dans la boue”, et qui ressemble à une partie de “chat glacé” d’après nos enfants). Sauf qu’il n’y avait pas de boue parce qu’il n’a pas plu assez ces derniers temps pour ça (pff, c’est dingue, je ne pensais jamais avoir à écrire ces mots !).
Iris est revenue aussi enchantée que la première fois, et a englouti son dîner avec grand appétit : merci les scouts ! 🙂
PS : oui, je sais, le pantalon est devenu trop petit… Bon, ben on va dire que c’est un pantacourt, en attendant mieux ? 😀

Voyage au pays des Tudor

Pour sa sortie scolaire, Iris est allée avec toute sa classe dans un manoir près de Reading, appelé Ufton Court.
Il s’agit d’une authentique maison de l’époque des Tudor (Henry VIII, Elisabeth I, tout ça tout ça…), qui date très exactement de 1664.
Comme la maîtresse d’Iris sait que toutes les vieilleries m’intéressent, elle m’avait gentiment proposée de faire partie des mamans accompagnatrices, si Iris était d’accord bien sûr – ne négligeons pas le happiness level des enfants, toujours très important :-). Heureusement pour moi, ma fille voulait bien, et nous voilà donc parties par une grise journée de mai (mais sans pluie, donc en fait il faisait beau).
Ce manoir est exclusivement réservé aux visites scolaires. Les enfants y pratiquent des activités de l’époque des Tudor, et il y a même un dortoir dans la maison pour les visites de plusieurs jours. Mais comme nous l’a expliqué la maîtresse, depuis que le council de Wokingham a privatisé le manoir, les séjours pédagogiques y sont beaucoup trop chers, et les écoles se contentent d’un voyage à la journée.

A l’arrivée, nous avons été accueillis par des dames en costume d’époque, qui ont réparti les enfants en groupe sur différentes activités.
Nous avons commencé la journée par une visite de l’intérieur de la maison. C’était vraiment chouette, plein de détours, de couloirs biscornus et de petites pièces. Mais le meilleur, c’était les cachettes. Pour la petite histoire, cette maison appartenait à une famille catholique, à l’époque où Elisabeth I supportait mal cette religion. Il y avait donc dans cette maison des priest holes, c’est à dire des trous dans les murs pour y cacher les prêtres, et même un tunnel qui allait de la maison jusqu’à la forêt un peu plus loin. Les enfants ont A-DO-RE 🙂
Je n’ai pas de photos de l’intérieur, car on était un peu serré, mais c’était très chouette. Pour résumer : murs blancs et poutres apparentes noires, petites portes très basses et étroites, fenêtres à tout petits carreaux.
Ensuite, notre groupe est allé faire un atelier vannerie, puis un atelier danse : au menu, Pavane, Galop et Farandole, le tout dit avec un joli accent britannique. Iris s’est super bien débrouillée à la vannerie, et a supporté l’atelier danse avec résignation à défaut d’un grand enthousiasme.
Nous sommes restés dans la superbe grange de l’atelier danse le temps du repas, ce qui m’a permis de constater que ma fille était allègrement gavée de gâteaux par ses copines, qui ont vraiment pitié de sa lunchbox pleine de trucs sains et pas drôles (et encore, c’était un mercredi, jour du paquet de chips…) Pff, c’est bien la peine que Ducros il se décarcasse, tiens 🙂 !
Après la pause, les enfants ont eu le dernier atelier, celui que j’ai préféré : il s’agissait de retrouver, dans une malle à costumes, quels pouvaient être les vêtements d’un Lord, d’un homme des bois, d’un commerçant etc, de les enfiler sur quelques volontaires, puis de les placer dans l’ordre de l’échelle sociale. Pas toujours facile ! (exemple : un écuyer passe avant une Lady, parce que c’est un homme, et une servante vient avant un bûcheron, parce que travailler dans une maison est toujours moins dégradant que travailler en plein air. C’était super intéressant, et la jeune animatrice savait vraiment bien s’adresser à son public)

Pour finir, et en attendant que les bus retardataires viennent nous chercher, les enfants ont été lâchés dans le parc, et ils ont pu voir les animaux de la ferme (photos ci-dessous, prises par Iris).
Le tout toujours sans une goutte de pluie, ce qui fait qu’on peut classer cette sortie dans les très bonnes journées 😀

Il fallait bien que ça arrive un jour…

Et voilà, c’est fait : Iris est scout (enfin cub, ce qui veut dire “ourson” – pour l’instant). Au pays de Baden-Powell, il fallait bien que ça nous arrive 🙂

Tout ça, c’est la faute de George, le Patron de l’Angleterre, vous savez, celui qui a terrassé le dragon. Parce que le jour de la Saint George, les enfants à l’école ont le droit de ne pas mettre l’uniforme, et de le remplacer par leur uniforme de scout. Et il y en a à la pelle, des organisations scouts, ici : les Brownies, les Rainbows, les Cubs… Bref, ce jour-là, Iris a réalisée que toutes ses copines étaient membres d’un groupe scout, et qu’elle aussi avait envie d’aller camper dans les bois, faire griller des marshmallows au coin du feu, et récolter des badges pour toutes ses bonnes actions ou ses exploits sportifs.

Donc lundi soir, j’ai laissé ma fille avec ses copines, en pleine forêt, pour une partie de course d’orientation. Quand je suis revenue la chercher à 20h, un peu inquiète parce qu’il y avait eu des averses et de la grêle, j’ai retrouvée mon Iris ravie et toute sèche !
Explication de l’intéressée : “Non mais tu sais, Maman, quand il s’est mis à pleuvoir, on s’est juste mis sous un arbre avec un feuillage VRAIMENT épais, et on n’a pas pris une goutte ! C’est pas plus compliqué que ça…”
Rien de tel que l’apprentissage de la survie en milieu hostile, je vous le dis !

Pas eu le temps de prendre une photo d’Iris dans son uniforme de cub, ce sera pour lundi prochain, promis-juré. (Mise à jour du lundi prochain: c’est fait !) Demain, on raconte sa sortie scolaire dans un manoir Tudor (ou comment Iris a appris à danser la Pavane), et là, il y en aura, des photos 🙂

L’Angleterre, l’autre pays de la rhubarbe…

En fait, je ne suis pas sûre que mon titre soit bien choisi… Il n’y a peut-être pas de plus grand pays de la rhubarbe que le Royaume-Uni 🙂 Je n’avais jamais vu avant d’arriver ici autant de tiges de rhubarbe en vente dans les supermarchés, en frais, en surgelé, ou bien sous forme de desserts déjà cuisinés : tourtes pommes-rhubarbe, ou encore mieux fraises-rhubarbe… Miam !
Donc nous n’avons pas été étonnés à l’automne de trouver au fond de notre tout nouveau jardin un pied de rhubarbe en fin de vie. Il a gentiment disparu pendant l’hiver, puis a fait son apparition, de nouveau, avant même la fin des grands froids, en février.
Et depuis quelques jours que le printemps se fait vraiment sentir, il est devenu ça :

Pour info, Zoé mesure 1 mètre exactement 🙂 Je fais pas mal de tourtes et de compotes, et je distribue, aussi, car à la maison, aucun des trois enfants n’aime ça. Accessoirement, cette belle plante sert aussi à Zoé pour jouer à cache-cache. Bref, la plante idéale, qui pousse toute seule sans effort de notre part. Je sens que ça ne va pas être la même chanson avec les tomates (pff, merci les limaces qui ont mangé toutes mes petites pousses 🙁 )…

Bonus track : en prenant la photo, je demande à Zoé si elle ne veut pas ses lunettes de soleil, car elle a la lumière en pleine figure. Réponse de l’intéressée : “Non non, il faut que les gens voient qu’il y a tellement de soleil que ça fait mal aux yeux !” C’est tellement exceptionnel, il faut dire 😉
Bonus track n°2 : donc il a fait chaud ses derniers jours (aux alentours de 18°C), et Iris, au soleil dans le jardin dit : “Quand même, c’est agréable la chaleur. Je me ferai bien une petite canicule à 20°C cet été, en France, moi”. Voilà, voilà, voilà… 20°C, canicule, mais bien sûr ma fille ! Les Marseillais, je préfère vous prévenir, ça va être dur pour les filles chez vous au mois d’août 🙂

Résultats de fin de trimestre

La semaine dernière ont eu lieu les rencontres parents/professeurs à l’école des enfants.
Le prof reçoit les parents pendant 5 mn, présente les objectifs atteints par l’enfant, et ses objectifs pour le prochain trimestre. Le parent est aussi invité à farfouiller dans le casier de son enfant pour regarder les cahiers, et voir ce qui a été fait en classe.
Samuel est allé voir la maîtresse d’Iris, qui n’a pas tari d’éloges sur les progrès fulgurants en Anglais de notre fille depuis le début de l’année. Samuel a ainsi découvert qu’Iris était capable d’écrire de vraies rédactions en anglais. Elle a énormément élargi son vocabulaire en quelques mois, elle participe bien en classe, et vient parler à la maîtresse sans crainte désormais. Bref, la maîtresse était très contente des progrès accomplis et semble enfin rassurée sur le degré de bonheur de notre fille à l’école 🙂

De mon côté, je suis allée voir le prof de Gaël puis la maîtresse de Zoé.
Je crois bien que le prof de Gaël a utilisé au moins 10 fois le mots amazing en quelques minutes. Il est plus que satisfait des progrès de notre fiston, qui est dans les meilleurs de sa classe en orthographe !! En Anglais, il a atteint le niveau 3, en ayant commencé l’année en niveau “non noté”. Sachant que les petits Anglais doivent franchir un niveau tous les deux ans, ça fait des progrès spectaculaires en deux trimestres. En Maths, c’est encore mieux, il est au niveau 4, et sera sans doute au niveau 5 d’ici la fin de l’année (le meilleur niveau attendu chez les Year 6).
Comme m’a fait remarquer son prof : “C’est quand le petit nouveau Chinois est arrivé qui ne parle pas un mot d’anglais, que je me suis rendu compte que je ne traitais plus Gaël comme un non-anglophone depuis bien longtemps. Je lui parle comme à n’importe quel autre élève et tout va bien !”

Pour Zoé, pas de problème non plus : elle a les facilités de son jeune âge, et maîtrise maintenant très bien les sons anglais. Elle est dans les meilleurs de sa classe en Phonics et en Maths. Sa maîtresse lui parle tout à fait normalement, il n’y a plus de problèmes de traductions. Zoé participe bien en classe, a un bon petit groupe d’amis, et montre aussi un degré de bonheur tout à fait satisfaisant. Elle a quand même droit à un privilège : des cours de Français individualisés tous les lundis, pour ne pas perdre contact avec sa langue d’origine. Ce ne sera pas du luxe, pour elle, je crois, qui multiplie en ce moment les “Comment on dit, en Français, déjà ?”

En conclusion : félicitations les loulous, c’est du bon boulot !!!! Vous avez bien mérité votre journée chez Harry Potter 😀 (mais ceci fera l’objet d’un autre post !)

French trip

Comme nous l’avons peut-être déjà mentionné dans ces pages, notre fils a fait un voyage en France avec son école, au retour du half-term de février. Destination la Normandie, très exactement au château de Chantereine, à Criel sur Mer (si ça dit quelque chose à quelqu’un : mon regard se tourne vers Sylvie R. 🙂 ).
Nous avions eu droit auparavant à une très amusante réunion d’information de la part de Kingswood, le prestataire de voyage, qui avait beaucoup fait rêver les parents en parlant des petits déjeuners with baguette et des 4 courses meals soit des dîners avec entrée/plat/fromage/dessert. Un must au pays du plat unique qui bourre bien 😉

Pendant les vacances, nous avions préparé consciencieusement la valise, en laissant quand même de côté deux éléments de la liste qui ne nous semblaient pas indispensables : le squash (une sorte de sirop de fruits à diluer) et la crème solaire (fortement recommandée même l’hiver : c’est vrai que le soleil d’hiver normand, ça tape, quand même. On n’est jamais trop prudent !).

(J’étais intriguée par cette histoire de squash, ceci dit, donc j’ai demandé à mes copines : est-ce que les Britanniques pensent que leurs enfants n’auront pas à boire en France ? Réponse étonnée de mes amies : “Ben non, mais c’est pour mettre dans la gourde pour les pique-niques du midi. Pourquoi, ils boivent quoi tes enfants ?” “Heu, de l’eau…” “Ah oui, tes enfants boivent de l’eau nature ???? Ah non, mais tu ne trouveras aucun enfant anglais qui fasse ça !” )

Le lundi matin (24 février), notre fiston quitte donc la maison avec son papa et sa valise, et prend le car avec toute sa classe. Les profs ayant gardé un souvenir très mitigé du ferry l’année d’avant (grosse tempête, tout le monde malade), cette année le trajet se fera en tunnel.
Le mardi : visite d’une cidrerie et d’une plage
Le mercredi : visite d’Arras et d’une tranchée de la Première Guerre Mondiale
Le jeudi : visite de Rouen et petit tour dans un hypermarché Auchan (so french !) et soirée spéciale dégustation de grenouilles et d’escargots… Gaël était encore tout pâle en y repensant :-).
Le vendredi : retour en Angleterre.

Notre fiston est revenu très content, avec un joli cadeau pour chacun d’entre nous : des sucettes énormes pour ses soeurs, une Tour Eiffel pour son papa (nostalgie quand tu nous tiens !!), et un beau collier pour sa Maman. Le tout dans une valise impeccablement rangée, bravo mon fils !!!

Côté anglais, la semaine a été très calme : les filles se sont à peine disputées, elle n’avaient plus le coeur à ça. On guettait les nouvelles données par l’école, sous forme d’une lettre affichée tous les jours dans la cour. Une petite perle dans ces lettres : “Aujourd’hui, les enfants ont eu un temps libre en supermarché, pour pouvoir dépenser leurs FRENCH FRANCS”
Oh les gars, faut pas abuser, on sait que l’Europe c’est loin, mais quand même, l’Euro, ça vous dit quelque chose non ? 🙂

Et pour finir, une petite citation de Gaël qui m’a fait sourire :
– Et tu as mangé des trucs bons en France mon chéri ?
– Ben, c’était de la nourriture de cantine normale, mais quand même, une fois on a eu des BN à la fraise !

BN, ou la nouvelle madeleine de Proust…