Corona-vacances dans le Sud-Ouest

On avait peur de ne pas pouvoir faire un tour en France pour visiter nos familles cet été. Corona et tout ca… Et puis bon, les quarantaines ont été levées en juillet, et on a vite commandé nos billets de train et loué une voiture avant que ça ne change dans l’autre sens ! (Ce qui est arrivé hier, d’ailleurs…)

Eh oui, loué une voiture, puisqu’on n’en a plus à nous, souvenez-vous ! On a eu quelques surprises avec ça. D’abord le prix : pour passer une voiture de location de l’autre côté de la frontière, il faut bien sûr une assurance supplémentaire. Le coût est de… 60% du prix de la location ! On n’avait pas trop prévu ça.
Quant au modèle, on avait réservé une bonne grosse berline, dans l’idée de remplir le coffre de provisions pré-Brexit. Pas de bol, ils nous ont upgradé pour une BMW 320. Une bagnole de couple riche, très agréable à conduire et avec des gadgets partout, mais pas de vraie 3ème place à l’arrière — du coup Zoé a bien râlé — et surtout un coffre tout en longueur, qui se remplissait très très vite ! On n’a pas pu ramener autant de caisses de vin qu’on aurait voulu…

Bref, nos trajets se sont malgré tout très bien passé. La première destination était La Rochelle, où on a eu bien chaud. On s’est rafraîchi en allant se tremper les pieds dans l’océan. Et un peu plus que les pieds pour certains, voir ci-dessous…

Le deuxième destination était Libourne, où on a eu encore plus chaud ! On a quand même trouvé assez d’énergie pour aller passer une journée à Bordeaux : un peu de shopping le matin “à la fraîche”, et ensuite un tour à la Cité du Vin qu’on a trouvé très intéressante. Distanciation oblige, il n’y avait pas trop de monde, et on en a bien profité. Bien sûr, le plus sympa c’était la dégustation au 8ème étage, avec une superbe vue sur le fleuve !

Allez, un peu de photos.
À suivre !

Corona-survival

Pour ses devoirs, Zoé a dû étudier des “survival stories”, puis écrire sa propre histoire de survie.
Je vous la mets telle quelle, avec une petite traduction approximative pour les non-anglophones. Je trouve que ça retranscrit très bien son humeur (et son humour) du moment !

My life in quarantine has hardly been eventful, however I must ensure that I am not going mad. On the contrary, I believe that my mental health is just fine. I have followed a steady schedule of doing homework and watching Netflix. I have been exercising regularly in my garden, though I have felt the urge to bake more. I believe that this has happened to a lot of people over quarantine. I miss human interaction with people other than my family, however we have not started to rip each other’s heads off yet. I am not particularly scared or nervous, I do not have anxiety, my life has become pleasantly mundane. In conclusion, I believe that there are many more important things to be doing, instead of reading about how normal my life has been thus far. I thank you for being interested in my tedious blabbering.

Ma vie en quarantaine n’est guère mouvementée, mais je dois faire attention à ne pas devenir dingue. Au contraire, je crois que ma santé mentale est parfaite. Je suis un programme régulier de devoirs et de Netflix. Je fais régulièrement de l’exercice dans mon jardin, bien que j’aie ressenti le besoin de cuisiner davantage. Je crois que cela est arrivé à beaucoup de gens en quarantaine. Les interactions avec des personnes autres que ma famille me manquent, mais nous n’avons pas encore commencé à nous arracher la tête. Je ne suis pas particulièrement inquiète ou nerveuse, je n’ai pas d’anxiété, ma vie est devenue agréablement banale. En conclusion, je pense qu’il y a beaucoup de choses plus importantes à faire que de lire sur la façon dont ma vie a été normale jusqu’à présent. Je vous remercie de vous intéresser à mes fastidieux bavardages.

Coronabalades

On se déconfine doucement, petit à petit…
Comme il a fait très beau pendant plusieurs semaines de suite par chez nous, on a bien profité du jardin, mangé dehors et fait quelques balades — dans les endroits les plus paumés qu’on a pu trouver, pour ne pas rencontrer de virus sur notre chemin !

Pour la première, on a démarré d’un pub, le Dew Drop à Hurley. (Notre bouquin de référence pour les promenades s’appelle Pub Walks in Berkshire, donc ça commence souvent comme ça. Bien sûr, il était fermé…)
On a croisé quelques moutons, dont certains devaient être âgés de quelques semaines et avaient l’air tout étonnés de pouvoir courir. On a pique-niqué dans l’herbe (pas celle des moutons !) et on a même cherché l’ombre tellement il faisait chaud !

Pour la deuxième, c’est notre copine Julie qui nous a emmené un soir, vers 19h. Là aussi ça commençait par un pub, mais reconverti en habitation ce coup-ci : le King Charles’ Head, à Nuney Green. On a marché vers le soleil couchant, jusqu’à ce que la faim nous empêche d’avancer. Et là, par miracle, en haut d’une colline juste dans les derniers rayons du soleil, il y avait… une table à pique-nique ! C’était magique.

Corona-camping

C’était un grand week-end, avec le 8 mai férié et un bon soleil. Du coup on a décidé de changer un peu d’air, et d’aller camper… au fond du jardin !

On a monté les tentes le jeudi après-midi. (Oui, les tentes, parce que Zoé a préféré faire bande à part et dormir dans sa petite tente à elle.) Et le soir, on a fait un feu et on s’est installé autour. Au menu: des cacahuètes à éplucher — et quel plaisir de jeter les coques dans le feu —, des patates sous la cendre, des cubes de comté fondus, une salade de tomates et évidemment des chamallows grillés !

On a bien sûr très mal dormi. Il ne faisait pas bien chaud. Une bestiole est venue faire du raffut juste derrière notre tente vers 4h du matin. Et, malgré le confinement, on a entendu des voitures à peu près toute la nuit.
Iris a été de particulièrement mauvaise humeur le lendemain ! C’est vrai que ça ne correspondait pas bien à son fuseau horaire habituel, où elle se réveille vers midi…

On a courageusement recommencé la nuit suivante : une petite veillée (mais plus courte cette fois-ci…) et on a mieux dormi, fatigue oblige.

Mais on a remballé la tente le samedi. Deux nuits, c’est assez… On était très content de retrouver nos lits cette nuit !

Coronaroutine

Confinés depuis 6 semaines, on a maintenant une bonne petite routine familiale qui s’est installée !

Le matin, je démarre le boulot à 9h : je m’enferme dans notre chambre, à l’étage, et j’enchaîne les réunions ! Mon record, c’est dix dans la même journée…

Gaël a régulièrement des cours, en vidéo également, environ un par jour. Mais la motivation commence à faiblir… Il a commencé à “sécher” en virtuel. C’est facile : on se connecte au cours pour faire acte de présence, on coupe le son et on laisse la fenêtre de vidéo derrière la fenêtre du jeu du moment ! Les cours n’étant pas du tout interactifs, le prof ne voit rien.

Zoé fait encore entre 2 et 4 heures de devoirs quotidiennement, la pauvre. Elle n’a pas beaucoup de retour des profs, du coup la motivation n’est pas vraiment là non plus, mais elle s’y tient. Le samedi, elle a aussi repris les cours de flûte, en vidéo également. Là c’est quand même plus sympa. Par contre, elle devait passer son “grade 2” de flûte la semaine du confinement, elle avait bossé et stressé comme une folle, et là on ne sait pas quand ça arrivera.

Quant à Iris… on ne la voit pas sortir de son lit avant midi au mieux. Disons qu’elle a adopté un fuseau horaire différent de nous !

Vers midi, on se retrouve pour manger ensemble. On arrive à peu près à trouver ce qu’il nous faut en provisions, tout en évitant les supermarchés. La farine et les œufs sont le plus difficile à obtenir, mais on a maintenant des filières en passant par les petits commerçants locaux : le boulanger qu’on va voir tous les week-ends, notre restau chinois favori, qui ne fait plus que de la vente à emporter, etc. Le petit marché local existe encore, tous les 15 jours, mais en version encore plus réduite. Et sinon on utilise Ocado, en réservant notre créneau de livraison une semaine en avance.

L’après-midi, les enfants sont surtout devant un écran ! Zoé cuisine régulièrement aussi. Elle s’y est mise avec plaisir, pour de la pâtisserie ou du ramen, son plat favori depuis bien longtemps. Mais les 2 autres s’y mettent aussi de temps en temps — Gaël pour apprendre à cuisiner en cas d’université l’année prochaine !

En milieu d’après-midi, quand il fait beau, on se fait une demi-heure de sport en famille dans le jardin. C’est Iris qui nous coache, depuis qu’elle a commencé à tordre le nez sur Joe Wicks — voir l’épisode précédent. On fait des étirements, abdos, pompes, planche, encore des étirements. Et après on cueille une branche de menthe et on se fait un thé bien sucré, en essayant de récupérer notre souffle ! Ça fait vraiment du bien, mais il pleut depuis une semaine, et on a plus de mal à se motiver pour le faire à l’intérieur.

L’autre jour, on a ressorti un grand sac de jeux de plage en plastique. Au fond, il y avait une paire de raquettes de ping-pong. Du coup, on a improvisé une table, en utilisant du PQ pour le filet, sur une idée d’Iris. Ça nous a occupé un bon moment !

Le soir, bien sûr on mange ensemble, et après on se fait un film. Vive Netflix, qui nous fournit plein de choses à regarder variées et sans pubs ! Ah, et le jeudi soir à 20h, on sort applaudir le NHS. Oui, on ne fait ça qu’une fois par semaine par ici…

C’est là qu’Iris commence vraiment sa journée ! Elle fait soit des devoirs de temps en temps, soit des jeux sur son ordinateur tout neuf, y compris des jeux en réseau avec ses potes. On l’entend jacasser en anglais jusqu’à minuit…

En étant 5 à la maison, on ne peut pas dire qu’on souffre de la solitude… Bref, on ne s’en sort pas trop mal !

Coronavril

Quelques nouvelles de notre “social distancing” anglais !
D’abord, on va tous très bien. Anne a récupéré, après avoir quand même passé 2 semaines à tousser et être fatiguée. Elle a encore un petit coup de pompe de temps en temps, mais rien de méchant. Si c’était bien ce satané virus, elle a eu la version gentille. On espère l’avoir tous eu sans s’en rendre compte, mais bien sûr impossible de savoir.

On est allé se promener dimanche dernier (il y a 10 jours en fait — à l’époque, on avait encore le droit !), sans Anne, qui était encore mal fichue. C’était bien humide, on a dû contourner des mares entières dans les champs. Mais il faisait beau, et les enfants étaient tout étonnés de se rendre compte que ça leur faisait du bien de sortir, après une semaine de containment.
On a même vu des faisans et quelques daims, voir la photo ci-contre !

Maintenant, on n’a plus le droit de sortir qu’une fois par jour, et à côté de chez soi. (Pas d’attestation auto-remplie chez nous, c’est basé sur la confiance !) Du coup, on se fait une fois par jour la séance de gym de Joe Wicks, qui est devenu une star dans tous le pays. Vous pouvez essayer chez vous, c’est 30 minutes d’exercices en intérieur, faits pour les enfants au départ, mais ça remue bien !

Pour les provisions, on a bien tapé dans le “placard à Brexit” les premières semaines ! Mais on arrive maintenant à peu près à se faire livrer comme d’habitude. On utilise aussi les petits restaurant indépendants, qui se sont reconvertis en vente à emporter, y compris pour l’épicerie de base. Les supermarchés ont l’air de remonter la pente doucement au niveau de l’approvisionnement, mais on évite d’y aller. Ah, et on a aussi bien sûr notre laitier, toujours fidèle !

Zoé bosse énormément, elle a plein de devoirs tous les jours : 3 ou 4 heures de boulot par jour, la pauvre. Les profs utilisent à fond tous les sites en ligne qu’ils peuvent : Google Classroom, Doddle, Seneca, un compte e-mail dédié à l’école, etc. La plupart étaient déjà en usage avant, mais maintenant il n’y a plus que ça. Pour un devoir de musique, elle a même enregistré un petit rythme, et s’est aussi amusé à dessiner l’alphabet avec la tortue en Python pour le Computing (plus de 400 lignes de code, quand même !)

Pour Iris, c’est plus tranquille… Son examen de GCSE, qui devait démarrer en mai, a été annulé, et du coup elle n’a pas grand chose à faire. Un peu de devoirs de temps en temps, mais c’est calme. Elle en profite pour “tester” son tout nouvel ordinateur avec Minecraft et quelques autres jeux en lignes, où elle retrouve ses potes. On l’entend papoter assez tard dans sa chambre…

Quant à Gaël, malgré l’annulation de son examen également, l’école continue à organiser des cours par vidéos, et du contrôle continu. Il faut dire que les notes finales, qui seront calculées on ne sait pas trop comment encore à partir des résultats, seront très importantes pour le choix de l’université. Dans son cas cependant, il semblerait que le choix est en train de se porter sur Portsmouth. On vous confirmera !

De mon côté, je commence à m’habituer à bosser de la maison. Je n’y prends pas goût pour autant : c’est très inefficace et pas vraiment agréable, je trouve. Mais bon, la boîte a l’air de tenir pour l’instant et j’ai un salaire, alors je ne me plains pas !

Et Anne alors? Eh bien, il va falloir que je vous raconte, mais ce sera pour une autre fois, désolé 😄

À bientôt, et portez vous bien !

Université de Portsmouth

Un article un peu oublié du mois de décembre… Désolé !
Gaël continue son tour des universités et comme il faisait beau ce week-end là, on avait décidé d’aller faire un tour à Portsmouth le dimanche.

L’université est une série de bâtiments en plein centre ville. Elle est récente, et les logements étudiants, auxquels on a pu jeter un œil, sont très modernes : douches dans les chambres, salles communes avec sofas, télé, babyfoot, billard… Tout ça plaît bien ! Accessoirement, elle est plutôt bien cotée en informatique.

Mais d’abord, il fallait nourrir les troupes ! On s’est arrêté à The Alchemist, un restaurant avec un décor à la Jules Verne, et des plats originaux : le fish & chips est coloré à l’encre de seiche, et l’amaretto du dessert est livré dans une seringue.

Après on est monté dans la grande tour Spinnaker, qui offre une superbe vue sur le port. On a même réussi à marcher un peu sur le plancher en verre…
Gaël a ensuite retrouvé une copine de son école, qui étudie maintenant à Portsmouth. Nous, on a juste visité les boutiques et acheté du chocolat… (C’était le mois de décembre, souvenez-vous !)

Conclusion de tout ça : Portsmouth est bien placé dans la liste des universités ! À suivre…

Noël en Alsace – Fribourg

Les enfants avaient envie d’aller en Allemagne pendant ce séjour. Comme c’est juste à côté, on a simplement traversé le Rhin et on est allé à Fribourg. Il ne faisait pas très beau, et le marché de Noël local venait de fermer la veille… On a quand même trouvé un petit marché au pied de la cathédrale, où on a acheté du bon pain bien noir !

On a fait un tour dans la cathédrale, marché dans les petites rues, et essayé de comprendre un maximum de mots allemands autour de nous ! (D’ailleurs, Zoé a ensuite installé une app sur son téléphone pour apprendre l’allemand, mais ça n’a duré que quelques semaines…)

Il commençait à faire faim, alors on a trouvé une brasserie, où ils ont un peu fait la tête quand ils ont vu qu’on était une douzaine… On s’est bien serré sur les bancs et on a mangé nos bradwursts — et une inévitable forêt noire en dessert !

Le lendemain, c’était Noël ! Pas de réveil en fanfare cette année, tous les enfants ont sagement attendu que les adultes soient tous réveillés. Ils vieillissent !
Cette année, le Père Noël a apporté des billets de spectacle à nos enfants. Billie Eilish pour Gaël, le Reading Festival pour Iris, et le Cirque du Soleil pour Zoé… mais elle est un peu jeune pour y aller seule, alors elle aura ses parents avec elle ! Il pense à tout, le Père Noël.

Quant au repas de Noël, il s’agissait bien sûr d’une énorme choucroute ! On avait acheté du vin local pour aller avec, dans l’épisode précédent. C’était excellent – mais un peu copieux, on en a mangé un peu tous les jours ensuite !

Noël en Alsace – Strasbourg

Bon, le voyage étant fait, passons au contenu !
Les parents avaient loué une grande maison à Dieffenthal, près de Sélestat, pour accueillir tous les grands-parents, cousins, etc. 13 personnes en tout, ça fait du monde !

Le premier jour, on a juste été faire un tour dans le village, pour nous remettre de nos trajets respectifs. Ah oui, on est allé acheter du vin local aussi. Oui, on a dégusté également. Sinon c’est pas poli…

On voulait bien sûr aller voir le marché de Noël de Strasbourg. Les décors dans les rues étaient incroyables. Les petites cabanes sur les places et dans les rues étaient mignonnes. Je m’attendais à plus de cochonneries made in China, mais c’était plutôt du local, j’ai été agréablement surpris. Anne s’attendait à plus de nourritures, comme un vrai marché, et elle a été un peu déçue. On s’est quand même bien baladé, c’est une très jolie ville, et on a acheté une bonne cargaison de pains d’épices !

On a passé du temps dans la cathédrale aussi. On n’était pas les seuls. Et on a dû faire la queue 2 fois, car elle ferme à midi ! Mais ça valait le coup, la crèche était superbe.

En parlant de midi, pour déjeuner on est allé squatter 2 grandes tables dans une brasserie, et on a englouti quelques flammekueche (arrosées de bières de Noël pour certains). C’était excellent et revigorant !

Noël en Alsace – le trajet

Ah bah tiens, c’est 2020 ! 🎉 🥂 🥳
On souhaite une bonne nouvelle année à tous nos lecteurs, et une bonne décennie aussi pendant qu’on y est !

Commençons-la en racontant notre séjour en Alsace à Noël, avec tous nos parents, et les cousins. Le gîte avait été loué presque un an à l’avance !
Mais d’abord, il faut décrire notre périple pour y arriver…

C’est qu’on a maintenant notre petite Greta Thunberg à la maison. Du coup on avait prévu de prendre le train, plutôt que la voiture ou l’avion. Et puis c’était l’occasion de prendre l’Eurostar, que les enfants ne connaissent pas. Comme on stressait un peu que les trains soient pleins, on avait pris les billets dès fin septembre. Bien sûr, on n’avait pas imaginé qu’il y aurait des grèves à ce moment…

Trois jours avant de partir, on reçoit un e-mail nous annonçant la mauvaise nouvelle : notre TGV Paris-Strasbourg est annulé. On est redirigé vers le site web, qui fait sa mauvaise tête, nous explique que notre trajet est trop compliqué pour être modifié en ligne, puis qu’il n’y a plus de places ailleurs de toute façon. On appelle le numéro (vert en France, payant chez nous !) qui nous joue la petite musique SNCF pendant 30 minutes exactement, puis raccroche. Au bout de 3 fois comme ça, on laisse tomber.

On cherche donc un plan B : location de voiture? Elles partent à toute vitesse, c’est très cher, et on ne passe pas par la même gare à l’aller et au retour, ce qui rajoute encore au prix. Blablacar? Pour 5 personnes plus quelques bagages, c’est à peu près impossible. Car? Ça semble la seule possibilité. On achète donc en catastrophe 5 billets Paris-Strasbourg en Flixbus, en se dépêchant parce que là aussi, tout part très vite. Il n’y a plus de place depuis Paris-Bercy, donc ce sera Galliéni. Depuis la gare du Nord, et sans métro, c’est une heure et demi de marche, en traînant les valises… Puis 6 heures de trajet, et une arrivée à 4h du matin.

Et puis on réfléchit un peu… Il y a quand même des trains qui roulent. Si on se pointe à la gare et qu’on monte dans un train… qu’est-ce qui va se passer?
C’est donc ça qu’on a fait, finalement ! Il y avait un train pour Strasbourg juste une demi-heure avant le nôtre. On a soigneusement contourné tous les employés sur le quai, on est monté dans la voiture bar et on s’y est terré deux heures, en évitant le regard des contrôleurs qui passaient. On a même trouvé des tabourets libres !

Au final, après un peu de tram à Strasbourg, on est donc arrivé plus tôt que prévu !
En fait, la partie qui a le plus impressionné les enfants a été les 10 minutes de marche à Paris, entre gare du Nord et gare de l’Est. Il y avait beaucoup de monde, des trottinettes partout, des bouchons, des militaires armés, des gens qui se battaient, des vendeurs des cigarettes à la sauvette… Une vraie grande ville, grouillante comme ils n’en ont plus l’habitude !