Supercalifragi… listi… gili…

La semaine dernière, nous avons assisté au concert de l’orchestre de l’école de Gaël, où il jouait de la flûte.
Il a joué quelques morceaux avec the ensemble, mais aussi un duo avec Jessica, une copine qui joue du trombone. Elle fait deux têtes de plus que lui, et le contraste entre les deux instruments est vraiment rigolo.
Le site de l’école n’a pas retenu ses prestations (mais il s’est débrouillé pour être sur la photo de l’article…). Heureusement, Anne était là pour vous retransmettre ceci :

Et oui, on lui a acheté des pantalons à sa taille hier…

Londres II

Deuxième – et finalement dernière – journée à Londres, où notre but était d’explorer la Tour de Londres, Tower of London, une très ancienne forteresse au bord de la Tamise, en plein cœur de Londres. (Ne pas confondre avec Tower Bridge, le célébrissime pont, qui est juste à côté, ni avec London Bridge, qui est juste un pont normal, dans le même coin.)

Pour se mettre en appétit, on commence par le musée de la torture ! Pas de panique, c’est tout petit et tout public… Juste deux instruments, qui auraient un peu servi pour faire peur aux gens de l’époque, mais jamais, promis, juré, jamais pour obtenir des aveux !

On tombe ensuite sur un petit spectacle, comme on en a déjà vu plusieurs fois dans ce genre d’endroit : des acteurs nous jouent, très sérieusement, des scènes de l’époque, en prenant volontiers le public a partie. Là, le Roi et le Duc d’York nous initient à la Guerre des Deux-Roses, en essayant chacun à leur tour de rameuter les troupes à leur cause et en démontrant que l’autre, à côté, est illégitime. Amusant et instructif ! Il va falloir qu’on se plonge un peu dans l’histoire de ce pays…

On ne manque pas d’aller voir les bijoux de la Couronne, très impressionnants, avec quelques ustensiles incroyables utilisés lors des banquets officiels de couronnement. Tous ces objets ont pour la plupart 500 ans, certains plus.

On visite quelques pièces et remparts, mais les troupes sont fatiguées et affamées…
On finit dans un pub très sympa, à manger au soleil derrière la vitre.
Et on rentre chez nous, libérer Anne de l’hôpital, sans savoir bien sûr qu’elle allait y retourner un peu plus tard…

Voici quelques photos de cette belle journée !

Londres I

Les enfants avaient une semaine de vacances en février, et on avait décidé d’aller passer quelques jours à… Londres ! On n’y va quasiment pas, et il y a plein de Français qui viennent nous voir et qui connaissent mieux que nous, c’est frustrant !
Bon, comme Anne s’amusait bien à l’hôpital cette semaine là (voir l’épisode précédent), on a hésité, et puis on a décidé d’aller y faire un tour quand même, en se limitant à deux jours au lieux des trois prévus.

Nous voilà donc tous les quatre, débarquant avec notre valise à la gare de Paddington (oui, comme l’ours…). La première pause se fait dans un McDonald qui passait par là, parce que bon, il est déjà midi en fait.
On va déposer la valise à l’hôtel, après une petite marche dans Hyde Park, et on fonce à notre première visite : le Shard, une tour construite récemment, aussi haute que la Tour Eiffel. Deux ascenseurs plus tard, et nous voici à 300m de hauteur ! La vue est superbe, et on reste bien une heure à faire tout le tour et à contempler tous ces monuments, qu’on commence à reconnaître un peu.

En sortant, on a un peu de temps avant notre rendez-vous du soir, donc on décide d’aller voir les dinosaures du National History Museum. Pas de bol, la queue pour rentrer fait tout le tour du bâtiment, alors on échoue juste à côté, au Science Museum. Mais le cœur n’y est pas, et les petites jambes commencent à fatiguer.
On ressort et là — surprise — la queue a disparu totalement ! On décide donc d’aller faire juste un petit tour voir les dinosaures. (Vivent les musées gratuits !) On s’y perd un peu, mais on finit pas les trouver. L’entrée seule vaut le détour, avec le grand diplodocus qui remplit toute la salle.

En sortant, on se rend compte qu’on est dans le quartier français. Pas parce que les gens parlent français, puisque ça c’est partout à Londres… (On n’a plus l’habitude d’entendre parler notre langue dans la rue !) Non, ça veut dire qu’il y a de vraies boulangeries, et justement c’est le goûter ! Finalement, les enfants trouvent que c’est encore mieux d’aller dans une crêperie, et on se régale en reposant nos guibolles.

Un petit tour à l’hôtel et on repart rapidement parce que ce soir, on va… voir une comédie musicale dans le West End ! Et pas n’importe laquelle : la meilleure très certainement : Matilda, basée sur l’histoire de Roald Dahl. Franchement, c’était su-per ! Un peu frustrant parfois, parce que je n’ai pas compris toutes les blagues, mais les chansons sont très sympas, les enfants sur scènes sont extraordinaires, le décor est bluffant, n’arrêtant pas de s’adapter à l’histoire, et le tout donne un spectacle où on ne voit pas le temps passer. Inutile de dire que les enfants ont adoré aussi !

En sortant, on a quand même un petit creux alors on se prend une pizza rapidement (ben oui, on a déjà eu hamburger-frites à midi, il faut manger de tout !) et on rentre se coucher, à 23h passé !
C’était notre première journée… À suivre 🙂

Sunday carvery

Bon, ça faisait un moment qu’on n’avait pas fait un pub walk, et aujourd’hui il faisait beau, alors go !
Nous sommes allés marcher de l’autre côté de la Tamise, autour du pub The Crown. Comme nous sommes des gens prévoyants, nous avions emmené nos bottes en caoutchouc. Mais comme nous sommes des gens optimistes, et que notre chemin était un chemin de terre carrossable, nous ne les avons pas mises — sauf les filles, qui voulaient marcher dans la boue. La balade s’est donc arrêté au bout d’une demi-heure, quand une flaque de 10cm de haut recouvrait tout le passage, nous forçant à faire demi-tour…

Ça nous a peut-être sauvé le repas, parce que le pub était très populaire. C’est assez rare qu’on nous demande si on a réservé en rentrant. On n’avait pas, mais ils ont pu nous caser quand même parce qu’il était à peine midi. Vive la flaque !

Le Sunday roast est une activité traditionnelle des dimanches anglais, où toute la famille va déjeuner au pub, parfois habillée un peu chic. Parfois, les pubs ont une carvery : on amène son assiette, the chef y découpe des tranches de la viande de notre choix, et on a des légumes à volonté. Ça se sert avec du Yorkshire pudding, de la pâte cuite en forme de petit nid et qu’on remplit de gravy, le jus de viande. On a mangé tout ça, et on s’est régalé !
Du côté des enfants, Gaël a pris un hamburger maison qui avait l’air bon (mais je n’ai pas pu goûter), Iris des petites côtelettes qu’elle a mangé avec ses doigts (et donc avec plaisir) et Zoé des pâtes (mais elle a aussi terminé les côtelettes de sa sœur). Tout cela était très bon, et même le vin maison, un merlot australien, était excellent, d’après Anne. C’est une adresse à retenir pour les prochains Français qui viendront nous voir…
Voilà, on espère que vous êtes rassurés sur la cuisine britannique maintenant !

Pour finir, je vous mets une traduction du petit écriteau de la porte d’entrée :

Vous entrez dans une auberge du XVIe siècle.
Les poutres basses et le sol irrégulier font partie du charme.
Après 3 pintes le sol devient encore plus irrégulier !

Gaël est aussi contaminé

C’est Gaël qui nous a fait rire hier, avec une tournure de phrase à l’anglaise :

Gaël: J’ai été donner mon travail personnel en cours d’informatique.
Les parents: Ah bon ? Mais on ne l’a pas vu, tu l’as fait quand?
Gaël: Ben non, je ne l’ai pas fait, encore. Je viens de le recevoir.
Les parents: Hein ? Mais tu viens de dire que… quoi ? Comprends pas…

C’est Anne qui a eu l’illumination. Il voulait dire J’ai été donné, traduction littérale de I was given, qui est la manière courante en anglais de dire On m’a donné.

Ça nous a bien fait rire, mais Gaël non…

Premier bulletin de secondary school

On n’en a pas encore parlé, mais on a reçu, avant Noël, le premier bulletin de Gaël dans sa nouvelle école. On est encore assez perplexe à son sujet…

Tout d’abord, il vient évidemment empaqueté dans tout un ensemble d’awards divers.
L’un récompense par exemple le fait qu’il n’ait pas manqué un seul cours du trimestre. Un autre reconnaît son travail au Challenge 21, qui est le nom des devoirs personnalisés qu’il a fait. Tout cela rapporte bien sûr des house points à la maison dont il fait partie – c’est comme chez Harry Potter.

Pour comprendre le bulletin lui-même, on avait carrément eu une réunion en début d’année, qui nous expliquait le système de notation.
Il se base sur une échelle de compétences établie par le ministère. En fin de primaire, les enfants passent des tests nationaux et Gaël avait atteint le niveau 5 en Maths en Anglais.
Comme cette échelle n’est pas assez précise pour noter la progression, ces niveaux ont été subdivisés en trois, notés .2, .5 et .8, par exemple pour le niveau 5: 5.2, 5.5, 5.8 (C’est compliqué, mais n’oubliez pas qu’ici, les gens évaluent leur poids en stones, qui valent 14 livres…).
Chaque enfant ayant été évalué pendant le primaire, on sait à peu près, en se basant sur les statistiques des élèves plus âgés, quel niveau il atteindra dans chaque matière à la fin de l’année. C’est la colonne “Expected Target” du bulletin. Vous suivez encore ?
Comme on a envie que les enfants fassent mieux, il y a aussi une colonne “Challenge Target”, qui est le niveau qu’ils peuvent atteindre s’ils se bougent les fesses et travaillent dur.
Enfin, la colonne “Current Attainment” note où en est Gaël à la fin de ce trimestre. Dans la plupart, il n’a pas atteint l’objectif, mais tout va bien puisqu’il lui reste deux trimestres pour ça.
Je passe sur les colonnes “Progress” et “Attitude to learning”, qui parlent d’elles-même, non ?

Au final, ça donne un tableau de chiffre assez indigeste, et qui pose pas mal de questions: on ne sait même pas si notre fiston est bien sur la bonne trajectoire ou pas, puisqu’on a juste l’objectif de fin d’année. (D’après la réunion, les enfants gagnent environ un sous-niveau par trimestre, ce qui voudrait dire que Gaël est largué dans à peu près toutes les matières.) Les appréciations ont l’air d’être ajoutées automatiquement en fonction de la note. On est un peu étonné de sa note en musique, assez basse alors qu’il adore ça. (Celle en sport par contre ne nous surprend pas…). Pour finir, on ne comprend pas pourquoi il a une absence injustifiée, alors qu’il a eu par ailleurs un diplôme pour “100% attendance”.

Bref, on est largué… Mon opinion est qu’ils notent un peu à la va-vite et qu’il ne faut pas trop s’en faire. Anne est plus agacée, et a demandé un rendez-vous pour avoir des éclaircissements.
À suivre !

Quelques cours étranges (suite)

Il y a quelques temps, nous vous avions déjà parlé des leçons pour le moins exotiques que Gaël avait eu à son école (pour se rafraîchir la mémoire, c’est ici )

Depuis, la liste des activités que notre fils pratique à l’école s’est considérablement étoffée, du coup on s’est dit qu’il était temps de faire le point 🙂

L’orchestre dont Gaël fait partie a donné une représentation jeudi dernier, pour leur concert de Noël. C’était très sympa, très varié (pop music, musiques de film, chants de Noël traditionnels…), mais faute d’éclairage suffisant, nous n’avons pas de photo à vous montrer 🙁
Ceci dit, c’est à cette occasion que nous avons appris que Gaël faisait chorale en plus de l’orchestre…

Toujours la semaine dernière, Gaël a eu droit à un after school club spécial. En effet, comme il a été sélectionné pour faire partie des gifted and talented (c’est à dire ceux dont les résultats sont dans les 10% supérieurs), il lui est proposé des activités supplémentaires gratuites. Le dernier en date : un atelier CSI, c’est à dire apprendre à utiliser la science pour trouver des indices sur une scène de crime. Trop génial !! Moi qui adore les romans policiers, j’aurais bien aimé pouvoir m’inscrire. Le compte-rendu de cet atelier a été écrit par une élève, et il est ici, et la galerie de photo est (on aperçoit notre fiston plusieurs fois).

Enfin, Gaël est rentré tout content lundi soir, pour nous annoncer : “J’ai été élu !”
Désormais, notre fiston est un school ambassador. La définition est ici. Gaël va donc représenter son école à certaines occasions. Sa première mission sera d’accueillir les parents des Year 8 demain soir pour leur soirée porte ouverte.
Ils étaient 6 enfants de Year7 à être choisi parmi tous ceux qui étaient candidats. Mais attention, pas d’élection générale comme en France pour les délégués de classe 🙂 Non, il fallait passer un entretien auprès des School Ambassadors plus âgés, et ce sont eux qui sélectionnent les vainqueurs. Nous sommes dans un pays qui croit plus volontiers à la sélection par les pairs qu’à la démocratie participative 😉

Et pour finir ce trimestre bien chargé, Gaël va prendre le bus demain soir à 22h, faire 10h de trajet jusqu’à Aix la Chapelle, passer la journée sur le marché de Noël, puis repasser la nuit du vendredi dans le bus pour arriver le samedi matin à l’aube à Reading… Après ça, je pense qu’on va le laisser dormir tout le week-end !!!

Hampton Court Palace

On termine de vous raconter notre été, tranquillement, à l’automne…
Il s’est achevé très agréablement, avec une sortie à Hampton Court Palace, le château du fameux Henry VIII (mais si, vous savez, Barbe Bleue, avec ses 7 femmes).

C’est une architecture d’un côté typique des Tudor, et de l’autre baroque, ce qui fait un contraste étonnant. Les intérieurs sont très bien préservés, et les enfants ont adoré les immenses cuisines, qui nourrissaient des centaines de personnes chaque jour. La chapelle est magnifique, et les appartements du Roi et de la Reine très impressionnants.
Côté jardin, on a l’impression qu’ils ont essayé de copier Versailles, mais c’est peut-être parce qu’on est Français… Il y a un grand labyrinthe où nos gamins ont cavalé comme des fous, ainsi que la plus vieille vigne du monde — 350 ans — qui était chargée de raisin quand on l’a vue.

Tout cela était rendu très vivant par des acteurs qui déambulaient nonchalamment, en interpellant les gens comme si on était au XVIe siècle… Très marrant, mais un peu impressionnant quand le roi Henry VIII nous entend parler français et déclare, dans un français tonitruant, que c’est lui le vrai roi de France, pas François 1er !

Marie-Jo et André nous ont payé le lunch dans une cafétéria au milieu des jardins (merci encore !), et il faisait tellement beau qu’on a mangé au soleil.
Bref, une super journée !

Comme un air de déjà-vu…

Ce jeudi, l’école des filles sera fermée et celle de Gaël perturbée, pour cause de grève. Et oui, ici aussi ça arrive !
Du coup, on découvre comment se passe une journée de mouvement social de ce côté-ci de la Manche. Et bien, on n’est pas dépaysé du tout !
Les règles du jeu sont : les syndicats annoncent un jour de grève, mais les syndiqués ne sont pas tenus à fournir un préavis. Autrement dit, on ne sait pas à l’avance quel enseignant sera en grève ou pas. Dans notre cas, sous la pression des parents, la directrice a fait apparemment un rapide sondage en salle des profs, et a estimé qu’elle n’aurait pas le nombre d’enseignants nécessaires à la sécurité des enfants, d’où école fermée.
Chez Gaël c’est plus flou, il aura sans doute quelques cours mais il ne sait pas lesquels : il est bien dégoûté d’être le seul à avoir à se lever le matin pour aller à l’école, le pauvre !
Il n’y a pas de service minimum, non plus, donc c’est la course chez les parents qui bossent pour trouver une solution de repli…
Je suis sûre que ce genre de scénario parle à tous nos lecteurs français 🙂

Inutile de dire que les fille sont ravies, et on va en profiter pour faire une matinée shopping en ville : Zoé a décidé de se faire percer les oreilles…
Ceci fera sans doute l’objet d’un autre post 😉

EDIT : Notre fils est en photo dans le journal de son école, et c’est par ici

Quelques cours étranges

Voici un mois que Gaël a commencé en secondary school. Après quelques moments de panique du début, il est maintenant parfaitement acclimaté (ou intégré, comme on dit en français…)

Mais après quelques rotations de son emploi du temps, nous avons découvert quelques cours un peu bizarres. En voici un échantillon :

  • Drama c’est à dire théâtre. Jusque là, ils ont fait des petits exercices, apprendre à placer leur voix, etc.
  • Cooking où ils ont fait un coleslaw. Ils ont des vraies salles de cours de cuisine, avec fours, plaques électriques, etc.
  • Religious Education qui mêle histoire des religions, éducation civique, un peu de philosophie, … Contrairement aux filles, Gaël n’est pas dans un établissement religieux. Mais ils ont quand même discuté d’athéisme et d’agnosticisme, et collé des images de différentes religions dans leur cahier.
  • Personal Development où ils ont parlé du bullying (le fait d’enquiquiner les autres) et comment s’en prémunir. C’est pris très au sérieux dans les écoles ici.
  • Sport: là c’est plutôt l’équipement à fournir qui nous a fait halluciner : chaussures à crampons, protège-tibias et protège-dents ! Il s’est déjà servi de tout ça pour apprendre à faire des plaquages…
  • Design Technology où ils ont réalisé un petit porte-clés en bois peint. Le matériel nous avait impressionné en visitant l’école : tour numérique, découpe au laser, …
  • Extra Curriculum qui comme son nom l’indique, est en dehors du cursus, donc ça peut vraiment être n’importe quoi. Le premier cours, ils ont dû se préparer à affronter un orage en s’enveloppant dans des sacs poubelles. Un prof passait ensuite avec un arrosoir pour tester l’étanchéité ! OK, je sens que vous ne me croyez pas, alors voici quelques photos sur le site de l’école. (L’article est écrit par une copine de Gaël.)

Notre fiston navigue très bien dans tout ça, et il part le matin avec plaisir. Il fait partie de l’orchestre de l’école, et on a même appris récemment qu’il s’était inscrit au club théâtre, le midi — il n’avait pas daigné nous le dire avant…