Floppy

Il y a exactement une semaine, c’était l’anniversaire d’Iris. Mademoiselle a 10 ans maintenant !

Le problème, c’est que tout ce qu’elle voulait, c’était un animal de compagnie… Elle a commencé à en parler il y a très longtemps, et depuis des semaines ne prenait plus que des livres qui parlaient de ça à la bibliothèque.
On a essayé de négocier pour des animaux petits et faciles à gérer : poissons, insectes, tortue, mygale… Mais elle voulait quelque chose de plus doux au toucher !
Finalement, on s’est mis d’accord pour un lapin, qui resterait dans sa cage dehors. Il pourra manger les épluchures et les salades flétries…

Nous voici donc avec un membre de plus dans la famille : Floppy, ainsi nommé parce qu’il a une oreille qui tombe.
Elle promis 20 fois qu’elle s’en occuperait tous les jours, et on a promis en retour qu’on n’en ferait pas des rillettes… Pour l’instant tout le monde tient !

Londres II

Deuxième – et finalement dernière – journée à Londres, où notre but était d’explorer la Tour de Londres, Tower of London, une très ancienne forteresse au bord de la Tamise, en plein cœur de Londres. (Ne pas confondre avec Tower Bridge, le célébrissime pont, qui est juste à côté, ni avec London Bridge, qui est juste un pont normal, dans le même coin.)

Pour se mettre en appétit, on commence par le musée de la torture ! Pas de panique, c’est tout petit et tout public… Juste deux instruments, qui auraient un peu servi pour faire peur aux gens de l’époque, mais jamais, promis, juré, jamais pour obtenir des aveux !

On tombe ensuite sur un petit spectacle, comme on en a déjà vu plusieurs fois dans ce genre d’endroit : des acteurs nous jouent, très sérieusement, des scènes de l’époque, en prenant volontiers le public a partie. Là, le Roi et le Duc d’York nous initient à la Guerre des Deux-Roses, en essayant chacun à leur tour de rameuter les troupes à leur cause et en démontrant que l’autre, à côté, est illégitime. Amusant et instructif ! Il va falloir qu’on se plonge un peu dans l’histoire de ce pays…

On ne manque pas d’aller voir les bijoux de la Couronne, très impressionnants, avec quelques ustensiles incroyables utilisés lors des banquets officiels de couronnement. Tous ces objets ont pour la plupart 500 ans, certains plus.

On visite quelques pièces et remparts, mais les troupes sont fatiguées et affamées…
On finit dans un pub très sympa, à manger au soleil derrière la vitre.
Et on rentre chez nous, libérer Anne de l’hôpital, sans savoir bien sûr qu’elle allait y retourner un peu plus tard…

Voici quelques photos de cette belle journée !

Londres I

Les enfants avaient une semaine de vacances en février, et on avait décidé d’aller passer quelques jours à… Londres ! On n’y va quasiment pas, et il y a plein de Français qui viennent nous voir et qui connaissent mieux que nous, c’est frustrant !
Bon, comme Anne s’amusait bien à l’hôpital cette semaine là (voir l’épisode précédent), on a hésité, et puis on a décidé d’aller y faire un tour quand même, en se limitant à deux jours au lieux des trois prévus.

Nous voilà donc tous les quatre, débarquant avec notre valise à la gare de Paddington (oui, comme l’ours…). La première pause se fait dans un McDonald qui passait par là, parce que bon, il est déjà midi en fait.
On va déposer la valise à l’hôtel, après une petite marche dans Hyde Park, et on fonce à notre première visite : le Shard, une tour construite récemment, aussi haute que la Tour Eiffel. Deux ascenseurs plus tard, et nous voici à 300m de hauteur ! La vue est superbe, et on reste bien une heure à faire tout le tour et à contempler tous ces monuments, qu’on commence à reconnaître un peu.

En sortant, on a un peu de temps avant notre rendez-vous du soir, donc on décide d’aller voir les dinosaures du National History Museum. Pas de bol, la queue pour rentrer fait tout le tour du bâtiment, alors on échoue juste à côté, au Science Museum. Mais le cœur n’y est pas, et les petites jambes commencent à fatiguer.
On ressort et là — surprise — la queue a disparu totalement ! On décide donc d’aller faire juste un petit tour voir les dinosaures. (Vivent les musées gratuits !) On s’y perd un peu, mais on finit pas les trouver. L’entrée seule vaut le détour, avec le grand diplodocus qui remplit toute la salle.

En sortant, on se rend compte qu’on est dans le quartier français. Pas parce que les gens parlent français, puisque ça c’est partout à Londres… (On n’a plus l’habitude d’entendre parler notre langue dans la rue !) Non, ça veut dire qu’il y a de vraies boulangeries, et justement c’est le goûter ! Finalement, les enfants trouvent que c’est encore mieux d’aller dans une crêperie, et on se régale en reposant nos guibolles.

Un petit tour à l’hôtel et on repart rapidement parce que ce soir, on va… voir une comédie musicale dans le West End ! Et pas n’importe laquelle : la meilleure très certainement : Matilda, basée sur l’histoire de Roald Dahl. Franchement, c’était su-per ! Un peu frustrant parfois, parce que je n’ai pas compris toutes les blagues, mais les chansons sont très sympas, les enfants sur scènes sont extraordinaires, le décor est bluffant, n’arrêtant pas de s’adapter à l’histoire, et le tout donne un spectacle où on ne voit pas le temps passer. Inutile de dire que les enfants ont adoré aussi !

En sortant, on a quand même un petit creux alors on se prend une pizza rapidement (ben oui, on a déjà eu hamburger-frites à midi, il faut manger de tout !) et on rentre se coucher, à 23h passé !
C’était notre première journée… À suivre 🙂

Iris the British

Que fait Iris le matin quand elle se lève, le week-end ?

Elle amène le tabouret près de la gazinière.
Elle met une petite poêle dessus, avec un peu d’huile.
Elle va chercher un œuf et une tranche de bacon dans le frigo. (Oui, on a TOUJOURS du bacon dans le frigo…)
Elle allume le gaz.
Elle place la tranche de bacon dans la poêle et casse l’œuf dedans.
Elle va se chercher une assiette.
Elle met le bacon et l’œuf au plat dedans avec une spatule.
Elle amène ça triomphalement à la table du petit déjeuner, et elle déguste…

Anne va aller acheter des baked beans aujourd’hui : il va falloir avoir ça en stock aussi…

Modification le 23 février : une photo!

Sunday carvery

Bon, ça faisait un moment qu’on n’avait pas fait un pub walk, et aujourd’hui il faisait beau, alors go !
Nous sommes allés marcher de l’autre côté de la Tamise, autour du pub The Crown. Comme nous sommes des gens prévoyants, nous avions emmené nos bottes en caoutchouc. Mais comme nous sommes des gens optimistes, et que notre chemin était un chemin de terre carrossable, nous ne les avons pas mises — sauf les filles, qui voulaient marcher dans la boue. La balade s’est donc arrêté au bout d’une demi-heure, quand une flaque de 10cm de haut recouvrait tout le passage, nous forçant à faire demi-tour…

Ça nous a peut-être sauvé le repas, parce que le pub était très populaire. C’est assez rare qu’on nous demande si on a réservé en rentrant. On n’avait pas, mais ils ont pu nous caser quand même parce qu’il était à peine midi. Vive la flaque !

Le Sunday roast est une activité traditionnelle des dimanches anglais, où toute la famille va déjeuner au pub, parfois habillée un peu chic. Parfois, les pubs ont une carvery : on amène son assiette, the chef y découpe des tranches de la viande de notre choix, et on a des légumes à volonté. Ça se sert avec du Yorkshire pudding, de la pâte cuite en forme de petit nid et qu’on remplit de gravy, le jus de viande. On a mangé tout ça, et on s’est régalé !
Du côté des enfants, Gaël a pris un hamburger maison qui avait l’air bon (mais je n’ai pas pu goûter), Iris des petites côtelettes qu’elle a mangé avec ses doigts (et donc avec plaisir) et Zoé des pâtes (mais elle a aussi terminé les côtelettes de sa sœur). Tout cela était très bon, et même le vin maison, un merlot australien, était excellent, d’après Anne. C’est une adresse à retenir pour les prochains Français qui viendront nous voir…
Voilà, on espère que vous êtes rassurés sur la cuisine britannique maintenant !

Pour finir, je vous mets une traduction du petit écriteau de la porte d’entrée :

Vous entrez dans une auberge du XVIe siècle.
Les poutres basses et le sol irrégulier font partie du charme.
Après 3 pintes le sol devient encore plus irrégulier !

Promenade boueuse

Les pluies diluviennes de ces dernières semaines ont fait beaucoup monter le niveau des rivières et provoqué des inondations un peu partout dans le pays. Pas chez nous, heureusement…
On était donc content d’avoir une journée de beau temps hier, pour sortir un peu les troupes. Évidemment, les bottes en caoutchouc étaient obligatoires. Elles font partie de l’équipement de base du Britannique. (On en a même acheté en rab pour les visiteurs !)

Nous sommes allés à Dinton Pastures, un coin marécageux à 10 minutes en voiture, qu’on commence à connaître. Iris avait un grand sourire tout du long, et ne manquait pas une flaque d’eau. Elle n’a même pas râlé quand elle a fini par tomber dans l’une d’elles, toute fière de ramener un blouson trempé de boue et des bottes qui faisaient flic-floc de l’intérieur.
Zoé avait préféré le vélo. Elle l’a un peu regretté quand elle est tombée les deux mains dans la boue, mais est ensuite remontée dessus sans problème.
Quant à Gaël, il n’étais pas aussi sale qu’Iris à l’arrivée, mais largement plus que Zoé…

Voici les photos, dans une belle lumière rasante d’hiver !

Hampton Court Palace

On termine de vous raconter notre été, tranquillement, à l’automne…
Il s’est achevé très agréablement, avec une sortie à Hampton Court Palace, le château du fameux Henry VIII (mais si, vous savez, Barbe Bleue, avec ses 7 femmes).

C’est une architecture d’un côté typique des Tudor, et de l’autre baroque, ce qui fait un contraste étonnant. Les intérieurs sont très bien préservés, et les enfants ont adoré les immenses cuisines, qui nourrissaient des centaines de personnes chaque jour. La chapelle est magnifique, et les appartements du Roi et de la Reine très impressionnants.
Côté jardin, on a l’impression qu’ils ont essayé de copier Versailles, mais c’est peut-être parce qu’on est Français… Il y a un grand labyrinthe où nos gamins ont cavalé comme des fous, ainsi que la plus vieille vigne du monde — 350 ans — qui était chargée de raisin quand on l’a vue.

Tout cela était rendu très vivant par des acteurs qui déambulaient nonchalamment, en interpellant les gens comme si on était au XVIe siècle… Très marrant, mais un peu impressionnant quand le roi Henry VIII nous entend parler français et déclare, dans un français tonitruant, que c’est lui le vrai roi de France, pas François 1er !

Marie-Jo et André nous ont payé le lunch dans une cafétéria au milieu des jardins (merci encore !), et il faisait tellement beau qu’on a mangé au soleil.
Bref, une super journée !

Comme un air de déjà-vu…

Ce jeudi, l’école des filles sera fermée et celle de Gaël perturbée, pour cause de grève. Et oui, ici aussi ça arrive !
Du coup, on découvre comment se passe une journée de mouvement social de ce côté-ci de la Manche. Et bien, on n’est pas dépaysé du tout !
Les règles du jeu sont : les syndicats annoncent un jour de grève, mais les syndiqués ne sont pas tenus à fournir un préavis. Autrement dit, on ne sait pas à l’avance quel enseignant sera en grève ou pas. Dans notre cas, sous la pression des parents, la directrice a fait apparemment un rapide sondage en salle des profs, et a estimé qu’elle n’aurait pas le nombre d’enseignants nécessaires à la sécurité des enfants, d’où école fermée.
Chez Gaël c’est plus flou, il aura sans doute quelques cours mais il ne sait pas lesquels : il est bien dégoûté d’être le seul à avoir à se lever le matin pour aller à l’école, le pauvre !
Il n’y a pas de service minimum, non plus, donc c’est la course chez les parents qui bossent pour trouver une solution de repli…
Je suis sûre que ce genre de scénario parle à tous nos lecteurs français 🙂

Inutile de dire que les fille sont ravies, et on va en profiter pour faire une matinée shopping en ville : Zoé a décidé de se faire percer les oreilles…
Ceci fera sans doute l’objet d’un autre post 😉

EDIT : Notre fils est en photo dans le journal de son école, et c’est par ici

A Marseille

(Dernier article de notre grande saga estivale…)

Et oui, on pouvait faire difficilement plus au Sud que ça, mais grâce à mon frère, c’est fait : nous avons enfin foulé la terre sacrée de “Plus belle la vie” 🙂
Alors on va passer vite sur le côté soleil permanent, chaleur, chant des cigales, rosé frais qui coule à flot et tout et tout, parce qu’au moment où j’écris, il fait 12°C, il y a du brouillard et de la pluie, donc on va éviter de se faire du mal…
Pour résumé, entre 2 barbecues, nous sommes allés visiter le quartier du Panier à Marseille (pendant que Sylvie gardait courageusement toute la marmaille, merci Sylvie !!!), nous avons aussi fait un pique-nique sur la plage (mais le soir, hein, parce que dans la journée il fait trop chaud, bien sûr…), et nous avons passé une journée superbe dans les Gorges du Verdon, à ramer comme des galériens 🙂
Merci les Marseillais pour l’accueil et l’intendance, c’était super !

Après quelques jours, il a fallu reprendre la route vers le Nord. Dom et Roseline nous ont offert l’hospitalité bien gentiment le temps d’une étape, où nous leur avons laissé Zoé mais ça vous le saviez déjà). Puis retour dans le Tunnel et de l’autre côté, je vous le donne dans le mille… Une averse ! (Mais après, il a fait super beau, et c’était le plus bel été qu’ils aient vu ici depuis des années, voire des décennies)

Bref, merci à tous ceux qui nous ont accueillis et hébergés au cours de notre périple, c’était vraiment super. On a fait le plein de soleil et de bons souvenirs pour tenir tout l’hiver 😉

Dans le Bordelais

Nous sommes arrivées chez ma sœur juste au moment où Libourne organisait ses Fest’arts annuels. ( Ce n’est pas la première fois que ça nous arrive, je me demande s’ils ne vont pas finir par se douter de quelque chose, à nous voir débarquer tous les ans à la même période…)
Donc, entre deux tours dans la piscine (c’est fou ce qu’il fait chaud en France 🙂 ), nous sommes allés voir de superbes spectacles de rue, c’était vraiment un bon moment ! Seul petit bémol : les moustiques, apparemment très présents cette année, comme peuvent en témoigner les traces sur les filles. Pas de chance pour elles, elles ont hérité de leur mère et se retrouvent avec de grosses cloques pour une simple piqûre, alors que Samuel et Gaël n’ont rien eu du tout… Qui a dit que la nature était bien faite ? 🙂

Ceci dit, les enfants se sont amusés comme des fous dans le jardin, et ont été très contents de revoir Tampopo, le vénérable lapin de Théo.
Samuel a repris l’avion dans l’autre sens pour nous rejoindre à Bordeaux, avant que nous ne descendions encore plus au Sud (mais où cela va-t-il donc s’arrêter, me direz-vous ? Réponse au prochain épisode !)