Bunkfest et Morris dancers

L’été, les Anglais adorent les grands festivals de musique en plein air. Vous avez dû entendre parler de ceux de Glastonbury, l’île de Wight et même de celui de Reading ! Mais il en existe aussi des versions plus petites et plus familiales, comme le Bunkfest, où nous sommes allés le mois dernier.

Le premier choc culturel se fait dès le parking à l’arrivée. De la voiture qui se gare à côté de nous sortent deux vénérables mémés, accoutrées de chapeaux à fleurs, costumes à fanfreluches et chaussures à grelots (voir photo). On ne le savait pas encore, mais c’était notre première rencontre avec les Morris dancers
Il s’agit d’une tradition typiquement britannique. C’est un peu la même idée que les danses folkloriques, mais avec une grosse dose de ridicule et d’auto-dérision parfaitement assumée. Les danses et les musiques sont très simples, mais des hommes un peu âgés en chapeaux à fleurs qui lèvent la jambe en lançant des mouchoirs en l’air, forcément, ça ne peux exister qu’ici ! (Un jour il faudra qu’on vous parle des pantomimes aussi…)

À part ça, on trouve plein de choses sympas au Bunkfest ! D’abord des stands de nourritures variées un peu partout, mais aussi plein de bonnes bières locales, une mamie qui file la laine sur son rouet, toute contente de nous parler des ses moutons, des danseuses du ventre, des boutiques qui vendent plein de trucs, … Les deux grands achètent chacun un gobstopper (vous savez, ces grosses boules en bonbons faites de plein de couches de couleurs différentes) et Zoé, toujours coquette, une couronne de fleurs (en plastique).
On regarde le spectacle de Mr Alexander, un habitué apparemment, avec du jonglage, des acrobaties et des clowneries.
On s’essaie un peu au ceilidh (prononcé caéli), une autre tradition locale — enfin plutôt celtique : le groupe sur scène joue en expliquant des mouvements de danse, et tout le monde fait de son mieux pour les suivre.

On sature un peu au bout d’un moment, et on va profiter de la dernière balade musicale en bateau sur la Tamise : une chanteuse, seule et a capella, entonne des chants qu’elle a l’air de considérer comme très connus, mais nous ça ne nous dit rien… C’est pas grave, c’est très beau, reposant et bien agréable !
On hésite à rentrer, et puis finalement on va acheter quelques pizzas (et une bière…) et on se rassied devant la scène pour profiter un peu encore de la musique.

Au final, on a passé une superbe journée dehors (au soleil !) et il y a de bonnes chances qu’on y retourne l’année prochaine !
Il y en a qui veulent venir avec nous?

Vacances 2015 : Ardèche

Damned, on a du retard sur les articles ! C’est pareil tous les ans. On essaie de prolonger l’été…
Voici quelques photos de notre étape suivantes des vacances, dans le même gîte en Ardèche que l’année dernière. Cette fois-ci, on a eu le plaisir de retrouver tous les cousins de mon côté. Nos enfants étaient les plus âgés, et pour Zoé ça l’a bien changée d’être la grande !

Nous sommes retournée au château de Largentière, où l’animation médiévale a toujours autant de succès, et nous sommes allés visiter la grotte de la Madeleine – où on a découvert que Zoé n’était pas du tout à l’aise sous terre. Il faut dire qu’ils nous y ont mis Carmina Burana à fond à un moment, c’était impressionnant !

On a aussi récupéré tout un paquet de magazines de notre enfance (Astrapi, etc.) et de bouquins en français – notamment plein de classiques de BD : Asterix, Tintin, etc. C’est important pour la culture !

La dernière étape a été un séjour très sympa (mais très court !) de juste 2 jours dans le Val d’Oise, pour couper notre voyage de retour et voir tous les cousins du coin. L’appareil photo était au fond de la valise, on ne l’a pas sorti mais on a des bons souvenirs plein la tête !
Merci à tous pour cet été ensoleillé en famille !

Vacances 2015 : Marseille

Marseille n’était pas la première étape de nos vacances : nous avons fait un arrêt à Dijon d’abord, puis un petit crochet à Manosque en descendant. Mais les enfants l’attendaient avec impatience, puisque c’était les retrouvailles avec les cousins ! Nous y avons également fêté les dix ans d’un mariage et les vingt ans d’un autre…

Au total, nous étions 19 cette semaine-là ! La moitié logeait dans la maison, et la jeune génération campait dans des tentes dans le jardin. Bon, ils n’y ont pas toujours très bien dormi, mais ils ont bien rigolé…

Venant de notre pays pluvieux, on était bien content de trouver enfin un peu de chaleur et de beau temps. Et quand il faisait trop chaud, la piscine du jardin permettait aux gamins de se défouler au frais, pendant que les adultes prenaient le pastis sur la terrasse.

Attention, on n’a pas fait que du farniente ! Nous avons pu faire une bonne balade dans Aix-en-Provence, un tour en bateau très sympa pour admirer les calanques à Cassis (Anne a passé son tour et les a vues à pied…), une grande journée à Marseille avec ascension de Notre-Dame-de-la-Garde, et pour finir un mini-golf endiablé.
Tout ça fait d’excellents souvenirs, et voici des photos pour le prouver !

Rentrée 2015

Et voici le cru 2015 de la rentrée des classes ! Cette année, le gros changement était pour Iris, qui rejoint son frère dans le secondaire. Ça implique un changement d’uniforme (voir ci-contre), de moyen de transport, puisqu’elle prend son vélo tous les jours, et d’horaires. Mais elle était vraiment toute fière de franchir le pas. Elle a même dit la veille que c’était la première fois qu’elle avait envie d’aller à l’école… On n’en revenait pas !
Il faut dire que son grand frère est aux petits soins. Les premiers jours, il la retrouvait à chaque inter-cours pour lui indiquer la salle suivante !

Pour Zoé, c’est l’entrée en Year 3, et le passage dans… une nouvelle cours de récréation. Elle était toute fière aussi. Sa maîtresse a l’air très sympa, mais Zoé trouve qu’elle a un accent Indien quand elle parle… (L’accent français la gêne moins, apparemment.) C’est d’ailleurs la femme d’un de mes collègues de boulot. Il va falloir que je trouve un moyen d’exploiter la situation…

Quant à Gaël, qui arrive en Year 9, pas de grand changement pour lui. Il a juste hâte de passer les auditions pour la comédie musicale de cette année : après Grease l’an dernier, il vont monter La petite boutique des horreurs. Il va falloir qu’on aille voir ça !

Les moustiques, ça pique !

Tout comme leur mère, nos filles sont atteintes de la malédiction des moustiques. La moindre petite piqûre de ces bestioles peut se transformer en grosse rondelle rouge gonflée, puis en superbe cloque en relief, qui finira par percer, laissant couler un jus collant.
Je sais, c’est dégoûtant, mais regardez les photos (prises pendant nos vacances à Marseille, chacune à un jour d’intervalle), c’est pire !


On a fini par aller racheter une pommade dans une pharmacie, parce que celle qu’on avait amenée n’a pas duré assez longtemps.

D’ailleurs, lors de nos trajets en France, Zoé a trouvé qu’il y avait vraiment beaucoup de pharmacies. Elle ponctuait chaque croix verte rencontrée d’un Encore !
Elle a raison : il y en a deux fois plus en France qu’au Royaume-Uni, apparemment. Moi je pense que c’est parce que beaucoup de médicaments sont en vente libre dans les supermarchés : paracétamol, etc. Mais pour Zoé, l’explication est toute trouvée:

Ben oui, c’est à cause de tous ces moustiques, ici !

Je vous rassure, on a de bien meilleurs souvenirs que ça de nos vacances ! Restez dans le coin, ça va venir…

Fin d’année: Zoé

Les enfants sont en vacances depuis une semaine maintenant. Il est grand temps de revenir sur leur fin d’année, plutôt riche, voire mouvementée !

Commençons pas Zoé, qui a terminée la Year 2 et commencera donc la Year 3 l’an prochain. Ce trimestre-ci, ils avaient travaillé sur le thème du Mexique, et ils ont préparé un petit spectacle à l’école, où ils ont présenté une légende de là-bas : le Lapin et le Jaguar, et elle jouait le Jaguar, toute fière et toute maquillée !

La dernière semaine, elle a aussi été invitée à 3 anniversaires différents ! Ce sont tous les enfants nés en juillet ou août, qui sont obligés de le fêter avant que tout le monde ne parte en vacances…

La première semaine des vacances, elle a également participé à un stage de danse et de théâtre, organisé pas l’école de danse où elle va tous les mardis soir. Elle y allait tous les jours de la semaine, de 10h à 13h, pour préparer un petit spectacle de danse le vendredi. Elle s’est retrouvé dans un petit groupe de 5 filles, pour danser sur des chansons de comédies musicales. Elle a adoré bien sûr, mais elle était bien stressée par le trac vendredi ! Mais tout s’est bien passé : elle a très bien dansé, toujours dans le rythme.

Pour finir, parlons des résultats scolaires ! Zoé se débrouille super bien, surtout en Literacy, qui est sa matière préférée. (Elle lit beaucoup, de préférence en anglais, mais elle est contente de lire en français aussi. C’est juste plus difficile dans sa langue maternelle…). Elle a d’ailleurs été lead learner dans cette matière, ce qui signifie qu’elle aide les autres à faire leurs exercices.

Family camp humide

Ça devient un marronnier, comme dans les journaux : c’est la saison du Scout Family Camp ! Pour ceux qui ont ratés des épisodes, voici le précédent et le préprécédent.

La différence cette année, en plus d’être à Youlbury, près d’Oxford, c’est qu’il a plu à verse toute la matinée du samedi… Ça tombait bien, une des activités prévue était la fabrication d’un abri, avec une bâche et des bambous. Initialement, les adultes devaient tester l’étanchéité avec un arrosoir, mais là ça c’est fait tout seul ! Mais ça nous épate toujours à quel point le temps n’est jamais un problème : “il n’y a pas de mauvais temps, juste des mauvais habits…”. Nos enfants sont quand même rentrés à l’intérieur au moment de faire la ronde…

À part ça, c’était vraiment sympa. On retrouve toujours en gros la même bande de parents et d’enfants, dont la plupart viennent de la même école que les filles.
Zoé a fait de l’escalade, où elle nous a impressionnés, du kart à pédales, etc. Iris, euh… et Gaël… Bon, en fait on a surtout suivi Zoé, le principe étant que les grands se débrouillent, voilà ! La veillée comporte toujours les mêmes chansons débiles, mais comme ça fait 3 fois maintenant, on commence à les connaître et à pouvoir chanter aussi !

On a eu de la chance avec le logement… On était censé pouvoir utiliser des tentes déjà montées. Les Anglais qui les ont vues ont rapidement tordu le nez et monté les leurs. Apparemment, c’était le modèle militaire utilisé par Baden-Powell, ou presque. On a tenu bon la première nuit. Mais le lendemain, on a appris qu’il restait une chambre avec 6 lits superposés, et on y a très bien dormi !

Ah oui, et pour terminer, le dimanche après-midi, il y a toujours la traditionnelle bataille d’eau — mais cette fois elle a été plutôt minable, certains ayant considéré qu’on avait été assez mouillé comme ça.
AH !

Brighton l’humide

C’était il y a quelques week-ends, on a décidé d’aller faire un tour à Brighton. C’est une ville côtière, à 1 heure 30 de chez nous, célèbre pour sa vie nocturne, artistique, festive, homosexuelle, etc. C’est le seul endroit du Royaume avec une députée des Verts, par exemple.
Bon, nous on voulait surtout voir la plage, hein ! Et aussi le célèbre ponton de 500m, qui abrite une fête foraine permanente.

On utilise le Park and Ride (parking avec navette de bus pour aller au centre-ville) et nous voilà sur la plage ! Bon c’est du galet, comme très souvent sur cette côte (on s’était déjà fait avoir mais ce coup-ci on le savait, alors les enfants n’étaient pas déçus !)

On mange notre pique-nique sur la plage, en se serrant un peu pour avoir bien chaud. Zoé a été un peu optimiste sur la température, et a froid aux jambes… Quand la bruine commence à tomber, on ne panique pas car c’était prévu, et on se dirige tranquillement vers l’aquarium de Brighton, qui prétend être le plus ancien du monde ! Il est en tout cas très agréable, tout en souterrain, avec un tunnel passant au milieu des requins, des raies et des tortues géantes, et plein d’activités pour les enfants : tripotage d’étoiles de mer, bulles au milieu des aquariums, etc. On s’est même payé une petite visite des coulisse, où le gars parlait un peu vite mais on a presque tout compris quand même !

En ressortant, il ne faisait pas tellement plus beau, mais il fallait quand même qu’on aille faire un tour sur ce fameux ponton ! On a mis quelques pièces dans les machines à sous et acheté de la barbe-à-papa.

En marchant sur la plage puis dans la ville, les gamins commencent rapidement à traîner la patte, et on finit par rentrer pour terminer cette journée, grisoue mais sympathique !

Zoé au pays des Brownies

Le scoutisme est une institution par ici, alors pas question que Zoé y échappe… Mademoiselle vient d’effectuer sa promesse chez les Brownies, qui est la version juvénile des Guides, qui est la version féminine des Scouts. Ouf !

Initialement, Zoé voulait retrouver ses copines d’école, on l’a donc inscrite là plutôt que chez les “vrais” Scouts, comme Iris. En fait, ses copines y vont le mardi soir, mais Zoé ne survivrait pas sans sa danse du mardi soir. Elle se retrouve donc avec des filles qu’elle ne connait pas du tout, le vendredi soir, mais elle s’en sort très bien quand même — et finalement c’est mieux qu’elle fasse différemment que sa sœur !

Elles y font différentes activités, plutôt en intérieur pour le peu qu’on ait vu : petits bricolages, jeux de ballon, une initiation à la météo, …

Nous avons pu assister à sa petite cérémonie de promesse. C’était plein de symboles qu’on n’a pas bien compris… Pour finir, elle a lu la phrase suivante :

I promise that I will do my best:
To be true to myself and develop my beliefs,
To serve the Queen and my community,
To help other people
And to keep the Brownie Law.

Vous y remarquerez la présence de la reine… Elle a aussi reçu plein de badges, qu’il va falloir placer sur le bel uniforme tout neuf…

Elle est ressortie de là très très fière, comme la photo le laisse deviner !

Zoé pubarde

Il arrive régulièrement que les parents soient invités à l’école, pour admirer le travail de leur marmaille. Les grands classiques sont : la nativity play en décembre, qui raconte la naissance de Jésus en chansons, et les sports day où les parents viennent encourager les prouesses sportives de leur gamin.

Le mois dernier, Zoé nous a invités pour présenter son travail du moment, sur le thème for intéressant du chocolat. Ils ont notamment fabriqué une barre de chocolat eux-mêmes. Elle nous a dit : “On va essayer de vendre notre barre de chocolat aux parents !” Bon, je me suis dit qu’on allait encore avoir droit à une charity quelconque et j’ai emmené une pièce de £1 en soupirant.
Pas du tout !

Les enfants avaient été mis en petits groupes, et chaque groupe a présenté son travail sur la scène, devant l’assemblée de parents. Il s’agissait de

  • le nom de la barre de chocolat qu’ils avaient fabriquée
  • une présentation orale, où les enfants parlaient chacun à leur tour au micro
  • une présentation Powerpoint de quelques diapositives, avec des photos de leur travail, mais aussi les ingrédients ajoutés au chocolat, et des arguments pour vanter leur barre
  • un jingle de pub, préenregistré, où ils chantaient, et avec quelques notes au xylophone

Il m’a fallu quelques présentations pour comprendre qu’en fait, il s’agissait d’un exercice de marketing ! Certains ont dit “Don’t delay, buy it today !”. Les présentations assuraient que leur confiserie serait meilleure que notre plat préféré. Elles étaient d’ailleurs bourrées de fautes (“Good qwolty” !) mais ça n’a choqué que moi je crois.
Le groupe de Zoé (qui s’appelait Whizzies, mais je n’ai pas compris pourquoi…) a choisi d’appeler sa création Poffee parce qu’ils ont rajouté au chocolat du sucre pétillant (pop candy) et du caramel (toffee).

Ensuite, chaque groupe allait derrière une table, où le reste du travail était exposé : un poster de publicité, la barre de chocolat elle-même, son emballage, et tout le travail préparatoire. Par exemple, chaque groupe a fait un sondage (tally chart) auprès de leurs copains pour connaître les ingrédients qu’ils préféraient, pour ensuite préparer un graphique (block chart) afin de choisir les deux plus populaires.

Je suis allé féliciter le prof à la fin, tellement j’étais soufflé de la quantité de boulot réalisé, tout cela en deux mois. Il m’a certifié que ce sont les enfants qui avaient tout fait ! Mouais… Je n’imagine même pas la préparation nécessaire.

Ah oui, et on a même pu récupérer la barre de chocolat gratuitement à la fin !