Musée Roald Dahl

Dimanche dernier, entre deux journées où la pluie n’a pas arrêté, nous avons profité d’une éclaircie pour aller au Musée Roald Dahl, le fameux écrivain pour enfants, du siècle dernier, qui est une célébrité ici. Mais si, vous connaissez : Charlie et la Chocolaterie, Matilda, le BGG, etc.

Le musée est à 40 minutes de chez nous. Il n’est pas très grand, mais on a vraiment bien aimé. Il y a quelques salles qui retracent l’histoire de sa vie – un peu agitée quand même: il a travaillé en Afrique, a été aviateur pendant la guerre malgré sa grande taille, s’est écrasé en Lybie, … On y retrouve aussi une reconstitution de la cabane où il écrivait au fond de son jardin, et les enfants ont pu essayer son fauteuil ! La dernière salle et dédiée à des ateliers, des jeux (invente ton propre mot à la Roald Dahl !) et des déguisement bien sûr, comme dans tous les musées de ce pays.
On a aussi assisté à une lecture de deux poèmes où il revisite les contes classiques Cendrillon et Boucle d’Or, mais à sa façon légèrement horrible… C’est dans un livre de lui qu’on ne connaissait pas: Revolting Rhymes, et on se l’est vite acheté à la boutique en sortant !

On a mangé au café du musée, et les enfants ont pris du Fizzlecrumper (boule de glace dans limonade ! Ils ont évité le whizzpopper, la boisson du Bon Gros Géant avec des bulles qui descendent pour faire péter…) On vous recommande la lecture du menu !

Pour finir, on a suivi un chemin de randonnée conseillé pas le musée, qui nous a fait marcher une heure dans la jolie campagne anglaise, pour finir dans le petit cimetière local, avec la tombe de Roald Dahl.

Une belle journée, sans une goutte de pluie !

Pays de Galles, jour de plage

C’est notre dernier jour au Pays de Galles, et après deux jours de visites intensives, on a besoin d’un peu de détente !
Direction Barry Island, à 1/2 heure de voiture, que tous les Anglais connaissent comme étant le lieu où se passe la série TV Gavin and Stacey – mais nous on n’est pas assez anglais. Ce qui nous y attire, c’est une grande plage et une fête foraine permanente!

On se promène un peu dans les rochers, on mange un fish&chips, qui est la nourriture traditionnelle du bord de mer, on va jouer un peu dans le sable et on teste la température de l’eau, mais c’est tout juste assez chaud pour y mettre les pieds.
On fait quelques tours de manège et c’est déjà l’heure de rentrer chez nous, pour de bon cette fois.

Caerdydd, jour 2

Deuxième jour au Pays de Galles, que nous avons passé à nous balader à Cardiff. (Oui, c’est ça qui est écrit dans le titre ! Vous n’aviez pas deviné ?)
On a commencé par visiter un autre château, celui qui est en plein centre de la ville. Encore une fois, c’est une très ancienne construction qui a été refaite plusieurs fois, pour finir aux main d’une dynastie de marquis ayant fait fortune en exploitant le charbon du coin, et qui l’ont finalement retapé dans le style kitsch Victorien ! Bizarrement, ses murs ont aussi été utilisés comme abri pendant les bombardements de la guerre, ce qu’une petite exposition nous montre à l’entrée.

Quand on ressort, les enfants ont trop faim et on se précipite dans la première pizzeria venue.
Ensuite, on déambule dans les rues de la ville, et on se perd avec plaisir dans les nombreuses galeries marchandes couvertes et le marché, couvert aussi. (Peut-être que le temps n’est pas toujours ensoleillé par ici…).
On atterrit dans un petit musée de Cardiff, très sympa avec des tas d’activités pour les enfants — dont un stand déguisement, qui est un grand classique des musées ici et que Zoé adore toujours autant.

On rentre dans notre petit appartement bien fatigué pour une dernière nuit. Demain, pas de château, les enfants en ont un peu assez, donc ce sera plage !

Pays de Galles, jour 1

Les vacances dernières, nous sommes donc allés passer trois jours à Cardiff, la capitale du Pays de Galles, qui ne fait pas partie de l’Angleterre mais de la Grande-Bretagne. Et donc du Royaume-Uni. (C’est pas grave, nous aussi on a du mal…)

On était un peu inquiet pour la météo : nos copains nous avaient prévenus que c’était un pays un peu humide — ce qui signifie pour un Anglais qu’il y pleut en permanence. En fait on a eu trois jours de beau temps sans une goutte de pluie, et on a même pris quelques coups de soleil !

Une particularité de cet endroit, c’est le Gallois, la plus parlée des langues celtiques. Tous les panneaux sont bilingues, et c’est assez impressionnant de la voir écrite (voir ci-dessous). On a écouté religieusement Radio Cymru tous les jours, et c’est également impressionnant à entendre. Essayez si vous voulez !

Il y a une concentration de châteaux extraordinaire. On n’en a visité que deux, les enfants en avait un peu assez après…
Le premier, Castel Coch, est un ancien château médiéval, qui a été repris il y a 150 ans pour en faire un château d’apparence médiévale, mais avec des pièces décorées comme dans les contes de fées… Un mélange assez étonnant, où on voit que les Victoriens n’avaient pas peur du kitsch !

On est ensuite allé faire un tour à Cardiff Bay, la zone touristique du port, toute refaite et très agréable. On y trouve une église de type norvégienne, où Roald Dahl fut baptisé, et le Doctor Who Experience, pour les fans de la série.
Mais les enfants voulaient aller à la plage, alors on a repris la voiture pour aller à Ogmore-by-Sea, une petite ville typique de la côte, où la température ne nous a pas empêché de prendre une glace ! On y a également croisé plein de moutons sur la route — dont certains SUR la route, vraiment, qui se poussaient mollement devant la voiture… Sacré Gallois !

Karate Kid

Si vous vous souvenez bien, lorsque nous étions encore en France, Iris faisait du judo, et elle aimait beaucoup ça. Lorsque nous sommes arrivés ici, elle aurait pu continuer au club de l’école, mais les cours sont le matin à 7h30, avant la classe.
Inutile de dire que se lever aussi tôt n’enchantait pas la demoiselle (ni, d’ailleurs, ses parents, qui n’ont pas insisté 🙂 )
Elle s’est donc contenté des Cubs pendant un bon moment, jusqu’à ce qu’on se fasse aborder à la sortie du supermarché par un monsieur en kimono, qui proposait des leçons d’arts martiaux mélangés à du self-defence, et le tout après l’école, et non pas à l’aube, youpi youpi!
Devant les yeux tout brillants de ma fille, j’ai accepté l’inscription à un cours d’essai gratuit, et voilà donc notre fille désormais membre de l’école Matt Fiddes d’arts martiaux.
Les leçons se déroulent dans une ambiance quasi militaire (il faut crier Yes Sir à chaque fois que le prof donne une instruction, si on n’écoute pas bien ou si on bavarde, paf, il faut faire 50 pompes…), mais Iris est à l’aise comme un poisson dans l’eau. L’ordre et la méthode, elle adore, et elle n’a pas peur du contact physique.
J’avoue avoir été un peu dubitative au début, mais après réflexion, quand je réalise qu’à 16 ans Iris pourrait faire partie des petites minettes qui se baladent en soutien-gorge au festival de Reading, je me dis que c’est sans doute une bonne chose qu’elle apprenne vite à maîtriser l’usage du bourre-pif !!!

Floppy

Il y a exactement une semaine, c’était l’anniversaire d’Iris. Mademoiselle a 10 ans maintenant !

Le problème, c’est que tout ce qu’elle voulait, c’était un animal de compagnie… Elle a commencé à en parler il y a très longtemps, et depuis des semaines ne prenait plus que des livres qui parlaient de ça à la bibliothèque.
On a essayé de négocier pour des animaux petits et faciles à gérer : poissons, insectes, tortue, mygale… Mais elle voulait quelque chose de plus doux au toucher !
Finalement, on s’est mis d’accord pour un lapin, qui resterait dans sa cage dehors. Il pourra manger les épluchures et les salades flétries…

Nous voici donc avec un membre de plus dans la famille : Floppy, ainsi nommé parce qu’il a une oreille qui tombe.
Elle promis 20 fois qu’elle s’en occuperait tous les jours, et on a promis en retour qu’on n’en ferait pas des rillettes… Pour l’instant tout le monde tient !

Les oiseaux

Hier soir, j’étais tranquillement en train de faire la vaisselle — enfin, de glandouiller sur le canapé, quand soudain… j’entends un raffut pas possible dans le petit salon, à côté.
Je vais voir ce qui y est tombé, et je tombe nez à nez avec… une chouette ! Oui, une vraie, une balèze, bien plus grosse qu’un pigeon, et qui essaie comme elle peut de voleter dans cette petite pièce, en se cognant au plafond et en cherchant où s’accrocher. Elle était passé par la cheminée, en laissant au passage pas mal de suie par terre.

Bon, premier réflexe : aller chercher l’appareil photo ! (Ça fera un bon article sur le site, ça, Coco !) Les enfants étaient déjà couchés. Anne est redescendue voir, puis est partie se barricader dans la cuisine en me souhaitant bon courage…

C’est vrai qu’on voit plein d’oiseaux différents dans ce pays. Forcément, ça nous change des pigeons et moineaux de la région parisienne… Mais en plus des plutôt classiques merles, mésanges et rouge-gorges, on voit aussi des espèces que je n’avais jamais vues en France : bergeronnette, huppes, geais, et surtout les impressionnant milan royaux, qui planent régulièrement au-dessus de nos têtes en criant. Parfois, on croirait des vautours dans le Far West… Ah oui, et donc une chouette !

Le problème, c’est qu’il fallait la sortir, cette grosse bestiole ! Les fenêtres de cette pièce ne s’ouvrent pas assez. Essayer de la pousser vers la sortie ne marche pas : elle vole trop prêt du plafond et ne passe pas la porte.
J’ai fini par lui jeter une couverture dessus, l’envelopper délicatement et la sortir dehors. Elle est partie en volant, donc je n’ai pas dû trop l’abîmer…
Tant mieux, c’était quand même un très bel animal !

Londres II

Deuxième – et finalement dernière – journée à Londres, où notre but était d’explorer la Tour de Londres, Tower of London, une très ancienne forteresse au bord de la Tamise, en plein cœur de Londres. (Ne pas confondre avec Tower Bridge, le célébrissime pont, qui est juste à côté, ni avec London Bridge, qui est juste un pont normal, dans le même coin.)

Pour se mettre en appétit, on commence par le musée de la torture ! Pas de panique, c’est tout petit et tout public… Juste deux instruments, qui auraient un peu servi pour faire peur aux gens de l’époque, mais jamais, promis, juré, jamais pour obtenir des aveux !

On tombe ensuite sur un petit spectacle, comme on en a déjà vu plusieurs fois dans ce genre d’endroit : des acteurs nous jouent, très sérieusement, des scènes de l’époque, en prenant volontiers le public a partie. Là, le Roi et le Duc d’York nous initient à la Guerre des Deux-Roses, en essayant chacun à leur tour de rameuter les troupes à leur cause et en démontrant que l’autre, à côté, est illégitime. Amusant et instructif ! Il va falloir qu’on se plonge un peu dans l’histoire de ce pays…

On ne manque pas d’aller voir les bijoux de la Couronne, très impressionnants, avec quelques ustensiles incroyables utilisés lors des banquets officiels de couronnement. Tous ces objets ont pour la plupart 500 ans, certains plus.

On visite quelques pièces et remparts, mais les troupes sont fatiguées et affamées…
On finit dans un pub très sympa, à manger au soleil derrière la vitre.
Et on rentre chez nous, libérer Anne de l’hôpital, sans savoir bien sûr qu’elle allait y retourner un peu plus tard…

Voici quelques photos de cette belle journée !

Londres I

Les enfants avaient une semaine de vacances en février, et on avait décidé d’aller passer quelques jours à… Londres ! On n’y va quasiment pas, et il y a plein de Français qui viennent nous voir et qui connaissent mieux que nous, c’est frustrant !
Bon, comme Anne s’amusait bien à l’hôpital cette semaine là (voir l’épisode précédent), on a hésité, et puis on a décidé d’aller y faire un tour quand même, en se limitant à deux jours au lieux des trois prévus.

Nous voilà donc tous les quatre, débarquant avec notre valise à la gare de Paddington (oui, comme l’ours…). La première pause se fait dans un McDonald qui passait par là, parce que bon, il est déjà midi en fait.
On va déposer la valise à l’hôtel, après une petite marche dans Hyde Park, et on fonce à notre première visite : le Shard, une tour construite récemment, aussi haute que la Tour Eiffel. Deux ascenseurs plus tard, et nous voici à 300m de hauteur ! La vue est superbe, et on reste bien une heure à faire tout le tour et à contempler tous ces monuments, qu’on commence à reconnaître un peu.

En sortant, on a un peu de temps avant notre rendez-vous du soir, donc on décide d’aller voir les dinosaures du National History Museum. Pas de bol, la queue pour rentrer fait tout le tour du bâtiment, alors on échoue juste à côté, au Science Museum. Mais le cœur n’y est pas, et les petites jambes commencent à fatiguer.
On ressort et là — surprise — la queue a disparu totalement ! On décide donc d’aller faire juste un petit tour voir les dinosaures. (Vivent les musées gratuits !) On s’y perd un peu, mais on finit pas les trouver. L’entrée seule vaut le détour, avec le grand diplodocus qui remplit toute la salle.

En sortant, on se rend compte qu’on est dans le quartier français. Pas parce que les gens parlent français, puisque ça c’est partout à Londres… (On n’a plus l’habitude d’entendre parler notre langue dans la rue !) Non, ça veut dire qu’il y a de vraies boulangeries, et justement c’est le goûter ! Finalement, les enfants trouvent que c’est encore mieux d’aller dans une crêperie, et on se régale en reposant nos guibolles.

Un petit tour à l’hôtel et on repart rapidement parce que ce soir, on va… voir une comédie musicale dans le West End ! Et pas n’importe laquelle : la meilleure très certainement : Matilda, basée sur l’histoire de Roald Dahl. Franchement, c’était su-per ! Un peu frustrant parfois, parce que je n’ai pas compris toutes les blagues, mais les chansons sont très sympas, les enfants sur scènes sont extraordinaires, le décor est bluffant, n’arrêtant pas de s’adapter à l’histoire, et le tout donne un spectacle où on ne voit pas le temps passer. Inutile de dire que les enfants ont adoré aussi !

En sortant, on a quand même un petit creux alors on se prend une pizza rapidement (ben oui, on a déjà eu hamburger-frites à midi, il faut manger de tout !) et on rentre se coucher, à 23h passé !
C’était notre première journée… À suivre 🙂

Sunday carvery

Bon, ça faisait un moment qu’on n’avait pas fait un pub walk, et aujourd’hui il faisait beau, alors go !
Nous sommes allés marcher de l’autre côté de la Tamise, autour du pub The Crown. Comme nous sommes des gens prévoyants, nous avions emmené nos bottes en caoutchouc. Mais comme nous sommes des gens optimistes, et que notre chemin était un chemin de terre carrossable, nous ne les avons pas mises — sauf les filles, qui voulaient marcher dans la boue. La balade s’est donc arrêté au bout d’une demi-heure, quand une flaque de 10cm de haut recouvrait tout le passage, nous forçant à faire demi-tour…

Ça nous a peut-être sauvé le repas, parce que le pub était très populaire. C’est assez rare qu’on nous demande si on a réservé en rentrant. On n’avait pas, mais ils ont pu nous caser quand même parce qu’il était à peine midi. Vive la flaque !

Le Sunday roast est une activité traditionnelle des dimanches anglais, où toute la famille va déjeuner au pub, parfois habillée un peu chic. Parfois, les pubs ont une carvery : on amène son assiette, the chef y découpe des tranches de la viande de notre choix, et on a des légumes à volonté. Ça se sert avec du Yorkshire pudding, de la pâte cuite en forme de petit nid et qu’on remplit de gravy, le jus de viande. On a mangé tout ça, et on s’est régalé !
Du côté des enfants, Gaël a pris un hamburger maison qui avait l’air bon (mais je n’ai pas pu goûter), Iris des petites côtelettes qu’elle a mangé avec ses doigts (et donc avec plaisir) et Zoé des pâtes (mais elle a aussi terminé les côtelettes de sa sœur). Tout cela était très bon, et même le vin maison, un merlot australien, était excellent, d’après Anne. C’est une adresse à retenir pour les prochains Français qui viendront nous voir…
Voilà, on espère que vous êtes rassurés sur la cuisine britannique maintenant !

Pour finir, je vous mets une traduction du petit écriteau de la porte d’entrée :

Vous entrez dans une auberge du XVIe siècle.
Les poutres basses et le sol irrégulier font partie du charme.
Après 3 pintes le sol devient encore plus irrégulier !