Zoé va à l’école

Et oui, en tant que débutante à l’école en septembre, Zoé a eu droit, comme les autres petits de 5 ans, à deux après-midis d’adaptation. Nous avions pu déjà rencontrer ses maîtresses (hé oui, deux adultes pour 23 enfants…) et visiter toute l’école lors d’une réunion d’information.
Là, il s’agissait de laisser son enfant en classe de 13h30 à 15h. Nous avions eu un mot très rassurant, pour expliquer que c’était normal si notre enfant pleurait ou bien si nous mêmes avions envie de pleurer. Cela avait fait beaucoup rire nos enfants, l’idée de grands de 5 ans effrayés pour aller à l’école 🙂
Zoé est arrivée très confiante, du fait de sa loooongue expérience d’élève, et a regardé avec un peu d’ébahissement des enfants en train de pleurer (comme quoi, l’âge de la séparation ne change pas grand chose à la difficulté).
Elle a passé une bonne après-midi, les deux fois, mais est revenue légèrement dédaigneuse pour cette école où “il n’y avait même pas un vrai travail”, et en plus “les enfants ont le droit de courir dans la classe !”
Heureusement, la maîtresse a su sauver la situation, apparemment : “Elle fait comme ma maîtresse de France, elle lit une histoire avant l’heure des mamans”. Et Zoé a été capable, les deux fois, de raconter l’histoire du livre. Ceci dit, j’ai déjà remarqué que quand elle ne comprend pas, elle invente joyeusement, donc je ne saurais garantir l’authenticité du récit 🙂

A la rentrée, Zoé n’ira à l’école que le matin pendant une semaine, puis la deuxième semaine elle restera jusqu’au lunch mais un parent devra venir manger avec elle, et enfin elle aura des horaires normaux à partir de la troisième semaine.

Je vous laisse admirer Zoé en uniforme, avec le sac à dos pour emporter le repas (il fait sa grande fierté, car il y a dessus l’héroïne d’un dessin animé qu’elle adore).

Plomberie

Voici longtemps que je veux l’écrire celui-là… Des récentes mésaventures humides vont d’ailleurs m’obliger à le découper en plusieurs morceaux tellement il y a à raconter. Ça mériterait peut-être même une catégorie entière.

Les Anglais sont incroyablement mauvais en plomberie.
Je me souviens encore à l’époque du collège de séjours en Angleterre où les canalisations résonnaient de coups de bélier, et où l’eau chaude des douches provenait d’un étrange boîtier électrique.
La situation n’a pas l’air de s’être beaucoup amélioré en vingt ans…

Prenez les robinets pour commencer. Impossible de comprendre cette volonté de ne pas vouloir mélanger l’eau chaude et l’eau froide ! Tous les moyens sont bons:

  • avoir deux robinets ! On voit souvent ça dans les lavabos. Autant dire que l’eau tiède est inaccessible.
  • avoir un seul robinet , mais deux “chambres” à l’intérieur, faisant sortir l’eau froide à droite et l’eau chaude à gauche. Là, le milieu arrive à être tiède, mais attention à ne pas se brûler avec le côté gauche du jet !
  • variante du précédent, la version “coaxiale”, où l’eau froide forme un jet au milieu, et l’eau chaude des petits jets autour.

Pour mieux comprendre, voyez les photos (toutes prises dans notre maison actuelle, mais on a vu ça partout).
Les mitigeurs sont extrêmement rares. Et les robinets sont parfois si durs que Zoé n’arrive pas à les ouvrir : pas question d’ouvrir l’eau d’un coup de petit doigt quand la main est sale.

Les toilettes, ensuite, frappent par leur incapacité à évacuer ce qu’ils doivent évacuer ! Nous n’avions pas réalisé avant de vivre ici à quel point la technologie est importante en ce domaine. Au lieu de faire un joli tourbillon, l’eau monte dans la cuvette puis redescend péniblement, et l’eau qui reste au final est rarement claire !
Les mécanismes de chasse d’eau sont quasiment toujours déclenchés par une poignée, plutôt dure en général, et qu’il convient de pomper plusieurs fois pour avoir un minimum d’efficacité. Eh oui, je vous le jure, j’ai vérifié : il y a bien une pompe à l’intérieur du réservoir !

Pour finir, mais ça c’est peut-être spécifique à notre maison actuelle, parlons du trop-plein du réservoir des toilettes. En France, on se débrouille pour que celui-ci se déverse dans la cuvette. C’est simple, et ça se remarque vite.
Chez nous, le tuyau de trop-plein arrive… dehors ! Nous avons trois WC, et les trois ont un tuyau qui traverse le mur extérieur pour déboucher dehors.
Je m’en suis rendu compte parce qu’un samedi, l’un de ces tuyaux crachait de l’eau en permanence. Il s’agissait du mécanisme d’arrêt du remplissage d’une chasse d’eau, qui ne fonctionnait plus. Je ne sais pas pendant combien de jours ou d’heures on a arrosé dehors…

Dans le prochain épisode, je vous raconterai ce qu’on a découvert dans notre grenier. Vous allez voir, c’est encore pire !

New look

Notre site avait besoin d’un bon coup de peinture… Ça vous plaît ?
C’est le thème par défaut de WordPress, je ne me suis pas trop fatigué, mais c’est plus classe que le précédent.
J’ai rajouté un petit calendrier, pour voir rapidement les articles passés, et des liens vers les flux RSS plus bas.
Il y a aussi un champ de recherche en haut, qui marche plutôt bien.

Enjoy!

Conduite anglaise

Bon, on a plein de retard sur notre actualité…
Pour nous faire pardonner, voici quelques réflexions sur la conduite en Angleterre !

Alors d’abord, c’est à gauche bien sûr. On s’y fait plutôt bien, et maintenant ça nous fait bizarre quand on voit un film américain ou français, où la conduite est à droite.

Ce qui frappe ensuite, c’est la quantité de rond-points.
Ils en mettent même des ridiculement petits, là où en France il y aurait un bête cédez-le-passage ou une priorité à droite. Comme il n’y a pas la place de faire un vrai rond, il y a juste un disque blanc dessiné par terre au milieu du carrefour.
Ces rond-points miniatures obligent parfois à une gymnastique intellectuelle inattendue. Par exemple : vous devez aller à droite, donc parcourir les 3/4 du rond-point (eh oui, on les prend dans l’autre sens !). Au même moment se présente en face une voiture qui, elle, va tout droit. Qui a la priorité ? C’est vous ! Comme vous lui coupez la route, elle doit s’arrêter en attendant que vous tourniez.

Sur les plus gros rond-points, il est très important de se placer dans la bonne lane, même avant de s’y engager. Il y a même parfois le nom de la direction ou de la route tracé par terre avec de grandes lettres. Il faut dire que les panneaux ne sont pas toujours très informatifs, ni très cohérents entre eux. (Merci à Mémé et Dom pour le GPS, qui nous sert bien !)

Le niveau ultime du rond-point, c’est le magic roundabouts. On n’en a pas encore croisé, mais on n’est pas trop pressé…
Les Anglais en parlent avec beaucoup d’amusement, semblant assez fiers de rendre tout le monde perplexe.

La perplexité est d’ailleurs un sentiment qui a l’air assez commun au volant ici.
Nous étions habitués à une conduite à la parisienne : rapide, précise et très proche du pare-choc précédent !
Ici, c’est plus nonchalant et courtois : les gens vous laissent souvent passer, même si vous n’êtes pas prioritaire.
Ça peut parfois engendrer des salamalecs silencieux, et donc un peu de flottement dans la fluidité !
Il arrive régulièrement qu’un conducteur ait besoin de quelques secondes pour prendre sa décision. Pas de problème : il s’arrête, tout le monde attend patiemment, et ça repart.
C’est assez confortable, quand on se sent un peu perdu, de se rendre compte qu’on n’est pas le seul et que ce n’est pas grave !

Toute cette courtoisie n’a pas que du bon. En tant que cycliste, je suis parfois obligé de m’arrêter devant une voiture qui me grille la priorité, parce qu’une autre l’a, très gentiment, laissée passer.
La semaine dernière, sur un rond point forcément, j’ai été harponné par une voiture, qui ne m’avait pas vu. Rien de cassé, à part ma roue avant… et tout son pare-choc arrière, que ma pédale a arraché et qui traînait par terre. Ce genre de mésaventure ne m’était jamais arrivée en 12 ans de vélo en région parisienne. C’est ça aussi, la conduite flottante !

L’étang aux fraisiers

Dimanche, on avait envie de se promener un peu, en utilisant notre nouvelle voiture !
On a repéré sur la carte, au nord de Reading, un coin avec une ferme, des étangs et même un petit port. Nous voilà partis !

En fait de ferme, il s’agissait d’un lieu-dit “la ferme de Untel”, et un lotissement plein de grandes maisons…
Un peu dépités, on s’apprêtait à reprendre la voiture pour aller un peu plus loin au niveau du pont sur la Tamise, quand on a aperçu un petit chemin.
En le suivant, on est arrivé à un cul-de-sac. Mais en passant sous le tronc d’un saule, le chemin continuait, très étroit et bordé d’orties.
On a béni le temps pluvieux, qui nous avait fait mettre en pantalons, et après un petit quart d’heure de marche, on est arrivé à une petite clairière et un étang.

Les activités se sont très vites organisées entre : jeter de cailloux dans l’eau, trempouiller les pieds, admirer une famille de canards et faire le goûter.
Au bord de l’eau, il y avait des vieilles valises remplis de fraisiers — des plantations d’un habitué qu’on n’a pas croisé.

Et tout ça à 20 minutes de chez nous !

New car

Ça commençait à devenir fatigant de conduire à gauche avec un volant à gauche. Dans les petites rues étroites par chez nous, il y a toujours des voitures garées sur les côtés, et il faut déboîter en se tordant le cou pour voir qui arrive en face.

Nous sommes donc allés voir chez “City Renault”, en se disant que si quelqu’un pouvait reprendre notre Kangoo française, c’était eux. Et ils voulaient bien ! Bon, à la moitié du prix qu’on en aurait eu en France, mais ça nous arrange de ne pas revenir la vendre en France, et ça nous permet d’avoir l’argent tout de suite pour la suivante.

La suivante, justement… Notre seul critère, c’était qu’on voulait une automatique, pour ne pas avoir à s’enquiquiner à passer les vitesses… avec la main gauche !
Ils en avaient deux : une Modus, petite, et une Scenic, grande et moins chère. On a pris celle-là 🙂

On a également eu l’occasion (!) de vérifier que les vendeurs de voiture étaient les mêmes partout.
Le calcul de la somme à payer était un peu compliqué : il fallait ajouter la vignette et la garantie, enlever la Kangoo et l’avance, etc. Mais on trouvait que le total était quand même un peu élevé par rapport au prix de départ. J’y suis donc retourné le lendemain de l’achat, en demandant quelques explications. Total : £406 de trop-perçu, qu’ils nous remboursent.
“Honest mistake”, qu’il a dit…

Week-end à la mer

Grâce à la grande générosité de la Reine, tout le Royaume-Uni avait droit à un week-end de 4 jours pour fêter son Jubilé 🙂
Nous avons d’abord pensé à nous précipiter comme tout le monde au bord de la Tamise pour le pageant (le défilé de mille bateaux sur la Tamise), mais finalement nous avons tourné les talons et nous sommes descendus au bord de la mer, dans le Sussex.
Bien nous en a pris, car nous avons eu droit à toute une journée de soleil !
Nous avions réservé deux nuits dans un B&B près d’une petite ville appelée Arundel.
Le premier matin, nous nous sommes précipités vers la plage la plus proche, à Littlehampton. Il y avait beaucoup de vent, mais nous avons quand même pu marcher sur la plage (comme d’habitude, Gaël a mis de l’eau dans ses bottes !), déguster un bon Fish&Chips, et faire quelques tours de manèges à la fête foraine du coin.
Le lendemain, nous sommes allés visiter le château fort d’Arundel. Nous avons eu de la chance, car il y avait des animations spéciales ce week-end là, notamment une reconstitution de bataille. Mais Zoé a eu très peur des bruits de canon, et il a fallu rapidement reculer !
Des artisans montraient comment faire une cote de mailles, et à quoi ressemblait l’armement d’un chevalier. Iris a même pu essayer un casque et des gants d’armures !
Nous avons ensuite fait le tour des jardins, qui étaient très étonnants, avec des grottes, des cascades et des fleurs magnifiques. Il y avait même une couronne posée en équilibre au sommet d’un jet d’eau !
A l’intérieur, le château est toujours habité (en partie) par la même famille depuis des générations. C’est rigolo, car ils ont mis des photos de famille un peu partout. Ca fait bizarre de visiter un château dont les habitants ne sont pas morts depuis des siècles !

Pelage d’été

Et oui, qu’on se le dise, il en est des uniformes comme du poil des animaux : un pour l’hiver, un pour l’été 🙂
Les enfants ont pu passer en version estivale pendant la semaine de chaleur (soit bien après leurs copains british, qui sont en bermuda et en robe depuis le mois d’avril…).
Et voici le résultat :

En été, plus besoin de nouer la cravate !

Et oui, Iris en robe ! Après avoir résisté autant que possible, la chaleur a finalement eu raison de ses principes 😉
On vous aurait bien montré Gaël tout chic en bermuda gris, mais nous avons quelques petits problèmes techniques avec la photo… Promis, on se rattrape à la prochaine vague de chaleur !

Diamond Jubilee

On ne sait pas si la nouvelle a traversé la Manche, mais ce week-end par ici, c’était le Diamond Jubilee.
Les Britanniques ont fêté les 60 ans de règne de la Queen… et nos enfants aussi !
Le vendredi était leur dernier jour d’école avant des petites vacances d’une semaine, et l’école avait organisé une petite fête.
Pour l’occasion, les enfants avaient le droit de ne pas venir en uniforme, mais de préférence en tenue bleu-blanc-rouge, les couleurs de l’Union Jack.

Il faut dire que ça fait des jours que la machine à merchandising tourne à fond. Notre supermarché a un rayon entier dédié à l’évènement, qui nous propose des nappes, serviettes, tasses, etc., mais aussi de la nourriture, des bières, des vêtements de toutes sortes, jusqu’aux soutiens-gorges et aux strings, tout cela aux couleurs du Royaume-Uni.
Un tel déferlement de patriotisme serait complètement incongru en France, mais ici c’est assez courant.

On est resté sobre, on s’est contenté de quelques gâteaux, d’un paquet de M&M’s et de petits drapeaux.
Et nos enfants étaient tout fier de les agiter, comme tout le monde !

Anne a pu venir à la fête de l’école avec Zoé l’après-midi. Chaque classe a présenté quelque chose pour célébrer la Queen (dont une série de petites culottes en papier, mais on n’a pas tout compris aux explications…)
Ensuite, pause thé (of course!) et goûter, c’est à dire que les parents ont racheté les gâteaux qu’ils avaient amenés.

Et pour l’occasion, on a aussi eu deux jours fériés, alors on était bien content !

Les Anglais n’ont quand même pas l’air tous béats devant leur royauté.
Nous avons acheté The Guardian, qui est un peu le Libération local, et on a eu la surprise d’y trouver à la une la phrase suivante, à l’humour très anglais :

We can be grateful there is one British citizen who is not at the mercy of the market.
(Estimons-nous heureux qu’il y ait une citoyenne britannique qui n’est pas à la merci du Marché.)

Et pour finir, je vous rajoute le petit dessin qui illustrait le numéro.
Franchement, on aime bien les Anglais…