Cornouailles — jour 1

Pour nous remettre de nos fêtes presque passées en France… on a décidé la semaine dernière de partir un peu pour nous changer les idées ! Ou plutôt, j’ai décidé, puisque Anne ne le savait pas, c’était son cadeau d’anniversaire…
Lundi, on a donc mis tout le monde dans une voiture de location, et en route pour la pointe de la Grande-Bretagne ! On est arrivé le soir dans une magnifique maison trouvée par Airbnb. Les critères étaient : proche de la mer, et avec une cheminée. Le grand luxe !

Le lendemain, on est parti à pied et on a fait un grand tour en passant par le chemin côtier. Le temps était… pas trop humide, mais venteux ! On a pris des embruns, et il a fallu courir après quelques bonnets envolés. La côte est très découpée et sauvage. On voit régulièrement des anciennes constructions, vestiges du passé minier de la région. (Pour ceux qui ont vu ou lu Poldark : c’est là !)

Sur notre chemin du retour, on a trouvé un pub ouvert, juste quand les gamins commençaient à traîner la patte. Et puis on est rentré se mettre au chaud devant notre cheminée, à écouter le vent souffler !
Allez, des photos !

Corona-Noël 2

On a donc dû s’organiser un Noël “at home” rapidement (voir l’épisode précédent). Pas de panique : au marché il restait justement un bon gros rôti de boeuf. Et comme il y a aussi un producteur de champignons, c’est parti pour un boeuf en croûte – avec pâte feuilletée maison, mais oui ! Quant au dessert, une pâtissière française et sympa du coin nous a fait une bûche pistache-chocolat qu’on a beaucoup aimé.

On a même pu se faire un réveillon, avec foie gras, saumon fumé et fruits déguisés.

Et pour finir, le père Noël est passé comme prévu. Ouf !

Coro-no-voyage

Bon, on a laissé tomber… On n’ira pas en France ces vacances, encore.
Les règles changent à nouveau à partir de demain : il faut maintenant un test de moins de 24h pour venir (au lieu de 48h avant). Et une quarantaine en arrivant, que l’on peut interrompre au bout de 48h avec un test PCR. Et on doit s’enregistrer avant de partir, pour qu’ils puissent nous contrôler.
Tout ça serait faisable, mais on a la trouille qu’un seul des 26 (!) tests qu’on aurait à faire en 2 semaines s’avère positif, et là on serait coincé pour 10 jours, en loupant l’école et le boulot. Et puis les chiffres ne sont pas bons du tout, des deux côtés de la Manche, on s’attend à un nouveau durcissement la semaine prochaine. Ah oui, et mon Eurostar a gentiment été annulé hier… Bref.

On est vraiment déçu bien sûr. D’autant que ces décisions commencent à sentir la politique : seule la Grande-Bretagne est concernée par les dernières mesures, alors que d’autres pays autour sont tout autant en mauvais état. Mais enquiquiner les Anglais, c’est facile, c’est pas cher, et ça peut rapporter gros ! On attend maintenant l’inévitable réplique de BoJo… 🤡

Allez… Du coup, on a fait des courses de Noël, acheté une bouteille de Piper-Heidsick et du saumon fumé pour le réveillon, on va se faire du vin chaud et des feux dans la cheminée, et les chansons de Noël tournent en boucle. Et peut être même qu’on ira faire un petit séjour dans la campagne après Noël, pour se changer les idées…
On garde aussi nos bons d’achat Eurostar ; on espère bien s’en servir dans les 6 mois à venir !

La bise à tout le monde, et JOYEUX NOËL !

Corona-voyages

On a bien l’intention de faire un tour en France à Noël — ça fait 18 mois qu’on n’a pas vu nos familles, et aussi notre réserve de vin est complètement épuisée ! Mais c’est pas très simple, avec tous ces variants en folie. On pense avoir maintenant (presque) tous les éléments pour y arriver. Laissez-moi vous raconter !

D’abord, il nous faut un test antigène pour traverser la frontière vers la France. Ces tests sont dispensés gratuitement, on en a régulièrement par l’école, mais… pas question d’utiliser ceux-là, bien sûr ! Il faut passer par un fournisseur affilié par le gouvernement, qui en fournit la liste : il y en a plus de 400, dont les prix s’échelonnent de 15£ à… 235£ !
On fait quoi, on prend le moins cher? Le plus cher? Celui du milieu?
Quand on essaie d’en commander sur ces sites, on est souvent obligé de fournir plein d’information (nom, date de naissance, photo du passeport, etc.), et après il faut prendre un rendez-vous pour venir retirer le test, et finalement il n’y a pas de créneau avant janvier…
On a fini par trouver une pharmacie locale qui les fournit, pour 59£. À multiplier par 5 pour nous tous… Bon.

C’est pas fini ! Il nous faut aussi un test pour passer la frontière dans l’autre sens, à notre retour. On peut probablement le faire dans une pharmacie en France, mais ce sera plein de jours fériés, le plan blanc est déclenché, on ne sait pas s’ils seront acceptés… Bref, on va commander un autre paquet de tests à 59£ qu’on emmènera avec nous, pour notre tranquillité d’esprit.

C’est pas fini ! Après notre retour, on devra rester en quarantaine chez nous, jusqu’à obtenir un test négatif de PCR. Ce test est encore différent, et plus cher : 105£, et il doit être commandé avant de voyager. Il faut le renvoyer par la poste, et on reçoit le résultat 36h plus tard. Normalement. En attendant, on doit rester chez soi. Les enfants et Anne vont donc devoir manquer quelques jours d’école.

C’est pas fini ! En France, comme on voyage en train, il nous faut le fameux pass sanitaire. Pas de problème pour 3 d’entre nous : on est doublement vaccinés, ni pour Iris, qui a choppé le covid le mois dernier, et est donc considérée comme immunisée. On a installé l’app sur nos téléphones, et elle reconnaît le QR code British et crée un autre QR code reconnu en France. Ouf !
Mais pour Zoé, c’est plus compliqué. Elle ne peut pas obtenir de deuxième dose ici — seuls les plus de 16 ans ont ce privilège. Il va donc falloir qu’elle fasse régulièrement des tests en France, pour avoir le droit de prendre le train, ou aller au restau, au musée, etc. En espérant que les pharmacies seront ouvertes, les tests disponibles, etc.

Tout ça devrait bien se passer (sauf pour le portefeuille, qui va en prendre un coup ! Vous avez fait l’addition ?)
Notre grande frousse, c’est qu’on se retrouve positif à un de ces tests, ou qu’il n’y ait pas de pharmacies ouvertes pour tester Zoé, ou que les règles changent brusquement, ou que les résultats n’arrivent pas à temps, etc. Il y a tellement de paramètres, on pourrait se retrouver coincé en France, ou à une frontière ou même chez nous.

Allez, on y croit, et on vous tient au courant. Joyeux Noël à toutes et tous !

🎄🎅🎁🍗🥳

Visites d’université

On l’avait déjà fait pour Maxine, c’est le tour d’Iris maintenant : la tournée des universités pour l’année prochaine ! Covid oblige, ce sera malheureusement très réduit pour elle. Très peu d’universités ont organisé des journées portes ouvertes — certaines l’ont fait en remote, mais c’est pas aussi sympa.

On a quand même fait nos propres visites, pour voir de loin à quoi elles ressemblaient. D’abord à Édimbourg, en juin dernier, souvenez-vous ! Mais on a aussi réussi à caser York et Leicester le mois dernier.

York d’abord – c’est assez au nord de l’Angleterre, à 4h de train ou de voiture… On y est allé à deux, Iris et moi, en train, et on est resté une nuit sur place, pour passer un peu de temps dans la ville. On a vraiment adoré : c’est une ville pleine d’histoire, avec des toutes petites rues pavées, des vieilles maisons à colombages et des pubs de 500 ans à chaque coin de ruelle ! Il faut absolument qu’on y retourne avec Anne…

On n’a pas visité l’immense cathédrale, mais on a fait le tour des remparts, et bien lu les panneaux explicatifs à chacune des portes. À un moment, on est tombé sur un champ de fouilles avec un logo de l’université, et justement Iris veut étudier l’archéologie ! On a aussi vu de l’extérieur le bâtiment “historique” de l’université qui accueille cette matière : il a quand même 750 ans… Mais la plupart des cours sont sur le campus, à l’extérieur de la ville.

C’est donc notre destination pour le lendemain: 20 minutes de bus, et nous voilà à la librairie universitaire, où à notre grande surprise, on nous laisse gentiment rentrer. Le coin des bouquins d’archéologie est plein de livres en français, notamment une chronique des activités de Charles V, imprimée il y a 150 ans !
En nous baladant sur le campus, on trouve aussi la zone d'”archéologie expérimentale”, où les élèves recréent des habitations ou essaient des techniques anciennes.
Tout ça fait bien envie à Iris ! Après un petit tour dans le coin des logements étudiants, plutôt sympas, on retourne chez nous.

Le week-end suivant, on part à Leicester ! Là c’est juste à 2 heures de voiture, donc on en a loué une et fait l’aller-retour sur la journée. C’était aussi une vraie journée portes ouvertes, ce qui change tout ! On a pu assister à un mini cours d’archéologie sur la célébrité locale : le roi Richard III, exhumé il y a quelques années sous un parking. On a également pu visiter les labos, avec une prof très enthousiaste qui nous a montré sa collection de squelettes – humains ou non.

Iris a maintenant envoyé ses choix d’universités. Elle commence à avoir des retours, mais elle sait déjà lesquelles elle sélectionnera pour le second tour : York et Leicester !

Corona-🦠 !

Vous voyez les jolies courbes ci-contre ? Et ben voilà, on est dedans maintenant… Ou plutôt Iris, qui a chopé cette saleté.
Depuis la rentrée, les chiffres montent tout doucement chez nous (alors qu’ils se sont bien calmés ailleurs). Les vaccinations stagnent, et les ados sont très peu vaccinée : les 12-17 ans ne peuvent avoir qu’une dose, et pour les moins de 16 ans, les vaccinations n’ont commencé que depuis 2 semaines, et vont très lentement.
De plus, les masques ne sont plus considérés comme nécessaires, que ce soit dans les magasins ou les transports. En gros la moitié des gens ne les mettent plus. Continuez à mettre vos masques, les gens ! 😷

On vous rassure : Iris a eu quelques journées un peu patraques en milieu de semaine, mais elle va beaucoup mieux aujourd’hui. Elle tousse et elle se mouche, mais elle a le sourire.
Elle l’a très probablement attrapé à l’école, vu que la moitié de ses profs étaient absents à cause de ça, et sa voisine de classe également. Les petites vacances viennent juste de commencer, et elle devait partir en week-end avec les Army Cadets, passer deux nuits sous la tente. Tant pis…

De mon côté, je démarre un nouveau boulot lundi, à Londres. Je vais devoir télétravailler la première semaine. Mais à part Iris, on a tous eu un test négatif cette semaine.

Tout ça nous agace, mais on va bien. On espère surtout que les frontières ne vont pas se refermer, parce qu’on a déjà pris nos billet d’Eurostar pour venir en France à Noël. On n’a pas traversé la Manche depuis un an et demi, on a bien l’intention de venir vous voir !

Rentrée et activités

Je me fais (gentiment) tirer l’oreille parce qu’il n’y a pas beaucoup de nouvelles ici ces temps-ci… Merci Chloé, et allons-y !

Donc une rentrée dans la continuité et… en présentiel, comme on dit en France ! Pour Zoé, c’est la Year 9, qui sera sa dernière en tronc commun. Dans le cours de l’année, elle aura à choisir ses options pour les deux années suivantes. On ne connaît pas encore les possibilités. Elle va tenter musique, mais ça dépendra du nombre d’inscrits.
Et sinon, elle fait toujours plein de flûte traversière ! Elle a rejoint l’orchestre de l’école, qui jouera la comédie musicale Matilda en décembre. Elle fait toujours ses cours individuels le samedi, et va tenter de passer les niveaux 5 et 6 cette année. Et elle a aussi démarré avec un autre orchestre, de l’école de musique concurrente, qui se réunit le mardi soir à son école, donc c’est pratique.

Iris est en dernière année de lycée, et passera donc les A-levels en mai et juin. Elle fait toujours les 3 mêmes matières : histoire, littérature et criminologie. C’est beaucoup de boulot personnel, de rédactions et de stress, parce que les résultats décideront de l’université l’an prochain !
Elle bosse aussi justement sur son dossier de candidature. Il faut préparer une lettre de motivation, et sélectionner 5 universités. Pour l’instant, on a Édimbourg, York, Exeter, Southampton et… Reading, mais tout à la fin, parce que ça craint de ne pas partir de la maison…
Elle ne fait plus de karaté depuis le début du Covid, le prof n’ayant pas renoué le contact. Elle continue les Army Cadets, elle y passe d’ailleurs la journée entière ce samedi, mais elle devra arrêter en mars, pour ses 18 ans.

Maxine est retournée à Portsmouth il y a un bon mois. Elle n’a plus droit à la résidence étudiante maintenant, elle a donc pris un appartement avec 2 autres étudiants (une Polonaise et un Espagnol – vive l’Europe !), à 10 minutes à pied de la fac. Elle démarre ses premiers cours… lundi !
Pour les activités extra-scolaires, il n’y a pas grand chose encore… La première année d’université a été un peu décevante, puisque tout était à distance et il n’y a pas tellement eu de rencontres en dehors de son couloir. Ça devrait s’arranger cette année !

Pour Anne, elle a rempilé pour une deuxième année dans sa nouvelle école (elle avait changé l’année dernière), avec toujours un jour par semaine. Elle a aussi 1 et bientôt 2 élèves en privé, pour des cours à distance cette fois-ci. Mais elle se rend compte que les langues étrangères intéressent assez peu les petits Anglais, et de moins en moins… 
Elle va aussi surveiller les examens cette année, à l’école des filles.
Pour finir, elle vient de rejoindre une chorale, pour se remettre un peu au chant: le Thames Valley Gay Chorus (mais ils acceptent tout le monde !) C’est un peu technique : elle ramène des partitions et du coup se met un peu au solfège, avec l’aide de Zoé !

Quant à moi, j’avais changé de boulot en juin parce que la boîte précédente n’allait nulle part. Mais la nouvelle a décidé fin août de virer 10% des gens ! Comme j’étais encore en période d’essai, je me suis retrouvé sur le carreau et j’ai passé un mois à retrouver un travail. Mais c’est bon maintenant : je commence dans 2 semaines, je vais aller bosser à Londres, dans une entreprise de finance, qui paye donc très, très bien ! Il faudra aller au bureau tous les jours par contre (la plupart des autres acceptaient le travail à distance.)

Sinon, on va essayer de passer en France à Noël, puisqu’on n’a pas pu cet été. Il faut qu’on aille récupérer les passeports des enfants qui nous attendent au consulat (ces formalités administratives, c’est toujours une aventure pour nous…) et aussi qu’on essaie de faire vacciner Iris et Zoé : les mineurs n’ont qu’une dose ici, mais on préférerait deux.

OK, finalement il y avait de quoi raconter… À bientôt !

Staycation

Encore un mot-valise, dont l’anglais raffole: staycation, ce sont des vacances où l’on reste chez soi. Cette année, on n’est pas tous vaccinés (3½ sur 5, Iris n’ayant eu qu’une dose et Zoé aucune) et les passeports des enfants sont périmés (on ne pouvait prendre rendez-vous au consulat qu’un mois avant leur expiration, mais le premier créneau était 2 mois plus tard…). Bref, pas question de faire notre tour de France annuel, mais on a quand même essayé de faire des trucs sympas la semaine dernière !

Voilà donc un résumé de nos activités de staycation :

  • Un petit tour à Marlow, une petite ville du bord de la Tamise, un clone de Henley pour ceux qui connaissent. On y a vu de jolies maisons, pique-niqué au bord de l’eau et… vacciné Maxine ! C’est là qu’elle avait son rendez-vous pour la deuxième piqûre, et c’était une excellente excuse pour y aller.
  • Une balade dans un petit bois à côté de chez nous, pour ramasser des mûres, et faire une délicieuse gelée avec.
  • Un tour au centre-ville de Reading, pour y tester un nouveau mini-golf (12 trous, et en intérieur c’est plus sûr !), un nouveau cinéma d’art & essai et un restau japonais.
  • Une escapade dans une ferme où on pouvait récolter nous-mêmes. On en a ramené des haricots verts, des oignons, des brocoli, des fraises et des framboises.
  • Un autre tour au centre-ville pour y tester un autre restau, libanais cette fois. On s’est pris une énorme averse en y allant, à pied, et on était bien trempé malgré les parapluies. On a pris le temps de sécher avant de rentrer.
  • Et pour finir, un après-midi à Londres, où on n’avait pas mis les pieds depuis au moins deux ans. Après l’habituelle flânerie le long de la South Bank de la Tamise, on a atterri au Globe, la réplique du théâtre de Shakespeare, pour y voir Roméo & Juliette !
    On a vraiment bien aimé. C’était une mise en scène moderne : Roméo fait du vélo sur scène et Juliette se suicide avec un flingue. Shakespeare dans le texte c’est très dur à comprendre, mais heureusement on avait révisé l’histoire avant !
    On était content de ne pas avoir pris les places dans la fosse: elles ne sont pas chères, mais c’est en plein air, et il a encore plu une énorme averse juste avant le début… Et on était content d’avoir emmené une couverture pour protéger nos fesses du banc en bois, bien à l’ancienne !

Allez, quelques photos souvenirs !

Zoé se fait couper les cheveux

Zoé a soudainement décidé de se faire couper les cheveux il y a quelques semaines. Elle est allée chez la coiffeuse avec une idée, mais ça n’allait pas. Elle a raccourci petit à petit, et finalement voici le résultat ci-contre. Elle en est très contente. (Sauf quand les deux autres ont poussé des grands cris en la voyant, parce que c’était “une coiffure de Karen“. Et si vous ne comprenez pas de quoi je parle, ce n’est pas grave, estimez-vous plutôt heureux !)

Animaux du jardin

Il y a quelques semaines, on s’était levé tôt et on a vu un renard dans notre jardin ! On en croise de temps en temps dans les rues la nuit, c’est toujours assez impressionnant. Celui-ci est un jeune je pense: il a les pattes plus courtes que d’autres. J’ai même pu prendre une vidéo.
Les Anglais ne les apprécient pas trop : ils fouillent dans les poubelles et laissent des crottes partout. Mais bon… nous on apprécie de vivre dans un coin où les crottes ont plus de chance de provenir d’un renard que d’un chien !

On aime bien la “biodiversité de notre jardin”, alors j’avais envie de vous montrer un peu ce qu’on trouve comme bestioles ici, et qu’on n’avait pas trop l’habitude de croiser en France.

Commençons par les oiseaux : vous vous souvenez peut-être de la chouette qui nous a rendu visite par la cheminée ! On a régulièrement des mésanges dans le nichoir au fond du jardin, et même eu une nichée de rouge-gorges dans le garage. Les rouge-gorges sont les moins farouches, et viennent picorer tout prêt, dès qu’on retourne un peu la terre. On a aussi un pic qu’on entend régulièrement taper sur un tronc mort de l’autre côté de la rue. On a vu des chardonnerets, des troglodytes, des geais, des hérons, une huppe, etc.

Et puis il y a tous ces milans royaux qui tournoient dans le ciel dès qu’il fait un peu chaud en sifflant, et qui se prennent de bec régulièrement avec les mouettes. Les enfants disent qu’il y en a plein à l’école, pour ramasser les restes des lunch boxes

Les insectes maintenant : figurez-vous qu’on voit parfois des lucanes cerf-volant ou des hannetons, choses qu’on n’a pas vues en France depuis la Guerre des Boutons ! On a aussi retrouvé un énorme nid de guêpes (abandonné, ouf !) sous le toit du garage, gros comme un ballon de foot. Et on a eu cet été un nid de gentils bourdons débonnaires dans notre abri de jardin, sous le tas de bois.

On a aussi un hérisson, qu’on entrevoit parfois le soir, et qui vient nous bouffer des limaces — tant mieux ! Et des écureuils qu’on voit cavaler sur nos barrières et qui répandent des glands et des noisettes un peu partout. Et il y a certainement d’autres rongeurs, parce que sinon qui a gentiment grignoté toutes les noix qu’on avait stockées au garage dans une boîte en carton, hmm?

Alors attention: la nature est plutôt moins abîmée ici qu’en France. Mais ce n’est pas du tout par souci de protection ! Au contraire, les gens ici roulent beaucoup en 4×4, les transports collectifs ou le vélo sont très peu encouragés, le recyclage est pitoyable, et en général la conscience écolo est peu développée. Mais c’est aussi que les infrastructures sont un peu pourries : les bords de route n’ont pas de fossé bien nettoyés, les voies ferrées ont des arbres qui poussent au ras (et laissent tomber des feuilles dessus en automne, ce qui ralentit les trains…), il n’y a jamais eu de remembrement qui aurait détruit les haies, et les forêts ne sont pas très entretenues. Tout ça nous agace régulièrement, mais bon, ça fait aussi de la jolie nature !