Italie — Conclusion

Samedi 19 avril

Grosse journée de train aujourd’hui. On se lève tôt (6h20) pour être à la gare de Venise à 8h. Pour ça, on prend le vaporetto (bateau-bus) pendant 20 min. Ça secoue bien (N.D.L.R. Bof… Non, pas trop quand même ! 😀 ), surtout à l’arrêt, bizarrement, et je suis bien contente quand on arrive enfin !

Petit déjeuner vite-fait à la gare, en on embarque pour la première partie de notre trajet, jusqu’à Milan. À Milan, on sort de la gare s’acheter de quoi faire des sandwiches. On se retrouve dans un quartier d’affaires très chic, avec grands immeubles de bureau en verre, rues calmes aux voitures bien rangées. Encore une fois, une ambiance très différente de Naples !

On remonte en train, cette fois-ci dans un TGV français direction Paris. Mais on nous annonce des retards dus aux intempéries ! Il faut dire qu’il y a à certains moments une belle épaisseur de neige de chaque côté de la voie ! La traversée des Alpes est magnifique : on contourne le lac du Bourget sous le soleil, bref on en prend plein les mirettes. L’arrivée à Paris est moins glorieuse : il pleut des trombes, le RER D est fermé pour travaux et on galère un peu pour arriver à la Gare du Nord.

Heureusement, arrivés à notre hôtel, on retrouve avec grand plaisir Margaret. On sort pour dîner, et le seul restaurant encore ouvert est… italien ! Vacances italiennes jusqu’au bout ! On passe un très bon moment avec Margaret, puis on rentre se coucher avant notre dernier bout de voyage.

Dimanche 20 avril

Encore une fois, on se lève tôt (6h20 toujours) pour prendre l’Eurostar. Cependant cette fois nous voyageons dans le luxe : il y a eu une promo sur les places avec petits déjeuners inclus, du coup on en profite. Croissants pour tout le monde !

On arrive à Londres sans encombre, puis on prend notre dernier train pour Reading. Il y a du soleil, mais on trouve l’air bien froid après la douceur italienne. Quand même, c’est bien agréable de retrouver sa maison après tout ce temps ! C’est la fin de notre périple, et on réfléchit déjà ce que pourrait être le prochain…

Petites anecdotes qu’on retient de ce voyage:

  • Le chianti, c’est bon ! Mais c’est vrai qu’on a le palais déformé par 13 ans de vie en Angleterre…
  • Les glaces italiennes sont vraiment supérieures, il y a quelque chose dans la texture qui les rend très agréables
  • L’Aperol Spritz est omniprésent, dans tous les bars et restaurants. C’est un mélange d’Aperol, de prosecco et de soda. On a goûté, c’est plutôt sympa et rafraîchissant !
  • L’Italie est le pays des artichauts, petits ou gros. Je me suis goinfrée de petits artichauts marinés bien tendres, c’était délicieux !
  • Il y a beaucoup de Français en Italie (normal…) qu’on peut grossièrement diviser en 2 catégories : sac à dos Quechua ou sac à dos Cabaïa. Avec parfois un subtil mélange : Monsieur en Quechua, Madame en Cabaïa. (Je sens un sujet sociologique là !)

Plaisanteries à part, on repart avec de belles images plein la tête et le ventre bien content de toute cette bonne nourriture !

Italie — Venise

Jeudi 17 avril

Aujourd’hui on prend un train direct pour Venise. La première partie du trajet jusqu’à Bologne est dans la montagne et presque entièrement en tunnel. À la sortie de Bologne, on avance au contraire dans une grande plaine agricole, avec des champs réguliers de de la terre bien noire. À l’approche de Venise, le train avance sur la lagune, c’est impressionnant ! Par contre il y a un peu de crachin c’est dommage.

À l’arrivée, nous nous dirigeons vers notre logement, avec les valises et toutes les marches des petits ponts, c’est du sport ! Il y a énormément de monde, bien plus qu’à notre dernière venue il y a 26 ans. On s’arrête dans un petit restaurant, et là j’ai la mauvaise idée de commander une spécialité locale : la morue à la polenta. La serveuse amène un plat qui sent extrêmement mauvais, comme une odeur d’égout, et je n’arrive pas à le manger. Le restaurant s’appelle “Luca e Fred”, on ne recommande pas !

Après quelques difficultés pour obtenir la clé de l’appartement (décidément !) on arrive à s’installer. Entretemps, le soleil est apparu et on sort se promener le nez au vent dans les petites rues de Venise. Malgré les nombreux touristes, la ville garde beaucoup de charme, et on trouve même un bon restaurant pour le dîner. Tout va bien !

Demain, visite guidée de la ville ; on espère qu’elle sera aussi bien que celle de Naples.

Vendredi 18 avril

Ce matin, nous avons rendez-vous avec notre guide Nicoletta, sur une petite place derrière le pont du Rialto, près du marché du même nom. Sa visite est très intéressante et nous apprend mille détails sur Venise.

Elle nous montre le marché, très sympa mais de plus en plus petit car le nombre d’habitants à Venise diminue constamment. À cause des prix de l’immobilier, les Vénitiens partent vivre à Mestre, juste en face sur la terre ferme, et peu à peu les logements sont tous remplacés par des locations touristiques.

Sur la place où nous commençons, il y a une petite colonne sur laquelle montait deux fois par jour un annonceur de nouvelles. Les banquiers et commerçants venaient écouter pour décider de la suite de leurs affaires. Une des nouvelles qui a créé le plus de remous est celle de la découverte par les Portugais d’une nouvelle route vers l’Inde. Mauvaise nouvelle pour Venise, qui avait l’exclusivité du commerce des épices jusque là !

Venise est composée de 118 îles, même si on ne s’en aperçoit pas vraiment. Chaque île a son église et son campo (place) sur laquelle une citerne était installée pour récolter l’eau de pluie. Tous les petits ponts de Venise n’existaient pas avant l’arrivée de Napoléon. Les gens se déplaçaient exclusivement en gondole.

Toutes les maisons sont en brique, parce que c’est plus léger. Les palazzi les plus riches mettaient une fine couche de pierre par-dessus. La plupart des palazzi étaient décorés de fresques, mais l’air marin les a faites presque toutes disparaître. Les maisons avaient des escaliers pour descendre jusqu’aux gondoles, mais comme Venise s’est enfoncée dans l’eau au cours du temps, ces escaliers sont maintenant quasiment invisibles sous l’eau.

Bref comme vous voyez nous avons appris une multitude de détails, c’était super ! À 13h à la fin de la visite, notre guide nous a gentiment donné de bonnes adresses pour manger, et des idées de promenade pour l’après-midi. Nous sommes donc allés nous promener dans la partie sud de la ville, un quartier plus calme et peuplé d’artistes, avant de rentrer en prenant une ultime glace sur le chemin.

En conclusion, Venise était sans doute la ville la moins agréable à visiter, la plus artificielle et bondée. On se sent un peu mal d’avoir participé à ce sur-tourisme et je ne suis pas sûre qu’on y revienne un jour. Cependant, je suis quand même contente que les filles aient pu voir cette ville exceptionnelle, et la visite guidée nous a beaucoup aidés à voir par delà les clichés.

C’est ici que se termine notre voyage. Demain, nous partons de bonne heure pour Milan (2h30 de trajet) pour y prendre le TGV qui nous emmènera à Paris en 7h. Là, il sera trop tard pour le dernier Eurostar, donc nous dormirons à l’hôtel pour repartir le dimanche matin. Si tout va bien, nous serons à la maison dimanche pour le déjeuner !

Italie — Florence

Mardi 15 avril

On quitte Naples pour Florence et ses charmes de la Renaissance. Le choc en arrivant est réel ! Les trottoirs sont propres, les voitures ne klaxonnent (presque) pas, les magasins sont très chics…

Par contre, c’est nettement plus touristique. Après avoir déposé nos valises à l’appartement, on part se promener vers le Ponte Vecchio et on se retrouve dans une foule qui parle majoritairement américain, espagnol, français… Pas beaucoup de gens locaux ! Quand même, la ville est très jolie et on finit la soirée dans un restaurant très sympa, à manger des pâtes délicieuses et de l’osso bucco pour Samuel.

Demain, grande journée de visite avec le musée de la Galerie des Offices !

Mercredi 16 avril

On part tout guillerets pour arriver à l’ouverture du Duomo, afin de visiter la cathédrale avant d’aller au musée, dont notre entrée est fixée à 11h30. Mauvais plan ! Il y a déjà une queue qui fait le tour de la moitié du bâtiment ! C’est sûr qu’on n’aura jamais le temps de rentrer avant l’heure du musée, du coup on se contente d’admirer la façade extérieure, qui est superbe. Il faut dire que la visite de la cathédrale est gratuite et sans réservation, donc c’est “premier arrivé, premier servi”.

On se promène dans les petites rues pleines de charme et on arrive à la Galerie des Offices. Là, les gens sont nombreux aussi mais la gestion de la foule est très bien organisée et on entre sans difficulté.

Le musée est immense et on y passe 4 heures complètes avec plaisir. Les œuvres de la Renaissance sont intéressantes et parfois belles (c’est juste mon opinion personnelle — je préfère nettement les Impressionnistes). Elles sont toujours bien mises en valeur dans le musée, et l’audioguide fournit des informations vraiment intéressantes.

On y a vu une bonne centaine de vierges à l’enfant, beaucoup de St Jean Baptiste et quelques Jésus en croix, mais, comme l’a fait remarquer Maxine, quasiment aucune peinture ne représente Jésus dans sa vie adulte. Il est soit un bébé, soit mort. Ma petite analyse perso est que Jésus était au fond trop gauchiste pour l’Église catholique romaine, et qu’il valait mieux le représenter quand il ne disait rien 🙂 (Pourquoi peindre Jésus et les marchands du temple quand on essaie de vendre des Indulgences ?)

Bien sûr, nous sommes passés devant les tableaux superstars, comme Le Printemps de Botticelli, ou La Méduse de Caravaggio, et c’était vraiment sympa de les voir en grandeur nature.

En sortant, il était 4 heures et on n’avait toujours pas déjeuné, donc on s’est arrêté dans une petite trattoria pour une pause bien méritée. Après cela, on a fait un dernier tour dans les petites rues pavées, en mangeant une bonne glace, et on est rentré pour une soirée tranquille à l’appartement, pour laisser à certaines de nos filles le temps de travailler un peu.

Demain, départ pour notre dernière étape: Venise !

Italie — Napoli

Lundi 14 avril

Aujourd’hui, c’était visite guidée du centre historique de Naples. Pour être honnête, jusqu’ici on n’avait pas tellement été ébloui par cette ville. Même si notre logement est très bien, le quartier où nous sommes, proche de la gare, est plutôt sale et bruyant, avec des immeubles noircis et mal entretenus. La visite d’aujourd’hui nous a permis d’avoir un autre regard sur la ville et son histoire.

Notre guide, Roberto, est un Napolitain de souche fier de sa ville, qui nous a montré dans les différents styles architecturaux la présence des différents occupants : d’abord les Grecs, puis les Romains, un peu les Normands, beaucoup les Espagnols (pendant 400 ans quand même) puis après l’unification de l’Italie, la famille royale de Savoie. Inutile de dire que Roberto n’est pas un fan de l’unification. Selon lui, c’est depuis elle, en 1861, que Naples s’est appauvrie, et le pauvre, il en avait encore gros sur la patate… Ses explications et son point de vue étaient vraiment intéressants. On a pu aussi remarquer que les gens dans la rue ne parlaient pas tous italien, mais napolitain (un mélange avec grec, français et espagnol)

À la fin de la visite guidée, il était l’heure de déjeuner, et Roberto nous a emmené tester quelques spécialités locales.

  • D’abord de la petite friture (anchois, calamars, petits poulpes, crevettes pour les produits de la mer, puis bouchées de riz, de pâtes, d’aubergines ou encore de ricotta)
  • Ensuite de l’authentique mozzarelle de bufflonne, très fraîche. On n’avait jamais mangé de mozzarelle avec autant de goût, c’était délicieux !
  • Étape suivante, l’authentique pizza napolitaine ainsi qu’un spécialité locale : la pizza frite. C’est une pizza fourrée à la ricotta, pliée en deux puis frite. C’est pas mauvais, mais ça ne vaut pas une pizza normale. Les sauces tomates ici sont excellentes.
  • L’étape suivante était le ragù : des pâtes al dente avec une sauce tomate et viandes (bœuf + porc) ayant mijoté 6 heures. C’était excellent, encore une fois très riche en saveurs.
  • Pour finir, c’est l’inévitable espresso avec un baba au rhum et une sfogliatelle (pâtisserie locale).

Chaque plat venait d’un petit restaurant différent le long de la plus longue rue de Naples, donc on a fait une bonne balade en même temps. Même si à chaque fois on s’est partagé une ou deux portions de chaque plat, on était bien repu à la fin.

Nous sommes donc revenus tranquillement à pied jusqu’à notre appartement, en passant par une rue où sont tous les artisans santonniers. Les crèches de Noël ont l’air d’être prises très au sérieux ici aussi, comme en Provence. (Mas leurs santons sont moins chers que les français !)

Avec cela, on termine notre séjour à Naples, et demain c’est le départ pour Florence.

Italie — Pompeii

Samedi 12 avril

Journée de transit en direction de Naples. Trajet en train rapide et sans problème. En arrivant, nous sommes allés manger dans une pizzeria recommandée par Antonello, notre propriétaire. La pizza marinara était excellente.

L’appartement situé sous les toits est lumineux et moderne, alors que le quartier tout autour paraît décrépit. La journée a été tranquille, on est juste ressorti pour faire quelques courses. Ça nous a permis de voir que la ville vouait un culte à Maradonna.

Demain, Pompeii !

Dimanche 13 avril

Départ de bonne heure (8h !) direction Pompeii (avec deux i, pour ne pas confondre avec la ville moderne de Pompei qui s’est construite juste à côté). Arrivés à la gare, nous nous entassons avec quelques centaines de passagers, tous ayant la même destination. Il faut dire que le site accueille 20.000 visiteurs par jour, soit autant que la population de l’époque ! Au site, nous options pour une visite guidée, car Pompeii c’est immense : environ 60 terrains de football, nous apprend notre guide. La visite est sympa, mais le guide pas excellent. C’est pas grave, après les 2 heures de visite, on peut rester et découvrir Pompeii par nous même. On traverse de très belles maisons, avec des peintures murales et des mosaïques en bon état. On visite l’amphithéâtre, le théâtre… et le célèbre lupanar ! (Il y avait 40 maisons closes à Pompeii, mais leurs fresques érotiques ont été envoyées au musée de Naples. Tant pis !)

On finit la visite par la villa des mystères, et ses célèbres fresques représentant le culte de Dionysos. Ensuite, bien fatigués, on repart prendre notre train, toujours aussi bondé ! Honnêtement, on est content d’avoir fait tout ça sous un soleil de printemps léger plutôt qu’en plein été.

Arrivés à Naples, c’est une ambiance de fête que l’on retrouve : il y a des processions religieuses dans les rues pour le dimanche des Rameaux. Elles sont accompagnées de fanfares qui jouent des musiques pas du tout religieuses, mais très festives. Les gens font exploser des feux d’artifices en plein jour, c’est marrant comme concept ! On voit aussi pas mal de conducteurs qui arborent leurs rameaux fraîchement bénis dans leur voiture. Il faut dire que pour conduire dans Naples, il faut bien avoir toutes les protections possibles !

Demain, ce sera visite guidée de la vieille ville de Naples.

Italie — château St-Ange et Trastevere

Vendredi 11 Avril

Aujourd’hui, on commence par la visite du château Saint-Ange, l’ancien mausolée honorant l’empereur Hadrien, devenu par la suite un château fort, puis une résidence papale. Un passage relie toujours ce château au Vatican, au cas où le pape ait besoin de se réfugier secrètement en lieu sûr !

Après la visite, nous marchons tranquillement le long du Tibre, jusqu’au Trastevere, le plus ancien quartier de Rome. Là on déambule dans des petites rues pavées bordées d’immeubles colorés et traversées de glycines en fleurs. On s’arrête à une terrasse au soleil pour une pause déjeuner bien méritée, puis on continue notre petite balade en entrant dans de nombreuses églises richement décorées. À la basilique Sainte Cécile, qui abrite les reliques de la sainte patronne des musiciens, on était prêt à mettre un cierge pour les résultats d’examen de flûte de Zoé, mais l’église est fermée, tant pis !

On repart tranquillement en admirant les superbes terrasses, discrètement nichées sur les toits d’immeubles. (Un petit coup d’œil aux agences immobilières nous fait vite comprendre que c’est un luxe très onéreux !) Ce soir, c’est repos, et demain on quitte Rome pour Naples. L’aventure continue !

Italie — Vatican et Colisée

Jeudi 10 avril

On part pour le Vatican, histoire de montrer l’endroit aux filles. On n’a pas pris de billets pour visiter les musées, ils sont partis trop vite. Arrivés sur place, des vendeurs à la sauvette nous proposent des tickets mais on refuse parce que c’est vraiment cher. (Même les billets officiels sont très chers !)

Comme c’est l’année du Jubilé, il y a une allée spéciale dédiée aux pèlerins qui veulent passer sous la fameuse porte qui efface tous les péchés. On y voit des groupes de pèlerins qui y avancent lentement en suivant un porteur de croix. Un groupe de pèlerins chante très faux mais avec beaucoup de conviction. Il y a des groupes scolaires français d’écoles privées. Bref, une atmosphère que je trouve plutôt irritante, du coup on continue notre balade, en passant au milieu des marchands de colifichets (rosaire, etc.)

On traverse un quartier chic, on retraverse le Tibre et on arrive sur la Piazza del Popolo, où on tombe sur une grande cérémonie qui célèbre les 173 ans de la police nationale. On y voit plein de gens en uniforme et il y a des officiels qui prononcent des discours. On ne s’attarde pas trop et on continue notre chemin vers la place d’Espagne et ses fameuses marches.

De là, on poursuit vers la fontaine Trevi et là c’est le choc, par rapport à ce qu’on avait connu il y a 26 ans. La foule est immense, il y a des barrières qui empêchent de s’approcher et il faut faire la queue pour pouvoir se placer devant la fontaine pour une photo… Bref, même si cette fontaine reste magnifique, on ne reste pas pour la photo obligatoire et on continue en direction du Colisée, après une petite pause sandwich.

Notre billet est prévu pour 14h et on doit montrer deux fois nos passeports pour y entrer : c’est du sérieux ! Là aussi, grosse foule dont énormément de scolaires français, c’est rigolo, ça me rappelle ma jeunesse. On admire l’immensité du lieu et on a également la surprise d’y voir une exposition sur Göbekli Tepe, un lieu d’archéologie préhistorique qu’Iris étudie pour sa dissertation finale. On fait le tour des panneaux, et elle n’est pas très impressionnée par les explications données. Ce que c’est que d’avoir une professionnelle dans les rangs !

Après un bon tour du Colisée, on repart en direction de la Piazza Navona pour une glace. On essaie un autre marchand, et les glaces sont encore meilleures que celles d’hier !

On repart tranquillement dans les petites rues pleines de charme (mais sans chats ! Dommage…) et on rentre pour une soirée tranquille dans notre bel appartement.

Italie — le Forum romain

Mercredi 9 avril

Départ tranquille vers 10h, on se promène à travers les petites rues derrière notre appartement pour rejoindre l’entrée du Forum et du Palatin. Ça n’a pas tellement changé depuis 26 ans (notre voyage de noces !), c’est toujours un rassemblement de ruines recouvertes d’herbes et de fleurs sauvages, qui donnent à l’ensemble une touche bucolique. J’adore ce mélange !

Cependant les ruines sont mieux entretenues qu’autrefois, on voit qu’il y a en permanence des travaux d’archéologues et il y a également davantage d’explications. Ma partie préférée est probablement le Palatin, ombragé et fleuri de glycines énormes, et d’où on a une vue imprenable sur le reste de Rome.

On y reste une bonne partie de la journée, puis quand les jambes sont fatiguées, on se dirige vers la Plazza Navona. Là on se pose en terrasse au soleil, en t-shirt au milieu des Italiens emmitouflés, et on s’offre une bonne glace. C’est le bonheur, d’autant plus qu’on a aussi droit à une langue de chat faite maison. Miam !

On revient au gîte par des petites rues pavées, le nez en l’air pour voir les plus belles terrasses, et on fait une pause.

Ce soir, ce sera dîner au resto, avec peut-être un apéritif d’abord… À voir.
Bon, en fait c’était super sympa, on a dîné dans un bar à vins en bas de chez nous, “Il Goccetto”, et c’était délicieux. En plus, le cadre était vraiment sympa, dans un vieil immeuble avec plafond peint et poutres apparentes. On a fait une dégustation de 4 huiles d’olive différentes, de la plus douce à la plus amère. C’était la Dolce Vita !

Italie — Cinque Terre

Lundi 7 avril

Aujourd’hui, journée randonnée. On va de notre village, Riomaggiore, jusqu’au village suivant, Manarola. L’aller est facile, on suit la Via dell’Amore le long de la falaise, qui est un chemin aménagé bien plat (et payant, comme on l’a découvert en arrivant sur place). Les cinq villages des Cinque Terre ont apparemment longtemps été très isolés les uns des autres, à cause de la difficulté du terrain, et la création de ce chemin et du chemin de fer au XXème siècle, a été un gros événement pour les habitants. On profite de la vue magnifique, on admire les plantes grasses qui poussent dans chaque petit recoin de rocher, et en 20 minutes nous voici à Manarola.

Le village est tout aussi coloré et animé que Riomaggiore, c’est très touristique et on entend parler toutes les langues dans les rues, y compris coréen ! Par contre, on reconnaît tout de suite les touristes italiens, ce sont ceux qui sont en grosse doudoune : apparemment, 18°C c’est encore le plein hiver !

Après avoir fait le tour du village, on décide de s’acheter un pique-nique (focaccia, tomates et nos premières fraises de la saison), et on monte sur les hauteurs derrière le village pour profiter de la vue. On grimpe une pente bien raide au milieu des jardins en espaliers, plein de vignes, d’orangers et de citronniers qui croulent sous les fruits. L’air sent vraiment bon, c’est très agréable.

Ensuite, il faut penser au retour. Pas le droit de repasser par le petit chemin de falaise, on y a droit que dans un sens. Il faut donc escalader la montagne qui sépare les deux villages, et la redescendre de l’autre côté. Les moins sportifs d’entre nous souffrent un peu au niveau des genoux, mais on est récompensé à chaque tournant par une vue magnifique.

En arrivant à Riomaggiore, on s’affale à une terrasse de café pour une pause bien méritée, qu’on fait suivre d’une bonne glace pour le goûter. C’est la belle vie ! Demain, ce sera le départ pour Rome.

Mardi 8 avril

Aujourd’hui, c’est une journée de transit. On fait d’abord 5 min de train pour rejoindre la petite ville de La Spezia, où nous avons deux heures d’attente pour le train pour Rome. On en profite pour faire un petit tour sur le port de plaisance et admirer le bleu intense de la mer. On en prend plein les mirettes encore une fois !

Ensuite, on s’installe pour 4 heures de train afin de rejoindre Rome. Le paysage est d’abord très montagneux, puis on se retrouve en plaine, avec toujours la mer à notre droite qui fait des apparitions furtives. Les champs sont bordés de cyprès et de pins parasols.

Arrivés à Rome, on décide de faire à pied le chemin entre la gare et notre location. Les rues sont bruyantes mais on y voit passer des troupeaux de bonnes sœurs tous voiles au vent et des curés en col romain : on est tout de suite dans l’ambiance ! Notre appartement se trouve en haut d’un vieil immeuble, et a beaucoup de charme. On a même accès à la terrasse sur le toit. C’est superbe ! Demain, on plonge dans la Rome Antique, avec visite du Forum et de la colline Palatine.

Italie — le voyage

Samedi 5 avril

C’est le grand départ !

On commence par rejoindre Londres, pour prendre l’Eurostar jusqu’à Paris. Après un voyage plein de pleurs de bébés (ça nous rappelle à chaque fois le plaisir de voyager avec des ados/jeunes adultes – le calme !), on arrive à Paris où nous sommes accueillis par une bonne bouffée de chaleur en descendant du train. Il est 18 heures, et notre train de nuit ne part pas avant 21 heures,donc on décide de faire à pied le trajet entre gare du Nord et gare d’Austerlitz, en longeant le canal Saint Martin.

C’était vraiment une très chouette balade. Les quais du canal étaient plein de gens en train de pique-niquer, l’atmosphère avait déjà un petit goût d’été, bref, Paris sous son meilleur jour ! On a vraiment apprécié ce petit pèlerinage parisien. Il y a même eu un petit arrêt chez Franprix, pour s’acheter une petite boisson fraîche, parce que la France a du Fuzetea, et nous non, donc on est un peu jaloux quand même, et Iris a recherché et trouvé le thé glacé le plus bobo possible… une fin d’après-midi parfaite !

Arrivés à Austerlitz, il y avait juste le temps de s’acheter un petit pique-nique avant de monter dans le train de nuit. Ce sont des cabines de 6 couchettes, mais Samuel a réservé toute la cabine pour nous, donc on a une place en plus pour poser toutes les valises, ce qui n’est pas de trop. Sur nos couchettes, nous avons les draps fournis, un petit sac avec un masque de nuit, des bouchons d’oreilles et une pastille de dentifrice (pas terrible, on a l’impression de mâcher du plâtre) et une bouteille d’eau. C’est le luxe ! On doit expliquer aux filles pourquoi les toilettes sont fermées à chaque gare et dans les tunnels, et elles sont horrifiées… On s’installe pour la nuit, on dort plus ou moins bien et soudain c’est…

Dimanche 6 avril

Quand nous ouvrons le store de la cabine, le train approche de Draguignan sous un superbe soleil matinal. Le paysage est magnifique, et c’est vraiment agréable d’être allongé à paresser dans son lit en face d’une telle vue.

Finalement, on arrive à Nice, on change de train rapidement pour se diriger vers Vintimille. La train suit la côte, on a droit à des paysages superbes, avec une belle vue sur la mer.

À Vintimille, on a le temps de se poser en terrasse au soleil pour un bon petit déjeuner. Deux mois de Duolingo m’avaient préparée à dire “Vorrei un cornetto per favore”, pour demander un croissant, tout ça pour découvrir que les croissants étaient appelés “brioches” dans ce café… Petite déception, quand même, Duolingo je ne te dis pas merci !

On remonte en train, cette fois-ci direction Gênes, puis à Gênes on change pour le dernier train de la journée, avec arrivée à Riomaggiore à 16h15. On tombe tout de suite sous le charme du village et de notre petit logement. Après une petite pause, on part se balader un peu dans le village et le long de la côte. Les maisons ont de très jolies terrasses couvertes de citronniers et d’orangers qui regorgent de fruits, c’est magnifique. La vue sur la mer est à couper le souffle, bref, c’est le bonheur !

Comme on n’a pas eu de vrais repas de la journée, on dîne de bonne heure dans un restaurant en bas de notre logement. Première pizza du voyage (mais sans doute pas la dernière), assiette de fruits de mer et de poissons frits pour Maxine, et vin rouge local pour tout le monde (et oui, même Zoé !). Après ça, on rentre pour une bonne nuit de sommeil bien méritée.