Pelage d’été

Et oui, qu’on se le dise, il en est des uniformes comme du poil des animaux : un pour l’hiver, un pour l’été 🙂
Les enfants ont pu passer en version estivale pendant la semaine de chaleur (soit bien après leurs copains british, qui sont en bermuda et en robe depuis le mois d’avril…).
Et voici le résultat :

En été, plus besoin de nouer la cravate !

Et oui, Iris en robe ! Après avoir résisté autant que possible, la chaleur a finalement eu raison de ses principes 😉
On vous aurait bien montré Gaël tout chic en bermuda gris, mais nous avons quelques petits problèmes techniques avec la photo… Promis, on se rattrape à la prochaine vague de chaleur !

L’école

Ca y est, nos enfants ont passé leur première journée d’école en Angleterre !
Cette école (nom officiel : Earley St Peter’s Church of England Primary School), nous l’avons visitée jeudi dernier, et elle nous avait fait une excellente impression.
Quand nous sommes arrivés, le directeur nous a reçu très gentiment dans son bureau, puis il a envoyé chercher deux enfants de la classe de Gaël (year 5) pour qu’ils nous fassent visiter toute l’école.
Les deux garçons nous ont fait entrer dans toutes les classes, à notre grand étonnement, alors même que les enfants étaient en train de travailler. Enseignants et élèves se contentaient de nous faire signe poliment et retournaient à leurs activités.

Plein de choses nous ont surpris dans cette école :

  • les élèves circulent très librement, il y a beaucoup de mouvement dans l’école
  • tous les enseignants ont un(e) assistant(e). On a même vu une classe où il y avait 4 adultes en même temps pour encadrer les enfants
  • il y a une piscine (découverte, en plus) pour que les enfants se baignent en été (l’école dure jusqu’au 20 juillet), ainsi qu’un gymnase, une salle de musique (avec de vrais instruments), une salle d’informatique et une grande bibliothèque libre d’accès à toutes les récréations.
  • il y a des tableaux blancs numériques dans toutes les classes, ainsi que des ordinateurs portables à disposition des élèves.
  • cherry on the cake, la langue apprise dans l’école est le Français 🙂 Gaël aura même droit à un voyage d’une semaine en France l’année prochaine, quand il sera en year 6 !

Nous avons donc trouvé le niveau d’équipement plus que satisfaisant ! Mais nous avons surtout apprécié l’accueil réservé aux enfants : Iris a été placée tout spécialement dans la classe d’un petit garçon français (mais apparemment en Angleterre depuis longtemps). Dès aujourd’hui, nos deux loulous ont eu droit au programme spécial pour non-anglophone : une assistante est venue les prendre en classe pour s’occuper d’eux seuls une partie de la matinée. Et la prof de français que nous avions croisée jeudi dernier est venue cet après-midi leur faire un petit coucou et voir s’ils allaient bien.

Gaël et Iris sont revenus très contents de leur première journée. Gaël était le plus enthousiaste des deux, Iris trouve quand même ça difficile de suivre toute une journée en anglais. Elle était bien fatiguée ce soir !
La cantine a fait l’unanimité : saucisses/purée + salade de fruits, ils ont adoré ! Ce qui les a le plus marqué : la dame servait la purée avec une cuillère pour faire des boules, comme les cuillères à glaces.
Ils ont aussi apprécié de pouvoir rester dans la classe à la récréation à cause de la pluie : il y avait des jeux de société à disposition, et Iris a joué au puissance 4 et a gagné tous les “défis” lancés par les autres filles.
Les devoirs ce soir : chacun un album à lire, écrit en français et en anglais.

A noter, quand même : les enfants iront à l’église (juste à côté) une fois par semaine… Ils ont pris la nouvelle avec résignation, on attend de voir ce qu’ils en penseront 🙂

Across the Channel

Et bien voilà, c’est fait : Samuel a réussi avec succès ses entretiens d’embauche de l’autre côté du tunnel, et il est attendu dès le 1er mai prochain dans la petite ville de Maidenhead, à l’ouest de Londres !!
Il nous reste donc trois mois pour vendre notre appartement et trouver un logement en Angleterre puis commencer notre vie en VO 🙂
Les grands sont ravis, à notre grand étonnement, mais on ne va pas s’en plaindre (on soupçonne un petit effet Harry Potter 😉 ). Zoé veut bien aller n’importe où, surtout si ça peut lui permettre d’avoir sa propre chambre au passage…
Bref, les prochains mois vont être intenses, et on vous tiendra au courant au fur et à mesure des développements de cette aventure !

Pauvre maîtresse…

Ce soir, Iris rentre toute joyeuse de l’école, et me dit : “La maîtresse a demandé que j’apporte mes livres sur la mer”.
(Soit à peu près 5 kg de livres, Iris étant une grande amatrice de documentaires – OK, j’exagère un petit peu)
Je vous retranscris l’explication qui a suivi :
“Quand on apprend un nouveau son, la maîtresse demande qu’on trouve chacun un mot qui contient ce son. Et moi, je prends toujours un mot qui vient de la mer, parce que dans la mer, il y a tellement de choses, qu’il y a toujours un mot qui va bien. Aujourd’hui, c’était le son -ou-, alors j’ai choisi belouga. Du coup, la maîtresse a demandé que j’apporte mes livres pour montrer le belouga.”
Bon, désolés, on n’a pas fait dans le modèle simple, côté vocabulaire…

Bonus track, toujours dans la catégorie “Iris nous tue avec son vocabulaire”
Nous étions, les trois filles, en train de regarder pour la énième fois Cendrillon. Arrive la fameuse scène où les soeurs déchirent la robe de bal.
Zoé, sincèrement compatissante : “Oh, pauvre Cendrillon !
J’enchaîne : – Oui, la pauvre, obligée de porter des guenilles…
Zoé : – C’est quoi des guenilles ?
– Des vêtements tout déchirés.
Intervention lapidaire d’Iris : – Tu veux dire des haillons, quoi.”
Heu, oui ma fille, c’est ce que je veux dire…

Zoé baptise ses poupées…

Depuis quelques temps, Zoé prend la peine de donner un nom à tous les personnages avec lesquels elle joue : poupées, Playmobils etc. Et les résultats sont plutôt surprenants, on vous laisse juger :

– Dimanche, elle joue à l’école de SamSam (avec des petits personnages en carton), avec son Papa. Bien sûr, elle est la maîtresse, et Samuel fait bouger tous les petits élèves.
Question de Samuel : “Et la maîtresse, elle s’appelle comment ?”
Réponse assurée de Zoé : – Raoul !
On en rit encore 🙂

Cet après-midi, nouveau jeu, avec une Barbie et son cheval. Zoé annonce elle-même :
“Le cheval s’appelle Iron Barton (à prononcer à l’anglaise s’il vous plaît), et la poupée c’est Escofie.”
D’accooord…
Le plus drôle, c’est qu’ensuite elle a un mal fou à répéter ces prénoms, ils sont donc le plus souvent à usage unique.

Pour finir dans le thème “nos enfants nous font bien rire” (mais parfois ils nous mettent un peu la honte aussi), une anecdote bruxelloise. Nous étions dans la très chic galerie Saint Hubert, devant une non moins chic vitrine de chocolatier, où étaient artistiquement déposées quelques truffes sur un tissu satiné.
Zoé, dans mes bras, les contemple d’un air sincèrement offusqué, et claironne : “Beurk, des crottes de chien !”
(Evidemment, la porte du magasin était grande ouverte, inutile de dire que nous n’y sommes pas entrés…)

Gaël raconte sa journée d’école.

Voici un dialogue typique, celui-ci date d’hier soir :

“Alors mon loulou, c’était bien l’école ?
– Oui c’était bien. Tu as déjà entendu parler de la révolte des jeunes ?”
Bon, là, je suis un peu perplexe, alors je lance à tout hasard :
“Tu veux dire celle de Mai 68 ?
– Oui c’est ça ! Et les Trois Glorieuses, tu connais ?
– Heu, en fait, ce sont les Trente Glorieuses, mon chéri.
– Ah bon ? En tout cas, c’était drôlement intéressant !
– Mais ce ne serait pas le cours d’histoire des CM2, ça ?
– Si si !”

Bon, et bien voilà. La semaine dernière, j’avais eu droit à : ” Tu savais que ceux à qui la Révolution Française avait le plus profité, c’était le Tiers Etat, parce que les Nobles et les autres, ils avaient tout pris ?”
Soyons honnêtes, mon côté “ex-prof d’histoire” se réjouit de cet enthousiasme. Par contre, on ne s’étonne pas de voir les cahiers de Gaël émaillés de remarques telles que “Où est la fin de l’exercice ?” “Travail non fini” “Problème de lenteur”…
On peut toujours se consoler en se disant qu’il sera au point pour son CM2 !

8 ans déjà !

Et oui, depuis hier à cinq heures du matin, Gaël a huit ans, ce qui au passage, ne nous rajeunit pas en tant que parents…
Premier levé (comme d’hab, la devise de Gaël semblant être “le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ET qui s’endorment tard”), notre loulou s’est précipité dans la cuisine, ces soeurs sur les talons. Comme on se doutait qu’il espérait y trouver ses cadeaux, nous avons fait l’effort de nous extirper du lit bien chaud pour sortir discrètement les paquets du placard.
Un petit air de “Joyeux anniversaire” plus tard, Gaël se précipitait pour ouvrir les paquets et comme tous les ans, il a été bien gâté : il avait déjà eu une jolie montre de chevaliers par Mémé et Dom au début des vacances, à laquelle se sont rajoutés des cartes Pokémon, des sous dans une jolie carte, une encyclopédie des Pokémons et une jolie carte de Mamie Nono.
Donc, la folie du moment, comme vous l’aurez compris, ce sont les Pokémons 🙂

Samuel a ensuite emmené Zoé à la garderie, pendant qu’Iris et moi préparions le menu choisi par Gaël : poulet Yassa et cookies aux pépites de chocolat.
Pendant ce temps, Gaël admirait inlassablement ses belles cartes toutes neuves.

Après le déjeuner, comme il pleuvait toujours, nous avons décidé de partir au centre commercial, afin que Gaël y trouve le fameux classeur Pokémon qu’il voulait tant. Mission accomplie !
On s’accorde une récompense au salon de thé, où les deux grands dévorent leurs gâteaux préférés : l’éclair au chocolat pour Gaël, et le pain aux raisins pour Iris.
On aurait pu rester sur ce moment de bonheur parfait, mais voilà, on s’est laissé attendrir pour offrir un tour de manège aux filles et un de trampoline pour Gaël. Ce qui nous donne à la fin : un Gaël tout sautillant, une Zoé qui pleure comme à chaque fois qu’elle monte sur un manège, et une Iris qui boude parce que finalement elle aurait préféré le trampoline…

Donc là, on remballe tout le monde, direction la maison et le bain, pour une fin de soirée plus calme 🙂

Incroyable mais vrai…

Ces derniers temps, sans doute à cause de l’air plus printanier, j’avais envie de changement, de nouvelles expériences, de sensations fortes… J’aurais pu faire du saut à l’élastique, du parapente, ou repeindre tous les murs de l’appartement, mais finalement j’ai opté pour… le tricot.
Oui, je sais, pour beaucoup d’entre vous, ça doit paraître petit joueur. Mais pour ceux qui me connaissent un tant soit peu, savoir que je dois faire passer d’une aiguille à l’autre 92 mailles, SANS EN PERDRE une seule, NI EN RAJOUTER, puis les faire repasser dans l’autre sens en les tricotant A L’ENVERS (hé oui, en plus c’est du Jersey, pas du point mousse), bref, tous ceux-là sauront que je me suis lancé un véritable défi.
Certes, il y a des astuces : par exemple, je ne recompte jamais mes mailles, parce que de toutes façons je ne saurais pas quoi faire s’il en manque. Et puis j’ai choisi un modèle où il suffit d’aller tout droit.
Mais bon, au rythme où je vais, Samuel a calculé qu’il me faudrait 2 mois pour finir mon pull-écharpe bizarre… il ne faut pas être pressé !
Et pour ceux qui penseraient que je vais en faire un hobby régulier, détrompez-vous : depuis que le tricot est passé de la case “ringard” à “loisir créatif”, c’est un sport de luxe !
Donc certainement une expérience unique dans ma vie !

Photos sur le site dès que je saurai comment faire 😉

Gaël, le retour…

… ou comment revenir de colonie de vacances bien plus léger qu’à l’aller 🙂

Samedi à 13 h, Gaël a donc fait son grand retour parmi nous, après 7 jours à Mouthe, en pleine Sibérie jurassienne. Il est descendu du car tout heureux, avec plein de choses à raconter : les séances de ski et comment faire du chasse neige, la luge, le téléski, le spectacle de magie le soir à la veillée, les copains et tout et tout.
On arrive à la maison, et avant de défaire les valises, je lui demande : “Tu rapportes toutes tes affaires, Gaël, tu n’as rien perdu ?” (On gardait des souvenirs de chaussettes perdues en classe verte l’année dernière)
Gaël réfléchit un peu, se compose un air embêté, et dit : “Si, en fait, j’ai perdu un slip et mon maillot de bain (oui, il y avait une piscine chauffée au chalet, la classe !).”
Bon, intérieurement, on respire, rien de bien méchant.
On laisse un peu les affaires de côté, et comme il y a du soleil, on propose un petit tour au square.
Et là, Gaël prend l’air sérieusement plus embêté, se tortille, bref, déploie toute la panoplie du gamin qui a un méchant aveu à faire. Et dans un murmure, il confesse qu’au moment de faire sa valise, il n’a pas retrouvé ses chaussures, et qu’il ne lui reste donc que ses baskets (dont la semelle se décolle au bout).
Vite, il est 17 h, on file au magasin de chaussures de la rue piétonne, et on achète une nouvelle paire de chaussures.
Retour à la maison, on défait complètement la valise et d’autres surprises nous attendent :
– la valise toute neuve a eu le pied cassé (Gaël y avait fait allusion dans sa lettre : ” Le voyage s’est bien passé sauf la valise dans les escaliers”. On aurait dû comprendre 😉 )
– il manque son masque de ski (tout neuf aussi)
– on se retrouve avec un pantalon inconnu et malheureusement pas à la bonne taille, et un pantalon manquant.

Voili voilou !

Mais bon, en échange, on a eu droit à plein de câlins, ce qui est devenu plutôt rare chez Gaël. Et quand on lui a demandé s’il voulait y retourner l’année prochaine, il a dit : “Le ski, je veux bien, mais avec vous, parce qu’une semaine sans vous, c’est trop long”.
C’est pas mignon ça ?

PS : en cadeau bonus, une citation d’Iris, à qui j’annonce que son frère va bientôt revenir de colonie de vacances : “Oui mais tu sais, ma vie est beaucoup plus difficile quand Gaël est là !”
L’amour fraternel, il n’y a rien de tel !

Mise à jour du 6 mars : Coup de théâtre : nous venons de recevoir un colis du petit Étienne, de Strasbourg, qui nous renvoie très gentiment le masque de ski en s’excusant maintes fois de l’avoir embarqué dans sa valise !

Le Père Noël est une ordure… obèse !

Alors là, attention “spoiler” : que toutes les âmes sensibles qui attendent impatiemment la venue du Père Noël s’abstiennent de lire ces lignes.
Car ça y est. C’est fait. Gaël ne croit officiellement plus que ce gros bonhomme joufflu se charge d’apporter les cadeaux.
La scène se situe au dîner, moment propice aux grandes révélations ou aux petites phrases tordantes chez nos enfants, en général.
Gaël : “En fait Maman (évidemment, son père est opportunément retenu au téléphone par une opératrice qui veut lui vendre de la vaisselle…), je me posais une question…(Là, en tant que parent averti, on SAIT qu’on doit s’inquiéter).
A Noël, pour les cadeaux, ce serait pas plutôt les parents qui cachent bien bien les cadeaux, et ensuite quand les enfants dorment, ils les mettent au pied du sapin ?
Moi (en essayant de ne pas sourire): – Plutôt que quoi, mon chéri ?
Gaël : – Ben plutôt que le Père Noël.
Moi (pendant que Samuel s’est rapproché et n’en perd pas une miette) : – Ce sont des copains qui t’ont dit ça ? (on remarque l’habileté avec laquelle je cherche à gagner du temps 🙂 )
Gaël : – Ben non, mais tu sais, j’ai bien réfléchi, et le Père Noël est quand même bien trop gros pour passer dans une cheminée…”

Ben voilà, Père Noël, ta graisse t’a tué !

A noter qu’Iris, à table, n’a rien perdu de cette conversation, évidemment, et qu’elle l’a d’ailleurs conclue d’une petite voix en disant : “Et bien moi je ne crois pas que ce soient les parents”.
Mais bon, on la sentait quand même ébranlée, et je doute qu’elle attende l’âge de raison pour cesser d’y croire.