Japon jour 7 – un Ryokan

Zoé est partie au bain, donc c’est moi qui prend le relais ce soir.
En plus j’ai oublié l’appareil photo dans la voiture, donc vous n’aurez toujours pas les photos d’hier, et à peine celles d’aujourd’hui…

Nous sommes donc repartis, un peu à regret, de la maison traditionnelle d’hier. Elle avait vraiment une atmosphère particulière, avec ses panneaux coulissants partout, ses objets mystérieux dans chaque pièce, et aussi la table chauffante avec couverture intégrée (que Anne a adorée), et les toilettes avec jet d’eau sur les fesses (que Zoé a adorée). On a aussi pu découvrir son jardin ce matin, à flanc de montagne avec des petites sources partout et une très jolie vue. On s’est dit qu’on passerait bien une semaine à cet endroit à faire des randonnées…

Mais nous avons repris la route, d’abord pour aller visiter le château de Nagoya. C’est une très belle construction, refaite récemment après avoir été complètement détruite pendant la guerre. L’intérieur est un petit musée, et les extérieurs sont aménagés avec des magnifiques jardins, surtout en cette saison avec les cerisiers en fleurs partout.

Toujours en nous rapprochant de Kyoto, nous sommes arrivés dans un ryokan — une auberge japonaise traditionnelle dont voici le site web, avec un onsen — des bains. Et franchement, c’est génial…
J’ai fait un tour aux bains avec Yohan. C’est séparé hommes/femmes, et il est obligatoire d’être nu. On doit d’abord se laver, assis sur un petit banc. Ensuite on a le choix entre un bain très chaud à l’intérieur, un jacuzzi en extérieur (avec une superbe vue sur le lac devant et un cerisier en fleur au-dessus), un sauna, une douche froide, etc. J’ai vraiment adoré alterner entre les différentes températures.
Anne et les enfants ne se sentaient pas d’y aller, et donc ils ont fait la même chose (ou presque)… sur le balcon, qui a une petite baignoire en bois et une petite douche devant.

Le repas du soir est compris dedans. On était installé dans une pièce à part, sur une table à ras du sol mais avec un trou pour les jambes, comme on commence à en avoir l’habitude. Il y avait énormément de choses, très variées. Les filles avaient un “menu enfant” avec des sushis, du crabe, une soupe, du bœuf, etc. Et nous on avait… encore plus. Je ne peux pas tout raconter, il y en avait trop, et aussi on n’a pas toujours su ce qu’on mangeait, mais c’était délicieux !

Après tout ça on est tous un peu avachi. Sauf Zoé, qui est donc partie au bain… public, avec Nanae qui a bien voulu l’accompagner !
Avec un peu de chance elle vous racontera ça demain…

Zoé à Pompéi

À l’école, Zoé a dû faire une rédaction sur leur thème du moment : Pompéi. Il fallait raconter la vie de quelqu’un pendant l’éruption.
Bonne lecture !


Dear diary,

my name is Octavius, and I am the richest (the most important) person in Pompeii. Today, I went to buy some groceries at the market. As soon as I stepped out of my precious, colossal apartment, I could hear the birds sing as they were enjoying the warm rays of sunlight. As much as I wanted to lay down in the soft, emerald green grass, I needed to go buy my lunch. When I got to the market, I went to the nearest fish stall and looked at the price. I asked the stall-owner what the most expensive was, and he said:
“Oh, that be this one, sir!”
As he took out the biggest fish of the lot, it was 10,000 denarius. Even I thought it was slightly expensive just for one fish, but he looked, well, un-taught. So I bought the fish, giving the shopkeeper 10 denarius, and he didn’t notice a thing. The thing is, another man did.
“Go away, you’re not welcome here!”
So of course, I replied.
“I’ll sell you if you’re not carefull.”
And this did the trick.


Dear diary,

this is the start of what seems a fantastic day. First of all, I have nothing planned today. This hasn’t happened in years! So, of course, I take a nap in the grass, where the birds sing me to sleep. When I woke up, I just sat and admired the breathtaking view. As the sun went down on the horizon, Pompeii lit up and that felt like the best moment of my life. But something was not right…

The horses were panicking, the dogs were barking, the birds were screeching. Dusty, black clouds of ash were heading towards me. This did not bother me too much, as the clouds of ash made it calming, in a way. Quite suddenly, the ground started to shake, and I did not feel relaxed. It was a sign that the Gods were angry, but I was not sure why.

Just when I thought things could not get worse, boiling hot rocks shot out of the gentle mountain. With the rocks came fire, which looked like a thousand fireflies shooting out of a rocket. To my great surprise, lava started oozing out like the blood that was about to be shed. Cracks started to form in the ground. The city was panicking…

What was happening? Nobody knew. Were we going to die? Nobody knew. But one thing was for sure. I did not want to die the slightest bit. Fortunately, I had a plan. I rushed inside the house, ran down the flight of stairs like a marble rolling down a hill, and locked myself in the wine cellar. Snap! A rope broke, and a whole building fell to the floor. Crash! A house went down with it. I could hear the peopple screaming, children crying. I peeped through a crack in the wall. Giant fire balls shot out of the mountain like meteorites destroying everything in its path. Almost the whole city was on fire now. Apart from — Bang! Sizzle! One of the rocks had reached my precious mansion! Crackle! Crackle! Now my place was on fire. Bang! The trapdoor fell. There was no escape. In desperation, I tried opening the crack, but it was hard as rock. The lava rushed in.

Goodbye


Now, you might be wondering, how can I write my story if I’m dead? Well, it’s simple. I’m in Hell. Alive people would think that it’s horrible and stress, but it’s actually really boring. No, seriously, there’s nothing to do. That is why I wrote my story.

The end


Une balade à Basildon

Un petit tour en forêt la semaine dernière, autour de Basildon Park était l’occasion de rafraîchir la photo d’en-tête.
Elle en avait bien besoin, la précédente datait d’il y a deux ans et demi, lors de nos vacances au Lake District. Et il y en a qui ont bien changé depuis, suivez mon regard !

Ce coup-ci on n’avait pas oublié les bottes. On était presque déçu de ne pas avoir croisé tellement de boue. Heureusement il y avait une bonne flaque où les filles ont pu patouiller et salir leurs bas de pantalon.
Ouf!

Iris et les bêtes dangereuses

À l’école, Iris fait partie du groupe des more able. Ça veut dire qu’elle réussit bien à l’école, mais aussi qu’elle a des capacités qui ne rentrent pas très bien dans un cadre académique, que l’école essaie d’exploiter et de stimuler avec des activités différentes.

En février, elle avait l’opportunité de faire une présentation devant ce groupe d’élèves, sur le sujet qu’elle voulait.
Au départ, elle ne voulait pas trop. C’est quand même du travail supplémentaire ! On a trouvé un sujet qu’il l’intéressait, et ça a aidé : les animaux dangereux d’Australie ! (Elle regarde beaucoup de documentaires animaliers, et toutes ces bestioles mortelles l’intéressent…) Le prof de karaté a aussi poussé un peu, et finalement elle s’est décidé à le faire.

Elle a beaucoup travaillé, fait des diapos sous Powerpoint, et présenté tout ça la semaine dernière, dans le grand amphi de l’école. Elle avait répété devant Anne auparavant. Elle a rajouté des petites blagues de temps en temps, pour capter l’attention. Bref, elle s’est très bien débrouillé !

Le lendemain, il y avait une réunion parents-profs, et la prof d’Anglais, qui s’occupe aussi des more able, n’a pas tari d’éloges sur sa présentation — et aussi sur son travail. Son seul reproche était qu’Iris ne participe pas assez en classe.
C’était d’ailleurs général chez tous les profs que j’ai pu voir : elle travaille bien, mais la participation est trop faible.
SAUF en drama (théâtre, qui est un cours à part entière ici), où elle est apparemment très à l’aise sur scène, capable de jouer différentes émotions, etc. Le prof a dit que c’était assez courant que les élèves discrets se révèlent dans son cours. Et il a essayé de la recruter pour son option de l’année prochaine…

Voici les slides de la présentation – et non, on n’y a pas assisté donc il n’y a pas de vidéo malheureusement !

Cheval préhistorique

En Angleterre, il y a plusieurs endroits où les hommes préhistoriques ont dessiné des chevaux stylisés sur les collines (par manque de grotte, peut-être…). Nous sommes allés en voir un, le Cheval blanc d’Uffington, pas très loin de chez nous.
La colline en question est le point le plus haut de la région, avec une vue supposée être magnifique… Mais il y avait un tel brouillard qu’on n’a pas vu grand chose !

La purée de pois s’est un peu éclairci au fur et à mesure qu’on marchait. On est passé par une autre colline, supposée être celle où Saint George a occis son dragon, devenant ainsi le saint patron de l’Angleterre !
En redescendant, on a croisé un village typique, avec maisons en toits de chaume, église carrée, cimetière herbeux autour, …

Malgré le temps, c’était quand même une belle balade, dont voici quelques photos !

Magical reindeer food

Dans ce pays, le ridicule ne tue jamais. Il est même parfois fortement encouragé, notamment au moment de Noël !
Anne a découvert dans un supermarché ce petit sachet de nourriture pour rennes magiques ! La composition est indiquée en-dessous : avoine, carottes et… paillettes comestibles.

Le verso explique qu’il s’agit de nourriture pour oiseaux, et que ce n’est pas fait pour nourrir des rennes en captivité, mais uniquement les rennes magiques du Père Noël. Il faut donc répandre le contenu dehors la veille de Noël.

Et bien sûr, les bénéfices vont à une association caritative.

Anniversaire japonais

Gaël a eu 15 ans il y a deux semaines. (Oui, nous aussi ça nous fout un coup de vieux !)

Comme il est toujours à fond dans la culture japonaise, un de ses cadeaux était une virée dans le “Londres japonais”, et nous y sommes allés samedi dernier.
On a commencé par manger un okonomiyaki au restaurant Abeno. Le principe est que la table est chauffante (et brûlante !), et la serveuse prépare devant nous des sortes de galettes à base d’œuf, de choux émincé et d’autres choses mystérieuses, et rajoute au choix du tofu, des crevettes, du porc, etc. Ça prend un peu de temps à cuire, mais c’est un vrai plaisir de voir le plat se préparer devant soi. Et c’est super bon  !
Gaël a même pris un dessert chaud, une sort de pancake épais, surmonté d’une boule de glace au thé vert.

Et puis, nous avons fait les boutiques. D’abord Forbidden Planet, un magasin pour geeks fans de science fiction, qui vend tous les comics américains et toutes leurs figurines, mais qui a aussi un bon rayon de mangas traduits en anglais. On n’y a rien acheté, Gaël en connaissait la plupart en dessins animés.

Ensuite, on a passé beaucoup de temps au Japan Centre, une épicerie de produits japonais. Imaginez des rayons entiers remplis de sachets opaques et très colorés, et sans un seul mot qu’on puisse comprendre sur le paquet. C’était très dépaysant !
On y a fait quelques achats:

  • une poudre pour parfumer le riz, goût œuf et avec Hello Kitty
  • des pâtes roses au prunes
  • des flocons de poisson séchés
  • des bonbons au litchis et au yuzu
  • une BD autobiographique d’une adolescente américaine qui passe 6 mois au Japon
  • des baguettes Hello Kitty, pour Zoé qui commençait à trouver le temps long, et que ça a bien réconfortée 

On a terminé notre balade en se promenant dans les quelques rue du Chinatown local. Ça faisait longtemps qu’on n’avait plus vu de canards laqués pendus en vitrine, ça nous a rappelé le XIIIe arrondissement de Paris !

On est rentré bien crevés, mais ravis de cette petite expérience japonaise.

Ah oui, au fait… Devinez où on va tous en vacances en avril prochain ? 🙂

Les menhirs de Avebury

(C’est une visite qu’on a faite fin juillet, et sans Iris, qui était alors à son camp scout !)

Il n’y a pas qu’en Bretagne ou dans Asterix qu’on trouve des menhirs ! On en a un bon paquet par ici aussi. Nous avons fait un tour à Avebury, à 1h de chez nous.

Mais d’abord, nous sommes allés visiter le manoir juste à côté, qui date du XVIè mais a été refait récemment pour une émission de télé, The Manor Reborn, qui décrivait justement sa réfection. Chaque pièce représente une époque différente. La particularité est qu’on peut toucher les objets, s’allonger sur les lits, jouer au billard… Il y avait même une petite mémé qui faisait la popote dans la cuisine. Ça donne une réalité au passé !

Comme toujours dans ces demeures, le jardin est toujours impeccablement tenu, avec un potager, des serres et de grandes étendues d’herbes où on peut pique-niquer. Et un raffinement sympa qu’on n’avait pas encore croisé : des couvertures en libre-service !

Mais le clou de la journée, c’est les gros cailloux. Comme les enfants le supportent bien maintenant, on a choisi une visite guidée, et donc on sait tout dessus ! Ils ont été installés ici il y a environ 5000 ans, en forme de grand cercle de 300m de diamètre, avec un fossé et une butte autour. Dans les années 30, un archéologue s’est pris de passion pour ce coin, a racheté tout le village qui s’était installé dessus, a viré tout le monde et a redressé les pierres qui restaient. Il a aussi fait des fouilles et marqué l’emplacement des pierres détruites pour les constructions autour. Un petit musée retrace ce qu’ils ont trouvé.

Évidemment, personne ne sait pourquoi ces pierres ont été érigées ainsi. Mais ça rajoute du mystère, et nous on a passé une super journée !

Pré-rentrée

Oui, on va très bien… Désolé pour ce long silence, on était en vacances !

Voici d’ailleurs comme preuve une photo récente d’une séance de goûter d’Iris. Je vous promets que ce n’est pas une mise en scène, je l’ai trouvée telle quelle ! À part le chocolat mauve, tout le reste est introuvable ici et a été ramené de France. Si vous trouvez les 7 autres ingrédients, vous avez gagné un hébergement gratuit en Angleterre.

Pour faire le lien avec l’article précédent, Zoé a récupéré juste avant les vacances un cadeau de son fameux club chrétien : un livre contenant des aimants à frigos permettant de se construire ses propres prières !

Mais Zoé est maintenant persuadée que Dieu n’existe pas : elle a fait une expérience scientifique. Un soir — elle nous l’a dit le lendemain — elle a prié que Dieu lui envoie un cauchemar. Comme il n’y a pas eu de cauchemar, il n’existe pas. CQFD. (Ou il n’écoute pas ses prières, mais je n’ai pas trop argumenté…) Et elle a rajouté toute fière : I outsmarted him! (J’ai été plus maligne que lui).

Pour finir, une triste nouvelle : Annabeth — plutôt connue sous le nom de Bouboule — le hamster d’Iris, s’est éteinte cette nuit. Elle avait commencé à se sentir mal hier, ne mangeant plus, marchant à peine, et tremblant tout le temps. Iris l’a enterrée tristement sous notre cerisier ce matin.

Allez, l’école c’est la semaine prochaine pour les enfants. On vous tient au courant !