Acheter une maison en Angleterre

Maintenant qu’on a eu les clés de notre maison, on va pouvoir vous raconter tous les épisodes qui nous ont un peu étonnés dans cette aventure de quelques mois !
On a acheté deux appartements en France, mais l’expérience est assez différente par ici.

Tout d’abord, on n’a jamais rencontré les vendeurs ! Tout se passe par téléphone entre les solicitors (l’équivalent des notaires), y compris le jour même de la vente.
On était quand même un peu déçus de ne pas avoir eu la cérémonie de la signature, et d’avoir juste à récupérer les clés à l’agence immobilière en fin de journée.

Ce qui nous a le plus soufflé, c’est le chancel repair liability, qu’on peut traduire par responsabilité de réparation du chœur. Ça concerne les environs de quelques milliers d’églises d’avant la Réforme (oui, celle du XVIème siècle…) et on est tombé dessus…
L’idée est simple : ces églises peuvent demander aux propriétaires du coin de payer pour leurs réparations !
Notre solicitor nous a sorti le cas d’un pauvre gars qui a dû payer quasiment cent mille livres… plus les frais de justice parce qu’il ne voulait pas payer ! Elle nous a conseillé de prendre l’assurance de £20, au cas où…

Il y a des assurances pour tout. Notre maison date des années 30, mais a été agrandie dans les années 80. L’extension a été déclarée comme véranda… ce qu’elle n’est pas ! Le conseil local peut venir demander à ce que ce soit démoli.
Pas de souci ! Les propriétaires précédents ont pris une assurance à vie, dont on peut donc bénéficier, et qui remboursera les travaux au cas où ça arrive !

Pour finir, je ne résiste pas à vous énumérer la liste des choses qui nous sont interdites dans notre propriété :

  • vendre de l’alcool
  • installer une caravane dans le jardin pour y habiter
  • creuser le sol pour exploiter les pierres
  • et enfin, faire cuire des briques !

On a bien tout promis à notre solicitor, que cet inventaire a également bien fait sourire.

Une maison !

Et voilà ! Après quelques mois d’attente, on a eu aujourd’hui les clés de notre nouvelle maison !
La semaine a été épique : j’ai dû passer 1h30 mardi soir à la banque, afin d’obtenir l’accord pour un découvert exceptionnel et monstrueux de 20.000 pounds ! Le but était de compenser, pour une journée, le fait que notre gentille banque française était trop mal organisée pour transférer nos sous en moins de deux semaines…

Bref, c’est fait, toutes les valises de billets sont maintenant là où elles doivent être, et on est de nouveau propriétaire. Anne y est passée ce soir avec les enfants, qui étaient tout excités, et on a prévu d’y pique-niquer pour le dîner de demain soir.

Oui, pique-niquer, parce qu’avant de pouvoir y habiter, il faut qu’on achète :

  • des chaises
  • trois lits
  • un frigo
  • une cuisinière
  • un lave-linge
  • un sèche-linge
  • un canapé-lit
  • et un autre
  • une télé
  • quelques meubles de rangement
  • etc, etc…

Chocolats

Foued et Maria sont venus jusqu’à Londres ce week-end pour faire du shopping et nous voir. On a déambulé le long de la Tamise, mangé un fish&chips et bien papoté.
Et… ils nous ont amené des tablettes de chocolat comme on n’en trouve pas par ici !
Un grand merci à eux !

Zoé lit… en Anglais

Chaque semaine, Zoé ramène un nouveau livre de l’école. On le lit avec elle tous les soirs, ou presque.
Le premier qu’elle a lu s’appelait Six in a bed. L’histoire est simple : à chaque page, un nouvel enfant arrive dans le lit des parents. À la fin, c’est le chien qui se rajoute, et le lit s’écroule.

(Pour les professeurs des écoles qui nous lisent, il s’agit bien sûr d’habituer les enfants à reconnaître certains mots courants, en les photographiant. C’est donc the infamous méthode globale !)

Voilà ce que ça donne avec Zoé. Mettez le son bien fort, le micro n’est pas très bon !

Cueillette

Une journée de soleil, une sortie ! C’est le tarif. Et on est plutôt bien servi ces week-ends derniers.

Dernière en date : Grays Farm, une ferme pick your own, où on est allé ramasser quelques bonnes choses :

  • plein de fraises
  • plein de framboises
  • un épi de maïs par enfant
  • des carottes
  • des tomates
  • des broccoli
  • des patates
  • Et surtout plein de soleil !

On a trouvé ça vraiment agréable, il n’y avait pas grand monde, contrairement à nos expériences dans des endroits similaires en région parisienne.
On a juste été un peu déçu de ne pas trouver de pommiers.

Promenade dans l’eau

Quelques photos d’une sortie récente à Dinton Pastures, pas très loin de chez nous.
C’était un jour où il faisait bien chaud ! On est sorti vers 16h, à l’heure où tous les Anglais rentrent pour le thé. Du coup il n’y avait plus personne, et on a pu se trempouiller les pieds dans la rivière !
La lumière était magnifique et on a vu plein de damselflies — voir sur la photo.

Iris était particulièrement en forme, elle a fait un très joli jeu de mot… en anglais:

Ouais ! On est des explorateurs ! Des explorawaters !

Ça nous a rassuré sur ses capacités linguistiques. D’ailleurs, la rentrée, c’est demain matin !
Allez, au lit…

Fête de l’école

La rentrée des classes est la semaine prochaine… Il est donc grand temps de vous parler de la sortie ! C’est un article qui était resté dans les cartons jusque là. Désolé pour le retard…

Par ici, le premier but de la fête de l’école, c’est de récolter des fonds ! Les moyens employés sont multiples :

  • Faire payer l’entrée ! Bon, pas bien cher : 0,50 £ par adulte, gratuit pour les enfants
  • Faire payer les attractions. Même prix : 0,50 £ à chaque fois
  • Avoir des sponsors : le château gonflable était par exemple offert par notre agence immobilière !
  • Organiser une tombola – et même deux : une dont les lots sont fournis par les sponsors, l’autre “pour adultes”, où on gagne des bouteilles de diverses boissons alcoolisées, fournies par les parents
  • Nous faire racheter ce qu’on a offert ! C’est le principe bien connu du stand des gâteaux, que les parents garnissent puis rachètent.
  • Plus original dans le même genre : chaque gamin devait amener la veille un paquet de bonbons. On les a retrouvés sur un des stands qui consistait, moyennant le prix habituel, à tirer au sort un numéro qui faisait gagner un des paquets au hasard.

Tout cela nous aurait bien sûr fait hurler en France : une école sponsorisée ? Une fête payante ? Pouah !

Au final, on a dû dépenser en tout une dizaine de pounds, en ayant passé un après-midi vraiment très agréable avec des activités plutôt sympas. Zoé a adoré le chàteau gonflable, mais aussi se faire peinturlurer les ongles au vernis à paillettes. Iris a montré ses talents au tir à l’arc. Et Gaël a mangé plein de bonbons… Tout ça en croisant leurs copains.
Ah oui, et les parents ont bu un coup, forcément ! Seul regret : les deux derniers Pimm’s nous sont passés sous le nez… Heureusement, il restait la bière locale.

Et si cet argent, dépensé bien volontiers, sert en plus à ce que l’école ait du meilleur matériel ou plus de personnel, eh bien c’est encore mieux !

Un petit tour à Bordeaux

Quelques photos de notre séjour chez les cousins, près de Bordeaux.
Pas beaucoup, parce qu’on a souvent oublié l’appareil…

On a quand même pris le temps de

  • tester leur nouvelle piscine gonflable
  • aller faire des tours à Bordeaux, pour y visiter un superbe bateau mexicain et tester le “miroir d’eau”
  • tester la cane à pêche d’Iris, mais la marée basse nous a empêché de tremper le pauvre petit asticot dans la Dordogne, et Iris ne veut plus en entendre parler
  • et enfin, acheter une trentaine de litres de vin à la coopérative locale ! On était bien contents d’avoir acheté une voiture avec un bon coffre.

Vacances à La Rochelle

On a du retard sur les photos de vacances !
Notre première destination est La Rochelle. Après un voyage bien long d’une douzaine d’heures, on était bien content de trouver un beau soleil et de la bonne nourriture !
Au programme, une journée sur l’Île de Ré, de la baignade dans l’Océan et quand même un peu de farniente.

Allez, les photos !

Plomberie II, le Retour

Anne et les enfants se prélassent en France encore une semaine (les photos ici bientôt, mais je n’ai pas eu la garde de l’appareil…). J’ai donc le temps de vous raconter un peu la suite de nos aventures avec la plomberie anglaise.
Un samedi après-midi, subitement, l’eau froide s’est mise à ne plus couler à l’étage. L’eau chaude fonctionnait encore, et tout allait bien au rez-de-chaussée. Que pouvait-il bien se passer ?

Après avoir cherché en vain une grosse fuite, j’ai fini par aller voir dans le grenier, parce que j’y avais vu des tuyaux bizarres.
Et là j’ai compris : il y a un gros réservoir d’eau froide (1m de haut, 1m de diamètre — calculer son volume en pouces cubiques) qui alimente l’étage, et qui se remplit tout seul, avec un système à flotteur comme une chasse d’eau. Ce système était un peu grippé ; juste en le tripotant j’ai déclenché le remplissage, ce qui a corrigé le bug.

On était quand même horrifié d’apprendre que cette eau – qu’on a bue plus d’une fois, rien qu’en se lavant les dents – était stockée là-haut, au milieu de la poussière et des araignées ! Il y a bien un couvercle, mais il est en plastique et complètement tordu avec la chaleur, donc il ne bouche plus grand-chose.
Un tuyau de trop-plein assure que ça ne déborde pas. (Bien sûr, vous avez lu l’article précédent sur le même sujet, donc vous savez que le trop-plein débouche dehors !) J’ai lu sur internet que ce tuyau doit être équipé d’un système empêchant que les bestioles le remontent et arrivent dans notre eau. Pas bête !

J’ai essayé d’en savoir un peu plus sur l’utilité de ce réservoir auprès de mes collègues. Quasiment tous ont la même chose chez eux. En cherchant un peu, ils m’ont sorti les raisons suivantes :

  • En cas de coupure d’eau, on a toujours de quoi faire. (Jamais arrivé, et vu ce qui tombe dehors, un seau suffirait !)
  • Ça permet de contrôler la pression. (En effet, la pression des robinets du haut est minable…)
  • Certains appareils, comme la chaudière, n’aime pas que l’eau vienne à manquer. Ça permet de s’assurer qu’il y en a toujours à disposition. (Apparemment non, pas toujours…)
  • C’est une contrainte réglementaire pour isoler l’eau afin qu’on ne puisse pas contaminer l’eau de ses voisins. Si on n’a pas ça, il faut mettre des clapets anti-retours à tous ses robinets. (Ça doit être pour ça que tant de gens meurent en France d’eau empoisonnée…)

Bref, rien de bien convaincant.
Des copains nous ont rassuré en nous expliquant qu’ils s’étaient débarrassé de ce truc en refaisant faire le chauffage central.
On espère bien que notre future maison n’en aura pas. Sinon pas de quartier !