Corona-déconfinement

Ça n’a pas l’air de se passer très bien en France ces jours-ci, au niveau de la pandémie… mais par chez nous, ça va beaucoup mieux ! On est en gros confiné depuis mi-décembre, et les courbes de décès, contamination et hospitalisation sont clairement à la baisse, depuis deux mois. De plus, le rythme des vaccinations a l’air de se maintenir – on est à 35% de la population ayant reçu au moins une dose. Du coup, le pays commence à se déconfiner tout doucement, ce qui veut dire retour à l’école !

Il y a aussi un très gros effort sur les “test latéraux” : on teste plein de gens, avec des tests rapides, pas forcément très fiables, mais le nombre fait qu’on trouve les foyers de contamination avant qu’ils ne se répandent.
Zoé, Iris et Anne ont donc dû se faire tester chacune 3 fois, à quelques jours d’intervalle, dans leurs écoles respectives. Ce n’est qu’après 3 tests négatifs qu’elles ont pu retourner bosser. Elles ont réussi toutes les trois, et ont donc recommencé l’école cette semaine.

Et les tests vont continuer, mais cette fois ils seront faits à la maison. Elles ont donc reçu chacune un kit de 6 tests, qui ressemble à une mini-boîte du petit chimiste…
(Vous noterez le joli sceau de test qualité rouge, écrit en chinois. Heureusement que le communisme est là pour nous sauver !)

On a essayé le premier test ce soir. Voici comment ça se passe:

  • On prend un grand coton-tige et on se le colle au fond de la gorge, d’abord à droite puis à gauche, en tournant 4 fois
  • On se le met ensuite dans une narine, le plus au fond possible, et là il faut tourner 10 fois. Zoé dit que ça fait pleurer…
  • On dilue ce qu’on a récupéré dans un petit godet contenant du solvant
  • On verse 2 gouttes de la solution sur un bout de papier buvard (Ça ressemble à un test de grossesse, pour ceux qui connaissent !)
  • On attend 30 minutes et on compte les barres. Une barre: négatif. Deux barres: positif. Aucune barre: le test est raté…
  • On envoie le résultat du test (négatif pour nous, ouf !) sur le site web dédié.

Et Maxine? Et bien les universités ne rouvrent pas, elles. Elle a donc toujours ses cours entièrement en ligne.

Mais… elle en a enfin terminé avec l’orthodontiste cette semaine ! Plus de bagues, et les dents sont bien droites. Enfin, elle a encore ce “retainer” qui les maintient en place, à porter toute la journée pendant 6 semaines, puis toutes les nuits pendant quelques années…
Mais, n’ayant plus de raison de rester ici maintenant, elle est repartie dès ce matin dans son Portsmouth bien aimé, revoir ses potes à la résidence étudiante. Elle sera restée 3 mois à la maison, et c’était beaucoup trop pour son goût 😉

Corona-Noël

C’était le tour de Mémé et Dom de venir nous voir à Noël, mais bien sûr, le virus en a décidé autrement. Maxine a quand même pu quitter son université pour nous rejoindre, heureusement !

Le confinement ici était plutôt costaud : on ne pouvait voir qu’une personne à la fois, et dehors. On a donc passé un Noël tranquille, juste nous cinq, en restant principalement au chaud chez nous ! (On a juste vu une copine une fois, en allant nous balader dans le petit bois à côté. Le virus peut toujours essayer de nous attraper avec ça !)

Pas de grand repas gargantuesque, mais quand même un bon dîner aux chandelles pour le réveillon (foie gras, tourte porc et abricots, fruits déguisés) et un excellent repas le jour de Noël (carré d’agneau, choux de Bruxelles, pommes de terres dauphines, bûche aux marrons). On avait même trouvé du champagne pas trop cher !

Pour les cadeaux, le Père Noël n’a pas refait l’erreur stupide de l’année dernière en offrant des billets de spectacles à tout le monde 🤦 (4 spectacles -> 2 annulations et 2 reports…). Il est donc là aussi resté simple: boucles d’oreilles et parfum pour Maxine, équipements de sport en intérieur pour Iris, partoches et “hoodie” Ghibli pour Zoé.

Quant au réveillon du premier de l’an, on a encore bien mangé (saumon fumé, foie gras à nouveau, crème brûlée maison) et on s’est mis devant la télé pour regarder un film comique de zombies, Shaun of the Dead. Oui, ça existe et on a bien rigolé ! Ça nous a permis d’oublier un peu que c’était la soirée du Brexit…

La rentrée cette semaine a été un peu chamboulée… Notre cher premier ministre avait décidé que les écoles secondaires ne rentreraient que la semaine suivante, mais les écoles primaires reprendraient le lundi prévu. Finalement, dès le lundi soir, au vu de la situation… il a changé d’avis, et tout le monde reste chez soi pendant au moins deux mois. On est donc 5 à bosser de la maison pour l’instant, et jusqu’à nouvel ordre.

Allez, on vous souhaite une “happier” année 2021 !
Bises virtuelles à tout le monde, et surtout bonne santé !

Confinement II

J’attendais qu’il se passe quelque chose — n’importe quoi —pour écrire un article, mais c’était une mauvaise idée… Allons-y pour une petite mise à jour, orientée Coronavirus, bien sûr !

Le second confinement ici est très similaire à celui qui existe en France. Les règles sont un peu différentes (on n’a pas ces ridicules attestations à s’auto-approuver par exemple !) mais l’idée est la même : les enfants vont à l’école, les parents télé-travaillent s’ils le peuvent, et on a une application sur téléphone qui ne sert à rien.

L’école nous envoie un e-mail tous les jours (dimanches compris !) pour nous raconter combien d’enfants ont été déclarés positifs dans chaque niveau (entre 3 et 5 en moyenne) et combien doivent s’isoler pour 2 semaines (une vingtaine par jour). C’est un boulot énorme pour eux, parce qu’il n’y a pas vraiment de classe ici : les gamins changent de groupe à chaque heure. Il faut donc que l’école enregistre qui s’assied à côté de qui à chaque cours, et prévienne les voisins directs des malades.

C’est arrivé à Iris, qui a dû rester à la maison une semaine, parce qu’elle a eu un voisin de table testé positif. Elle a donc eu des cours à distance, que les profs retransmettaient en direct pendant la leçon, ou juste des devoirs supplémentaires. Jusqu’au vendredi matin, où, surprise, on a eu un coup de fil à 8h30 nous annonçant que le test était un faux positif, et qu’elle devait retourner à l’école immédiatement ! La pauvre 😀

Comme l’école n’a pas assez de profs disponibles pour assurer tous les cours, ils ferment aussi un niveau par semaine. La semaine dernière, c’est l’année de Zoé qui est restée à la maison, et cette semaine celle d’Iris. Il y a plein de profs absents, qui sont souvent remplacés. Pour l’école, tout ça est une gestion de dingue…

Quant à Maxine, presque tous les cours sont en ligne, excepté une heure par semaine. Elle vient juste de rentrer de Portsmouth pour les 3 semaines de vacances. Elle aura des examens en janvier, et ensuite débutera le second semestre. Elle s’en sort très bien, pas de souci ! Les cours sont plutôt de la remise à niveau pour l’instant, et elle a largement celui qu’il faut dans la plupart des matières.

Anne vient de retrouver un petit boulot dans une école pas très loin: Luckley House School. Elle avait quitté St Georges (l’école de filles, souvenez-vous !) l’année dernière, après 5 ans, parce que le trajet devenait pénible, et les collègues brexiteurs encore plus… Ici c’est une école plus accueillante, et elle n’y passe que 3 heures par semaine, le lundi. Ça se passe bien, mais elle redécouvre à quel point les garçons prennent de la place et sont bruyants !

Quant à moi, je travaille toujours de la maison, et je trouve ça toujours inefficace et peu agréable. Pour me défouler, je me suis même mis à courir de temps en temps, le soir ! Ça ne m’était pas arrivé depuis Hawaï je pense… Bon, je ne dépasse pas 20 minutes pour l’instant.

On prépare Noël tranquillement. Pour nous, ce sera notre premier sans famille autour.
On espère que vous vous en sortez au milieu de cette pandémie, on vous souhaite un joyeux Noël et on vous fait de gros bisous de fêtes — à bonne distance !

Corona-rentrée — Maxine

Tout d’abord, un grand merci à tous pour vos messages concernant Maxine. Ça nous touche beaucoup que vous acceptiez cette réalité, avec bienveillance !

Bon, mais cette rentrée à l’université alors ? Eh bien c’était aujourd’hui ! Mais Maxine avait choisi d’aller s’installer dans sa nouvelle chambre à Portsmouth… il y a 3 semaines déjà ! Non, elle n’est pas fâchée avec ses parents, juste très impatiente de commencer sa nouvelle vie d’étudiante !

On est donc parti le lundi 14 septembre à trois, dans un camion loué pour la journée, en laissant Iris et Zoé se débrouiller. (Au départ, on pensait louer une petite camionnette à 2 places, mettre Anne dans le train à l’aller et la ramener en voiture. Mais le train est tellement cher, même pour un aller simple, que c’était plus avantageux de louer un mini camion avec 3 places à l’avant ! Et aussi plus sympa.) On a donc chargé tout cet immense espace avec un vélo et quelques valises, et on est parti sous le soleil vers Portsmouth !

Il n’y a que 2 heures de route, donc on est arrivé rapidement. Un peu trop tôt même : on avait rendez-vous à midi, il n’était qu’onze heure. Pour s’occuper, on est allé se manger un morceau dans un parc du coin. Contrairement à beaucoup d’université en Angleterre, celle de Portsmouth est au cœur de la ville, pas sur un campus à l’écart. C’est probablement ça qui a plu à Maxine d’ailleurs. Et Portsmouth est un port très sympa — mais on y est déjà allé récemment, souvenez-vous !

La résidence étudiante est une grande tour de 25 étage – la chambre qui lui a été attribuée est quand même au 15ème étage. Chaque étage comporte plusieurs couloirs, de 9 chambres chacun, avec une cuisine commune. Les chambres sont “en-suite”, c’est à dire avec douche, WC et lavabo individuel. Pas de cantine par contre, ni de restau U. Il va falloir apprendre à réchauffer des boîtes de conserve !

En deux heures, on avait tout monté dans la chambre, stocké le vélo à l’abri et fait quelques courses de base pour tenir une semaine sans mourir de faim. Il était 15h, et on a bien compris qu’elle avait plutôt envie de se retrouver toute seule dans sa chambre ! On est donc parti, avec la gorge quand même un peu serrée, mais bien content que ça se passe comme ça !

Maxine est revenue nous voir le week-end dernier, pour aller à un rendez-vous d’orthodontiste lundi matin. (Enfin, quand je dis le week-end… elle est arrivée dimanche à 20h, et est repartie le lundi vers 15h, hein !) Les cours ne reprendront vraiment que lundi prochain, il lui reste donc quelques jours d’oisiveté, avant de finir ces loooongues vacances de 7 mois !

Corona-rentrée — Iris

Iris aussi a fait sa rentrée, en 6th form (lycée, en gros). C’est dans le même établissement, mais assez différent : il n’y a plus que 3 matières, des classes toutes petites d’une dizaine d’élèves au max, et il n’y a plus d’uniforme ! Du coup, il a fallu qu’elle se trouve un style, c’était dur… Elle a choisi chemise hawaïenne, ce qui lui va très bien – et pas juste parce qu’elle se fait plein de taches en mangeant…

Comme matières, elle a pris Histoire (sa matière préférée, la Maman est très fière), Littérature anglaise, et… Criminologie ! (Elle hésitait avec Biologie, le Papa aurait préféré.)
Il y a beaucoup de travail personnel : elle a déjà rendu un essai sur le début de règne d’Élisabeth Ière, un autre sur la fusillade de Columbine, et probablement quelques autres encore, dont on n’entendra jamais parler.

Le 6th form ne dure que 2 ans, et ensuite ce sera les A level, puis l’université. La Maman a déjà choisi son sujet d’étude pour elle : Archéologie ! C’est pour concilier ses goûts pour l’Histoire et pour crapahuter dans la boue. Iris ne dit pas non pour l’instant… mais elle trouve que sa mère l’utilise un peu trop pour vivre par procuration.

Corona-rentrée — Zoé

Ça fait 2 semaines déjà que les 2 plus jeunes sont retournées au collège.

C’est un peu spécial cette année, Coronavirus oblige. Les horaires sont décalés pour ne pas que les différents niveaux se croisent. Zoé commence donc 20 minutes avant Iris. Elle ne peut pas non plus arriver par n’importe quelle entrée comme avant – chaque groupe arrive par une entrée différente, ce qui fait qu’elles ont toutes les deux abandonné le vélo et qu’elles y vont à pied maintenant.

Une conséquence de ça : la récréation est parfois au milieu d’un cours ! La cantine est aussi perturbée : Zoé peut maintenant accéder uniquement au “Snack shack”, le stand de sandwiches et panini, et Iris ne peut pas y aller, elle doit prendre un plat chaud. Je suis sûr qu’en France ce genre de choses n’arriverait pas 🙂

Elle est en “year 8” cette année, la deuxième année de collège. Changement récent : elle a décidé cette année de ne plus mettre de jupe et de passer au pantalon d’uniforme. On a demandé pourquoi, mais les explications n’était pas très convaincantes. Elle a toujours son logo “Extinction Rebellion” sur le sac par contre.

Elle est aussi revenue dépitée un soir, parce qu’elle trouve que ses condisciples ne sont pas très politisés. Ou de droite.
Ils ne savent même pas ce qu’est le Brexit. Ils n’ont pas l’air de considérer le réchauffement climatique comme un problème. Et aussi, il y avait une discussion ou des gamins parlaient de “Greta Thunderberg” qui était norvégienne, et qui n’allait pas à l’école. Elle a levé la main (oui, Zoé, la timide !) pour expliquer que Greta Thunberg était une activiste suédoise, qui venait de passer une année sabbatique.

Bref, elle n’a pas fini de changer, et on suit ça de près !

Corona-survival

Pour ses devoirs, Zoé a dû étudier des “survival stories”, puis écrire sa propre histoire de survie.
Je vous la mets telle quelle, avec une petite traduction approximative pour les non-anglophones. Je trouve que ça retranscrit très bien son humeur (et son humour) du moment !

My life in quarantine has hardly been eventful, however I must ensure that I am not going mad. On the contrary, I believe that my mental health is just fine. I have followed a steady schedule of doing homework and watching Netflix. I have been exercising regularly in my garden, though I have felt the urge to bake more. I believe that this has happened to a lot of people over quarantine. I miss human interaction with people other than my family, however we have not started to rip each other’s heads off yet. I am not particularly scared or nervous, I do not have anxiety, my life has become pleasantly mundane. In conclusion, I believe that there are many more important things to be doing, instead of reading about how normal my life has been thus far. I thank you for being interested in my tedious blabbering.

Ma vie en quarantaine n’est guère mouvementée, mais je dois faire attention à ne pas devenir dingue. Au contraire, je crois que ma santé mentale est parfaite. Je suis un programme régulier de devoirs et de Netflix. Je fais régulièrement de l’exercice dans mon jardin, bien que j’aie ressenti le besoin de cuisiner davantage. Je crois que cela est arrivé à beaucoup de gens en quarantaine. Les interactions avec des personnes autres que ma famille me manquent, mais nous n’avons pas encore commencé à nous arracher la tête. Je ne suis pas particulièrement inquiète ou nerveuse, je n’ai pas d’anxiété, ma vie est devenue agréablement banale. En conclusion, je pense qu’il y a beaucoup de choses plus importantes à faire que de lire sur la façon dont ma vie a été normale jusqu’à présent. Je vous remercie de vous intéresser à mes fastidieux bavardages.

Coronaroutine

Confinés depuis 6 semaines, on a maintenant une bonne petite routine familiale qui s’est installée !

Le matin, je démarre le boulot à 9h : je m’enferme dans notre chambre, à l’étage, et j’enchaîne les réunions ! Mon record, c’est dix dans la même journée…

Gaël a régulièrement des cours, en vidéo également, environ un par jour. Mais la motivation commence à faiblir… Il a commencé à “sécher” en virtuel. C’est facile : on se connecte au cours pour faire acte de présence, on coupe le son et on laisse la fenêtre de vidéo derrière la fenêtre du jeu du moment ! Les cours n’étant pas du tout interactifs, le prof ne voit rien.

Zoé fait encore entre 2 et 4 heures de devoirs quotidiennement, la pauvre. Elle n’a pas beaucoup de retour des profs, du coup la motivation n’est pas vraiment là non plus, mais elle s’y tient. Le samedi, elle a aussi repris les cours de flûte, en vidéo également. Là c’est quand même plus sympa. Par contre, elle devait passer son “grade 2” de flûte la semaine du confinement, elle avait bossé et stressé comme une folle, et là on ne sait pas quand ça arrivera.

Quant à Iris… on ne la voit pas sortir de son lit avant midi au mieux. Disons qu’elle a adopté un fuseau horaire différent de nous !

Vers midi, on se retrouve pour manger ensemble. On arrive à peu près à trouver ce qu’il nous faut en provisions, tout en évitant les supermarchés. La farine et les œufs sont le plus difficile à obtenir, mais on a maintenant des filières en passant par les petits commerçants locaux : le boulanger qu’on va voir tous les week-ends, notre restau chinois favori, qui ne fait plus que de la vente à emporter, etc. Le petit marché local existe encore, tous les 15 jours, mais en version encore plus réduite. Et sinon on utilise Ocado, en réservant notre créneau de livraison une semaine en avance.

L’après-midi, les enfants sont surtout devant un écran ! Zoé cuisine régulièrement aussi. Elle s’y est mise avec plaisir, pour de la pâtisserie ou du ramen, son plat favori depuis bien longtemps. Mais les 2 autres s’y mettent aussi de temps en temps — Gaël pour apprendre à cuisiner en cas d’université l’année prochaine !

En milieu d’après-midi, quand il fait beau, on se fait une demi-heure de sport en famille dans le jardin. C’est Iris qui nous coache, depuis qu’elle a commencé à tordre le nez sur Joe Wicks — voir l’épisode précédent. On fait des étirements, abdos, pompes, planche, encore des étirements. Et après on cueille une branche de menthe et on se fait un thé bien sucré, en essayant de récupérer notre souffle ! Ça fait vraiment du bien, mais il pleut depuis une semaine, et on a plus de mal à se motiver pour le faire à l’intérieur.

L’autre jour, on a ressorti un grand sac de jeux de plage en plastique. Au fond, il y avait une paire de raquettes de ping-pong. Du coup, on a improvisé une table, en utilisant du PQ pour le filet, sur une idée d’Iris. Ça nous a occupé un bon moment !

Le soir, bien sûr on mange ensemble, et après on se fait un film. Vive Netflix, qui nous fournit plein de choses à regarder variées et sans pubs ! Ah, et le jeudi soir à 20h, on sort applaudir le NHS. Oui, on ne fait ça qu’une fois par semaine par ici…

C’est là qu’Iris commence vraiment sa journée ! Elle fait soit des devoirs de temps en temps, soit des jeux sur son ordinateur tout neuf, y compris des jeux en réseau avec ses potes. On l’entend jacasser en anglais jusqu’à minuit…

En étant 5 à la maison, on ne peut pas dire qu’on souffre de la solitude… Bref, on ne s’en sort pas trop mal !

Anne et le mot juste

Bon, quittons un peu ce satané virus, et parlons un peu de l’emploi du temps de Anne ! Vous vous souvenez qu’elle bossait dans une école super chic, un pensionnat pour jeunes filles riches à Ascot. Bon, elle a tenu 5 ans, mais elle a démissionné l’été dernier. Elle appréciait beaucoup le contact avec les élèves, mais pas trop celui avec les collègues ! La plupart étaient bien brexiteurs, et elle ne se sentait pas du tout “welcome” ces derniers temps… De plus, le trajet était un peu pénible et la paye assez minable, surtout après que le billet de train mensuel l’amputait d’un quart !

Bref, il était temps d’essayer autre chose, et elle a donc créé Le Mot Juste : elle s’est mise à son compte, pour proposer des cours de français aux élèves aux alentours. Elle a rapidement récupéré une de ses anciennes élèves, qui vient une heure tous les samedis, et deux autres gamins qu’on connaît par l’école primaire. C’était un bon début, mais le “corona-lockdown” a mis un bon coup d’arrêt à tout ça…

En discutant avec une nana de la boîte à côté de la mienne, il y a quelques mois, je me suis rendu compte que leur business était de placer des étudiants chinois dans des écoles huppées britanniques. Je lui ai immédiatement refilé une carte de visite de Anne. Un mois après, elle était invitée à un entretien, puis embauchée ! Elle donne maintenant des cours de français à un jeune collégien chinois, temporairement avec sa famille à Los Angeles pour cause de confinement. (Sinon, il est dans une école anglaise… Il y en a qui ont une vie compliquée !)

Elle lui fait donc des cours vidéos de une heure trente (c’est long !), deux fois par semaine (c’est souvent !). Ça l’oblige à faire plein de préparation, mais bon, il n’y a pas de trajet, et ça fait voir de nouveaux horizons (virtuels !). En espérant qu’il y en ait d’autres plus tard…

Ah oui, et si vous voulez apprendre des expressions françaises en langue anglaise, vous pouvez consulter sa rubrique Le mot de la semaine, qu’elle met à jour fidèlement tous les lundis — et y compris sur Facebook 👍
Bonne lecture !

Coronavril

Quelques nouvelles de notre “social distancing” anglais !
D’abord, on va tous très bien. Anne a récupéré, après avoir quand même passé 2 semaines à tousser et être fatiguée. Elle a encore un petit coup de pompe de temps en temps, mais rien de méchant. Si c’était bien ce satané virus, elle a eu la version gentille. On espère l’avoir tous eu sans s’en rendre compte, mais bien sûr impossible de savoir.

On est allé se promener dimanche dernier (il y a 10 jours en fait — à l’époque, on avait encore le droit !), sans Anne, qui était encore mal fichue. C’était bien humide, on a dû contourner des mares entières dans les champs. Mais il faisait beau, et les enfants étaient tout étonnés de se rendre compte que ça leur faisait du bien de sortir, après une semaine de containment.
On a même vu des faisans et quelques daims, voir la photo ci-contre !

Maintenant, on n’a plus le droit de sortir qu’une fois par jour, et à côté de chez soi. (Pas d’attestation auto-remplie chez nous, c’est basé sur la confiance !) Du coup, on se fait une fois par jour la séance de gym de Joe Wicks, qui est devenu une star dans tous le pays. Vous pouvez essayer chez vous, c’est 30 minutes d’exercices en intérieur, faits pour les enfants au départ, mais ça remue bien !

Pour les provisions, on a bien tapé dans le “placard à Brexit” les premières semaines ! Mais on arrive maintenant à peu près à se faire livrer comme d’habitude. On utilise aussi les petits restaurant indépendants, qui se sont reconvertis en vente à emporter, y compris pour l’épicerie de base. Les supermarchés ont l’air de remonter la pente doucement au niveau de l’approvisionnement, mais on évite d’y aller. Ah, et on a aussi bien sûr notre laitier, toujours fidèle !

Zoé bosse énormément, elle a plein de devoirs tous les jours : 3 ou 4 heures de boulot par jour, la pauvre. Les profs utilisent à fond tous les sites en ligne qu’ils peuvent : Google Classroom, Doddle, Seneca, un compte e-mail dédié à l’école, etc. La plupart étaient déjà en usage avant, mais maintenant il n’y a plus que ça. Pour un devoir de musique, elle a même enregistré un petit rythme, et s’est aussi amusé à dessiner l’alphabet avec la tortue en Python pour le Computing (plus de 400 lignes de code, quand même !)

Pour Iris, c’est plus tranquille… Son examen de GCSE, qui devait démarrer en mai, a été annulé, et du coup elle n’a pas grand chose à faire. Un peu de devoirs de temps en temps, mais c’est calme. Elle en profite pour “tester” son tout nouvel ordinateur avec Minecraft et quelques autres jeux en lignes, où elle retrouve ses potes. On l’entend papoter assez tard dans sa chambre…

Quant à Gaël, malgré l’annulation de son examen également, l’école continue à organiser des cours par vidéos, et du contrôle continu. Il faut dire que les notes finales, qui seront calculées on ne sait pas trop comment encore à partir des résultats, seront très importantes pour le choix de l’université. Dans son cas cependant, il semblerait que le choix est en train de se porter sur Portsmouth. On vous confirmera !

De mon côté, je commence à m’habituer à bosser de la maison. Je n’y prends pas goût pour autant : c’est très inefficace et pas vraiment agréable, je trouve. Mais bon, la boîte a l’air de tenir pour l’instant et j’ai un salaire, alors je ne me plains pas !

Et Anne alors? Eh bien, il va falloir que je vous raconte, mais ce sera pour une autre fois, désolé 😄

À bientôt, et portez vous bien !