Bon, on a plein de retard sur notre actualité…
Pour nous faire pardonner, voici quelques réflexions sur la conduite en Angleterre !
Alors d’abord, c’est à gauche bien sûr. On s’y fait plutôt bien, et maintenant ça nous fait bizarre quand on voit un film américain ou français, où la conduite est à droite.
Ce qui frappe ensuite, c’est la quantité de rond-points.
Ils en mettent même des ridiculement petits, là où en France il y aurait un bête cédez-le-passage ou une priorité à droite. Comme il n’y a pas la place de faire un vrai rond, il y a juste un disque blanc dessiné par terre au milieu du carrefour.
Ces rond-points miniatures obligent parfois à une gymnastique intellectuelle inattendue. Par exemple : vous devez aller à droite, donc parcourir les 3/4 du rond-point (eh oui, on les prend dans l’autre sens !). Au même moment se présente en face une voiture qui, elle, va tout droit. Qui a la priorité ? C’est vous ! Comme vous lui coupez la route, elle doit s’arrêter en attendant que vous tourniez.
Sur les plus gros rond-points, il est très important de se placer dans la bonne lane, même avant de s’y engager. Il y a même parfois le nom de la direction ou de la route tracé par terre avec de grandes lettres. Il faut dire que les panneaux ne sont pas toujours très informatifs, ni très cohérents entre eux. (Merci à Mémé et Dom pour le GPS, qui nous sert bien !)
Le niveau ultime du rond-point, c’est le magic roundabouts. On n’en a pas encore croisé, mais on n’est pas trop pressé…
Les Anglais en parlent avec beaucoup d’amusement, semblant assez fiers de rendre tout le monde perplexe.
La perplexité est d’ailleurs un sentiment qui a l’air assez commun au volant ici.
Nous étions habitués à une conduite à la parisienne : rapide, précise et très proche du pare-choc précédent !
Ici, c’est plus nonchalant et courtois : les gens vous laissent souvent passer, même si vous n’êtes pas prioritaire.
Ça peut parfois engendrer des salamalecs silencieux, et donc un peu de flottement dans la fluidité !
Il arrive régulièrement qu’un conducteur ait besoin de quelques secondes pour prendre sa décision. Pas de problème : il s’arrête, tout le monde attend patiemment, et ça repart.
C’est assez confortable, quand on se sent un peu perdu, de se rendre compte qu’on n’est pas le seul et que ce n’est pas grave !
Toute cette courtoisie n’a pas que du bon. En tant que cycliste, je suis parfois obligé de m’arrêter devant une voiture qui me grille la priorité, parce qu’une autre l’a, très gentiment, laissée passer.
La semaine dernière, sur un rond point forcément, j’ai été harponné par une voiture, qui ne m’avait pas vu. Rien de cassé, à part ma roue avant… et tout son pare-choc arrière, que ma pédale a arraché et qui traînait par terre. Ce genre de mésaventure ne m’était jamais arrivée en 12 ans de vélo en région parisienne. C’est ça aussi, la conduite flottante !