Une semaine après le déménagement d’Iris à York, c’était le tour de Maxine, cette fois-ci direction plein Sud, à l’étranger carrément : en France ! Maxine a pris une année sabbatique auprès de son université, pour venir en France rencontrer des personnels de santé pour commencer sa transition. Les cinq années sur liste d’attente en Angleterre ont été bien longues, et toujours aucun rendez-vous en vue, donc Maxine a perdu espoir d’arriver à quelque chose de ce côté-là. Philippe et Sylvie, mon frère et ma belle-sœur, se sont très gentiment proposés de l’héberger pendant son séjour en France, du coup nous voici parties direction la Provence. Honnêtement, il y a pire comme cadre de vie 🙂
Alors déjà dès le départ, petit problème logistique. Les chemins de fer britanniques (tous, parce qu’il y en a plein) annoncent une grève totale pour le jour de notre départ. Il aurait été impossible de rejoindre Londres, du coup, on a réservé rapidement une chambre à l’hôtel près de la gare Saint Pancras pour y passer la nuit. Le lendemain, 5 min seulement de marche depuis l’hôtel pour aller faire la queue pour notre Eurostar, c’était vraiment le luxe ! Un petit déj chez Paul le Boulanger pour se donner un avant goût de la France, et en route pour les 90 min de queue réglementaire pour le passage de douane et l’embarquement dans le train.
Arrivées à Gare du Nord sans trop de retard, on se dirige vers Gare de Lyon, bourrée de monde (c’est quoi tous ces gens qui prennent le train en milieu de journée, milieu de semaine, hors vacances scolaires ? ) De là on enchaîne sur le TGV pour Marseille. Il fait un temps magnifique, le paysage est superbe, on passe un très bon après-midi. Arrivée tranquille à Aix-en-Provence TGV, où on est frappé par la chaleur en sortant du train. L’air sent bon la garrigue, c’est super agréable, vive le Sud !
Mon frère et sa famille nous accueillent royalement, avec des bons petits plats plein de vrais légumes, et installent Maxine dans une super chambre qui ressemble à une cabine de bateau, c’est vraiment chouette !
Le lendemain, Maxine et moi prenons la route d’Aix en Provence pour aller l’inscrire à la Sécurité Sociale et obtenir un numéro. Les gens sont très gentils mais donnent une liste longue comme le bras de papiers justificatifs à fournir. Maxine découvre les joies de l’administration française (depuis, elle y est retournée 4 fois, tombe à chaque fois sur une personne qui demande des papiers différents qui ne sont pas sur la liste… bref, la routine habituelle !) Comme elle vient d’un pays où on va
voter sans présenter de pièce d’identité ni justificatif, c’est un peu le choc.
Mais un petit tour dans Aix nous redonne du courage : le centre-ville est plein de charme, et on en profite pour faire le plein de savons de Marseille et de calissons, c’est le bonheur. On se prend un coup de soleil à l’arrêt de bus (en plein mois d’octobre !) comme les vrais touristes britanniques que nous sommes.
Je reste encore une journée avec Maxine (occupée à essayer d’avoir un abonnement de téléphone portable et un compte en banque – merci Philippe et Sylvie pour tous les coups de main avec tout ça !) et avant de repartir, j’ai droit à la super soirée pizza + rosé bien frais, c’est cool !
Le lendemain, c’est l’heure pour moi de repartir. J’avoue que je serai bien restée plus longtemps, il fait vraiment bon vivre en Provence. Je laisse Maxine s’habituer à la vie en France, car ça fait bien longtemps qu’elle n’est pas restée aussi longtemps de l’autre côté de la Manche. Ça va être l’occasion pour elle de perfectionner son Français et d’apprendre le langage parlé réel, avec lequel on a perdu le contact. Elle peut compter sur ses cousins pour la mettre au courant ! Premier rendez-vous médical fin octobre, y a pas à dire le système médical français est meilleur que le NHS !
De mon côté, retour chaotique en Angleterre, car un passager d’Eurostar neuneu a voulu passer la douane avec un obus de la Deuxième Guerre Mondiale dans sa valise. Du coup, 1 heure et demi de retard. Et en arrivant… grève des trains côté Anglais !
J’ai donc pris le métro jusqu’à Heathrow, et Samuel a loué une voiture pour venir m’y chercher. Je dois dire que j’étais bien contente de passer le seuil de la porte et de poser ma valise !
Nous voici maintenant avec une fille unique à la maison, ça fait bizarre mais nous sommes quand même bien contents que nos deux grandes fassent des choses qui leur plaisent/leur fassent du bien cette année.