Noël à Kew Gardens

Nous avons passé Noël ici cette année, et Mémé et Dom sont venus nous retrouver. Nous avons bien suivi les traditions locales et le menu – sauf la dinde que nous avons remplacé par une oie, et le prosecco par du vrai champagne !

Nous sommes aussi allés faire un tour aux Kew Gardens – les jardins botaniques royaux qu’on avait déjà visité il y a deux ans. OK, le milieu de l’hiver n’est peut-être pas le meilleur moment pour un jardin rempli de plantes extraordinaires et en voie d’extinction… Mais la serre tropicale est toujours là, et les arbres magnifiques aussi !

On souhaite à tous nos lecteurs une super bonne année 2019 !


La ‘Nativity’

Comme vous le savais, ou peut-être pas, Noël en Angleterre commence à être célébrer très tôt. Non seulement est-ce qu’on vois des Pères Noël décoratifs dans les vitrines de magasins en Octobre, mais quelques écoles sont très, peut-être même trop, excité à raconter la fameuse histoire de quand le petit Jésus était né. C’est aussi la ou les Year 6 (mon année), les KS1(5 ans – 7 ans) et la maternelle doivent raconter cette histoire avec des costumes qui gratte, des petites voix dans une église géante et des maitre/maitresse stresser. Ce-si est la fameuse ’Nativity’.

Avec des Rois Mages, Mary et Joseph et beaucoup beaucoup d’anges, la Nativity est tellement populaire qu’ils ont décidé de faire un film la dessus, à propos d’un maitre qui n’aimer pas Noël et après si par-ce qu’il a pus faire la Nativity avec ses élèves. C’était vraiment nul. Sa s’appeler ’Nativity’. L’année d’après, qu’est-ce que je vois comme affiche au cinéma ? ‘Nativity 2’. L’année d’après, qu’est-ce que je vois comme affiche sur un bus ? ‘Nativity 3’. Je suis 99% sure que c’est exactement la même histoire, mais avec des personnages différents. Je vous jure, ce n’est pas une blague.

Après toutes ses années d’être obliger de chanter des chansons sur… bien, tous ce que vous avez lus au-dessus, c’est inévitable que des enfants commence à en avoir mare. Du coup, pour se marrer dans la coure, nous avons inventer nos versions un peu plus drôle, ou ridicule. Ses chansons ont était passer de génération à génération. Non, c’était pas moi qui les avez inventer. En voici un exemple:

Version originale:
We three kings of orient are;
Bearing gifts we traverse afar
Field and fountain, moor and mountain
Following yonder star

Oh, star of wonder star of night
Star with royal beauty bright
Westward leading, still proceeding
Guide us to thy perfect light
Version…trafiquée ?
We three kings of chocolate bar
One in a taxi, one in a car
One on a scooter honking his hooter
Smoking a fat cigar

Oh, star of wonder star of night
Fill your pants with dynamite
Light the fuse and off we go,
All the way to Mexico

La chanson que nous avons inventer veux dire:

Nous sommes trois roi de bar au chocolat
Un dans un taxi un dans une voiture
Un sur une trottinette qui joue de son klaxon
Fumant un gros cigare

Oh, étoile de merveille étoile de nuit
Rempli ta culotte de dynamite
allumer le fusible, est on y va
Jusque au bout du Mexique

Celle-la est la plus avancer, mais je suis sure qu’il y aura beaucoup d’autre à venir, comme; ‘Cucumber, my lord, cucumber’, au lieu de ‘Kum ba ya, my lord’. Ou même ‘O come let us ignore Him’ (Oh, venais l’ignorée) au lieu de ‘Oh come let us adore Him’. Bref, en conclusion les gamins n’ont pas peur de ridiculiser leurs écoles !

Zoé grandit


Maintenant que Anne travaille des journées plus longues, Zoé fait souvent le trajet à l’école toute seule, le matin comme le soir. Les deux autres n’ont pas les mêmes horaires, et ne vont pas au même endroit. L’an dernier, on demandait encore à Iris d’aller chercher sa sœur en primaire avant de rentrer, mais cette année, on s’est dit qu’elle y arriverait toute seule.

Jeudi soir, c’était la fête de l’école, alors elle est rentrée plus tard que d’habitude.
Du coup, ce soir en rentrant, elle a déclaré:

Aujourd’hui quand je suis rentrée il faisait presque noir.
I felt very grown up! (Je me sentais très grande/très adulte)

Ah, le bonheur de rentrer le soir quand il fait nuit…

Gaël et Zoé en duo

Le même jour que la commémoration du centenaire (voir l’épisode précédent), la prof de musique de Gaël et Zoé avait organisé un petit concert avec tous ses élèves. Il s’agissait, forcément, de récolter des fonds pour une charity, mais elle a poussé un peu pour qu’ils fassent un duo… et on a poussé aussi. Ils ont fini par accepter !

Zoé n’a commencé la flûte traversière que depuis avril dernier, mais elle y arrive bien, avec son expérience de 2 ans de flûte à bec. La prof avait choisi un morceau simple, pour ne pas qu’ils stressent trop. Nous on stressait un peu, on trouvait qu’ils n’avaient pas beaucoup répété ensemble…
Mais ça c’est super bien passé. Zoé était juste un peu déçue d’avoir mal placé sa bouche au début, et n’a pas osé la bouger pendant le morceau, du coup le son est un peu faible. Gaël a été très à l’écoute, pour qu’ils restent ensemble tout le long.

La prof en a prof(!)ité pour distribuer 3 médailles pour ses 3 élèves avec le meilleur état d’esprit, et Gaël a obtenu celle pour les “seniors”. Il était tout surpris, et tout content !
Les voici en action — avec leur prof assise derrière, ravie.

Iris commémore

Bon, vous vous souvenez qu’Iris va maintenant aux Army Cadets. Elle passe les examens petit à petit, et devrait pouvoir commencer le tir bientôt. Elle attend ça avec impatience.

Mais depuis un mois, c’est plutôt les cérémonies du centenaire de la 1ère Guerre mondiale qui les occupe. Les Army Cadets sont présents tous les ans aux commémorations, mais ce coup-ci c’était le centenaire, alors c’était du sérieux !

Le samedi, elle est allée en uniforme vendre des “poppies” au petit centre commercial du coin. Tout le monde porte ça début novembre, ce sont des petits coquelicots en papier qui sont vendus au profit d’une association d’anciens combattants.

Et le dimanche, on s’est retrouvé dans un champ voisin, au pied du monument aux morts, à admirer notre fifille au garde à vous.
En fait non, on n’a rien vu, il y avait trop de monde… Et aussi on discutait avec des copains, dont la fille participait aussi. Mais on a pris une petite vidéo de leur arrivée !
Alors, Iris est bien cachée, et n’est pas facile à repérer. Elle est avec son chignon, au milieu de la troupe, derrière le gamin en chemise blanche.
(Vous remarquerez après eux les “Air Cadets”, qui font bien rigoler Iris avec leur uniforme avec jupe et cravate…)

Le Brexit, ça marche pas !

Samedi dernier, nous sommes allés faire un tour à Londres, non pas pour du shopping, mais pour la marche anti-Brexit !
Ça faisait chaud au cœur d’être entouré d’autant de drapeaux européens ! L’ambiance était très sympa, avec plein de gens de tous âges et de toutes sortes, et des pancartes bourrées d’humour.
Zoé était à fond. On avait récupéré un kit “coupe du Monde” cet été (merci Mémé et Dom ), et elle avait ses lunettes bleu-blanc-rouge, un drapeau français sur chaque joue, un européen dans la main, et un autocollant “Bollocks to Brexit” sur le front…

On avait parlé de ce Brexit juste après le vote en 2016. Ce qui s’est passé depuis deux ans est un grand concentré de n’importe quoi. Essayons de résumer…

Tout d’abord, le referendum a été largement entaché de mensonges, mais aussi d’irrégularités, la partie pro-Brexit ayant dépensé bien plus qu’autorisé, utilisé des données de Facebook frauduleusement, etc. Il y a même des soupçons de financements de la Russie. Ça vous rappelle un autre vote ailleurs ?

Le gouvernement de Theresa May a fait preuve d’une impréparation et d’un amateurisme incroyable. Ils n’ont rien fichu pendant des mois, laissant l’UE faire tout le boulot. Ils sont d’ailleurs toujours divisés sur les questions basiques : le pays quitte l’UE, mais reste-t-il dans le Marché Unique (comme la Norvège) ? Ou bien a-t-on un accord d’échange particulier (comme la Suisse ou le Canada) ? Ou bien rien du tout, devenant un pays tiers avec des échanges gouvernés par l’OMC ? Ça change tout !
L’opposition ne fait pas tellement mieux, le leader travailliste Jeremy Corbyn étant un Brexitteur fervent, il attend que tout pète pour ramasser le pouvoir.

Quelle que soit l’option choisie, le pays s’attend à un choc terrible le 29 mars 2019, jour de la sortie. En cas d’absence d’accord, le gouvernement a publié une bonne centaine de recommandations, dont la simple liste donne la frousse. C’est qu’on perdrait du jour au lendemain tout un tas d’accords au niveau européen, permettant de faire voler les avions, d’acheter des matières nucléaires ou de l’électricité, d’autoriser des médicaments, etc. Les entreprises n’aiment pas cette incertitude, et chaque semaines, quelques unes décident de déplacer leur siège ou leurs usines ailleurs. De toute façon l’impact économique sera énorme.

Et puis, il y a les Irlandais. Au vu de l’histoire récente, ils refusent absolument qu’il y ait une frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, au Sud. Or, l’Europe impose une frontière et des vérifications de marchandises si le pays quitte le Marché commun, pour ne pas importer des cochonneries non conformes. L’UE a même proposé de déplacer la frontière à la Grande-Bretagne (l’île principale), en laissant toute l’Irlande unie. Mais la proposition ne passe pas auprès des députés nord-irlandais Unionistes (bien à droite, anti-avortement, etc.), dont Theresa May a besoin pour tenir sa coalition.
Les Écossais sont très fâchés aussi, eux qui ont massivement voté pour rester dans l’Europe. Il avaient voté contre leur indépendance en 2015 : on leur avait annoncé… qu’ils ne seraient plus dans l’UE s’ils devenaient indépendants !

Bref…

La grande marche devait durer 2 heures et se finir place du Parlement. En fait, au bout de 2h on n’avait pas encore fait la moitié tellement il y avait de monde. Les journaux prévoyaient 100 000 personnes, on s’est retrouvé au milieu de 700 000 personnes — d’après les organisateurs, la police ne faisant pas de décompte ici. On a mis 4 heures pour faire tout le parcours.
La revendication principale était d’avoir un second referendum, maintenant que le pays sait un peu mieux à quoi s’attendre. En espérant que le résultat soit différent.

Concrètement, pour nous, on devrait perdre le droit de vote aux élections locales et européennes, remplir quelques formulaires et payer une sorte de carte de séjour pour pouvoir rester ici. On attend de voir, tout pouvant changer à tout moment.
Mais bon, on fait quelques réserves de boîtes de conserve, juste au cas où…

Une rentrée agitée

Ah oui, on ne vous a pas encore parlé de cette rentrée ! On a eu des surprises cette année…

Pas pour Zoé, qui rentre en year 6, c’est à dire la dernière année d’école primaire. Elle retrouve la même maîtresse qu’il y a 3 ans, qu’elle aimait bien.
En fin d’année, elle devra passer les SATs, l’examen de fin de primaire. Elle ira dans le secondaire de toute façon, il n’y a pas d’enjeu pour elle. C’est surtout l’école qui stresse pour ces résultats, car ils déterminent la performance de l’école, les subventions qu’elle reçoit, une prime pour les profs, etc.

Pas pour Iris non plus, qui est maintenant en year 10, une année tranquille où elle continue ses options. Elle passera le GCSE en fin d’année prochaine.

C’est pour Gaël que ce fut plus compliqué ! Il devait continuer en year 12, dans le même établissement, mais prendre uniquement des cours d’Informatique, Maths, Physique et Littérature, dans le but de passer ses A-Levels et d’intégrer une université dans 2 ans.
La veille de la rentrée à 15h, son école nous laisse un message pour nous annoncer que l’option Informatique n’aura finalement pas lieu faute de prof ! On réclame un rendez-vous d’urgence, qu’on obtient le lendemain matin à 7h45 — le jour de la rentrée donc…
Là, ils nous expliquent que le prof est parti à Dubaï, et qu’ils n’ont pas réussi à en trouver un. Les possibilités sont de passer à l’option Informatique “Bureautique” (plutôt que l’option Informatique “Programmation” qu’il voulait faire). Ou de ne pas la faire du tout. Ou de prendre une autre option.

Sentant le vent tourner la veille, on était allé voir un autre établissement, l’UTC, qui lui est plus professionnel, et spécialisé en ingénierie et informatique. C’est donc là qu’il a atterri finalement. On y est allé juste après ce rendez-vous, et ils ont accueilli Gaël à bras ouverts quand ils ont vu ses notes de GCSE.

L’ambiance y est différente, ils accueillent des gamins à partir de 14 ans seulement, pour qu’ils passent le GCSE ou le A-Levels. Il n’y a pas d’uniforme précis, mais la tenue business professional est obligatoire – c’est à dire costume cravate, tailleur, etc. Ils ont plein de liens avec des entreprises du coin — Microsoft notamment — pour faire des stages, des certifications, … L’école fournit un ordinateur et les élèves le trimballent toute la journée ; tout se passe dessus.

Gaël s’y est très bien acclimaté tout de suite. Il y a beaucoup moins de cours et beaucoup plus de travail personnel à fournir, mais il prend ça au sérieux et ça lui convient bien.
L’étape suivante ? Commencer à visiter des universités pour les inscriptions l’année prochaine…

Une canicule en France – Dijon

Dernière étape de notre séjour en France cette année : Dijon, chez Mémé et Dom. Un grand classique !

La canicule se calmait un peu, mais on était quand même content d’aller prendre le frais dans les grottes de Bèze, avec un tour en bateau sur la rivière souterraine, et un tour à pied dans le très joli village autour.

On a aussi eu le plaisir de refêter nos 20 ans de mariage, au restau ce coup-ci, et un excellent ! On a beaucoup goûté dans les assiettes de nos voisins, et ça valait le coup…

Les filles (et leur papa, okay ) ont aussi fait un grand tour d’accrobranche. Gaël n’est pas très à l’aise en hauteur, donc il est resté au sol à faire des photos et à encourager. Zoé a presque la taille requise pour faire les parcours “des grands”, donc il est probable qu’on y retourne l’année prochaine…

Et pour finir, évidemment, notre traditionnel tour dans un supermarché pour ramener diverses victuailles continentales dans notre île ! Cette année, la tendance était aux rochers Suchard, saucissons, compotes en gourde, etc. Ah oui, et une grosse boîte de 1kg de nounours en guimauve, qui est partie beaucoup trop vite… 😢

Une canicule en France – Libourne

Nous voici à notre deuxième étape de notre tour de France: Lugon-et-l’Île-du-Carnay — mais on va dire Libourne, c’est plus facile à situer !
C’est là qu’on a eu le plus chaud, avec des 40°C régulièrement. On est resté quelques après-midis enfermé, avec les volets clos et avec des boissons fraîches !

Mais pas que…
D’abord, on a fait un petit tour à Saint-Émilion, où on n’avait pas mis les pieds depuis 9 ans. (D’ailleurs regardez comme on était jeune à l’époque !)
Ensuite, bien sûr, une traditionnelle balade à Bordeaux, où les enfants ont eu le plaisir de se tremper les pieds dans le miroir d’eau au bord du fleuve.
À propos de Bordeaux, on a également vu les Girondins jouer, dans leur stade tout neuf ! C’était contre une équipe Balte inconnue au nom imprononçable… Bordeaux a gagné, c’est le principal !

Début août, c’était aussi le Fest’arts, le festival des arts de la rue à Libourne, et on a réussi à en profiter un peu — en y allant plutôt le soir ! On a pu voir quelques belles choses:

  • La compagnie du petit monsieur, un spectacle muet d’un petit monsieur qui se bat (littéralement) avec une cabine téléphonique, à la Chaplin ou Tati
  • La Compagnie International Alligator, qui nous a retracé 2000 ans d’histoire de luttes en 1 heure de théâtre de rue. C’était un peu fouillis et les enfants avaient beaucoup de mal à accrocher, donc on est parti en cours de route.
  • La compagnie avis de tempête, avec un spectacle à la fois de trapèze, d’équilibriste et d’acrobatie, sur une structure qui accueillait aussi un batteur et un guitariste/claviériste. On a adoré.
  • Le chant des coquelicots, une installation musicale le long des quais, qui était magnifique sur fond de coucher de soleil couchant

J’ai dû en oublier quelques-uns…
En passant, on a admiré un peintre de rue, qui faisait devant nous et en quelques minutes de tableaux à la bombe. On l’avait d’ailleurs croisé la veille à Bordeaux. Iris a craqué et lui a acheté une de ses toiles !

À bientôt pour la suite et fin du périple !

Une canicule en France – La Rochelle

Petit retour sur nos vacances, avec quelques photos !

Ce fut donc un été caniculaire, et pas seulement en Angleterre où on dépassait parfois les 30°, mais aussi en France, avec largement plus !
Cet été, notre tour de France traditionnel fut moins étendu que d’habitude, avec 3 destinations seulement. La première était La Rochelle, où on a retrouvé les cousins et… fêté nos 20 ans de mariage ! Ben ouais, c’était le 18 juillet 1998… Ceux qui y étaient ont tendance à s’en souvenir, et ça fait plaisir 🙂
La famille nous avait préparé une excellente interprétation de Rock Collection de Laurent Voulzy, avec des chansons rappelant tous nos voyages. Merci encore à tous !
Une commande spéciale de Anne pour l’occasion : des langoustines, pour rappeler le buisson de langoustines de cette journée… On s’est régalé, de ça et de plein d’autres choses.

Également au programme de cette semaine, un tour à pied de l’île d’Aix (où on n’était pas allé depuis… nos fiançailles sans doute, il y a encore plus de 20 ans !) On était 15 en tout, et heureusement il ne faisait pas trop chaud ce jour-là. On a pique-niqué sur la plage, les doigts de pied dans le sable et les mains dégoulinantes de melon juteux, c’était super!