Coronanniversaire

Eh oui, le coronavirus ! Qu’on vous raconte un peu comment ça se passe chez nous…
Anne a depuis une semaine une toux sèche persistante, un peu de fièvre et une bonne fatigue. Elle a appelé tout de suite, en espérant être testée, mais elle est tombée sur un automate lui demandant si c’était pour le coronavirus (oui), si elle avait plus de 65 ans (non), si c’était une urgence (non). Du coup, la machine lui a dit de rester chez elle et de rappeler si ça devenait grave.
Elle commençait à aller mieux aujourd’hui, donc pas d’inquiétude.

De mon côté, j’ai eu un peu de fièvre dimanche soir et lundi. J’ai décidé de m’auto-isoler une semaine, pour ne pas contaminer mes collègues. Depuis je me sens parfaitement bien, mais bon, toute la boîte bosse de la maison maintenant, alors c’est pas trop la peine de retourner au bureau ! Je ne suis pas très convaincu par le travail de la maison ; je trouve ça déprimant et démotivant. Mais bon, on fait avec.

Quant aux enfants… Les consignes des écoles ont changé mardi, et on les a donc gardés à la maison depuis ce jour-là. Mais de toute façon, toutes les écoles ferment à partir de demain. On a trouvé que notre gouvernement prenait les choses un peu à la légère. Bon, en gros ils prennent les mêmes décisions qu’en France, mais avec une semaine de retard.
La grande question du moment, c’est l’organisation des examens des 2 grands (GCSE et A-level), qui devaient commencer dans 2 mois. Le gouvernement dit qu’ils n’auront pas lieu, les écoles disent de continuer à réviser. On ne sait pas encore ce qui va se passer, et ce sont des examens qui conditionnent les entrées en lycée et à l’université. Ça compte !

À part ça, c’était aussi l’anniversaire d’Iris aujourd’hui ! 16 ans, et presque toutes ses dents. On lui a offert un ordinateur portable. Au départ, c’était pour le lycée l’an prochain, mais là elle va pouvoir faire ses devoirs dessus, c’est parfait !
On devait aussi aller dans un restau chinois, mais finalement on a pris à emporter, et on a mangé en mode confinement…

Pour la suite, on a le placard à Brexit qui déborde de conserves, donc on a de quoi faire. Les enfants passent beaucoup de temps devant des écrans. Anne essaie d’organiser des séances de méditation ou de sport dans le jardin. Dommage qu’il pleuve autant 🙄

Bon courages à toutes et tous, on pense à vous, Français qui ne pouvez même plus sortir de chez vous ! Nous on peut encore…

Université de Portsmouth

Un article un peu oublié du mois de décembre… Désolé !
Gaël continue son tour des universités et comme il faisait beau ce week-end là, on avait décidé d’aller faire un tour à Portsmouth le dimanche.

L’université est une série de bâtiments en plein centre ville. Elle est récente, et les logements étudiants, auxquels on a pu jeter un œil, sont très modernes : douches dans les chambres, salles communes avec sofas, télé, babyfoot, billard… Tout ça plaît bien ! Accessoirement, elle est plutôt bien cotée en informatique.

Mais d’abord, il fallait nourrir les troupes ! On s’est arrêté à The Alchemist, un restaurant avec un décor à la Jules Verne, et des plats originaux : le fish & chips est coloré à l’encre de seiche, et l’amaretto du dessert est livré dans une seringue.

Après on est monté dans la grande tour Spinnaker, qui offre une superbe vue sur le port. On a même réussi à marcher un peu sur le plancher en verre…
Gaël a ensuite retrouvé une copine de son école, qui étudie maintenant à Portsmouth. Nous, on a juste visité les boutiques et acheté du chocolat… (C’était le mois de décembre, souvenez-vous !)

Conclusion de tout ça : Portsmouth est bien placé dans la liste des universités ! À suivre…

Gaël et les universités

C’est une année scolaire très importante pour Gaël, qui va passer ses A-levels cette année. Les matières sont les mêmes que l’année dernière: Maths, Physique, Informatique et Anglais. (La plupart des élèves n’en font que 3.) À la fin de l’année, des examens donneront une note de A à F, et ce sont ces notes qui détermineront l’entrée à l’université l’année prochaine !

Du coup, on est allé visiter plusieurs universités autour de nous. D’abord Reading, juste à côté, mais le département informatique ne nous a pas beaucoup impressionnés. En fin d’année dernière, on est allé à celles de : Bath, UCL (à Londres), Southampton, et Surrey. La plupart nous ont bien donné envie ! En général, les campus sont à l’extérieur des villes, dans une petite “bulle étudiante”, comprenant les salles de cours mais aussi petites épiceries, salles de spectacle, boîtes de nuit et logements pour les premières années. (Les années suivantes doivent souvent se trouver un logement par eux-mêmes.)
La seule qui ne lui a pas trop plu, c’est l’UCL à Londres. À la fois parce qu’elle est en plein centre, et il n’y a pas cette ambiance de campus, mais aussi parce qu’elle est plus orientée recherche qu’enseignement.

Du coup, il va falloir dans les mois qui viennent remplir un dossier avec 5 choix d’université, une lettre de motivation, etc. Les universités répondent en disant soit non, soit oui si vous obtenez telles notes. Et après il n’y a plus qu’à obtenir les notes qui vont bien…

En attendant, Gaël fait toujours de la musique (piano et flûte traversière) et vient d’obtenir un “grade 5” en solfège (voir le joli diplôme à côté). Et se cherche un petit boulot de week-ends, pour se faire quelques sous !
Le mois prochain, ce sera ses 18 ans… Eh ouais !

Iris et les GCSEs

On continue sur les articles de rentrée — même si ça commence à dater un peu, OK…
Iris est donc en year 11. En France elle serait en Première. C’est une année importante ici, parce qu’elle se termine par les GCSEs, un examen qui détermine le passage en lycée. Comme le brevet, mais en plus sérieux !

En plus des matières obligatoires (maths, anglais, sciences, sport), elle avait choisi comme options espagnol, histoire et business studies. Ah oui, et elle passera le français en plus, en espérant avoir une bonne note sans trop travailler…

Sinon, en dehors de l’école, elle fait toujours du karaté avec son prof favori, et toujours sans passer de ceinture, puisqu’elle n’est pas dans un club. Elle revient régulièrement le samedi midi avec les jointures des poings bousillées, à force de taper sur le cuir…

Mais l’activité qui lui plaît le plus, c’est toujours les Army Cadets. Elle passe tranquillement les niveaux: elle est maintenant 2 stars après avoir passé toutes les épreuves en orientation, secourisme, tir, etc. En ce moment, elle a un entraînement de tir toutes les semaines, en plus des 2 soirs par semaine habituels. Elle aime bien ça, et essaye d’être sélectionnée pour le Cadet 100, qui regroupe les 100 meilleurs tireurs du pays ! Elle se forme aussi pour faire partie de l’encadrement.

Le moment marquant de l’année, ce sera un camp d’une semaine en Norvège en février. Oui, camper dans 1m de neige en Norvège en février… Pourquoi pas. C’est une expédition qu’ils font un an sur deux. Elle était toute contente d’être prise, et attend ça avec impatience. On vous tiendra au courant !

Zoé au collège

Et voilà ! On n’a plus d’enfant au primaire, Zoé venant d’entrer au collège, il y a deux semaines. Du coup, elle a un nouvel uniforme, avec cravate et jupe plissée (qu’il a fallu acheter, vu qu’Iris n’est pas capable de mettre autre chose que des pantalons…) Elle était toute fière le jour de la rentrée — voir ci-contre !

Elle fait le trajet en vélo avec sa sœur, sauf quand celle-ci arrive à la semer… Maintenant, elle ne se perd plus, elle se fait de nouvelles copines et elle a rejoint le club de creative writing.

Une autre grande première pour Zoé, c’est la manif pour le climat. Iris avait déjà séché quelques vendredis l’année dernière, mais pour Zoé c’était la première fois. On lui a laissé le choix, et elle a décidé de participer aussi. Elle s’est fait une natte, pour ressembler à Greta, et on est tous parti au centre ville. Il y avait plein de jeunes, et elle était contente d’être venue.

Du coup, en revenant de la manif, elle avait très envie de montrer son militantisme sur son sac d’école. Elle voulait y mettre des badges avec le logo du mouvement Extinction Rebellion, et avec le drapeau européen, mais on n’en a pas trouvé. Finalement, on lui a dessiné ce fameux logo sur un vieux drap cousu à son sac. Et on a trouvé quelques badges qui lui convenaient :
Un avec des zèbres multicolores
Un avec “Mars est la seule planète habitée uniquement par des robots”
Et un avec “Hated by the Daily Mail”, un journal de droite, bien brexiteur…

Iris et le Monde du Travail

(Alors oui, ça s’est passé il y a plus d’un an, donc j’antidate… désolé !)

À 15 ans, les enfants doivent passer une semaine à bosser dans une entreprise – tout comme en France. J’avais vaguement évoqué ça au boulot, en disant que ça ne m’intéressait pas trop d’avoir un enfant avec moi, et le chef de la compta a tout de suite dit: “Super, amène-la, on trouvera quelque chose à lui faire. Je m’occuperai d’elle !”. Il avait l’air sûr de lui, donc c’est ça qui s’est passé…

Il a bien sûr fallu l’emmener avec moi en vélo + train, mais après je ne la voyais quasiment pas de la journée. Elle a bossé par contre !
Elle a d’abord été chargée de rechercher ce qui pourrait constituer un premier jour idéal pour un futur employé, en trouvant des idées sur internet.
Elle a ensuite imaginé ce que la boîte pourrait choisir comme mobilier et aménagement d’intérieur, pour un potentiel déménagement.
Finalement, elle a dressé une liste des partenaires des concurrents, en allant voir leurs sites webs, puis recherché des informations sur chacun de ces partenaires. C’était le plus répétitif, mais je pense que c’est ce qu’elle a préféré faire, parce que c’était mieux défini, et aussi qu’elle s’est sentie plus utile.

Elle a quand même été chargée de quelques tâches plus ingrates : remplir et vider le lave-vaisselle (mais tout le monde fait ça, hein !), mettre des trucs à la poubelle, et aussi faire des crêpes ! Quelqu’un avait organisé un déjeuner crêpes au boulot, et on a amené notre multi-crêpe party Tefal. Ça a fait l’attraction !

Je vous mets une copie de son rapport de stage, où elle a détaillé tout ça. Quelques morceaux choisis:

  • Jour 1:
    J’ai fait des crêpes et nettoyé des champignons pleins de sirop de sucre renversé
  • Jour 4:
    Un gars m’a donné une carotte, alors je l’ai mangée.
  • Qu’est-ce qui a été le moins agréable?
    Le trajet sous la pluie
  • Est-ce que cette expérience a modifié tes idées sur ta future carrière?
    Je suis moins hostile à l’idée de travailler dans un bureau.

Le plus marrant, c’est quand même ce qu’elle a fait avec le bon d’achat Amazon de 50£ qu’elle a reçu en échange. Elle était très étonnée et très contente de ce cadeau. Elle s’est payé un jeu de console un peu cher, et surtout un grand poster de la série Futurama, qui proclame:

Vous n’êtes pas payé pour penser.
Un travailleur sans cervelle est un travailleur heureux !
Fermez-la et bossez !

Voilà, c’est notre fille, avec juste le bon niveau de sarcasme !

Zoé évacuée

Il y a un moment, Zoé avait une animation à l’école, à propos de la Seconde Guerre mondiale. Pour l’occasion, les gamins pouvaient venir déguisés en evacuees, qui fait ici partie du folklore de cette période : les petits Londoniens, ou habitants des grandes villes, étaient envoyés à la campagne pour éviter les bombes. (Leurs parents, eux, restaient bosser à l’usine…)

Du coup aujourd’hui, on trouve carrément dans les magasins des déguisements tout prêts de petits évacués, en habits ternes à casquettes, une étiquette avec leurs noms et même un faux masque à gaz. Nous on l’a fait nous-mêmes, et voilà le résultat !

La ‘Nativity’

Comme vous le savais, ou peut-être pas, Noël en Angleterre commence à être célébrer très tôt. Non seulement est-ce qu’on vois des Pères Noël décoratifs dans les vitrines de magasins en Octobre, mais quelques écoles sont très, peut-être même trop, excité à raconter la fameuse histoire de quand le petit Jésus était né. C’est aussi la ou les Year 6 (mon année), les KS1(5 ans – 7 ans) et la maternelle doivent raconter cette histoire avec des costumes qui gratte, des petites voix dans une église géante et des maitre/maitresse stresser. Ce-si est la fameuse ’Nativity’.

Avec des Rois Mages, Mary et Joseph et beaucoup beaucoup d’anges, la Nativity est tellement populaire qu’ils ont décidé de faire un film la dessus, à propos d’un maitre qui n’aimer pas Noël et après si par-ce qu’il a pus faire la Nativity avec ses élèves. C’était vraiment nul. Sa s’appeler ’Nativity’. L’année d’après, qu’est-ce que je vois comme affiche au cinéma ? ‘Nativity 2’. L’année d’après, qu’est-ce que je vois comme affiche sur un bus ? ‘Nativity 3’. Je suis 99% sure que c’est exactement la même histoire, mais avec des personnages différents. Je vous jure, ce n’est pas une blague.

Après toutes ses années d’être obliger de chanter des chansons sur… bien, tous ce que vous avez lus au-dessus, c’est inévitable que des enfants commence à en avoir mare. Du coup, pour se marrer dans la coure, nous avons inventer nos versions un peu plus drôle, ou ridicule. Ses chansons ont était passer de génération à génération. Non, c’était pas moi qui les avez inventer. En voici un exemple:

Version originale:
We three kings of orient are;
Bearing gifts we traverse afar
Field and fountain, moor and mountain
Following yonder star

Oh, star of wonder star of night
Star with royal beauty bright
Westward leading, still proceeding
Guide us to thy perfect light
Version…trafiquée ?
We three kings of chocolate bar
One in a taxi, one in a car
One on a scooter honking his hooter
Smoking a fat cigar

Oh, star of wonder star of night
Fill your pants with dynamite
Light the fuse and off we go,
All the way to Mexico

La chanson que nous avons inventer veux dire:

Nous sommes trois roi de bar au chocolat
Un dans un taxi un dans une voiture
Un sur une trottinette qui joue de son klaxon
Fumant un gros cigare

Oh, étoile de merveille étoile de nuit
Rempli ta culotte de dynamite
allumer le fusible, est on y va
Jusque au bout du Mexique

Celle-la est la plus avancer, mais je suis sure qu’il y aura beaucoup d’autre à venir, comme; ‘Cucumber, my lord, cucumber’, au lieu de ‘Kum ba ya, my lord’. Ou même ‘O come let us ignore Him’ (Oh, venais l’ignorée) au lieu de ‘Oh come let us adore Him’. Bref, en conclusion les gamins n’ont pas peur de ridiculiser leurs écoles !

Zoé grandit


Maintenant que Anne travaille des journées plus longues, Zoé fait souvent le trajet à l’école toute seule, le matin comme le soir. Les deux autres n’ont pas les mêmes horaires, et ne vont pas au même endroit. L’an dernier, on demandait encore à Iris d’aller chercher sa sœur en primaire avant de rentrer, mais cette année, on s’est dit qu’elle y arriverait toute seule.

Jeudi soir, c’était la fête de l’école, alors elle est rentrée plus tard que d’habitude.
Du coup, ce soir en rentrant, elle a déclaré:

Aujourd’hui quand je suis rentrée il faisait presque noir.
I felt very grown up! (Je me sentais très grande/très adulte)

Ah, le bonheur de rentrer le soir quand il fait nuit…

Une rentrée agitée

Ah oui, on ne vous a pas encore parlé de cette rentrée ! On a eu des surprises cette année…

Pas pour Zoé, qui rentre en year 6, c’est à dire la dernière année d’école primaire. Elle retrouve la même maîtresse qu’il y a 3 ans, qu’elle aimait bien.
En fin d’année, elle devra passer les SATs, l’examen de fin de primaire. Elle ira dans le secondaire de toute façon, il n’y a pas d’enjeu pour elle. C’est surtout l’école qui stresse pour ces résultats, car ils déterminent la performance de l’école, les subventions qu’elle reçoit, une prime pour les profs, etc.

Pas pour Iris non plus, qui est maintenant en year 10, une année tranquille où elle continue ses options. Elle passera le GCSE en fin d’année prochaine.

C’est pour Gaël que ce fut plus compliqué ! Il devait continuer en year 12, dans le même établissement, mais prendre uniquement des cours d’Informatique, Maths, Physique et Littérature, dans le but de passer ses A-Levels et d’intégrer une université dans 2 ans.
La veille de la rentrée à 15h, son école nous laisse un message pour nous annoncer que l’option Informatique n’aura finalement pas lieu faute de prof ! On réclame un rendez-vous d’urgence, qu’on obtient le lendemain matin à 7h45 — le jour de la rentrée donc…
Là, ils nous expliquent que le prof est parti à Dubaï, et qu’ils n’ont pas réussi à en trouver un. Les possibilités sont de passer à l’option Informatique “Bureautique” (plutôt que l’option Informatique “Programmation” qu’il voulait faire). Ou de ne pas la faire du tout. Ou de prendre une autre option.

Sentant le vent tourner la veille, on était allé voir un autre établissement, l’UTC, qui lui est plus professionnel, et spécialisé en ingénierie et informatique. C’est donc là qu’il a atterri finalement. On y est allé juste après ce rendez-vous, et ils ont accueilli Gaël à bras ouverts quand ils ont vu ses notes de GCSE.

L’ambiance y est différente, ils accueillent des gamins à partir de 14 ans seulement, pour qu’ils passent le GCSE ou le A-Levels. Il n’y a pas d’uniforme précis, mais la tenue business professional est obligatoire – c’est à dire costume cravate, tailleur, etc. Ils ont plein de liens avec des entreprises du coin — Microsoft notamment — pour faire des stages, des certifications, … L’école fournit un ordinateur et les élèves le trimballent toute la journée ; tout se passe dessus.

Gaël s’y est très bien acclimaté tout de suite. Il y a beaucoup moins de cours et beaucoup plus de travail personnel à fournir, mais il prend ça au sérieux et ça lui convient bien.
L’étape suivante ? Commencer à visiter des universités pour les inscriptions l’année prochaine…