Eurotrip : Vienne

Étape suivante : Vienne ! Mais d’abord, on a dû batailler un peu avec les trains allemands… Notre train annonçait 45, puis 90, puis 150 minutes de retard… Pire : il s’arrêtera désormais à Nuremberg au lieu de nous amener jusqu’à Vienne. On a donc dû changer de train, et nous retrouver sans réservation, avec plein d’autre gens dans le même cas, dans la voiture bar, avec un contingent de supporters d’une équipe de foot allemande, bien alcoolisés déjà… Quatre heures comme ça, dont la moitié debout, on était content que ça se finisse !

Vienne donc ! On a adoré cette ville. Elle s’est beaucoup développé pendant le XIXe, avec des petits immeubles très ornés, dans de belles grandes rues. Mais il y a aussi des petits passages couverts très mignons. Et plein de rues piétonnes, avec même des fiacres pour trimballer les touristes. Le bruit des sabots sur les rues pavées… On a l’impression d’être au temps de Sissi, la fameuse impératrice locale.

On avait réservé la première matinée avec un guide, qui nous a promené et raconté plein d’infos sur la ville, mais aussi le pays, la culture, et… les restaurants où aller. On était les seuls avec lui, donc on a pu poser toutes les questions qu’on voulait.

On a passé du temps dans la cathédrale St Étienne, qui est immense, de style gothique flamboyant, et contenant de nombreuses œuvres d’art. On est monté dans les deux tours pour admirer la vue de tous les côtés. Et on est même descendu dans la crypte, pour y voir un ossuaire datant de la dernière peste !

On a également visité le musée du Trésor impérial, avec de magnifiques couronnes, vêtements officiels, reliques religieuses, et même le berceau du fils de Napoléon 1er, qui était du coin ! Ah, et aussi quelques salles dédiées aux Ducs de Bourgogne, pour les Dijonnais.

Bon, mais ce qu’on a préféré, c’est l’art de vivre autrichien. Imaginez Paris, mais au lieu d’une brasserie ou d’une boulangerie à chaque coin de rue, vous mettez les 2 ensemble, et vous avez des Konditorei – des sortes de cafés où on commande des pâtisseries, du café, ou même quelques boisson alcoolisés, et on passe du temps à papoter. On a bien sûr essayé tout ça, et plusieurs fois pour être sûr de bien comprendre !

On est reparti vraiment content d’être passé par là — surtout qu’on y est venu un peu par hasard, parce qu’il y avait un train de nuit qui en partait pour aller à Bruxelles… Mais ça sera le prochain article !

Eurotrip : bunkers et musées

Ce dernier jour à Berlin, on s’est dit qu’on n’avait pas le cœur assez bien accroché pour aller voir le camp de concentration local… et qu’on allait se limiter à un bunker ! On a en fait visité 2 bunkers : un petit datant de la seconde guerre mondiale, et un grand pouvant abriter 3300 personnes pendant deux semaines en cas de guerre atomique. Le guide a très bien expliqué que tout ça était juste pour rassurer les populations, que la vie aurait été intenable là-dessous aussi longtemps. Le but était l’équilibre de la terreur pour éviter de se prendre des bombes, pas de survivre aux bombes…

Après une bonne bratwurst le midi, on est allé faire un tour dans quelques musées de l’île aux musées. D’abord, toute une section égyptologie, où on a pu voir le fameux buste de Nefertiti (celui avec un seul œil). Interdiction de prendre des photos, mais vous voyez bien de qui je parle ! Ensuite, nous sommes allés voir la reconstitution visuelle de la ville de Pergame, un temple de Turquie antique, où une expédition allemande est allé tout rafler, comme ça se faisait dans l’archéologie colonialiste de l’époque. On était dans un immense cylindre, avec un paysage très détaillé et réaliste autour de nous, représentant le temple et la ville, avec plein de personnages et une ambiance sonore et lumineuse. On se sentait immergé dans ce paysage, ça nous a beaucoup plu.

Le but ensuite était d’aller voir la porte d’Ishtar, au musée d’à côté. Malheureusement, on n’avait pas tout compris au système très compliqué de billets et de réservation d’entrée, et on n’a pas pu rentrer. (On a trouvé le personnel pas super serviable, ça nous a rappelé la France ! On s’est rendu compte qu’on avait perdu l’habitude de ça : en Angleterre on est toujours traité comme des rois 🤴)

Du coup on est juste allé admirer des peintures impressionnistes au musée voisin, et c’était sympa. Le plus marrant c’était les tâches de peinture sur un mur, datant d’un acte d'”écoterrorisme” récent, où quelqu’un avait aspergé un Toulouse-Lautrec et s’était collé la main au mur. Et c’est à cause de ça qu’on a été obligé de laisser tous nos manteaux et sacs au vestiaire avant chaque musée 🙂

On était bien crevé après tout ça, alors on est rentré à notre appartement. Demain, on prend le train pour Vienne !

Eurotrip : le château de Charlottenbourg

Pour changer de l’ambiance lourdingue du centre-ville de Berlin, on part aujourd’hui vers une destination plus légère : le château de Charlottenbourg, à quelques stations de métro de chez nous. Bon, comme tout à Berlin, il a beaucoup souffert pendant les bombardements, et plus grand chose n’est d’origine.

Il y a deux ailes bien distinctes. La première rappelle fortement Versailles, avec ses dorures partout, son mobilier magnifique et ses peintures au mur. Vers la fin, on bascule dans un style rococo un peu dingue.

La deuxième aile est plus récente. Il y a un peu de mobilier, et beaucoup de peintures, dont pas mal de peintres français du XVIIIe.

On envisage ensuite de faire un tour dans les jardins, mais la pluie nous décourage. Dire qu’on a pris des coups de soleil la veille, à marcher dans Berlin ! Finalement, on reprend le métro, on achète des bretzels et on les mange au chaud dans notre appartement. Ah oui, on est aussi ressorti le soir pour tester un autre fleuron de la gastronomie allemande : le kebab 😋

Eurotrip : balade dans Berlin

Premier jour à Berlin, et on avait réservé un grand tour guidé à pied. Quatre heures, pas moins ! Mais on n’a pas vu le temps passer. On avait rendez-vous avec la guide à midi, à 10 min de notre appartement. Nous étions un petit groupe d’un quinzaine de personnes, ce qui était bien sympa pour être toujours suffisamment proche de la guide et bien l’entendre. Tout notre tour se faisait dans l’ancienne Berlin Est.

La guide (qui s’appelait Heidi) a commencé la visite par l’île aux musées, une petite île au centre de Berlin où sont regroupés tous les principaux musées de la ville. Certains ont été reconstruits après la guerre, d’autres avaient plus ou moins bien survécus, et on voit encore l’impact des balles sur les colonnes.

De là nous avons marché jusqu’à Unter den Linden, qui est une immense avenue dont le nom signifie “sous les tilleuls”. Elle va tout droit jusqu’à la porte de Brandenbourg et est bordée des deux côtés par d’anciens palais, tous reconstruits à l’identique soit après la guerre, soit carrément après la réunification. On a appris au passage que le petit bonhomme des feux de signalisation, au physique rondouillet et rigolo, surnommé “Ampelman”, était spécifiquement de Berlin-Est. Quand, après la réunification, la ville a voulu mettre le bonhomme ordinaire des villes de l’ouest, les gens sont descendus dans la rue et ont organisé des manifestations. Depuis, Ampelman est de retour à tous les croisements, et se répand même dans la partie ouest de la ville.

Arrivés à la porte de Brandenbourg, nous avons aperçu le Reichstag reconstruit après la réunification, avec sa superbe coupole en verre. De là, nous sommes arrivés au monument du souvenir des déportés juifs, très poignant. Juste à côté, sous un parking, se trouvait le bunker dans lequel Hitler s’est donné la mort, mais la ville a fait très attention à ce qu’il n’y ait aucun signe en souvenir. Comme nous l’a joliment expliqué la guide, les souvenirs doivent être en l’honneur des victimes, pas des bourreaux.

On a continué par un petit bout du mur encore en place, puis la visite s’est terminée au fameux Check Point Charlie, qui faisait le lien avec le côté américain. On a vraiment apprécié cette visite, la guide était super et connaissait son sujet sur le bout des doigts. On a ressenti à quel point l’histoire était lourde dans cette ville, il y a des monuments commémoratifs partout, et ça en dit long sur le courage des Allemands pour faire face à leur passé en permanence.

Pour finir la journée sur une note plus légère, nous sommes allés à la Fernsehturm, la plus haute construction de Berlin, d’où on a une belle vue panoramique. Cette tour avait été construite dans les années 60 par le gouvernement d’Allemagne de l’Est, juste à la limite avec l’Ouest, pour leur faire la nique 🙂

Au retour, un arrêt au Curry Wurst du coin, et on est rentré reposer nos jambes bien fatiguées.

Eurotrip : les canaux d’Amsterdam

Dernier jour à Amsterdam, et puisqu’on loge tout prêt du “quartier chaud”, on va prendre un petit déjeuner dans le café Quartier Putain ! (On a effectivement vu quelques vitrines avec des marchandises… inhabituelles 😲)

Le ventre plein, on prend place à bord d’un petit bateau pour faire un tour commenté des canaux. Vous saviez, vous, que la gare a été construite en 1959, et entièrement prise sur l’eau ? Un boulot de dingue ! Bref, c’était à la fois agréable et intéressant.

En sortant, on retourne au Rijksmuseum, mais dans les jardins cette fois. Il fait toujours aussi beau, c’est un plaisir de marcher. On déambule ensuite jusqu’à la gare justement, à l’autre bout de la ville, pour voir un peu la mer — mais en vrai c’est juste un prétexte pour continuer à profiter des petites rues et de la ville. On se pose un peu à la bibliothèque, juste pour reposer nos pieds. Et on repart dans l’autre sens pour finir la soirée dans une brasserie.

Franchement, on a adoré cette ville, où il fait si bon se promener.

Prochaine étape : Berlin ! Je vous envoie cet article depuis le train, on vient de passer la frontière… À bientôt !

Eurotrip : le Rijksmuseum à Amsterdam

Premier jour à Amsterdam, et on y a passé pas mal de temps dans le grand musée local : le Rijksmuseum, à admirer des Rembrandt et autres peintures de l’âge d’or flamand — mais pas de Vermeer : ils étaient tous accaparés par la grande expo à côté, complète depuis des mois ! On a beaucoup aimé quand même. C’était très varié, avec de nombreux portraits, mais aussi des gravures ou des dioramas. Ils y ont fait un effort pour présenter des artistes féminines et beaucoup de références à l’époque coloniale, mais sans se voiler la face sur la réalité (comme ils savent faire par exemple au British Museum !)

On a aussi adoré se balader dans les rues et ruelles de la ville, passer de canal en canal, de pont en pont, entre les vélos garés et ceux en mouvement… Il y a très peu de voitures, on peut donc circuler librement et se parler sans crier. On a aussi eu beaucoup de chance avec le soleil !

On a fini la journée avec une bière locale en terrasse, puis un excellent restau, et tout ça était très agréable !

Eurotrip : arrivée à Amsterdam

Par hasard, et par miracle, on se retrouve cette année avec 2 semaines de vacances en commun autour de Pâques, tous les 5. Du coup qu’est-ce qu’on fait ? Un tour en train des capitales d’Europe ! Pas toutes, il y en a trop… On se limite à : Amsterdam, Berlin, Vienne et Bruxelles. (Les enfants voulaient pousser jusqu’à l’Italie, mais ça ne rentrait pas.)

Connaissez-vous le pass interrail ? On croyait que c’était réservé aux jeunes, mais non, les vieux aussi y ont droit ! Le ticket permet de voyager 5 jours sur une période d’un mois. Et à un prix qu’on trouve incroyablement bas, habitué qu’on est aux tarifs britanniques.

Aujourd’hui c’était juste le trajet initial. Tout s’est bien déroulé, mais on a quand même eu un peu peur pour notre tout premier trajet, celui qui nous amenait à Londres : quai bondé, train à l’arrêt bondé… Finalement ils ont trouvé un conducteur et on a pu partir, ouf !

Ensuite, un coup d’Eurostar pour la Belgique. À Bruxelles, on a retrouvé Maxine, qui elle arrivait de Paris, après avoir passé une semaine là-bas. Après un léger dîner dans une brasserie, on a pris ensemble notre dernier train de la journée, pour Amsterdam Centraal.
Au menu de demain, le Rijksmuseum.
À suivre!

Noël différé à Dijon

On a donc loupé (pour la troisième année consécutive) notre Noël en France. Mais Anne étant maintenant parfaitement opérationnelle, on a profité d’une semaine de vacances en février pour prendre un Eurostar + TGV et aller voir Mémé et Dom à Dijon. Et Maxine nous y a même rejoints, depuis Marseille ! Iris est restée à York par contre : pas de vacances pour elle.

Au programme : évidemment, un tour au marché pour y admirer les escargots et autres French delicacies. Bien sûr, un passage en librairie pour refaire notre stock de bouquins en français. Et clairement, des courses à Carrefour pour en ramener quelques provisions typiquement françaises.

Mais Zoé avait aussi envie d’aller visiter une fromagerie ! On est donc allé à la fromagerie Gaugry pour voir comment ça se faisait, et surtout déguster quelques échantillons: Brillat-Savarin, époisses, etc. On s’est bien régalé !

Pour rentrer chez nous, on avait du temps à Paris alors on a décidé de faire le trajet à pieds entre les 2 gares. On a donc pu vérifier qu’il y avait encore pas mal de voitures et de crottes de chiens là-bas… On ne va pas retourner y vivre tout de suite, on attend encore un peu !

Semaine à Barcelone, la fin!

Le jour suivant, Zoé voulait une journée de plage ! Mais on n’allait pas juste aller à la plage locale, non, non… On a pris le train 30 minutes pour aller dans un petit village au sud: Sitges. J’ai été le seul à me baigner complètement. Zoé est allé jusqu’aux cuisses, et Anne a abandonné après quelques doigts de pieds dans l’eau… Mais franchement elle était bonne !

On s’est ensuite baladé dans des petites rues très sympas, bizarrement pleines de Français en vacances, et Zoé a même trouvé à acheter une robe d’été en solde.


Le jour d’après, on a repris le train, puis le funiculaire, cette fois pour aller dans un endroit extraordinaire : l’abbaye de Montserrat. Elle est au milieu de grands pics montagneux arrondis… On se demande comment tout cela est arrivé là. On a pu assister au concert quotidien du chœur de petits garçons, qui sont pensionnaires dans le monastère. (Anne a trouvé ça louche… mais bon, ils chantaient très bien !)

On a ensuite trouvé un chemin qui montait vers la montagne, et petit à petit, on a fini par grimper tout l’après-midi. Il y avait un autre funiculaire en haut — qu’on a pris pour redescendre, bêtement ! Ah oui, et en haut, mon téléphone a décidé de ne plus jamais démarrer… ce qui fait qu’on a très peu de photos de ce jour là ! 🙁


Enfin, pour notre dernier jour, on est resté à Barcelone. On a pu louer des vélos, et on a pédalé jusqu’au fameux Parc Güell, conçu par Gaudi. (On a eu du mal d’ailleurs : ça grimpe !). On a été un peu déçu. Pas par le parc lui-même, qui est grand et plein de sculptures étonnantes ou d’aménagements étranges. Mais il y avait vraiment trop de monde… On a fait la queue une bonne demi-heure pour pouvoir visiter la maison d’architecte à l’entrée, et on aurait dû refaire la même chose pour accéder à la place du marché, l’endroit le plus célèbre, mais on a laissé tomber avant…

On a repris nos vélos et on s’est baladé dans Barcelone le nez au vent, à faire le tour des autres maisons conçues par Gaudi, avec toujours des formes arrondies et bizarres. On a fini à la plage, où Zoé s’est pris des churros à tremper dans un chocolat chaud super épais. Ah oui, parce que ce jour là, il faisait froid : 15° seulement ! On a fini la soirée — et la semaine — dans un super bon restau où nos hôtes nous ont emmenés.

On a vraiment adoré cette ville : le climat, la nourriture, les pistes cyclables, … J’espère qu’on pourra y retourner un jour !

Semaine à Barcelone, jour 3

Encore une journée où on a bien marché ! Tout d’abord, jusqu’au marché de la Boqueria, célèbre attraction pour les touristes. Et ça se sent un peu : la moitié des stands proposent surtout de la nourriture à emporter, voire à consommer tout de suite. Mais après tout, on est des touristes et on se laisse porter. Au menu : un peu de jambon, un peu de saucisson, un peu de fromage, quelques olives, un peu de fruits découpés et même quelques tentacules ! 🦑

Après avoir dégusté tout ça sur un banc — au soleil, tous les bancs à l’ombre étaient pris — on met le cap sur Montjuïc, une grande colline qui domine la ville.
On y trouve d’abord un jardin plein de cactus, qui nous donnent l’impression d’être en plein Far West. D’autant qu’il est désert… On continue à grimper, pour finalement arriver à un petit téléphérique qui nous emmène encore un peu plus loin. C’est vraiment très agréable : vert, ombragé, avec même un toboggan et une balançoire, que Zoé finit par essayer. (Et Maxine non, trop vieille…)

Le soir, on a retrouvé Mao, un ancien collègue devenu barcelonais depuis, et qui nous fait découvrir une coutume locale: vermouther — c’est à dire s’asseoir en terrasse et boire du vermouth… Très sympa !