Eurotrip : le château de Charlottenbourg

Pour changer de l’ambiance lourdingue du centre-ville de Berlin, on part aujourd’hui vers une destination plus légère : le château de Charlottenbourg, à quelques stations de métro de chez nous. Bon, comme tout à Berlin, il a beaucoup souffert pendant les bombardements, et plus grand chose n’est d’origine.

Il y a deux ailes bien distinctes. La première rappelle fortement Versailles, avec ses dorures partout, son mobilier magnifique et ses peintures au mur. Vers la fin, on bascule dans un style rococo un peu dingue.

La deuxième aile est plus récente. Il y a un peu de mobilier, et beaucoup de peintures, dont pas mal de peintres français du XVIIIe.

On envisage ensuite de faire un tour dans les jardins, mais la pluie nous décourage. Dire qu’on a pris des coups de soleil la veille, à marcher dans Berlin ! Finalement, on reprend le métro, on achète des bretzels et on les mange au chaud dans notre appartement. Ah oui, on est aussi ressorti le soir pour tester un autre fleuron de la gastronomie allemande : le kebab 😋

Eurotrip : balade dans Berlin

Premier jour à Berlin, et on avait réservé un grand tour guidé à pied. Quatre heures, pas moins ! Mais on n’a pas vu le temps passer. On avait rendez-vous avec la guide à midi, à 10 min de notre appartement. Nous étions un petit groupe d’un quinzaine de personnes, ce qui était bien sympa pour être toujours suffisamment proche de la guide et bien l’entendre. Tout notre tour se faisait dans l’ancienne Berlin Est.

La guide (qui s’appelait Heidi) a commencé la visite par l’île aux musées, une petite île au centre de Berlin où sont regroupés tous les principaux musées de la ville. Certains ont été reconstruits après la guerre, d’autres avaient plus ou moins bien survécus, et on voit encore l’impact des balles sur les colonnes.

De là nous avons marché jusqu’à Unter den Linden, qui est une immense avenue dont le nom signifie “sous les tilleuls”. Elle va tout droit jusqu’à la porte de Brandenbourg et est bordée des deux côtés par d’anciens palais, tous reconstruits à l’identique soit après la guerre, soit carrément après la réunification. On a appris au passage que le petit bonhomme des feux de signalisation, au physique rondouillet et rigolo, surnommé “Ampelman”, était spécifiquement de Berlin-Est. Quand, après la réunification, la ville a voulu mettre le bonhomme ordinaire des villes de l’ouest, les gens sont descendus dans la rue et ont organisé des manifestations. Depuis, Ampelman est de retour à tous les croisements, et se répand même dans la partie ouest de la ville.

Arrivés à la porte de Brandenbourg, nous avons aperçu le Reichstag reconstruit après la réunification, avec sa superbe coupole en verre. De là, nous sommes arrivés au monument du souvenir des déportés juifs, très poignant. Juste à côté, sous un parking, se trouvait le bunker dans lequel Hitler s’est donné la mort, mais la ville a fait très attention à ce qu’il n’y ait aucun signe en souvenir. Comme nous l’a joliment expliqué la guide, les souvenirs doivent être en l’honneur des victimes, pas des bourreaux.

On a continué par un petit bout du mur encore en place, puis la visite s’est terminée au fameux Check Point Charlie, qui faisait le lien avec le côté américain. On a vraiment apprécié cette visite, la guide était super et connaissait son sujet sur le bout des doigts. On a ressenti à quel point l’histoire était lourde dans cette ville, il y a des monuments commémoratifs partout, et ça en dit long sur le courage des Allemands pour faire face à leur passé en permanence.

Pour finir la journée sur une note plus légère, nous sommes allés à la Fernsehturm, la plus haute construction de Berlin, d’où on a une belle vue panoramique. Cette tour avait été construite dans les années 60 par le gouvernement d’Allemagne de l’Est, juste à la limite avec l’Ouest, pour leur faire la nique 🙂

Au retour, un arrêt au Curry Wurst du coin, et on est rentré reposer nos jambes bien fatiguées.

Eurotrip : les canaux d’Amsterdam

Dernier jour à Amsterdam, et puisqu’on loge tout prêt du “quartier chaud”, on va prendre un petit déjeuner dans le café Quartier Putain ! (On a effectivement vu quelques vitrines avec des marchandises… inhabituelles 😲)

Le ventre plein, on prend place à bord d’un petit bateau pour faire un tour commenté des canaux. Vous saviez, vous, que la gare a été construite en 1959, et entièrement prise sur l’eau ? Un boulot de dingue ! Bref, c’était à la fois agréable et intéressant.

En sortant, on retourne au Rijksmuseum, mais dans les jardins cette fois. Il fait toujours aussi beau, c’est un plaisir de marcher. On déambule ensuite jusqu’à la gare justement, à l’autre bout de la ville, pour voir un peu la mer — mais en vrai c’est juste un prétexte pour continuer à profiter des petites rues et de la ville. On se pose un peu à la bibliothèque, juste pour reposer nos pieds. Et on repart dans l’autre sens pour finir la soirée dans une brasserie.

Franchement, on a adoré cette ville, où il fait si bon se promener.

Prochaine étape : Berlin ! Je vous envoie cet article depuis le train, on vient de passer la frontière… À bientôt !

Eurotrip : le Rijksmuseum à Amsterdam

Premier jour à Amsterdam, et on y a passé pas mal de temps dans le grand musée local : le Rijksmuseum, à admirer des Rembrandt et autres peintures de l’âge d’or flamand — mais pas de Vermeer : ils étaient tous accaparés par la grande expo à côté, complète depuis des mois ! On a beaucoup aimé quand même. C’était très varié, avec de nombreux portraits, mais aussi des gravures ou des dioramas. Ils y ont fait un effort pour présenter des artistes féminines et beaucoup de références à l’époque coloniale, mais sans se voiler la face sur la réalité (comme ils savent faire par exemple au British Museum !)

On a aussi adoré se balader dans les rues et ruelles de la ville, passer de canal en canal, de pont en pont, entre les vélos garés et ceux en mouvement… Il y a très peu de voitures, on peut donc circuler librement et se parler sans crier. On a aussi eu beaucoup de chance avec le soleil !

On a fini la journée avec une bière locale en terrasse, puis un excellent restau, et tout ça était très agréable !

Eurotrip : arrivée à Amsterdam

Par hasard, et par miracle, on se retrouve cette année avec 2 semaines de vacances en commun autour de Pâques, tous les 5. Du coup qu’est-ce qu’on fait ? Un tour en train des capitales d’Europe ! Pas toutes, il y en a trop… On se limite à : Amsterdam, Berlin, Vienne et Bruxelles. (Les enfants voulaient pousser jusqu’à l’Italie, mais ça ne rentrait pas.)

Connaissez-vous le pass interrail ? On croyait que c’était réservé aux jeunes, mais non, les vieux aussi y ont droit ! Le ticket permet de voyager 5 jours sur une période d’un mois. Et à un prix qu’on trouve incroyablement bas, habitué qu’on est aux tarifs britanniques.

Aujourd’hui c’était juste le trajet initial. Tout s’est bien déroulé, mais on a quand même eu un peu peur pour notre tout premier trajet, celui qui nous amenait à Londres : quai bondé, train à l’arrêt bondé… Finalement ils ont trouvé un conducteur et on a pu partir, ouf !

Ensuite, un coup d’Eurostar pour la Belgique. À Bruxelles, on a retrouvé Maxine, qui elle arrivait de Paris, après avoir passé une semaine là-bas. Après un léger dîner dans une brasserie, on a pris ensemble notre dernier train de la journée, pour Amsterdam Centraal.
Au menu de demain, le Rijksmuseum.
À suivre!

Aventure en couture

Mon plan d’origine était de faire des gants, j’avais envie de me faire une paire de gants en dentelle noir, mais aux vacances de février je suis remontée jusque à Dijon pour retrouver ma famille, et Mémé avait une surprise pour moi.

Dans une commode à l’étage il y avait tout un tas de tissus, des qu’elle utilisait et d’autre qu’elle n’utilisait plus. Alors on a fait le tour, et j’ai choisi les tissus qui me plaisaient, parmi eux: les carreaux rose. Tout de suite j’ai eu l’image dans ma tête d’une jupe-salopette avec ce tissu. Un peu à la Hello Kitty. Je suis retournée à Marseille, après quelque jours de plus à Dijon, et je me suis mise au travail.

J’ai tout de suite vu le problème: j’avais plusieurs bouts de tissus, mais pas un grand tissu qui pourrait faire la robe en entier. Il m’a fallu repérer les bouts les plus gros que je pourrais utiliser. Par chance, l’un d’entre eux avait déjà la bonne forme pour faire une jupe, mais il n’était pas assez grand. J’ai dû l’agrandir en le coupant en deux et en insérant un rectangle de tissu entre les deux parties (tout en faisant attention au motif). Puis, j’ai copié la forme sur un carré de tissu qui était assez grand et je les ai cousu ensemble.

Pour faire l’ourlet j’ai choisi la méthode la plus fastidieuse possible. Normalement il faut plier deux fois et coudre, mais j’avais seulement 1cm pour faire l’ourlet. Ça voudrait dire faire des plis de 5mm, et comme disent les anglais: fuck that. Donc, j’ai fait un point de surjet (à la main, du coup) tout autour pour ne pouvoir plier qu’une seule fois. Pour les deux ourlets. Ça ma pris toute une journée mais ça valait le coup.

Le haut était beaucoup plus simple, un simple carré, et des tubes pour faire les bretelles. Sylvie avait un sac de boutons pressions pour remplacer les crochets des bretelles normales. J’ai brodé des cœurs pour cacher les coutures des boutons, et pour faire joli.

Pour me faire une dernière petite folie, j’ai pris un jersey vert fluo, et j’en ai fais des jambières. Ça clash parfaitement avec le rose.

En bonus, une série de broderies inspirées de Sailor Moon.

Noël différé à Dijon

On a donc loupé (pour la troisième année consécutive) notre Noël en France. Mais Anne étant maintenant parfaitement opérationnelle, on a profité d’une semaine de vacances en février pour prendre un Eurostar + TGV et aller voir Mémé et Dom à Dijon. Et Maxine nous y a même rejoints, depuis Marseille ! Iris est restée à York par contre : pas de vacances pour elle.

Au programme : évidemment, un tour au marché pour y admirer les escargots et autres French delicacies. Bien sûr, un passage en librairie pour refaire notre stock de bouquins en français. Et clairement, des courses à Carrefour pour en ramener quelques provisions typiquement françaises.

Mais Zoé avait aussi envie d’aller visiter une fromagerie ! On est donc allé à la fromagerie Gaugry pour voir comment ça se faisait, et surtout déguster quelques échantillons: Brillat-Savarin, époisses, etc. On s’est bien régalé !

Pour rentrer chez nous, on avait du temps à Paris alors on a décidé de faire le trajet à pieds entre les 2 gares. On a donc pu vérifier qu’il y avait encore pas mal de voitures et de crottes de chiens là-bas… On ne va pas retourner y vivre tout de suite, on attend encore un peu !

Un Noël de parents divorcés

C’est Zoé qui a trouvé cette expression. Non, on ne divorce pas… mais comme l’an dernier, les vacances de Noël ne se sont pas passées comme on l’avait prévu.

Ce qui était prévu, c’était louer une voiture, aller à La Rochelle chez Papi et Mamie quelques jours pour retrouver la famille, aller chez Mémé et Dom à Dijon quelques jours pour passer Noël, et rentrer chez nous. Mais…

Anne est sur liste d’attente pour une opération d’une hernie abdominale depuis des mois. Il y a eu pas mal de péripéties qu’on vous épargne, mais début décembre on a finalement eu une date : ce sera le 14 décembre. Chouette ! L’opération se passe très bien. Ils insèrent un bout d’intestin de mouton (de Nouvelle-Zélande !) sous la peau et rapiècent ainsi l’abdomen. De la haute couture ! Elle porte maintenant un corset (un simple carré de tissu rigide, qui se scratche sur le côté) pour maintenir tout ça en place pendant quelques semaines.

Ce qu’on ne savait pas, c’est qu’ensuite il faut le temps que ça cicatrise, et que tout mouvement est douloureux, donc impossible de trop bouger, et surtout pas question de voyager ! En sortant de l’hôpital, elle ne pouvait tenir ni assise ni allongée, et avait même du mal à hisser ses jambes sur le canapé. Depuis elle retrouve peu à peu de la mobilité.

On a donc chamboulé les plans et annulé toutes les réservations. Je suis resté à la maison avec Anne, et on a expédié Iris et Zoé en avion jusqu’à Bordeaux, où elles ont été réceptionnées par un cousin sympa (merci Théo !), nourries, puis convoyées jusqu’à La Rochelle par une tata sympa (merci Manue !). Pendant ce temps, Maxine était amenée au même endroit par des tonton et tata sympas (merci Philippe et Sylvie !) — ce qui était prévu depuis toujours. Elles ont donc pu profiter de la famille, et on a assisté à distance et en vidéo à l’ouverture des cadeaux. D’où le « Noël de parents divorcés » 🙂

Pour le retour, elles reviennent à 3, et se débrouillent seules donc c’est un peu plus compliqué : train La Rochelle – Bordeaux, navette jusqu’à l’aéroport, et finalement avion Bordeaux – Gatwick. Tout ça avec 20 kg de bagage chacune, parce qu’il semblerait qu’elles auraient ramené des victuailles… Je pars les chercher dans une heure, je vous raconterai !

Mise à jour du lendemain

On a bien récupéré tous nos enfants, et toutes leurs valises ! Une partie du contenu est sur la photo ci-dessous. Vous reconnaîtrez facilement :

  • une bouteille de champagne
  • de l’huile d’olive
  • du gros sel de l’île de Ré
  • du pain d’épice
  • des bonbons divers : Carambar, Haribo, Krema, …
  • plusieurs saucissons
  • du caramel à étaler sur les crêpes
  • de la piperade
  • du foie gras et du pâté de canard
  • des herbes de provence
  • quelques (?) boîtes de conserve de haricots verts et petits pois & carottes
  • des marrons entiers
  • de la confiture de figue
  • des chocolats Mon Chéri
  • des tablettes de chocolat
  • des rochers suchard
  • des navettes de Provence
  • de l’angélique
  • du thé
  • un ballotin de chocolats
  • et 3 petits plants d’oseille !

Mise à jour post Noël

C’était quand même un bon moment passé en famille, même si c’était en plus petit comité ! Photos ci-dessous.

Semaine à Barcelone, la fin!

Le jour suivant, Zoé voulait une journée de plage ! Mais on n’allait pas juste aller à la plage locale, non, non… On a pris le train 30 minutes pour aller dans un petit village au sud: Sitges. J’ai été le seul à me baigner complètement. Zoé est allé jusqu’aux cuisses, et Anne a abandonné après quelques doigts de pieds dans l’eau… Mais franchement elle était bonne !

On s’est ensuite baladé dans des petites rues très sympas, bizarrement pleines de Français en vacances, et Zoé a même trouvé à acheter une robe d’été en solde.


Le jour d’après, on a repris le train, puis le funiculaire, cette fois pour aller dans un endroit extraordinaire : l’abbaye de Montserrat. Elle est au milieu de grands pics montagneux arrondis… On se demande comment tout cela est arrivé là. On a pu assister au concert quotidien du chœur de petits garçons, qui sont pensionnaires dans le monastère. (Anne a trouvé ça louche… mais bon, ils chantaient très bien !)

On a ensuite trouvé un chemin qui montait vers la montagne, et petit à petit, on a fini par grimper tout l’après-midi. Il y avait un autre funiculaire en haut — qu’on a pris pour redescendre, bêtement ! Ah oui, et en haut, mon téléphone a décidé de ne plus jamais démarrer… ce qui fait qu’on a très peu de photos de ce jour là ! 🙁


Enfin, pour notre dernier jour, on est resté à Barcelone. On a pu louer des vélos, et on a pédalé jusqu’au fameux Parc Güell, conçu par Gaudi. (On a eu du mal d’ailleurs : ça grimpe !). On a été un peu déçu. Pas par le parc lui-même, qui est grand et plein de sculptures étonnantes ou d’aménagements étranges. Mais il y avait vraiment trop de monde… On a fait la queue une bonne demi-heure pour pouvoir visiter la maison d’architecte à l’entrée, et on aurait dû refaire la même chose pour accéder à la place du marché, l’endroit le plus célèbre, mais on a laissé tomber avant…

On a repris nos vélos et on s’est baladé dans Barcelone le nez au vent, à faire le tour des autres maisons conçues par Gaudi, avec toujours des formes arrondies et bizarres. On a fini à la plage, où Zoé s’est pris des churros à tremper dans un chocolat chaud super épais. Ah oui, parce que ce jour là, il faisait froid : 15° seulement ! On a fini la soirée — et la semaine — dans un super bon restau où nos hôtes nous ont emmenés.

On a vraiment adoré cette ville : le climat, la nourriture, les pistes cyclables, … J’espère qu’on pourra y retourner un jour !

Semaine à Barcelone, jour 3

Encore une journée où on a bien marché ! Tout d’abord, jusqu’au marché de la Boqueria, célèbre attraction pour les touristes. Et ça se sent un peu : la moitié des stands proposent surtout de la nourriture à emporter, voire à consommer tout de suite. Mais après tout, on est des touristes et on se laisse porter. Au menu : un peu de jambon, un peu de saucisson, un peu de fromage, quelques olives, un peu de fruits découpés et même quelques tentacules ! 🦑

Après avoir dégusté tout ça sur un banc — au soleil, tous les bancs à l’ombre étaient pris — on met le cap sur Montjuïc, une grande colline qui domine la ville.
On y trouve d’abord un jardin plein de cactus, qui nous donnent l’impression d’être en plein Far West. D’autant qu’il est désert… On continue à grimper, pour finalement arriver à un petit téléphérique qui nous emmène encore un peu plus loin. C’est vraiment très agréable : vert, ombragé, avec même un toboggan et une balançoire, que Zoé finit par essayer. (Et Maxine non, trop vieille…)

Le soir, on a retrouvé Mao, un ancien collègue devenu barcelonais depuis, et qui nous fait découvrir une coutume locale: vermouther — c’est à dire s’asseoir en terrasse et boire du vermouth… Très sympa !