En vacances en Grèce – jour 6

C’est notre dernier jour, et on voulait aller à l’autre bout de l’île, sur une plage peu fréquentée, rendue accessible récemment grâce à un escalier de 400 marches ! On s’était dit que ça ferait une mini-balade, qu’on pourrait prendre le ferry pour traverser la baie, et qu’on finirait en beauté. Ça ne s’est pas passé exactement comme prévu…

Après le bateau, on a eu un peu de mal à trouver l’endroit, le GPS ayant quelques ratés sur ces petites routes. En arrivant, une route à lacets très très caillouteuse nous fait hésiter. Finalement, on la prend en voiture quand même. (Mais on aura plus tard bien du mal à la remonter, et le pauvre châssis souffrira dans l’histoire…).

On aperçoit enfin cette magnifique crique secrète, et on commence à descendre les fameuses marches, quand soudain… l’escalier devient une échelle, puis un simple éboulis de cailloux, sur 100m de long et à peu près 100m de dénivelé ! On pourrait descendre ça, à moitié sur les fesses, mais la remontée risque d’être beaucoup plus difficile, surtout en tongs.
On se résigne donc à faire demi-tour. On mange notre pique-nique en haut des marches, et on repart sur les petites routes, pour trouver un autre endroit où nous tremper.

On arrive finalement à une belle plage, mais pleine de touristes (principalement britanniques !). On se rend alors compte qu’on n’avait pas du tout croisé jusque là les centres de vacances et tous ces endroits touristiques, et qu’on était resté dans les parties les plus “sauvages” de l’île.

Le sable est tout doré, et Zoé alterne entre se rouler dedans pour se réchauffer, et retourner dans l’eau pour se nettoyer. Pas de tuba pour Iris : les fonds sablonneux n’ont pas de poissons, il faut du rocher. Mais bon, on est content d’être là, et on ne se plaint pas !

On ne rentre pas trop tard ce soir-là, parce qu’il faut reprendre le bateau, et surtout faire les valises ! On avait commandé un repas à notre logeuse, qui propose ses services de cuisinières. Au menu : moussaka pour les parents et tourte à la viande pour les enfants. C’est excellent, mais il y en a beaucoup trop, et on remporte le reste dans nos valises !

En vacances en Grèce – jour 5

Le but de cette journée était de retourner à la Plage la plus belle de notre vie®, et d’y rester jusqu’au coucher du soleil.

On a un petit contretemps le matin, quand on découvre un pneu crevé sur notre voiture ! Heureusement, elle était fournie avec une roue de secours, et on va faire réparer la roue au Goodyear local (10 minutes, 10 euros !) et on part. Jusqu’à ce que le voyant de l’essence s’allume ! On finit par trouver une petite station service au milieu de la montagne, et nous voilà finalement à Myrtos !

Il y a plus de monde qu’à celle d’hier, mais on arrive à se caser sans problème. L’eau est d’un bleu magnifique, transparente et presque chaude (dixit Anne, qui exceptionnellement se baigne !) On s’enduit de crème solaire, on pique-nique, on va voir les poissons, on joue aux cartes et quand on a trop chaud on retourne à l’eau.

Vers 18h, on remonte au village à la recherche d’une pizza à emporter, pour retourner la manger sur la plage. Finalement, les pizzas étant introuvables, on achète différentes entrées dans un restau (feuilles de vignes farcies, tzatziki, …) et on se réinstalle sur la plage qui se vide à toute vitesse. Au moment où le soleil se couche face à nous, on est les seuls dessus ! Tout au bout, on trouve une grotte où la mer rentre, et où les gamins se baignent une dernière fois.

On rentre se coucher, les yeux encore plein de toutes ces superbes couleurs.

En vacances en Grèce – jour 4

Après une journée entière sans baignade, direction la plage ! On en vise une nouvelle, Atheras, conseillée par nos hôtes, dans un endroit bien reculé. Quand on y arrive, on est les seuls sur la grande plage de sable fin, et on le restera tout le temps ! Malheureusement, le ciel est couvert ce jour-là, et il ne fait pas aussi chaud que précédemment. (Je sais ce que vous pensez… On a vu la météo en France. Bon courage à tous, sincèrement !)

Les filles alternent entre se baigner, crier à tue-tête et se recouvrir de sable pour se réchauffer. Gaël, qui n’a plus l’enthousiasme et la résistance au froid de ses sœurs, reste sur le sable à écouter de la musique.

Quand la faim nous fait quitter la plage, on essaie le restaurant de poisson juste à côté, et on se régale de tzatziki, sardines grillées et rougets frits, accompagnés bien sûr d’un petit blanc local.

L’après-midi, on retourne à Argostoli pour faire un peu de shopping. Zoé s’achète un bracelet avec son nom en grec (Ζ⍵η, pour information !), Iris un chapeau très sympa, que vous verrez sans doute sur des photos à venir, et Anne une parure de bijoux. Nous, les hommes, ne nous achetons rien…

On va se coucher un peu tôt (c’est à dire 22h) car demain on veut retourner à la plus belle plage de notre vie !

En vacances en Grèce – jour 3

Allez, on continue la saga grecque… (Si vous en avez marre, désolé… Revenez dans quelques jours ! 🙂 )

Ce matin-là, on va faire quelques courses dans la capitale de l’île, Argostoli. Et plutôt que d’y aller en voiture, on se gare au bout d’une passerelle et on traverse le bras de mer à pied. C’est très agréable, d’autant que l’eau est si transparente qu’on y voit plein de poissons, de crabes, et pour finir… une grosse tortue !

La ville elle-même ne nous impressionne pas autant que les paysages de ces derniers jours. Il y a une rue piétonne avec des boutiques à touristes… Bon… On préfère la promenade du port, où des pêcheurs vendent leurs prises. Finalement, on se retrouve à faire nos courses dans un bon vieux Carrefour — où les enfants se font copieusement nourrir de bonbons et gâteaux par les vendeuses ! Franchement, l’accueil des touristes ici est royal !

L’après-midi, on veut aller visiter la presqu’île d’Asos, où les Vénitiens qui occupaient l’île ont construit une forteresse au XVIIè siècle. Le plan était de retourner ensuite à la plus belle plage de notre vie — voir jour 1 — mais une route en travaux nous a obligé à faire un grand détour et on n’a pas eu le temps. Le petit village construit au pied de la presqu’île est très pittoresque. Et la nature tout autour est magnifique.

Il est déjà 18h, mais c’est les vacances, alors on marche quand même les 2km pour atteindre la forteresse. J’emmène les 2 grands par le chemin escarpé, et Anne prend la route “facile” (mais pleine de crottes de chèvres) avec Zoé, qui a cassé ses chaussures et marche pieds nus. On se retrouve tout en haut et on pique-nique d’un melon et de saucisson de Crète en admirant la vue. Finalement, on redescend tranquillement, les filles jettent quelques cailloux dans l’eau, et on rentre chez nous pendant que le soleil se couche.

En vacances en Grèce – jour 2

Ce matin-là, nous sommes partis à l’autre bout de l’île, voir la grotte de Melissani. Elle n’est pas très grande mais contient un lac souterrain. La lumière rentre par une ouverture en haut, les couleurs sont magnifiques. On a même droit à un petit tour en bateau dessus, que les enfants adorent. (Sauf Zoé, qui n’aime pas trop les grottes…)

La pauvre est servie, parce qu’on enchaîne sur une autre, plus classique celle-là : la grotte de Drogarati. En sortant, un petit snack nous tend les bras et on se laisse tenter, d’autant qu’il a également des glaces et… une piscine. À part nous, personne ne s’y intéresse et on en profite largement, en étant bien content de venir hors saison !

Mais notre vraie destination, c’est une autre plage pas loin. Iris commence à bien maîtriser le masque et tuba, et prend plaisir à découvrir les poissons juste en dessous de nous. Le seul inconvénient de cette plage, c’est qu’elle est tellement belle que le yacht d’un milliardaire quelconque y est ancré, et qu’il fait du bruit avec sa sono et son jet-ski. On ne se démonte pas et on loue un pédalo pour aller à l’abordage. Heureusement pour lui, il s’enfuit. On reste à admirer les poissons, jusqu’à ce que la faim nous fasse rentrer chez nous. Au menu : des coquillettes, puisque les enfants en raffolent depuis qu’on vit dans un pays où c’est introuvable…

En vacances en Grèce – jour 1

En bon Britanniques, on a besoin d’un peu de soleil de temps en temps, pour synthétiser de la vitamine D. Nous avons donc loué une ravissante petite maisonnette sur l’île de Κεφαλονιά, pardon, Céphalonie, à l’ouest de la Grèce. Un trajet en avion direct depuis Londres, une location de voiture, et nous y voilà en ce moment même, les enfants étant en petites vacances cette semaine. Et c’est génial !

Nos logeurs nous attendaient avec un excellent gâteau fait maison, un petit alcool également fait maison et plein de conseils sur les choses à voir. L’île accueille plein de touristes l’été, mais on est fin mai, et dans une partie plus reculée. C’est donc très calme : sur la petite plage où j’ai emmené les filles samedi soir, on était les seuls !

Ce dimanche matin, on est allé à pied visiter l’ancien village de Farsa, abandonné après un tremblement de terre en 1953. On trouve des maisons en ruine, chacune avec sa citerne d’eau, un ancien pressoir à olives, et plein de murs écroulés qui font le bonheur des chèvres, dont on entend les clochettes partout dans l’île. En redescendant vers chez nous, on trouve un restaurant sans client, donc on décide de soutenir l’économie locale ! Poisson grillé, tsatsiki et moules locales, tout ça servi avec un petit vin blanc du coin, et on rentre faire une sieste…

En fin d’après-midi, on décide d’aller explorer une des plages conseillées par nos hôtes, Myrtos. C’est sans doute la plus belle plage de notre vie, pour l’instant… On s’essaie au masque et tuba pour faire coucou aux poissons sous nos pieds. Et on se dit qu’on a bien de la chance !

À bientôt pour la suite !

La folle semaine de Gaël

Le mois dernier, Gaël participait à la comédie musicale montée par son école. (Souvenez-vous de Grease l’année dernière !) Cette année, ils ont fait La petite boutique des horreurs, dont vous avez peut-être vu le film. Une histoire de plante carnivore.
Mais pour Grease, les représentations étaient en Mars, pas en Décembre ! Quand on démarre en septembre, ça fait une sacrée différence. Ils ont donc dû mettre les bouchées doubles pour les répétitions. Les deux semaines précédant le show, ils ont répété le lundi en entier — en manquant les cours donc — et tous les soirs après l’école, de 3h30 à 18h ! Ah, et tous les dimanches également, de 10h à 17h… On vous laisse imaginer l’état de fatigue du fiston.

Mais ce n’était pas tout… Les 3 représentations étaient un mardi, mercredi et jeudi, et ce jeudi matin là était aussi le jour de son examen de niveau 5 de flûte traversière ! On ne choisit pas la date bien sûr, et ça se passe en général pendant les heures d’école. Il avait 3 morceaux à préparer, plus des gammes et du solfège. Comme il devait jouer accompagné, on avait dû l’emmener 2 fois chez un pianiste recommandé pas sa prof, pour qu’ils répètent ensemble. La prof était un peu inquiète, parce qu’elle avait senti une certaine démotivation récemment… On lui a expliqué qu’il était occupé avec d’autres choses ces temps-ci !

Après un dernier lundi de répétitions, le jour J de la comédie musicale est arrivé et… il est tombé malade !
Il a choppé un virus qui traînait, et qui l’a cloué au lit pour toute la journée. Il a essayé de se lever le soir pour la première représentation, mais il tenait à peine debout. Il était vraiment très triste, mais il n’y avait rien à faire. (Pour le consoler un peu, j’ai ramené du take away chinois en rentrant du boulot, et tout est tombé de mon vélo à 50m de la maison, avec les voitures qui roulent dessus avant que je puisse récupérer quoi que ce soit… Une vraie journée de merde, quoi !)

Heureusement, le lendemain il allait un peu mieux, et il a pu aller à l’école, et surtout à la 2ème représentation !
Et le jour suivant, il a assuré comme il a pu son examen de flûte (on vient d’avoir les résultats et il l’a eu ! 111 sur 150 — pas de merit ni de distinction, mais on s’en contentera !) Et le soir, la 3ème et dernière représentation, à laquelle nous avons assisté avec les filles.
Eh bien, c’était vraiment super ! Les décors, avec la plante qui grossit petit à petit pour devenir énorme. Les chansons, vraiment bien interprétées par les élèves. Les jeux de scènes, où le public se prend de temps en temps un coup de pistolet à eau. Tout ça avec beaucoup de professionnalisme, mais aussi d’humour.
Gaël était dans le chœur, et on voyait bien qu’il s’éclatait. On l’a récupéré les deux soirs tout excité et ravi d’avoir participé à cette aventure.

Quant à la flûte… Il continue à en jouer avec le petit groupe et dans l’orchestre, mais sa prof a proposé de lui faire faire un peu de piano pour changer, et il a accepté avec plaisir.

Mariage en Italie

Un collègue de travail, Italien mais vivant aux États-Unis, nous avait invités à son mariage en Toscane, le mois dernier. Il n’y avait pas de vacances pour les enfants, alors on a failli hésiter… et puis on y est allé quand même bien sûr ! Ils ont juste séché le vendredi.

On a donc laissé la voiture à Gatwick ce matin-là, pris l’avion pour Rome, loué une voiture (nous déconseillons Europcar en Italie…) et sommes finalement arrivés à Contignano, perdu au milieu des collines, dans une petite villa avec une vue magnifique.
À peine le temps de souffler et on a repris la voiture, puisqu’il y avait une petite réception ce soir-là sur le lieu du mariage. Le GPS et nous avons eu bien du mal à trouver, de nuit, le minuscule village de Borgo di Castelvecchio, encore plus perdu ! Il s’agit en fait d’un lieu de réception, avec des salles et des chambres à louer. La plupart des invités logeaient ici, mais c’était un peu cher pour nous cinq.
Quelques pizzas, verres de vins et glaces plus tard (vive la dolce vita italienne !), nous avons passé une excellente soirée.

Le lendemain matin s’est posé la question du petit déjeuner ! On n’avait aucune provision, et je suis donc parti le nez au vent, en suivant ce que le GPS pensait être la supérette la plus proche. Quelques déconvenues plus tard, je suis tombé sur une minuscule épicerie à Radicofani, qui nous a sauvé la matinée. Le village était tellement joli qu’on y est retourné, le ventre plein, pour monter tout en haut de la montagne et y visiter la forteresse. La vue était magnifique, mais le haut de la tour était envahi de milliers de fourmis volantes, que les enfants n’ont pas du tout aimées !

On pensait manger au restau, mais le pauvre Gaël ne se sentait pas très bien, et on a donc acheté du bon saucisson, du pain et du panforte (miam !) et sommes rentrés manger “chez nous”. Gaël a pu faire une bonne sieste qui l’a réparé, et les filles ont piqué une tête rapide dans la piscine — mais elle était apparemment bien froide !

Ensuite, habillage en grande pompe, et direction le mariage ! La cérémonie était à l’américaine : dehors, et devant un portique de fleurs. Il ne faisait pas très chaud, et on a même eu une petite averse. Pas de quoi nous inquiéter, nous qui sommes habitués à bien pire ! Mais les Italiens sont vite partis se mettre à l’abri… L’avantage, c’est qu’il y a eu juste au bon moment et juste au bon endroit un arc-en-ciel magnifique, qui rend très bien sur les photos !

Le vin d’honneur ensuite était somptueux, avec de la nourriture excellente comme on n’en a plus l’habitude, une vue splendide et un coucher de soleil par là-dessus. Un régal !
Pour le repas du soir, les tables avaient été dressées sous un immense arbre, parsemé de rubans et de bougies suspendues. Et devinez quoi? On a vraiment très très bien mangé… On est parti vers minuit, les enfants fatiguaient et tout le monde avait bien froid !

Le lendemain, on avait un peu le temps sur notre trajet du retour alors on s’est juste arrêté à Orvieto – encore un village perché en haut d’une montagne. Et qu’est-ce qu’on y a fait ? Ben… Mangé de la pizza et des glaces, tiens !

Bunkfest et Morris dancers

L’été, les Anglais adorent les grands festivals de musique en plein air. Vous avez dû entendre parler de ceux de Glastonbury, l’île de Wight et même de celui de Reading ! Mais il en existe aussi des versions plus petites et plus familiales, comme le Bunkfest, où nous sommes allés le mois dernier.

Le premier choc culturel se fait dès le parking à l’arrivée. De la voiture qui se gare à côté de nous sortent deux vénérables mémés, accoutrées de chapeaux à fleurs, costumes à fanfreluches et chaussures à grelots (voir photo). On ne le savait pas encore, mais c’était notre première rencontre avec les Morris dancers
Il s’agit d’une tradition typiquement britannique. C’est un peu la même idée que les danses folkloriques, mais avec une grosse dose de ridicule et d’auto-dérision parfaitement assumée. Les danses et les musiques sont très simples, mais des hommes un peu âgés en chapeaux à fleurs qui lèvent la jambe en lançant des mouchoirs en l’air, forcément, ça ne peux exister qu’ici ! (Un jour il faudra qu’on vous parle des pantomimes aussi…)

À part ça, on trouve plein de choses sympas au Bunkfest ! D’abord des stands de nourritures variées un peu partout, mais aussi plein de bonnes bières locales, une mamie qui file la laine sur son rouet, toute contente de nous parler des ses moutons, des danseuses du ventre, des boutiques qui vendent plein de trucs, … Les deux grands achètent chacun un gobstopper (vous savez, ces grosses boules en bonbons faites de plein de couches de couleurs différentes) et Zoé, toujours coquette, une couronne de fleurs (en plastique).
On regarde le spectacle de Mr Alexander, un habitué apparemment, avec du jonglage, des acrobaties et des clowneries.
On s’essaie un peu au ceilidh (prononcé caéli), une autre tradition locale — enfin plutôt celtique : le groupe sur scène joue en expliquant des mouvements de danse, et tout le monde fait de son mieux pour les suivre.

On sature un peu au bout d’un moment, et on va profiter de la dernière balade musicale en bateau sur la Tamise : une chanteuse, seule et a capella, entonne des chants qu’elle a l’air de considérer comme très connus, mais nous ça ne nous dit rien… C’est pas grave, c’est très beau, reposant et bien agréable !
On hésite à rentrer, et puis finalement on va acheter quelques pizzas (et une bière…) et on se rassied devant la scène pour profiter un peu encore de la musique.

Au final, on a passé une superbe journée dehors (au soleil !) et il y a de bonnes chances qu’on y retourne l’année prochaine !
Il y en a qui veulent venir avec nous?