Anniversaire japonais

Gaël a eu 15 ans il y a deux semaines. (Oui, nous aussi ça nous fout un coup de vieux !)

Comme il est toujours à fond dans la culture japonaise, un de ses cadeaux était une virée dans le “Londres japonais”, et nous y sommes allés samedi dernier.
On a commencé par manger un okonomiyaki au restaurant Abeno. Le principe est que la table est chauffante (et brûlante !), et la serveuse prépare devant nous des sortes de galettes à base d’œuf, de choux émincé et d’autres choses mystérieuses, et rajoute au choix du tofu, des crevettes, du porc, etc. Ça prend un peu de temps à cuire, mais c’est un vrai plaisir de voir le plat se préparer devant soi. Et c’est super bon  !
Gaël a même pris un dessert chaud, une sort de pancake épais, surmonté d’une boule de glace au thé vert.

Et puis, nous avons fait les boutiques. D’abord Forbidden Planet, un magasin pour geeks fans de science fiction, qui vend tous les comics américains et toutes leurs figurines, mais qui a aussi un bon rayon de mangas traduits en anglais. On n’y a rien acheté, Gaël en connaissait la plupart en dessins animés.

Ensuite, on a passé beaucoup de temps au Japan Centre, une épicerie de produits japonais. Imaginez des rayons entiers remplis de sachets opaques et très colorés, et sans un seul mot qu’on puisse comprendre sur le paquet. C’était très dépaysant !
On y a fait quelques achats:

  • une poudre pour parfumer le riz, goût œuf et avec Hello Kitty
  • des pâtes roses au prunes
  • des flocons de poisson séchés
  • des bonbons au litchis et au yuzu
  • une BD autobiographique d’une adolescente américaine qui passe 6 mois au Japon
  • des baguettes Hello Kitty, pour Zoé qui commençait à trouver le temps long, et que ça a bien réconfortée 

On a terminé notre balade en se promenant dans les quelques rue du Chinatown local. Ça faisait longtemps qu’on n’avait plus vu de canards laqués pendus en vitrine, ça nous a rappelé le XIIIe arrondissement de Paris !

On est rentré bien crevés, mais ravis de cette petite expérience japonaise.

Ah oui, au fait… Devinez où on va tous en vacances en avril prochain ? 🙂

En amoureux sur l’Île de Wight (3)

Le dernier jour, nous avons passé la journée au Jardin botanique de Ventnor. Grâce à une localisation particulière sous la falaise, il y a un micro-climat à cet endroit qui permet de faire pousser plein de plantes tropicales. Le jardin botanique était même très fier d’avoir des petits lézards dans ses murs de pierre sèche, les seuls de tout le Royaume-Uni !

Ce jardin botanique a été construit sur l’ancien site d’un hôpital pour tuberculeux, qui prônait la guérison par l’air marin et le travail physique intense (les malades ont par exemple creusé un tunnel dans la falaise que l’on a pu visiter). Autant dire que le taux de survie n’était pas énorme…

De nos jours, l’hôpital a été entièrement détruit et transformé en un magnifique jardin, absolument immense. Seules les salles de chaufferies, souterraines, sont encore utilisées, pour y faire  pousser des champignons, que le musée vend ensuite aux touristes.

On pensait passer une matinée dans le jardin, mais on y est resté toute la journée finalement, tellement il y avait de choses à voir. On a quand même fait une petite pause le temps du déjeuner, pour retourner une dernière fois sur la petite plage juste à côté, et déguster un super sandwich au crabe.

En fin d’après-midi, on a repris le chemin de la maison, pour faire nos valises et aller récupérer nos enfants en France !

En amoureux sur l’Île de Wight (2)

Le lendemain, direction les Needles qui sont des aiguilles de calcaire à la pointe Ouest de l’île, après un super petit déjeuner, au soleil dans la magnifique salle à manger du B&B. On a fait une grande randonnée sur les falaises, avec une vue magnifique sur une mer bien bleue et on a visité l’ancien poste militaire qui, du bout de la pointe, surveillait l’approche de bateaux ennemis. Quand la faim s’est faite sentir, nous sommes allés faire un petit tour dans le village au pied des falaises.

Comme très souvent en Angleterre, le village au bord de la plage contient une fête foraine, avec manèges et machines à sous. On a vidé nos poches de toutes nos petites pièces de 10p dans une de ces machines, et on a gagné des bonbons et un porte-clé absolument hideux 🙂 C’était cool !

Ensuite, nous avons décidé de descendre prendre le soleil sur la petite plage de galets, tout en bas de l’immense falaise. Pour ça, on avait le choix entre descendre une centaine de marches ou bien prendre la remontée mécanique. Nous avons choisi la seconde option, et la descente face à la mer était vraiment spectaculaire. Après une petite pause sur la plage, nous sommes remontés, cette fois-ci en faisant face à la falaise, ce qui a permis d’admirer les différentes couleurs de la roche. C’était vraiment un beau spectacle.

On a ensuite fait le tour des artisans. Nous sommes malheureusement arrivés trop tard pour la visite guidée de la fabrique de bonbons, mais nous avons passé un bon moment chez le souffleur de verre.

Après cela, retour au B&B, où, sur les recommandations de notre logeuse, nous avons passé un moment sur la terrasse à regarder les blaireaux venir manger. Apparemment, contrairement au reste de l’Angleterre, les blaireaux ne sont pas considérés comme des nuisibles sur l’Ile de Wight, et il est donc permis de leur donner de la nourriture. Notre logeuse a donc une famille blaireau à demeure dans son jardin, qui passe tous les soirs au crépuscule manger la nourriture qu’elle leur a laissé. La taille de la bestiole nous a bien impressionnés, je ne pensais pas que c’était si gros !

Pour le dîner, nous avons repris le chemin au bord de la mer pour tester un pub au village d’à côté. On a mangé une pinte de crevettes sur la terrasse face à la mer. La vue sur les bateaux illuminés qui quittaient le port de Southampton au loin était vraiment chouette, par contre le petit vent n’était pas chaud du tout… On a repris le chemin de notre chambre, dans le noir mais sans se perdre 🙂

En amoureux sur l’Île de Wight (1)

Comme le petit séjour à Hawaii nous a donné le goût des vacances à deux, on s’est dit que, puisque les enfants allaient profiter d’une semaine sans nous en France (merci la famille 🙂 ! ), on pourrait aussi bien s’offrir un petit break juste nous deux, avant d’entamer les grands travaux dans la maison.

Et justement, juste à côté de Southampton où on a mis les enfants dans l’avion, il y a l’île de Wight ! Donc nous voilà parti pour trois jours de rando, visites de château, musée etc SANS ENFANTS qui râlent/ont faim/mal aux jambes/soif/s’ennuient (rayer la mention inutile).

Nous avons donc mis la voiture sur le ferry : 1 heure de bateau pendant laquelle je n’ai même pas été malade, ce qui déjà est un exploit.

Aussitôt arrivés, première visite : Osborne, la résidence d’été de la Reine Victoria. C’est une vraie merveille. D’abord nous avons fait le tour du parc avec la plage privée et la machine à bain de la Reine, le chalet suisse construit sur les plans du prince Albert pour servir de maison de jeux pour leurs 9 enfants (!), le potager… C’est immense !

L’intérieur est vraiment chouette aussi. Les salles officielles ne sont pas les plus intéressantes, mais les pièces réservées à la famille sont très sympas. La plus impressionnante est le salon indien décoré entièrement par des artistes indiens que Victoria avait fait venir, et garni avec les cadeaux envoyés par les différents dignitaires du pays. C’est somptueux ! Victoria, apparemment, voulait avoir une idée de ce qu’était l’Inde sans avoir à y mettre les pieds, ce qu’elle a réussi à éviter toute sa vie.

Après ça, arrivée dans notre B&B au sud de l’île, où la logeuse très sympa nous a donné de bonnes indications sur ce qu’il fallait voir dans l’île et où manger du bon crabe 🙂 On a donc immédiatement suivi son conseil et on a longé la mer à pied jusqu’à Ventnor, où on a mangé une excellent salade de crabe pour un prix extrêmement raisonnable, dans un petit restaurant face à la mer. Cela aurait pu être paradisiaque si le vent n’était pas aussi froid, mais bon, on ne va pas se plaindre, il ne pleuvait pas !

Voici les photos de cette première journée. La suite bientôt !

Les menhirs de Avebury

(C’est une visite qu’on a faite fin juillet, et sans Iris, qui était alors à son camp scout !)

Il n’y a pas qu’en Bretagne ou dans Asterix qu’on trouve des menhirs ! On en a un bon paquet par ici aussi. Nous avons fait un tour à Avebury, à 1h de chez nous.

Mais d’abord, nous sommes allés visiter le manoir juste à côté, qui date du XVIè mais a été refait récemment pour une émission de télé, The Manor Reborn, qui décrivait justement sa réfection. Chaque pièce représente une époque différente. La particularité est qu’on peut toucher les objets, s’allonger sur les lits, jouer au billard… Il y avait même une petite mémé qui faisait la popote dans la cuisine. Ça donne une réalité au passé !

Comme toujours dans ces demeures, le jardin est toujours impeccablement tenu, avec un potager, des serres et de grandes étendues d’herbes où on peut pique-niquer. Et un raffinement sympa qu’on n’avait pas encore croisé : des couvertures en libre-service !

Mais le clou de la journée, c’est les gros cailloux. Comme les enfants le supportent bien maintenant, on a choisi une visite guidée, et donc on sait tout dessus ! Ils ont été installés ici il y a environ 5000 ans, en forme de grand cercle de 300m de diamètre, avec un fossé et une butte autour. Dans les années 30, un archéologue s’est pris de passion pour ce coin, a racheté tout le village qui s’était installé dessus, a viré tout le monde et a redressé les pierres qui restaient. Il a aussi fait des fouilles et marqué l’emplacement des pierres détruites pour les constructions autour. Un petit musée retrace ce qu’ils ont trouvé.

Évidemment, personne ne sait pourquoi ces pierres ont été érigées ainsi. Mais ça rajoute du mystère, et nous on a passé une super journée !

Pré-rentrée

Oui, on va très bien… Désolé pour ce long silence, on était en vacances !

Voici d’ailleurs comme preuve une photo récente d’une séance de goûter d’Iris. Je vous promets que ce n’est pas une mise en scène, je l’ai trouvée telle quelle ! À part le chocolat mauve, tout le reste est introuvable ici et a été ramené de France. Si vous trouvez les 7 autres ingrédients, vous avez gagné un hébergement gratuit en Angleterre.

Pour faire le lien avec l’article précédent, Zoé a récupéré juste avant les vacances un cadeau de son fameux club chrétien : un livre contenant des aimants à frigos permettant de se construire ses propres prières !

Mais Zoé est maintenant persuadée que Dieu n’existe pas : elle a fait une expérience scientifique. Un soir — elle nous l’a dit le lendemain — elle a prié que Dieu lui envoie un cauchemar. Comme il n’y a pas eu de cauchemar, il n’existe pas. CQFD. (Ou il n’écoute pas ses prières, mais je n’ai pas trop argumenté…) Et elle a rajouté toute fière : I outsmarted him! (J’ai été plus maligne que lui).

Pour finir, une triste nouvelle : Annabeth — plutôt connue sous le nom de Bouboule — le hamster d’Iris, s’est éteinte cette nuit. Elle avait commencé à se sentir mal hier, ne mangeant plus, marchant à peine, et tremblant tout le temps. Iris l’a enterrée tristement sous notre cerisier ce matin.

Allez, l’école c’est la semaine prochaine pour les enfants. On vous tient au courant !

Zoé devient chrétienne

pendu Non, pas vraiment…
Mais elle est revenue toute contente hier soir, en disant qu’elle avait rejoint le Christian Club, qui se déroule à l’école tous les mercredis midis, pendant la récréation après le lunch.
C’est une de ses copines qui l’anime — oui, une gamine de 8 ans comme elle. La maîtresse est quand même dans la salle, et intervient quand c’est trop la foire.

Ce qui a plu à Zoé, c’est qu’ils font des jeux supers. Par exemple: hangman, le pendu. Les mots à trouver sont en rapport avec la religion : forgiveness, etc. Ou encore : ils mettent des chaises au milieu de la salle, bandent les yeux d’un gamin, et un autre doit faire Jésus et le guider à travers le labyrinthe… jusqu’au Paradis bien sûr.

Bon, elle a aussi inventé une phrase où elle remplace tous les mots qu’elle peut par de la nourriture :

I am Cheese-us Christ, from Bethle-ham. Praise the Cod!

(En gros : Je suis Fromage Christ, de Bethle-jambon. Louez le cabillaud !)

Toujours plus gourmande que religieuse, notre Zoé !

Brexitons

Alors voilà, notre Royaume bien aimé va quitter l’Union Européenne.

Après coup, tout ça ressemble à une farce qui aurait mal tourné, une guéguerre entre deux politiciens conservateurs (Cameron, premier ministre, et Boris Johnson, ancien maire de Londres), qui pensent avant tout à leur carrière, mais ont entraîné tout le monde avec eux dans cette histoire.

Car le pays est aujourd’hui très divisé.
Géographiquement d’abord : l’Écosse veut rester dans l’UE et démarre des négociations dans ce sens. Et l’Irlande du nord va se rapprocher de la République d’Irlande, pour faire de même. On pourrait donc voir l’éclatement du Royaume-Uni.
Suivant les générations ensuite : les jeunes ont voté massivement pour rester, les vieux pour partir. Il y a du ressentiment envers les baby-boomers, vus comme ayant eu une vie économiquement aisée, et qui dénient aux jeunes l’avenir qu’ils souhaitent.
Et bien sûr, les populations les moins éduquées et les moins riches ont voté massivement pour partir, manipulées par des mensonges et une xénophobie latente. C’est un vote “protestataire” exactement comme le vote Front National. Et on commence à voir du racisme s’exprimer ouvertement, ce qu’on avait très peu vu jusqu’ici, contrairement à la France.

Il faut comprendre aussi que les Anglais n’ont pas du tout le même attachement à l’Europe que nous, notamment parce qu’ils se méfient de tout pouvoir central. Ils préfèrent s’organiser localement que de s’en remettre à une autorité lointaine, que ce soit à Bruxelles ou à Londres. Les Anglais sont tous anarchistes !
L’Union Européenne est donc vue uniquement du point de vue économique : le but a toujours été d’avoir le meilleur deal possible avec elle, sans s’occuper d’un quelconque projet commun.

Alors pas de panique : on ne se sent pas menacés de partir. À mon travail, les collègues étaient tous atterrés par le résultat, et plusieurs sont même venus s’excuser ! Avec nos boulots qualifiés, on fait partie de cette “immigration choisie”, qui fait tourner une bonne partie de l’économie. Mais Anne a passé un très mauvais moment dans sa salle de profs vendredi, avec quelques brexiters qui péroraient et étalaient leur xénophobie.
Elle veut maintenant déménager au Canada… (Le temps bien pourri depuis un mois n’aide pas !) Moi je pense qu’elle devrait juste changer d’école.

À suivre !

En vacances en Grèce – jour 6

C’est notre dernier jour, et on voulait aller à l’autre bout de l’île, sur une plage peu fréquentée, rendue accessible récemment grâce à un escalier de 400 marches ! On s’était dit que ça ferait une mini-balade, qu’on pourrait prendre le ferry pour traverser la baie, et qu’on finirait en beauté. Ça ne s’est pas passé exactement comme prévu…

Après le bateau, on a eu un peu de mal à trouver l’endroit, le GPS ayant quelques ratés sur ces petites routes. En arrivant, une route à lacets très très caillouteuse nous fait hésiter. Finalement, on la prend en voiture quand même. (Mais on aura plus tard bien du mal à la remonter, et le pauvre châssis souffrira dans l’histoire…).

On aperçoit enfin cette magnifique crique secrète, et on commence à descendre les fameuses marches, quand soudain… l’escalier devient une échelle, puis un simple éboulis de cailloux, sur 100m de long et à peu près 100m de dénivelé ! On pourrait descendre ça, à moitié sur les fesses, mais la remontée risque d’être beaucoup plus difficile, surtout en tongs.
On se résigne donc à faire demi-tour. On mange notre pique-nique en haut des marches, et on repart sur les petites routes, pour trouver un autre endroit où nous tremper.

On arrive finalement à une belle plage, mais pleine de touristes (principalement britanniques !). On se rend alors compte qu’on n’avait pas du tout croisé jusque là les centres de vacances et tous ces endroits touristiques, et qu’on était resté dans les parties les plus “sauvages” de l’île.

Le sable est tout doré, et Zoé alterne entre se rouler dedans pour se réchauffer, et retourner dans l’eau pour se nettoyer. Pas de tuba pour Iris : les fonds sablonneux n’ont pas de poissons, il faut du rocher. Mais bon, on est content d’être là, et on ne se plaint pas !

On ne rentre pas trop tard ce soir-là, parce qu’il faut reprendre le bateau, et surtout faire les valises ! On avait commandé un repas à notre logeuse, qui propose ses services de cuisinières. Au menu : moussaka pour les parents et tourte à la viande pour les enfants. C’est excellent, mais il y en a beaucoup trop, et on remporte le reste dans nos valises !

En vacances en Grèce – jour 5

Le but de cette journée était de retourner à la Plage la plus belle de notre vie®, et d’y rester jusqu’au coucher du soleil.

On a un petit contretemps le matin, quand on découvre un pneu crevé sur notre voiture ! Heureusement, elle était fournie avec une roue de secours, et on va faire réparer la roue au Goodyear local (10 minutes, 10 euros !) et on part. Jusqu’à ce que le voyant de l’essence s’allume ! On finit par trouver une petite station service au milieu de la montagne, et nous voilà finalement à Myrtos !

Il y a plus de monde qu’à celle d’hier, mais on arrive à se caser sans problème. L’eau est d’un bleu magnifique, transparente et presque chaude (dixit Anne, qui exceptionnellement se baigne !) On s’enduit de crème solaire, on pique-nique, on va voir les poissons, on joue aux cartes et quand on a trop chaud on retourne à l’eau.

Vers 18h, on remonte au village à la recherche d’une pizza à emporter, pour retourner la manger sur la plage. Finalement, les pizzas étant introuvables, on achète différentes entrées dans un restau (feuilles de vignes farcies, tzatziki, …) et on se réinstalle sur la plage qui se vide à toute vitesse. Au moment où le soleil se couche face à nous, on est les seuls dessus ! Tout au bout, on trouve une grotte où la mer rentre, et où les gamins se baignent une dernière fois.

On rentre se coucher, les yeux encore plein de toutes ces superbes couleurs.